un livre vraiment unique pour tous

Date : 7 mai 2020

Fin avril, je vous avais partagé ce mail d’une libraire amie :
   

& c’est vraiment un livre extraordinaire, comme vous n’en avez jamais lu, alors foncez le commander à votre libraire préféré.e !!!
isbn 2-9519363-6-2   20 € (ça les vaut!!!)

Pour ne pas vous perdre dans ce théâtre de la nature et du cœur, une aide en début de récit :


atelier d’écriture du mardi – N° 31

Date : 7 mai 2020

atelier 31, mardi 5 mai, chacun.e chez soi

Voilà des extraits de Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo


& de Liberté dans la montagne de Marc Graciano (Corti)


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Appréciez le style de chaque écrivain, entre autre à travers la précision recherchée, visuelle et des impressions.
Les adjectifs qualificatifs, les noms, les constructions grammaticales….
Le récit comme une vision, une tension.
Pas d’emphase malgré l’emportement.

Je vous demande d’écrire un texte sur là où vous êtes, là où vous habitez, en vous inspirant (stylistiquement) de ces textes.
en 2 parties,
la première plus descriptive,
le seconde qui fait vivre votre “paysage” comme un personnage familier ou inconnu.

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Là encore, je vous demande du boulot, pas que de l’amusement, mais je pense qu’au terme de l’exercice, les 2 sont liés…
Ce qui m’interesse, ce n’est pas juste que vous vous exprimiez (pas besoin de moi) mais que vous puissiez découvrir des possibilités personnelles en vous « forçant » à écrire autrement.

En écho, cette chose d’animation culturelle prônée par le gouvernement :

Je suis résolument contre.
Je ne suis pas une (pas gentille) animatrice, et on n’est pas au Club Med

Donc un atelier d’écriture perdu dans l’espace et la distanciation….
Allo, vous êtes morts ?

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David :

La vallée perdue.

Une seule route principale longe la rivière le Doustre entre deux vastes reliefs vêtus d’une épaisseur de tous les verts, vert olive, vert vif, vert prairie, vert Véronèse, vert sombre, vert de gris. De part et d’autre du pont de granite merveilleusement rénové tout récemment par le conseil général, les chemins partent à flan de colline vers les hameaux des hauteurs. La petite église somnole au centre du village, dénudée de ses mousses et lichens et traces multi centenaires par l’action déterminée de la géniale équipe du conseil général et bâtiments de France. Les nouveaux arrivants remplacent bien dangereusement ceux qui peu à peu ont disparu, occupent l’espace avec leurs cortèges et guirlandes de méfiance, paranoïa, peur des serpents, luttent contre les mauvaises herbes et les ronces, ferment les vieux passages, s’accaparent les terrains, et se surpassent au grand concours des langues de pute aux aguets.

A nous autres il nous reste des no man’s land dans les pentes raides ou les machines ne vont pas, sous ces pans de roche pourrie, royaume des sources moussues et fougères, ombres sans nom couvertes d’un mikado géant de branches et de troncs fracassés qu’il faut franchir en s’échinant. C’est le havre de paix des non humains. Parfois un grand cerf s’y brise une patte et meurt en silence et partage la pestilence de sa carcasse mouvante de vermine et autres nécrophores avec les jardiniers outrés de perdre si violemment le suave parfum des fleurs.

Ma vallée est encore un peu sauvage, un peu oubliée, parfois assaillie sans vergogne par une horde de chasseurs écumants, parfois un frêle pécheur solitaire vient y passer un paisible moment. C’est là que nous avons construit notre maison.

 

Après plus de cinq heures de route depuis Bordeaux, guidé par mon GPS, je trouve enfin la charmante petite vallée du Doustre indiquée par le site Gobage.com. Je gare mon SUV Nissan X Trail sur le coté de  la route longeant la rivière et sort ma canne à pêche en fibre de carbone et mes mouches. Je fais quelques photos avec mon smart phone et constate qu’ici il n’y a pas de réseau. C’est un peu décevant. Une violente effluve me percute soudain les narines, quelque chose pue la mort, comme une bête crevée. L’épaisse végétation s’élevant en murailles de chaque coté de la rivière accentue ma sensation d’étouffer. Je comprends qu’il sera malcommode de pêcher à la mouche dans un tel fouillis végétal effondré des parois rocheuses penchées sur les trous d’eau noire. Je fais quelques pas dans l’eau sur les galets glissants et m’étale de tout mon long, une douleur atroce au genou me cloue sur place. Je m’assois une minute pour récupérer puis reprend ma lente claudication vers l’amont. Je me demande ce que je fous ici. Un grand arbre effondré en travers de la rivière me barre le passage. Je tente de le franchir mais me retrouve complètement coincé dans les branches, je perd l’équilibre et me fracasse l’entrejambe sur le tronc, mon téléphone tombe à l’eau et dans un mouvement de panique pour le récupérer je m’empierge dans ma canne qui se brise net. Je retrouve mon téléphone noyé, me remet debout, sonné et chancelant, tuméfié de partout et très angoissé.

Je regagne prudemment mon confortable SUV en me promettant de ne plus jamais mettre les pieds dans cet enfer de vallée maudite et d’accoler la plus mauvaise note au site Gobage.com accompagné d’un commentaire des plus sévères.

Manée : Mieux vaut tard que… ?

Botanique et architecture en forme de pamphlet…

Une sorte d’île verte, improbable…
Hellébores qui ont fleuri blanc sous le gel craquant tout près du jasmin d’hiver, non pas envahissant mais généreux; lilas au printemps, mauve clair, foncé, blanc aussi, odorants, dans le frais desquels enfouir son visage. Et en ce moment: euphorbes ordinaires pointant vers le ciel leur forme géométrique, fragiles fleurs d’églantiers sauvages blanches ou d’un rose délicat, iris violets au cœur veiné d’un jaune vif, iris parmes au cœur veiné de blanc, pivoines d’un rose incomparable et pistil rouge, romarin, lavande, sauge, lilas d’Espagne dont les longues tiges blanches ou rose foncé se penchent vers l’herbe sous le vent; bouleaux venus d’un lointain étang qui viennent de mettre leur feuilles d’un vert si tendre qu’ils donnent envie de les manger, châtaignier qui ne sait plus trop où il est, néflier négligemment appelé d’Israël ( alors qu’on devrait dire de Palestine) cerisier Montmorency avec déjà de petites cerises vertes formées laissant espérer un bocal à l’eau de vie qui moussera au soleil, cerisier bigarreau burlat ( avec, peut être dans deux ou trois ans de grosses cerises noires luisantes et craquantes ) mirabellier très jeune et prometteur aussi. Et à venir encore: framboises, cassis, capucines, cosmos du Japon, cosmos d’un orange ardent, asters violets… Et l’érable du Japon flamboyant à l’automne.
Et j’allais oublier : moineaux, rouge gorges familiers, mésanges à la gorge jaune, bouvreuils, rouge queues et d’autres dont il faudrait bien finir d’apprendre les noms, qui dès le matin tôt jusqu’à la nuit chantent leurs chants d’oiseaux.

 

Qui suis-je ?
Un petit jardin de campagne ?
Une terrasse végétalisée ( comme on dit maintenant) de l’ immeuble d’un quartier riche ?
Un coin du Jardin des plantes ?
Et bien non, je suis une des terrasses en prolongement d’un appartement HLM au plein cœur d’Ivry sur Seine, une banlieue pauvre et rouge ( de celles dont Paris Match écrivait récemment en pleine épidémie au sujet des actions de solidarité menées dans les quartiers populaires, qu’elles l’étaient « en bandes organisées »).
Je suis née à la fin des années 70 avec 170 appartements de l’ensemble dit du Liégat, des appartements dont pas un ressemble à l’autre, ouverts, lumineux, tous donnant sur une ou plusieurs terrasses dont aucune n’a la même forme.
Sur moi, pas de dalles, mais de la terre, une vraie terre qui permet de semer, repiquer, planter. J’aime être là de manière surprenante, inattendue, improbable. Je le dois à la création d’une femme architecte ( rare à l’époque) et à son engagement pour un logement social digne ( rare et plus encore aujourd’hui ) Renée Gailhoustet et à la volonté politique de la municipalité communiste d’Ivry.
Parfois j’entends dire qu’aujourd’hui ce ne serait plus possible mais c’est un pur prétexte pour, justement, ne pas avoir sur ses traces continuer à inventer et réaliser des logements sociaux où il ferait bon être, où disait-elle « vivre de manière un peu plus libre ».
Et je pense à cette phrase de Prévert : « L’architecte d’aujourd’hui n’a pas une fleur à sa boutonnière » ou encore à quelques unes des 100 déclarations du Comité de vigilance brutaliste* : Il y a plus d’architecture dans un James Bond que dans un programme des partis politique. Ou : Il faut arrêter de parler du logement social mais du logement tout court. Ou encore: l’architecture est avant tout une expérience du corps une expérience sensorielle.

PS: Quel.le autre architecte que Renée Gailhoustet habite aujourd’hui un appartement dans un ensemble de logements sociaux qu’il ou elle a conçu ?

