lectures

Date : 13 avril 2021

Je suis rentrée chez moi après longtemps “ailleurs”.
L’avantage des longs voyages en train (avec 1h45 d’attente entre correspondance…) c’est qu’on a le temps de lire, réfléchir, travailler éventuellement, regarder autour…
D’ailleurs dans la gare et la salle d’attente “relax” de Toulouse-Matabiau, c’était bondé, vu qu’il pleuvait dehors personne n’était sur l’esplanade, et vu qu’un train avait 1h30 de retard… Mais là, les consignes sanitaires… Les flics faisaient leur ronde en groupe, et par 2 fois dans la salle d’attente ont fondu sur le même type basané qui buvait son café, avec un “Bonjour messieurs dames, contrôle des papiers svp” cordial à la ronde alors que visiblement ils s’en prenaient à une personne en particulier : passeport, explications, téléphone je ne sais où pour vérifier l’autorisation d’être sur notre beau territoire…
1/4 d’h après une autre ronde, même scénario, même bonjour à la ronde pour aller droit sur le même type. Sur mon pouf jaune je m’exclame : “Vos collègues sont déjà passés y’a 1/4 d’h et ils ont déjà tout vérifié!!”
Une dame à lunettes et cheveux blancs en train de lire ne doit pas mentir, puisque les policiers ont fait demi-tour après grommellement d’excuse… Le type me remercie. Je me demande bien pourquoi ce type attirait les flics comme des mouches ; rien de particulier à mes yeux par rapport aux autres voyageurs poireautant, de toutes origines.
“Décidément, vous les attirez!!” “C’est pas mon jour…!” répond-il avec un sourire.


J’étais en train de lire Lait sauvage de Sabrina Orah Mark (une poète US, et un livre “trouvé” dans une librairie de Limoges)
Voilà un extrait envoyé à Jean-Pierre depuis Toulouse, lui qui s’intéresse aux sons. Mieux qu’une petite souris qui voit-entend tout, un escargot !

Une collection d’escargot, est-ce que Jean-Pierre y a pensé, quand il pleut à Saint-Pardoux ?

Et, dans l’éternité, autant dans les livres imprimés au plomb, on peut voir de temps à autre un blanc (qui donne une marque noire!) qui remonte, autant en offset, je n’avais jamais vu de cheveu imprimé (à Sofia, en Bulgarie). Ce cheveu bulgare m’a saisie.

Comme quoi ce n’est pas inutile d’avoir un sac trop lourd de livres quand on voyage de Tulle à Marseille, et des lectures fort différentes pour ne pas emmêler les livres lus à la suite !
Et décidément Stefano Massini (qui a écrit aussi ça) est un auteur extra!!

& puis, Joy Sorman et sa Gare du Nord m’ont fait repensé à Garamots,
texte lu à la gare Matabiau avec Simone Hérault en septembre 2017 (pour ma résidence à la Cave Poésie, à Toulouse)

L’occasion de réécouter ce petit montage fait par Arthur Daygue,
& de se dire que ce serait bien de sortir ce texte de son dossier cartonné et de le réenregistrer comme on en avait le projet tombé aux oubliettes du manque de moyen, ou le proposer à la radio… ou… en tous cas, le rendre vivant puisqu’il est bien !

Comme par hasard, Yann (Cave Po) m’a téléphoné pour me faire partager une de ses découvertes : le travail de Adriana Wallis, en lien avec le service des courriers non distribués de Libourne.
Courriers perdus faute d’un bon adressage, ou bien lancés à la boîte comme une bouteille à la mer, ou une grande oreille qui peut tout lire/entendre. Une autre façon d’envisager la boîte-à-lettre du cimetière sur la tombe de Machado.

Beaucoup de lettre destiné à des monsieur/dame Faunom à des adresses formidables, comme ci-dessous à Cesson La Querelle

Une lecture / réponses de quelques lettres, avec les employé.e.s de la poste, que je trouve émouvante :

 

En rentrant aussi, une pile de courrier,

dont ces livres d’artiste de Dominique Dureau,

qui dont écho




& puis Le camp des loges de Marc Graciano, je viens de le recevoir aussi, allez demander ce petit livre à votre libraire, il vous sera offert, et si vous ne le connaissez pas, vous découvrirez cet auteur formidable et singulier.

& puis, lisez les livres de Marc Graciano parus aux éditions Corti, avant que ceux nouveaux au Tripode ne paraissent !

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