* Le terme brutalisme vient du mot « brut ». Le « béton brut » est le terme employé par Le Corbusier qui voit dans ce matériau de construction un aspect sauvage, naturel et primitif lorsqu’il est employé sans transformation et avec l’absence d’ornements.


(merci pour ces photos, car si on n’y a pas été, on n’en connait que la littérature)

Sylviane : vaut-il mieux tard que jamais? j’ai passé un moment chez mes enfants, ce confinement était difficile pour moi, je suis revenue en Corrèze reboostée

Le rebut

« Pour nous, les Corréziens, ici c’est du rebut »

Voilà comment mon voisin, gros propriétaire terrien sur la commune, issu de purs corréziens sans doute depuis des millénaires, qualifia mon modeste lieu d’habitation alors que je lui demandais d’élaguer quelques branches.

Définition de rebut : ce qu’il y a de plus mauvais (dans un ensemble)

Mon rebut n’est qu’une petite parcelle sur une colline autour de Tulle. On y accède par une petite route qui se tortille en montant à travers bois sur environ 200m de dénivelé. Au fur et à mesure de la montée, les maisons s’égaillent laissant place aux prés et aux vaches. Un petit chemin sur la gauche, c’est là. A l’origine, il y a une quarantaine d’années, de gros engins ont dû fendre la colline, percer la forêt pour aplanir ce qui est aujourd’hui mon lieu depuis 24 ans. Malgré tout il faut encore monter un petit chemin pour arriver à la maison. C’est un déferlement de végétations de toutes les espèces : hêtres, noisetiers, chênes, bouleaux, acacias, pins, châtaigniers, bruyères, fougères ; une marée de verdure jusqu’au pied de la petite maison où s’accrochent des fleurs .Le sol est dur, la roche est sous les pas feutrés par la mousse et les bruyères. Du haut du talus, la maison semble accroupie au milieu de l’espace. Le soleil se lève au fond de la parcelle, là où on ne va nulle part, révélant par beau temps les toiles tissées la nuit par les grandes araignées effilées. Les couleurs font la ronde derrière le pin. Ici c’est le paradis des écureuils, des hérissons, des oiseaux piaillant aux fenêtres de ce nouvel HLM. Descendant du haut talus des petits sentiers sinueux révèlent la présence d’autres animaux : chats et chiens en quête d’un petit quelque chose à se mettre sous la dent mais aussi le renard pleureur et quelque chevreuil aventureux et celui et ceux qui viennent fouir le sol à la recherche des châtaignes de l’automne passé, enterrées et germées.

Ici la vie est secrète, l’habitude n’est pas au m’as-tu-vu …ne pas se faire voir ni entendre. Toutes ces vies cachées animent mon rebut, le modèlent, le nourrissent, la couleuvre s’y dore au soleil plus tranquillement que sur la route, les rats taupiers trouent la surface quand ils s’ennuient sous terre laissant des monticules qui dessinent des formules magiques.

Je connais le hérisson qui danse dans les phares de la voiture quand je rentre le soir au printemps puis quelque temps plus tard je le vois au crépuscule qui remonte dans le bois suivi de ses petits. Le crapaud est toujours sous la même pierre tel un prince charmant n’osant pas se dévoiler, les rainettes agiles le font bisquer en sautant dans les flaques les jours de pluie. Il y a aussi cette couleuvre qui aime se lover sous le seau à cendres et me surprendre mes poils tout hérissés par la peur. Les guirlandes de vers luisants transforment le 15 août en un Noël étouffant, la salamandre (est-ce toujours la même?) s’agite dans un mouvement sans fin. Il y a encore les lézards verts dans leurs cuirasses mordorées qui font le goûter des chats, les jeunes merles gris perle effrontés jusqu’à venir picorer les framboises sous mon nez. Tant d’autres encore dont j’ignore le nom, les habitudes, le logis…

Un rebut pour toutes ces vies affairées et affamées ? Non, simplement c’est un coin de nôtre terre paré de couleurs, de chants, de cris, de mouvements, de luttes…Au milieu, le jardin comme une trouée vers le soleil. Des fleurs, le rhododendron tel une palissade d’où s’éclateraient des centaines de fleurs roses en mai, un mur vivant du chant des oiseaux et qui sépare le petit potager ; là encore des fleurs, des fraises, des limaces et des escargots, des abeilles douces comme le miel, des frelons harceleurs. Il faut beaucoup de ténacité pour obtenir quelques légumes arrachés à toute cette faune…

 

Je pourrai encore longtemps décrire ce qui se passe dans mon rebut. Il est mon lieu, mon havre ; je m’accroche telle une liane à ces mille vies me nourrissant de ses arômes, de ses senteurs, du temps qui y passe. Je connais chaque recoin et je découvre encore chaque jour quelque détail, les changements selon les saisons, les empreintes des êtres qui y vivent. Quelquefois je m’imagine être une reine dans ce grand royaume ; à chaque pas quelque chose bouge, me donne à voir, à sentir, à toucher, à prendre, à admirer, à écouter. Ma vie est mêlée à toutes celles d’ici, plantes et animaux, souffles du vent, couleurs du ciel, douceur des saisons.

J’ai répondu à mon voisin :

« Peut-être pour vous c’est un rebut, mais j’aime beaucoup ce rebut… il faudrait juste un peu plus de soleil pour mon potager… si vous coupiez ces quelques branches ? »

 

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• Pour en savoir plus sur le travail de Renée Gailhoustet :

• & puis, pour vous faire découvrir un peu plus la langue (incroyable et contemporaine) de Marc Graciano, des extraits de Embrasse l’Ours (Corti) paru en avril 19, avec des belles photos… de zoo, où les petits nés cet hiver sortent du confinement et partent à la découverte du monde (restreint…)



& cet ourson orphelin sauvé dans un zoo avec grands espaces de l’Oregon (habitué à l’homme donc non relaché dans la nature), qui à 16 ans, joue dans sa baignoire en ce printemps et qui nous donne envie d’en faire autant !!


contre un coup de mou

Date : 5 mai 2020

Voilà des affiches à Toulouse, où des groupes, avec entre autre des artistes, sont organisés contre la pub depuis pas mal de temps, & où la Cave-Poésie, une fois par an, met la poésie en sucettes !!!
La pub Decaux est confinée aussi depuis plusieurs semaines, mais voilà une chose vue/reçue ce matin qui me fait vraiment très plaisir, depuis qu’on est prisonniers (in)volontaires…

& puis, ça résonne aussi ce soir avec un mail reçu d’un “inconnu”, et qui m’aide aussi à retrouver la niaque de ce jour avec coup de mou!
Merci à vous, les toulousains !!!

Au 1er mai, ya aussi eu “affichage”, à défaut de manifester à distance “de sécurité” (sic)
J’avais mis de côté quelques images, mais décidément, je préfère les affiches de Toulouse sans les slogans de “d’habitude” même s’ils sont version coronavirée


Joli jeu de mot en contre-écho au présidentiel « premiers mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre nation. »
Une nouvelles définition pour chamaillerie :

va falloir y ajouter les tirs de LBD, les jets de lacrymos, les interpellations abusives et/ou violentes…

& autre chamaillerie en cours qui me plait bien :


A Limoges, on n’arrête pas le progrès..! Faut croire que la confession en ligne, ça n’existe pas…

Pourtant

& puis, un autre mail qui fait du bien en ce jour :

Alors, vous ne pourrez pas cliquer sur les liens du mail, mais avec le nom de Marion Renauld, vous pourrez facilement découvrir son travail et son site.
Pour vous donner envie, quelques images de boulot que j’y ai glanées :

& puis j’ai appelé super Jean-Pierre parce que j’avais envie de causer avec lui, lui dire que j’arrivais pas à bosser ni pour moi ni pour lui, mais bon…

Il m’a envoyé des liens pour aller voir ses dernières créations, lampiste entre autre.
Et cette photo-portrait en arrivant sur son site, c’est juste formidable et je ne m’en lasse pas!!

Il a mis ces semaines à profit pour “une aile”à sa maison-atelier, ça fait plaisir, vive les constructeurs!!
& cette photo me réjouit d’autant plus que je sais qu’elle a été prise depuis sa chambre-cabane dans un arbre…

& puis, il m’a parlé de Albert Marcœur, que je ne connaissais pas du tout, avec ce refrain :

et ça qui m’enchante, et qui est parfait pour terminer à fond une journée avec coup de mou :


punaise !

Date : 1 mai 2020


(une double page de Sampler…)

Une lettre-mail de Sandrine, qui tient la librairie l’Archa des Carmes à Arles, que je vous partage en totalité, qui donne envie de découvrir une œuvre :




Aussi des liens dans une lettre de Peuple Et Culture Corrèze
Pour aller voir ce qui se passe dans le Cantal
Ou vers Grenoble (et bien plus loin…)

& ce texte de Bruno Latour
Imaginer-les-gestes-barrières-contre-le-retour-à-la-production-d’avant-crise

& ce genre de question, pour le pas oublier les bateaux de migrants ou susciter des vocations…:

& les mots techniques (comme le dentifrice Signal..!)



Projection de Philippe Echaroux depuis son balcon marseillais.
Un autre effet de lumière moins gentillet dont on se passerait, un arc en ciel de confinement….

& un bout d’un article de Christophe Boltanski :

Manée m’a appris l’existence d’une “manufacture” de masques à Tulle !

L’occasion de voir à distance super Sylvie en action !
(faudrait faire un masque bleu/blanc/rouge à monsieur le Maire!!)

En cherchant des images de masques extra, en voilà des haute couture

• Et restons masqué sans pousser la consommation de masques, de machines à laver, et de lessive biocide…
Cette méthode simple qui vient de Limoges :

• & j’ai découvert cet artiste branché, Max Siedentopf, qui peut vous donner des idées de masques étanches même sans norme afnor…

Il fait aussi des objets artistiques multiples, comme celui-ci qui garantie un réveil artistique pour 250 €…

& puis, 2 chercheurs, qui causent de ce qu’ils savent, eux….

https://youtu.be/4MqArCjrkmI


atelier d’écriture du mardi – N° 30

Date : 28 avril 2020

atelier 30, mardi 28 avril, chacun.e chez soi

Je vous ai demandé de regarder un film, et de vous intéresser spécialement à un PERSONNAGE.

& voici des extraits de Supplément à la vie de Barbara Loden, de Nathalie Léger (POL)
(à partir du film et du personnage de Wanda et de la vie de B. Loden, actrice et réalisatrice du film)






et des extraits de textes critiques :


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Vous avez choisi un personnage.
Qu’est-ce qui a présidé à ce choix, pourquoi, comment, s’attache-t’on à un personnage, quels échos de soi, de sa vie, fait-il résonner ?
Quels sont les liens, les correspondances que nous pouvons tisser entre vie (la sienne, acteur-personnage, la notre, spectateur) et personnage ?
Est-ce qu’on a une “famille recomposée” de personnages fictifs (littéraires et cinématographiques) qui accompagnent nos vies ?

Écrivez-moi un texte sur “votre” personnage, n’oubliez pas que vous le construisez (pour nous) en même temps, nous ignorons tout de lui…
— comment le décrire
— son contexte, le votre, celui de votre rencontre
— les liens que cela vous suggère
— ….

Je vous demande de réorganiser-retravailler votre texte avant de l’envoyer.
Pensez construction, enchainements, rythme, choix du vocabulaire en lien ou en rupture avec votre personnage, avancement du récit…

Je me réjouis de vous lire et de découvrir votre personnage avec vous, ou l’inverse….
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Leslie :
Dans ce monde de coïncidences, j’ai choisi sans le savoir un film sur la poésie.
Merci pour cet atelier, ça fait du bien, et c’est du travail qui devient réflexe, la matière, retravailler, changer la forme. C’est bien aussi de s’habituer à être lue et “publiée” sans retour ni jugement, ni validation, débrouille-toi !

(cliquez sur le titre du texte pour le lire)
         FANNY BRAWNE

David :
C’était pas facile, je ne peux pas aller chercher des films à la médiathèque à cause du confinement, mais mon choix aurait sans doute été le même.
J’ai eu du mal, je livre ce que j’ai fait mais malgré tout j’assume.
Ça m’a vraiment touché de devoir aller un peu au-delà avec des choses qui me dérangent.
(cliquez sur le nom pour lire le texte)   JACK TORRANCE

& comme vous êtes un peu seulets, j’ai décidé de vous accompagner :
  NEVERS -HIROSHIMA


derrière les masques

Date : 28 avril 2020

Pour un projet de collier de mon amie Violaine, j’ai repensé à ces (incroyables) portraits de Cranach

Avec les couleurs, on se demande si les colliers sont en métal ou en cheveux



Pas si loin des parures “primitives”… (ici au musée du quai Branly, je ne sais plus si c’est des “poils” animaux ou humains)

Des cheveux, passons aux dents….
Depuis un mois, adieu plombage, suivi d’un gros bout de dent… et no dentiste because no matos de protection… jusque quand ?
J’ai réussi à avoir un rdv après le 11 mai à mon centre mutualiste, mais pas sûr que ce soit pas reporté qu’ils ont dit
(…je ne sais pas si le confinement va me coûter une couronne ou alors un implant…)
Mais en ce moment, les #dentisteapoil “manifestent” sur le net pour être équipés.

C’est pas mal comme nouveau procédé pour avoir envie d’aller chez le dentiste plutôt qu’en étant mort de peur!!

Vous connaissez ce tableau?

Tout l’homme autour du cou :

Collier de dents humaines – Chasseurs de Têtes – Fidji (image et légende provenant du net)

(Un collier de dents pour homme – Papouasie-Nouvelle Guinée)

D‘un outil de dentiste à un pistolet touffeter, voilà des tapis… (c’est pas parce que c’est le confinement que je ne m’intéresse pas aux sujets de d'”habitude” !!)

Des mots doux ?

Tous ces tapis sont édités par Nodus

comme cet Amaurodes Chernobilis (bel ouvrage, non?)

La bête est pas mal non plus, et voilà une cousine africaine belle comme un masque (et réciproquement)
Une autre cétoine, que je vois de plus en plus dans mes fleurs ou égarée dans la maison, photographiée ici sur le sourire de la dame de mon plateau “Corona extra la cerveza mas fina”…
Nom scientifique : Oxythyrea funesta (Poda, 1761) ou “drap mortuaire” !


Revenons au ciel avec ce tapis pour s’assoir sur les nuages (en pensant à la mythologie ?)

Je ne sais pas, là où vous habitez, mais ici, depuis 1mois 1/2 sans trop de bagnoles, l’air est visiblement beaucoup plus transparent (même avec un peu de brume!), on voit bien plus loin et net, et la nuit, les étoiles sont incroyablement plus présentes




On entend même des grenouilles ou crapauds, et je me demande bien d’où ils coassent…

& un tintement clair des anneaux de verre… (et en porcelaine pour les gros)
Pendant ce confinement, j’arrive pas trop à bosser sur ce qui me préoccupe, ni écrire, mais pour le reste, faire avec les mains…
et passer du plat en volume…

Ça me fait penser, le travail manuel — enfin, on n’appelle plus ça comme ça, c’est devenu dévalorisant — à cette “chose” que j’avais relevée, spécial confinement :

jusqu’au copyright qui laisse songeur…

Toujours en volume, différents sujets :
• Une cène de Pâques vivante réactualisée à l’hôpital
(on est bien loin du terrible renard…)

• Faire des masques pas (trop) moches ?

Adopter et adapter un tuto…

Être jalouse du tissu des copines..!!
Se dire que peut-être tous ces masques, ça pourrait être joyeux visuellement..! au moins c’est déjà ça…

& avec les lunettes de soleil en plus, le contrôle au faciès, ça va se faire comment ?
& pour les manifs ? Des masques anti lacrymos ?

• Admirer le design “simple”

Alexey Brodovitch (for the international competition for low-cost furniture design) 1949
• Penser à des bancs ? pour la forêt du souvenir ? (un des banc de l’artiste Demazeau)

La vie reprend un peu, comme à L’Attrape-Cœurs, avec ce mail qui fait plaisir :


in dog we trust et autres rossignols

Date : 25 avril 2020

Connaissez-vous les bulimes tronqués ? Je ne sais pas s’ils sont remontés jusqu’en Corrèze..?
Il a plu 4 jours de suite ; j’en ai ramassé 3 poignées dans mes plantes-en-pots-et bacs. On s’est posé une question avec mon ami Thomas : comment sont-ils arrivés là (il n’y a pas de “vraie” terre). Ils viennent de la colline et ont traversés l’avenue et le quartier, attirés par l’odeur des plantes ? ils viennent du bas de la falaise et ont fait de l’escalade en sachant qu’ils trouveraient un garde manger ? Au lieu d’une cigogne, c’est un goéland qui les as apportés ?

et cette pluie, c’est l’occasion de faire découvrir Un rude hiver (qui fait partie de mes livres cultes) de Raymond Queneau, à ceux qui l’ignorent :


J’ai cherché une photo que j’aime bien d’une couverture customisée au tampon d’Un Rude hiver, mais c’est dans l’ordi de l’atelier fermé en ville….
C’était à l’occasion d’un Ouvre-boîtes
Voilà une super occupation si vous avez des couvertures de livres fracassées ou trop moches!

& autre chose “culte” à partager, cette découverte en juillet 2012,au festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (!)
(L’annulation des festivals cet été continue de nous enfermer… (en Allemagne, les théâtres sont fermés pour 18 mois !)
Par contre, on retourne dans les magasins…)

sur le programme du festival :

et

Une découverte avec (grâce à) Christine Thepenier, dont voici les photos :
avant le “spectacle”, dans la salle du Bois-de-l’Aune (contenant plusieurs salles et une déambulation ouverte), il y a déjà à voir et à entendre dans le parc derrière les HLM







Situation-spectacle avec Jean-Paul Curnier (allez-voir sur par exemple, pour en savoir plus), ici en train de parler et moi d’écouter (je découvrais Curnier !)
(on voit peu de monde sur les photos, il faisait archi-chaud!)
Pizza gratuite si une faim nous prenait, pour tout promeneur, ou avant d’aller dans la salle,
il y avait aussi une table avec des jeunes du GIP (groupe d’information sur les prisons)
& le petit livre bleu à disposition




Vous pouvez lire/voir/télécharger le livre ici

& puis passer du temps
& voir par exemple cette photo d’un autre spectacle-situation… (le Préau d’un seul – 2009)

Donc plus de spectacle, sauf

un mail de la libraire de l’Archa des carmes, à Arles




Autre session de poésie, tous les jours un mail reçu de l’Antre Lieux (que je ne connais pas, mais dont le nom résonne avec notre Lieu/Lien !) avec un poème
(on doit pouvoir leur demander d’être inscrit sur leur liste d’envoi, je suppose)

& un film improbable à regarder, Les idoles, de Marc’O, en 68 (qui a réalisé Closed vision en 52!)

https://www.youtube.com/watch?v=GJZNlvXbOGo

 


atelier d’écriture du mardi – N° 29

Date : 23 avril 2020

atelier 29, mardi 20 avril, chacun.e chez soi

Voici des dessins de l’artiste Samuel Buckman :


et un petit texte sur son travail, concernant (les extraits de) la série ci-dessous :

et la table des matières et des extraits de Les notes de l’oreiller ou Les notes de chevet (suivant la traduction) de Sei Shonagon :


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Je vous demande de :
1 — Noter (dessiner leur forme simplifiée, au stylo, crayon, peinture…) sur une même feuille les ombres de 6 objets-choses choisi.e.s autour de vous, à l’intérieur ou l’extérieur. Numérotez-les.
2 — Puis reprendre ces dessins, sans penser aux objets dont ils proviennent :
pour les 6 formes, leur donner des légendes
(allez voir toutes les acceptions du mot dans un dictionnaire sur le net que je vous recommande vivement : https://www.cnrtl.fr/definition/ )

Leslie :

1. LESLIE OHAYON   (France)
lit en baignoire ou baignoire en lit, 2020
200cm x 160cm
Céramique, tissu, chauffage
Courtesy of the artist

2. Rouleau de route
Vallon
Double-sens

3.  Etat de Profilie du Sud
237 000km2
21 millions d’habitants
Productions principales : chapeaux, parfums.

4. Après quelques heures de pratique, la qualité de l’air peut commencer à changer.
C’est le moment de monter en grâce : les frappements de tes pieds sur le sol sont étouffés par la densité de l’étoffe en mouvement.
(Essaie plusieurs fois)

5. Il y a le grain
et il y a le son.

6. sein pointu dans la nuit

Sylviane :
bonsoir Fabienne,il est 22h30, voici le 1 et 2; je finirai les autres demain . J’ai mis beaucoup de temps et j’ai fait plein d’autres choses en même temps. Les définitions de “légende ” m’ont bien occupée aussi.
J’ai beaucoup aimé faire cela
Je suis sortie à Tulle chercher une commande faite à la librairie Préférences et j’ai rencontré le monsieur bizarre de quand on a lu dans le bus.Il était sur le trottoir en face, il m’a reconnue aussitôt, il semblait très heureux, on a parlé un peu. J’ai eu du mal à passer mon chemin il avait plein de choses à me dire… comme quoi je pense qu’il a bien apprécié la lecture
Bonne nuit

Sylvie :

Silex à tête de poire
Un homme à tête de poire. Est-ce une caricature ? Le corps est maigre, la tête est difforme. Une mouche vient se poser près de son œil. Son front est dégagé sous une chevelure de jais. Son menton disparaît dans les plis du cou. Sa bouche esquisse un sourire à l’envers. Mon Dieu, quel homme !
Vase de Soisson et d’ailleurs
Une table longue. Une nappe aux plis repassés. Douze couverts, non, plutôt treize. Des poissons, du pain, des vases sacrés pour le vin. Faire mémoire.
Cafetière bleue des mers du sud
J’attends. L’air devient irrespirable. J’ai mis un masque pour sortir et me protéger de la pollution. Par bourrasques, le vent emporte de gros nuages gris. Je ne peux pas sortir plus d’une heure par jour. A l’intérieur un grand ventilateur accroché au plafond brasse l’air chaud et saumâtre.

Île sur le plat sans jaune
Carte découpée en forme d’encolure : la Manche entre Hastings et Dunkerque, et plus au sud Le Touquet Paris-Plage. La Manche est étroite entre Calais et Douvre. Pas trop loin St Omer, Lille et Tourcoing, et plus au nord Ostende.

La terre est mauve, parfois ocre, un bras vert turquoise sépare les deux terres.Splatch ! En plein dans le mille
La tourelle a pivoté et cherche sa cible.

En face de moi, elle est assise sur son tabouret bleu roi, elle le fait tourner avec ses jambes, ses mains posées sur ses genoux. Le chat la regarde, il a toujours sa collerette. Placide, il ne bouge pas.Pince nez est dans un bateau
Un géant. Il dessert sa mâchoire. Ses jambes se déplient, en un instant il a traversé la ville. Les klaxons se sont tus, plus un souffle.

Le balayeur est venu ramassé trois petits oiseaux morts. Quelle étrange chose !

David :
Hello Fabienne,
voici mes lentes pérégrinations sur des choses qui m’entourent,
j’espère avoir bien compris mais rien n’est moins sûr
je n’ai pas soupiré et pris bien du plaisir à dessiner (enfin)
à bientôt en chair et en os !!

1. Une fois par an poussent deux cathédrales côte à côte qui disparaissent dans les limbes de l’hiver.

2.  emprunter l’escalier en colimaçon jusqu’à l’extrême pointe et y rester pour toujours.

3.  Dans les lambeaux lugubres de la brume, l’île apparue, silhouette menaçante au profil outrageusement tourmenté, aux murailles noires rageusement élevées par Vulcain.

4.  De mémoire, le carbonifère était une époque assez terrible, mais je ne m’en souviens plus très bien.

5.  Celles et ceux qui savent faire pousser des promesses honorées d’oignons frits et de noix de muscade ont toute mon admiration, teintée d’un zeste de jalousie.

6.  la chose évoquait toutes sortes de créatures ayant traversées toutes les époques et tous les mondes et qui se seraient figées comme le plomb fondu dans l’eau froide.

Agnès :
et voilà, avec “un peu de retard” mon travail. J’ai bien cru ne pas y arriver, mais j’ai tenu bon !


Dominique :

  1. Première pièce du puzzle du monde d’après (mai 2020)
  2. Carnyx orchidéen, miniature destinée à prévenir le danger, produit un son impressionnant.
  3. Boîte à musique. Très utile pour s’endormir en période de confinement à condition de connaître la formule pour l’arrêter (pièce rare).
  4. Vision d’une vie meilleure selon monsieur Séroplex.
  5. Dressée, lumineuse et vive sur son socle doré, cette amulette aurait le don de redonner espoir aux plus désespérés (téléachat du 11mai 2020).
  6. Fossile de limace noire exceptionnellement bien conservé. On peut encore discerner ses viscères (Corrèze, confinement mai 2020).

 

3 — A partir de ces légendes, faites une classification personnelle (une douzaine de rubriques, une idée en amenant une autre….) en vous inspirant de celle de Sei Shonagon

Dominique :

  1. Y croire ou pas?
  2. Vouloir en sortir
  3. Ce qui doit rester quand tout part en vrille
  4. Quand du flou surgit ce que l’on cherche
  5. Allumer la lumière
  6. Les bruits de l’angoisse
  7. Notes sur la noirceur
  8. De la magie en toute chose
  9. Où sont les couleurs
  10. Et l’amour dans tout ça ?
  11. En finir avec les questions
  12. Dire, écrire, agir

 

4 — pour chacune des 12 rubriques, écrire des idées (concrètes) qui s’y rapportent, développer quelques scènes
(c’est du boulot, je sais, mais c’est ça qui est bien, la suite des exercices vous permettant d’évoluer et de développer vos intuitions de départ (ou de les déplacer)

Leslie :
Titres d’œuvres jamais réalisées mais à explorer
Lit en baignoire ou baignoire en lit (installation céramique, tissu, chauffage)
Symphonie pour instruments au choix (partition pour orchestre amateur de 1 personne minimum)
Le livre de cuisine de l’intranquillité, ou comment contourner l’anxiété en faisant des gâteaux
Chanson pour moi

Les routes sur lesquelles j’aime bien rouler
Quand c’est un peu vallonné, une nationale par exemple, au coucher du soleil, et qu’en fonction de si on est en haut ou en bas des côtes on a (ou pas) le soleil dans les yeux

N’importe quelle route le matin s’il y a du givre au bout des brins d’herbe et que le soleil s’y reflète
Les routes de coteaux quand il y a de la brume ou du brouillard dans une cuvette en bas
La route sur le pont qui traverse la Dordogne à Beaulieu (sur Dordogne)

Moyens mnémotechniques et synesthétiques pour la géographie
L’Italie ressemble à un I et la Sicile est au Sud.

L’ouest est rond comme un O comme le couchant ; l’est est ouvert comme le levant.
Le Chili ça coule, la Grèce ça pend.
Le fleuve le plus LOng c’est la LOire.

Les choses vraiment importantes
Danser

Lire
Le silence
La musique
Les caresses

Philosophie de comptoir dispensée par l’observation du quotidien
Si tu fais trop de pain, tu vas forcément finir par jeter le plus vieux

Les gens sont moins flemmards pour sortir leurs poubelles que pour les rentrer.
Quand on ne bouge pas on sent plus les courants d’air

Frissons
Me promener nue dans la maison quand je me lève la nuit, la couleur de la peau éclairée par la lune

Toucher le papier du carnet de dessin épais à peine entamé
Faire du patin à roulettes sans casque et sentir par le vent dans mes cheveux comme je suis vulnérable
Tartiner de beurre qui fond instantanément le pain qui sort du four et le goûter tout de suite

Sylvie :
Silex à pointe
Casque à pointe. C’est la guerre !

Est-ce que les pointes de flèches sont trempées dans le curare ? Cul rare ?
Avez-vous entendu dire qu’on allait manquer de curare ?

Fêlure
Le chat a fait tomber un plat cette nuit.

L’autre jour au cimetière j’ai ramassé un petit os. En rentrant j’ai attaché une ficelle de lin au sommet de l’os.

Je rêve de bleu
J’entends la pluie sur la verrière. Je ne prends pas de parapluie, il fait tiède et je serai vite de retour, mes chaussures rouges à la main.

Jour « J »
Plats de Kabylie. Deux plats se racontent des légendes d’eau, de poissons, de rivière et d’irrigation, de champs cultivés et d’oiseaux. Qui croire ?

Plis
Pour aller danser, elle met sa jupe plissée, celle qui la rend si désirable.

Il faut toujours remettre la carte dans ses plis, elle se range mieux et s’abîme moins !

Enjambées
Il marche en levant les bras, très en colère ! La colère est mauvaise conseillère. Respirer à fond. Reprendre la marche avec un air dégagé.

Sylviane :
Bonsoir Fabienne, voici les ex 3 et 4. Je travaille vraiment lentement.Le temps du confinement me fait perdre la notion du temps. biz

CHOSES EFFRAYANTES
Un bruit que je ne connais pas
il n’y a pas d’autre bruit
des histoires qui reviennent en mémoire
un bruit qui annonce une chose effrayante.

LA MER
Le bruit de la mer qui berce les vagues. Elle est plate et douce, les clapotis vont en petits bruits rassurants. Quand elle gronde, elle est forte, elle avance au galop d’un cheval ; sur son dos des furies échevelées fouettant tout sur leur passage.

SAVOIR D’OÙ ON VIENT
On ne sait rien. L’immensité de l’univers. Quelque part un petit point, c’est moi peut être.

CROIRE AUX HISTOIRES
Je crois à toutes les histoires : celle où le prince réveille sa princesse, celle où les enfants vont retrouver leurs vrais parents, l’ogre qui mange les enfants, le crapaud plus fort que le bœuf, la crêpe qui roule en chantant dans la campagne, un rêve dans une allumette….. tout ces petits morceaux de vie.

OÙ VA LE TEMPS ?
Le temps passe devant, derrière, dessus, à côté ? A chaque fois il s’arrête en moi et prend le temps de vivre son temps. Où va-t-il ? Je retiens des parcelles de ce temps qui passe.

APPRENDRE DES CHOSES VRAIES
Professeurs, philosophes, gens érudits, êtes-vous certain de nous apprendre les choses vraies ? Comment sait-on qu’une chose est vraie ?

LA MER
Quand j’entends la mer, j’entends aussi la mère, la mère d’où je viens. Il paraît que nous venons tous de la mer.

ÊTRE ET SES FORMES
Il y a beaucoup de formes d’être, dans la conjugaison aussi. Je suis est un présent immense et radieux.

NOTE SUR LE DESSIN
J’aime les crayons, les couleurs, les traits, les formes, les dessins d’enfants, tous ces détails qu’ils savent reproduire. Je suis en arrêt devant les dessins préhistoriques dans les grottes. Exister pendant des décennies, des siècles, des millénaires.

LE TEMPS PASSE
Le réveil marche, les aiguilles trottent, la montre avance, le temps passe.

L’ÂME ET SA FORME
Une bonne âme n’est pas forcément courbée.

LA LIBERTÉ
Avoir 1000 petits secrets, rêver la tête dans les nuages, ne pas vendre son âme au diable, être là sans rien mais au grand complet.

David :

Perdre une partie de soi même.
Après son accident, pendant près de vingt années elle rêva que son bras gauche était toujours là. Une nuit elle rêva qu’elle cuisinait son bras et le servit pour un repas de famille.

Dans les rêves qui suivirent son bras n’était plus là.

Se battre pour une fille.
Pif était un grand gaillard nerveux, tout le monde en avait peur. Accoudé au bar il buvait toute les bières qu’on lui offrait et ça faisait beaucoup. Quand Khadîdja s’est pointée vêtue de son survêtement de sport rose bonbon, la température est montée d’un cran. Un merdeux la toisa et glissa deux mots à l’oreille de son pote, hilare. Pif fonça dans le tas. Ses grands bras tournoyaient et rétamaient des gueules à tout va. Tout le monde sortit du bastringue en courant.

Réfléchir à l’échec.
Il chargea à la va vite sa voiture de l’essentiel pour survivre. Un orage pointait au-dessus, le tonnerre résonnait comme une vieille armoire qui s’effondre à travers des planchers pourris.
Il était incapable de réfléchir à quoi que ce soit.

Loin de l’écume et du remous
Elle avait échappé aux barrages de flics, son sac à dos lui mordait les épaules. Le refuge était à trois ou quatre cent mètres au-dessus, après le passage de la gorge. Il restait encore assez de lumière pour ne pas se rompre les os. En faisant gaffe, elle pouvait espérer tenir trois semaines.

Le voyage et l’événement inattendu
Le Tamaris accrocha un récif au sud de l’Îlot des Pingouins et commença à sombrer. L’équipage eut juste le temps de jeter les chaloupes et de s’y installer. L’île étant inaccessible par ses parois verticales, ils se dirigèrent vers l’Île aux Cochons où ils survécurent plus de quatre mois. Au bout du désespoir, ils attachèrent aux pattes des albatros de petits messages gravés sur des fragments de boîte de conserve. L’un d’eux fut miraculeusement découvert avec son message à plus de six mille kilomètres sur les côtes australes, les secours s’organisèrent rapidement mais les marins désespérés avaient repris la mer vers l’Île de la Possession. Personne ne les a jamais revus.

La chose hideuse au fond de l’abîme
Elle se pencha au-dessus du cratère, saisie par le chaos et les flammèches multicolores.
Elle savait qu’il ne fallait pas traîner dans le coin, les vapeurs acides pouvaient la tuer mais regarder au fond la paralysait au point d’oublier le danger.

Penser à fermer le gaz avant de partir
Il était vautré depuis le matin sur le sable chaud de la plage et pourtant pas tranquille.
Il ne se souvenait plus si il avait bien tout fait avant de partir.

L’apparition des premiers insectes
Elle cassa la pierre d’un coup de marteau et une forme étrange lui apparut qu’elle identifia immédiatement, un des premiers insectes dans une couche datée de quatre cent cinquante millions d’années, parmi les premiers organismes vivants avec les plantes.

Comment assassiner une courgette
Poser une courgette bien trop grosse pour être consommée contre un talus, reculer de vingt cinq mètres, armer le fusil, viser et abattre le légume. Rigoler bêtement et recommencer avec une autre courgette.

Trois choses à savoir sur le blaireau
Le blaireau ne sort que la nuit et dodeline du cul au bord des routes.

Il fait des centaines de petits trous dans les pelouses des gens, c’est pourquoi ils lui en veulent.
Il peut garder le même terrier pendant plus de cent ans, ça devient le Taj Mahal souterrain.

À éviter les nuits sans lune
Je marche au milieu du chemin pour ne pas me cogner aux branches ou m’éborgner, à droite et à gauche je distingue les masses sombres des trognes de châtaigner qui semblent vouloir me dire de leurs bouches en loque à quel point je ne suis pas à ma place.

L’autre n’est pas l’autre
La station des norvégiens avait été dévastée par « la chose », la notre était sa nouvelle proie. On s’observait les uns les autres, prêts à bondir sur le lance flamme au moindre signe.

L’un de nous n’était pas celui que l’on croyait. Dehors le vent hurlait et la température était tombée à moins cinquante degrés.

Agnès :

Ça ne coûte rien. Et c’est si doux
– Relire un livre pour enfants. Une histoire racontée tant de fois. Se rendre compte qu’on la sait encore par cœur. Sentir sous les doigts les pages cartonnées devenues un peu molles, là dans le coin en bas. Fermer les yeux et se souvenir des petites frimousses attentives.

– Jeter des petits cailloux dans un vieux puits sombre pour voir s’il y a encore de l’eau au fond. 2couter le ploc qui raisonne.
– Trouver des girolles cachées sous la mousse. Ou une ribambelle de pieds de moutons. Un petit cèpe, si petit. Mais lui, le laisser grandir.
– Manger un reste de pâte à tarte crue.

Si ça se trouve j’y crois pas
– Tout va changer après cette pandémie.

– L’ascenseur social.
– Les mauvaises herbes.
– Au père Noël.

Dans les soupirs du silence
– Observer le ciel pailleté de lumières. Attendre une étoile filante et faire un vœu. Même si on n’est pas tout à fait sur que ça ne marche.

– Lire. Rêver. Danser. Peindre.
– (ne) Rien (faire).
– Une caresse.
– Marcher pieds nus sur la mousse.

Cadeaux
– Une bouture de misère pour Elle. Elle est tellement triste de laisser mourir toutes ses plantes. La misère, ça ne sait pas mourir.

– Les premières cerises juste cueillies sur l’arbre. Il se damnerait pour des cerises.
– Des baisers pour ma mère. Elle dit ça fait tellement longtemps que je n’en ai pas eu, j’en peux plus. Et ses yeux se noient. (Aux chiottes les virus !)
– Des sourires. A n’importe qui.

Comme un voyage
– Revenir à Ploubazlanec.

– Marcher seule un jour de grande marée, à l’heure où les ombres s’allongent, sur la longue plage de la Paracou. Jusqu’à ce que la lune danse dans les reflets gris ardoise des vagues immenses.
– Aller voir les parapentes tournoyer dans les thermiques, dans un ciel bleu sans rature, au dessus des Monédières. Comme le vol silencieux de grands rapaces aux ailes immobiles.
– Se rendre quelque part, n’importe où, un peu loin quand même, sans carte, sans GPS. Juste avec une boussole. Comme Tony en 1994 pour venir à PEC.

C’est délicat
– Un pissenlit dans sa dernière parure. Sa horde de petits parachutes blancs et graciles hérissés tels une armure. Si fragiles. Si forts. Prêts. Puis le vent les emporte. Ils voyageront peut-être si loin.

– Dire je t’aime. Ne pas oublier.
– Un soufflet au chocolat. Là, tout de suite ! Trop tard.
– Renoncer.
– Partir.

Bien sur ça agace
– Des chaussettes qui n’ont plus d’élastique. Quand nous étions enfants, notre mère nous cousait des boucles d’élastiques blancs un peu larges et plats. On les enfilait par dessus nos lâches paires de chaussettes de laine, jusqu’au rebord en haut. Ainsi elles en avaient fini de lamentablement s’entirbouchonnées sur nos chevilles.

– La mine du crayon qui casse. On taille. Qui casse. On taille. Qui casse…
– Une très bonne bouteille de vin. Bouchonnée.
– Les voies sans issue (et aussi les sens interdit).

Culture physique !
 -S’attaquer à un grand nettoyage de printemps. De la cave au grenier. Dessous, dessus. Dans les coins. Au plafond. Derrière. Oui là.

– Venir à bout de ce grand carré de ronces au fond du jardin. Les ronces ne renoncent jamais. Elles peuvent faire les mortes tout l’hiver, et repousser de plus belle quand revient le printemps.
– Concours de lancé de noyaux de cerise. Au-delà des ronces, c’est gagné !
– Poser la corbeille à papier le plus loin possible du bureau. Ne pas la rater lorsqu’on y jette des boulettes.
– Se taire. Même si ça étouffe.

Corridor
– C’est un peu comme avancer au milieu de nulle part par une nuit sans lune.

– Papiers s’il vous plaît.
– A la ceinture des grandes villes, ces routes grouillantes de bagnoles guidées par des œillères au centre de ces interminables murailles de panneaux d’affichage, vomitoires vendus à la consommation.

En mode résolution
– J’ai toujours rêvé d’avoir le même sac que celui de Marie Poppins. Le mien est peut-être sans fond, mais je n’y trouve jamais rien. Tout n’y fait que disparaître.

– Je surfe, tu twi(s)ttes, elle (va finir)tiktok, nous googueulons, vous m’aillez, ils deezent. Pas d’autre solution…
– Le robinet fuit. Les tuyaux sont bouchés. Le lavabo déborde. Le plombier est confiné. Qui va payer la facture ?

Où sont les couleurs ?
Oui, tiens, je les ai évacuées d’office en lisant la consigne : « forme simplifiée, au stylo ou crayon ». Noir, blanc, gris : les ombres en couleur, ça n’existe pas…

Ne sommes-nous plus que l’ombre de nous-mêmes ?

Et l’amour dans tout ça ?
Il est là, caché derrière les ombres de tous ces objets dressés comme des phallus. Il est aussi dans le néant et la lumière. Il est caché mais il est là !

Notes sur la noirceur
Une limace noire, je trouve ça plutôt dégoutant. Les limaces, je n’aime pas trop mais le noir ça va : je l’apprivoise, je m’habitue, j’apprends même à vivre avec…

Quand même, je préfère la lumière, les lampes, les bougies et les couleurs qu’elles donnent à la vie.

Les bruits de l’angoisse
C’est simple l’angoisse. Soit, ça vous laisse muet, incapable de sortir même une pensée, ça vous mure dans votre peur. Soit, au contraire, ça sort d’un coup, dans un cri d’une voix qu’on ne se connaissait pas. Un cri long, fort, qui envahit tout l’espace comme le son du carnyx.

Y croire ou pas
Au monde d’après.
A la solidarité universelle.
Qu’un jour, j’arrêterai de me poser des questions sur tout et n’importe quoi.
Que tu vas réussir à tenir tes promesses.
Que tu le feras aussi pour moi.
Que cette fois-ci c’est la bonne.
Croire en moi d’abord.
Puis croire en toi…

De la magie en toute chose
Pourquoi vouloir tout expliquer ? Avant tout, il faut changer son regard, espérer très fort que les rêves deviennent réalité, et tout faire pour cela…

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Raphaëlle sur son toit ne peut être avec nous cette semaine autre qu’en pensées… Hélas les nôtres ne peuvent pas faire avancer son chantier plus vite…

& une nouvelle qui plaira à David :

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Allez,en guise de récompense, un portrait-révérence de Marguerite par Richard Avedon


le fantôme d’une puce

Date : 22 avril 2020


(photo prise lors d’un atelier à la médiathèque de Toulouse avec la Cave Poésie, en 2017)

  A la faveur d’un petit rangement sur mon bureau (d’ordi), des images et des liens découverts lors de recherches diverses et variées :

Le Fantôme d’une puce , de William Blake

& puis, il y avait des notes et images diverses et variées, que j’ai finalement supprimées pour cause de déprime :
Des images de papiers peints panoramiques trompe l’œil, avec palais vénitien dans salle à manger ou garage, avec jungle esthétique dans la brume et dans la salle de bain ou devant un bureau design bien rangé, des sols en images 3D résinée avec ours polaire, dauphin, baleine, bord de mer avec sable, planète dans l’espace étoilé, etc.., dans salle de bain, wc, cuisine, chambre, couloir… (toujours vu de loin en perspective, pas de vue quand on est en train de marcher dessus au milieu de la pièce ou assis sur les chiottes…)
Une annonce du Cnap d’une mesure exceptionnelle d’aide envers les galeries d’art ayant subie l’annulation de participation à une foire ou d’une expo, avec une enveloppe d’achat de 600 000 euros, 2 propositions et 25 000 euros max par galerie, “les œuvres pouvant être acquises seront celles d’artistes de la scène française que les galeries devaient présenter”.
Avec la restriction de l’activité d’Amazon, la phrase relayée d’un délégué CGT : “On est choqué de voir des godemichés ou des drones” envoyés
Un promeneur qui a montré ses fesses à un drone de surveillance qui le survolait lors d’une promenade, verbalisé par les gendarmes venus en VTT, parce qu’il n’avait pas d’attestation de déplacement et qu’il était dans un endroit interdit…
Le petit avion de surveillance qui survole Marseille tous les we, qui longe et relonge le littoral et fait en plus du reste chier par le bruit : “le but est de voir s’il y a des regroupements de personnes, et si c’est le cas d’envoyer des effectifs au sol.”
& cet été, est-ce qu’il va tirer une banderole derrière lui, avec quel message ?

Des tas de réflexions sur les drones, dont “Même à la campagne, leur efficacité est due au fait qu’un drone peut potentiellement arriver à tout moment.”
L‘appel d’offre du gvt de 4 millions d’euros pour des drones : bon, là je mets les spécification…
Des bouts d’article lus dans lundi matin, allez-y vous même ce sera mieux
ce qui se passe en prison, depuis la mutinerie d’Uzerche pour absence de parloir, les détentions provisoires automatiquement prolongées, et

– et puis, tiens, ça à entendre (entre autre)

– & regardez ça,(dont est extrait cette photo), c’est vraiment formidable
L’utilisation de l’expression “distanciation sociale” au lieu de “distanciation physique”, et l’expression d’informaticiens militants : “dictature de la commodité” avec le numérique et le sans contact
Que les fumeurs sont beaucoup moins atteints du covid, vive la nicotine
& puis tiens, une vieille chanson d’une grande fumeuse pas fumeuse

& aussi

Et des banderoles et slogans



Un (bout de) mail avec 3TBP de Christine :

1/ je pars tôt avec un papier que j’ai tamponné disant que je suis mandatée en tant que vannière par l’association “sages comme les sauvage” pour aller à Éourres trier et préparer des boutures d’osier mis à disposition par l’oseraie du possible pour qu’on les plante aujourd’hui sur un terrain de la ferme des jeunes pousses à Barret sur Méouge…
Pas de bleus sur la route…

2 / je retrouve Béa devant un centre médical à Laragne pour livrer 5 sur blouses anti covid que j’ai fabriquées hier à un toubib à qui je dis (franco) que je pense que ce qu’on fait là c’est juste n’importe quoi !
Non on ne protège pas des soignants (ni les malades) avec des sur blouses faites en patchwork de drap de coton !
Je lui dis que je veux bien en faire d’autres des sur blouses mais si ils achètent du tissu technique fait pour et j’ai l’adresse de ce fournisseur… Il réagit au quart de tour en me disant mais alors le gouvernement pourrait en faire fabriquer pour nous ? Je lui réponds (ce que je crois) de ne pas rêver, mais par contre oui il pourrait lui en commander de ce tissus…
Je lui dis aussi que je ne vais même pas parler du fait que faire appel à du bénévolat c’est dingue quand même parce que y’a plein de couturières qui pourraient en faire en étant un peu payées. Pourquoi non ?
Même masquées, que c’était bon de se voir, et de voir ce qui peut se passer dans la tête de ces toubibs qui ont tous des grosses voitures !

3 / passer une journée entière sur un terrain où tout le monde travaille comme toujours et nous pareil du coup… avec Jef et son troupeau de chèvres et leurs cabris qui sont trop beaux même si un jour ou l’autre on les mangera. Manger ensemble avec Simon et Julie avant de se mettre au travail et planter 250 boutures d’osier en plein soleil pas loin de la rivière…

J’ai pas pris assez de photos mais quand même un peu
et les paillassous que Yolande et moi faisons pour répondre à une commande du FRAC et tous sont validés ce soir : Wahou !

Un mail de la Cave po que je partage, si jamais ça vous tente :

Une proposition… un peu particulière…
Serais-tu partant.e pour nous écrire un texte érotique dont le seul but est d’être masturbatoire?
Je m’explique :
Avec radio Cave Po, sur les coups de minuit, un soir, nous aurions aimé proposer un rendez-vous porno à l’attention de toutes celles et ceux, confinées solitaires (ou pas d’ailleurs)… éloigné-es de leur amour, de leur amant-e, de leur objet de désir et devant s’occuper seul-e…

d’où ma requête particulière, car oui il y a des textes érotiques, érotiques +++, porno etc… L’idée là serait un texte dont le seul but est de susciter et clairement accompagner la geste (ou le geste) masturbatoire…
comme si t’étais au téléphone avec la personne que tu désires et que tu lui parles pour et pendant qu’elle se masturbe.
cela pourrait-il te tenter comme expérience d’écriture?
J’ai demandé à plusieurs auteurs, autrices, pro comme amateur… tu peux m’envoyer ton texte de façon anonyme (ou pas – as you want ) à radiocavepo@gmail.com.
Soit le texte seul et je le fais lire par quelqu’un-e d’autre
Soit toi qui lit
la diffusion de toute manière sera anonymisée… je veux dire on ne dira pas qui a écrit quoi et qui lit

carte blanche quant au sujet, la durée du texte, etc.
Ce mail comme une bouteille à la mer

alors, la radio c’est
regardez le programme de la semaine et un rdv du soir “parce que nos culs ont des oreilles”

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Leslie commente le blog :

J’aime bien l’enchaînement entre la proposition érotique et l’apparition de Louis Garrel en manteau…

Leslie, merci pour cet enchainement !
(car les pages évoluent régulièrement entre leur 1ère publication et des modifs qui s’y rajoutent plusieurs heures après en corrigeant les fautes d’orthographe et additionnant ce que j’avais oublié d’y joindre, et je voulais garder Marivaux et Luc Bondy pour la fin..!)
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  & pour aller mieux après tout ça, une merveille :

https://vimeo.com/402932046


atelier d’écriture du mardi – N° 28

Date : 15 avril 2020

atelier 28, mardi 14 avril, chacun.e chez soi
Ces exercices devraient vous prendre plus de 2 h, mais en ce moment le temps se dilate…

A      Un poème de Victor Hugo extrait de Les Orientales (1829)
Construit en augmentation et diminution du nombre de syllabes, avec un « climax ».
La forme et le propos du poème sont liés : la longueur des vers augmente avec la force de la tempête provoquée par le passage des djinns autour de la maison, puis diminue à mesure qu’ils s’éloignent.

Les Djinns

Je vous demande de reprendre cette forme d’augmentation/diminution
pour décrire une observation/sensation du paysage autour de/en vous.
Paysage extérieur ou intérieur (suivant votre humeur et/ou où vous habitez — par intérieur, j’entends l’intérieur de la maison, ou de vous-même)

Je voudrais une description très détaillée, par touches.
Pensez au point de vue (comme un travelling ?)
(Pensez à la peinture impressionniste, comment Monet traite l’espace et l’espace de la peinture dans les nympheas exposés à l’Orangerie, comment on est à la fois observateur et « dans » la peinture ….)
Soignez le style, rechercher le vocabulaire, pensez au rythme qui doivent transmettre les impressions

Ça n’est pas facile, mais ça peut être un travail réjouissant !
C’est l’occasion soit de faire abstraction de votre état d’âme en cette période en vous concentrant sur l’extérieur, soit d’analyser sans poncifs votre malaise le cas où (ou les 2 !)
& tiens, Fauré a mis le poème en musique

Manée :
Pas facile en effet, en plus cette fois la lumière était tellement belle ce soir et semer de la roquette tellement urgent ( ! ) que j’ai commencé tard…

Sylvie : (le texte est affiché plus petit que celui de Manée à cause de mes manip pour que ça rentre sur 2 colonnes….)
difficile d’arriver à la cheville, que dis-je, au petit orteil de Victor Hugo, ni même de s’approcher…
Je n’ai fais que la moitié de ce volumineux travail.
Je t’embrasse avec vue sur le bassin d’iris des marais,

David :

et voila, c’est tout ce que j’ai pu pondre pour cette fois,
mais je me rend compte après coup que je suis quand même pollué
par les annonces et commentaires.
Et je suis plus à l’aise en mécanique qu’en botanique.
merci encore à toi et aux beaux textes qui accompagnent
les consignes, et pour l’apparition extraordinaire en fin de post
du dernier atelier. A peine croyable.
Confinement votre.

Sylviane :
— Hier pas de internet. Je vais prendre les consignes aujourd’hui et faire le travail. J’ai beaucoup de problèmes avec le réseau…. Biz bonne santé à vous
Bonsoir Fabienne, après de multiples coups de fil à Orange, un technicien est intervenu sur la ligne cet après midi et pour la première fois depuis un tas de jours, la connexion tient depuis quelques heures; j’en profite pour t’envoyer l’exercice un . J’ai eu beaucoup de peine, le moral n’est pas terrible alors j’ai du mal à penser ; alors exercice 2 de l’autoportrait j’ai renoncé; aucune idée sauf à m’imaginer en marais gluant illuminé du chant rauque des crapauds en mal d’amour.
J’imagine mon déconfinement comme un bonbon sorti du papier

B        Petits extraits d’Andrée Chedid :
Face aux violettes, Mondes Miroirs Magies, Flammarion
En sa forme concise, cette plante rassemble toute la mélancolie du monde. Ridée, feutrée, renfrognée, elle me fait penser à certaines femmes plaintives depuis leur prime jeunesse, blanchie de cœur avant l’âge. Leur sensibilité déviée, dévoyée (ce qui les rend, par moments, attachantes) les conduit à se prendre pour d’éternelles victimes, sans cesse à l’abandon. Elles ne trouvent réconfort qu’en des malaises réels ou imaginaires, qu’en d’impénétrables maladies. […]

À les contempler, il me vient une folle envie de coquelicots ardents, de pivoines échevelées, de dahlias chatoyants, de tulipes hardies ! Je brûle du désir d’appliquer sur tout ce mauve, tout ce violacé d’épaisses couches de soleil. J’en appelle alors à toutes les fleurs d’aurore : aux primevères des bois et des prés, aux capucines, aux jonquilles, aux genêts malgré leurs épines ; surtout, à ces tournesols ensorcelants si chers à Van Gogh !

Le sixième jour, Flammarion, Mille et une pages
Le buste s’arqua tandis qu’elle prenait l’enfant sur ses genoux ; il paraissait composé de baguettes de saule, minces et friables. La femme se fit berceau. Elle se fit champ d’herbes et terre d’argile. Ses bras coulèrent comme des rivières autour de la nuque rigide. Sa robe, entre ses cuisses séparées, devint vallée ronde pour le poids douloureux du dos meurtri, des jambes raides. Sa tête s’inclina comme une immense fleur odorante, son buste fut un arbre feuillu.

Faites un autoportrait en plantes (travaillez la description du végétal et faites des analogies)
Et celui de quelques membres de votre famille

Manée :
Peut- être comme la bogue de châtaigne mais à l’inverse: duveteuse à l’extérieur et des dizaines d’épines à l’intérieur…
J’aimerais être fleur de carottes sauvages au bord des chemins, faites de milles petites fleurs blanches, légères et mousseuses ou onagre qui pousse n’importe où avec ses corolles d’un jaune pâle
mais je me sens plutôt comme un bulbe ou un arbre et plutôt massif comme un chêne que bouleau léger, trop de racines et de terre qui me colle après.
Mais peut être tout de même pourrais-je tenter d’être pistil noir accroché sur le fond jaune des tulipes rouges ou encore myosotis dans un vase de fine porcelaine bleue. J’hésite avec un tapis de pétales de camélias roses qui perdent enfin leur côté perfectionniste sur l’herbe neuve du printemps. Et si j’étais lilas (le plus simple, le plus mauve), j’aimerais beaucoup que quelqu’un enfouisse son visage au milieu de moi.

David :
Véronique Petitchêne
Elle est comme ses femmes sans âge qui ressemblent toujours à une petite fille, une petite rampante d’une douce discrétion qui vit dans l’ombre des autres sans qu’on l’y ait invitée, elle était là avant, elle y sera après, petite robe finement ciselée de verte fraîcheur et une petite gueule mignonne, d’un bleu assez vif. C’est une sauvageonne libre de pousser ou elle veut, pas comme ses petites copines bien sages et à leur place, myosotis, primevères, pâquerettes et cœur de Marie. On les oublie car les grosses gueules solaires des pissenlits occupent tout l’espace, l’énorme pivoine aux soieries abondantes toise son rival l’iris bleu au fort caractère.
Et que dire des glycines en cascade mauve vrombissant d’abeilles charpentières, là c’est vraiment trop. La petite ne sera point ravagée par le vent, les tempêtes et les grêles, les colères nocturnes. Elle est là sans orgueil quand les autres si belles dévastées ne sont déjà qu’un souvenir.

 

& pour conclure :


agneaux et bateaux de pâques

Date : 12 avril 2020

Je voulais faire cette affiche, tirée d’une  phrase de Raphaëlle, en atelier d’écriture du mardi :

L’image provient de là :

et parmi mes recherches iconographiques sur le net, celle-ci édifiante

mais aussi celle-ci intitulée “agneau heureux”, que j’ai tramé pour l’occasion

car en recherchant “agneau pascal”, on tombe sur cette chose appétissante (enfin, que je préfère à la viande!)


 
leurs cousins :

En recherchant des agneaux, je me suis pris au jeu de rechercher des qui ont une laine que j’aimais feutrer, avec de belles couleurs ou matières.

Le magnifique gris des Gotland, un joli roux ardennais (pas trouvé un roux de Berne)

Les beaux “noirs”, Ouessant, Corriedale

Du coup, j’ai découvert qu’il y avait aussi des Black Wensleydale
Je ne connais que la laine blanche, une fibre très longue, qui donne l’impression de feutrer un nuage (si ce n’est que ça demande du muscle!)

& a contrario je n’ai feutré que de la laine Corriedale brune, mais en “blanc”, c’est l’agneau idéal en peluche avec du poil aux pattes!


J’en ai vu des beaux qu’on voit pas tous les jours !
si ça vous intéresse, par exemple, ou , etc.

& pour revenir à l’agneau de Pâques, justement, Raphaëlle m’a envoyé un message :
  
et en lisant l’article là,  je découvre ça aussi :
” Premier producteur mondial de mouton, la Nouvelle-Zélande bénéficie, en réparation de l’agression par les services secrets français contre le Rainbow Warrior en 1985, d’exonération de droits de douanes pour exporter chaque année 227.000 tonnes de viande.”
(pas mal pour la protection de l’environnement….!!)
enquête (sur l’emploi de nos impots en plus des essais nucléaires…) :


James Bond nous ramène à Pâques, tiens, avec cet œuf de Fabergé de 1891 ;

torpillé par les anglais en 1919…

et si vous voulez en découvrir plus sur cette collection incroyable, c’est

 


atelier d’écriture du mardi – N° 27

Date : 8 avril 2020

atelier 27, mardi 7 avril, chacun.e chez soi

Cette semaine, on va encore profiter que vous soyez chez vous.. !!
Des photos envoyées depuis Tulle m’ont donné l’idée de l’atelier du jour..!

Voici d’abord des images de textes dans un environnement familier :

Chez Sylvie, les statuettes manifestent…

(je ne sais plus quel est l’artiste auteur.(e),  c’est une photo capturée sur le net et rangée dans mon ordi..)
Lors d’un repas-performance-lecture durant 3 soirs, avec la Cave Poésie en décembre 2016

Au Lieu/lien en avril 19, & à Arromanches avec Xavier Pinon, en résidence à la villa La Brugère en novembre 19

Un atelier, avec la Cave Poésie à Toulouse en février 17

Dans la bibliothèque d’un collège où j’ai fait des ateliers d’écriture, quand j’étais en résidence à la maison Julien Gracq

Post it laissé sur le mur près de mon bureau par Dans le ciel tout va bien (nom d’auteur), résident de La Marelle

Pierre Tilman

à droite, Antoinette Ohanessian

& puis Tianji Zhao, une artiste que j’ai découverte dans la revue en ligne TK21



& un texte (une lettre), dans Télescopages

Après avoir regardé et lu ces éléments, je vous demande :

8 textes minimum écrits (par vous) posés dans la maison
(possibilité d’aller 1 peu dans le jardin, terrasse…, mais avec trace d’une activité quotidienne),

sur les meubles, murs, vitres, objets, vêtements….
Sur papier, post-it, …, au crayon, style, feutre, peinture, blanc de meudon…,
juste écrits posés, punaisés, scotchés, … ou réalisés avec une pratique artistique suivant vos envies et vos compétences…

Quoi écrire ?
— Laissez-vous ou laissez-nous des messages élaborés,
des phrases, petits (ou plus longs) textes que vous serez content.e.s de relire si elles restent plusieurs jours affichés chez vous, qui vous accompagneraient pour réfléchir, vivre, travailler, rêver…
— N’oubliez pas que c’est un atelier d’écriture,
je vous demande d’élaborer vos textes, écrivez d’abord sur votre cahier (ou feuille), chercher la phrase juste, pensez au style, au vocabulaire choisi, à la ponctuation.
Je ne vous demande pas une formule magique ou un slogan mais un TEXTE
— C’est un atelier visuel également, pensez à la mise en forme
support, choix du stylo (ou autre chose), choix de l’écriture, espace de la feuille
— Vous allez m’envoyer des photos, pensez au cadrage, à la lumière si possible, qu’elles ne soient pas pourries, les photos sont le rendu de l’atelier.
(règle : pas de visages photographiés si jamais il est indispensable qu’il y ait une personne sur la photo)
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MANÉE : Merci à toi pour ces consignes que j’ai adoré suivre; comme une partie pouvait se dérouler dehors, j’ai commencé tout de suite dès que je les ai reçues et en même temps, je me disais: je n’arriverai jamais à trouver 8 objets de situations et 8 textes mais comme souvent pendant l’atelier, après avoir pensé qu’on ne va pas y arriver, les idées finissent par venir et s’entraînent les unes les autres et le plaisir arrive. En tout cas après avoir pensé un moment que le déconfinement était peut-être assez proche puis réalisé qu’il n’en était rien cet atelier était une vraie échappée. 


DAVID : hello Fabienne, ci joint mes 8 images textes, j’ai un peu dérogé une fois de plus, faut pas m’en vouloir, en ce moment je suis en roue libre.

DOMINIQUE : Au ras des pâquerettes… Je m’aperçois en regardant ces photos que le monde extérieur ne fait plus partie de mon univers, instinct de survie ? Manque d’imagination ou peur de ne pouvoir agir? Pur égoïsme ? Je vous les livre quoiqu’il en soit, et vous laisse libres d’y trouver ce que vous voudrez…

JEANNE : J’ai passé plus de 2h à “pondre “ces 5 photos / textes et ça m’a rendue triste . Au lieu de me réjouir de cet atelier j’ai “rendu mon tablier “avant l’heure … Je n’ai pas réussi à écrire des textes que j’aie envie” de garder plusieurs jours et de relire avec plaisir “!


Comme j’ai demandé à Jeanne de me refaire des photos qui étaient trop floues, ça fait 2 textes en plus des 5 premiers, et certaines photos sont quand même toujours un peu floues, Jeanne se demande si elle ne commence pas à sucrer les fraises… Non Jeanne, respire, ce n’est pas encore la saison….

AGNÈS : Me revoilà !…😋  l y a même une vidéo, je trouvais ça plus ” parlant”. A bientôt !
(Désolée, Agnès, je ne l’ai pas mise, c’est trop lourd — en octet!)

LESLIE : Il y a peu de contrainte thématique, ça me bloque un peu, je ne sais pas comment aborder la chose.
En attendant, une photo de mon atelier parallèle (décorer des papiers alu pour envelopper les œufs de Pâques, avec Théophile)

je mets en ligne, à compléter, donc….

RAPHAËLLE : — je vais m’y mettre. sans doute demain. Les ouvriers sont à nouveau à la maison et du coup je suis pas mal occupée….
— J’étais sensée terminer ce matin mais 14 de mes agneaux ont eu la bonne idée de faire des km de promenade…
L’ordre des photos a de l’importance.

SYLVIANE :  hier : Bonsoir Fabienne ça ne m’inspire pas. Je comptais regarder ce que les autres ont fait. Internet rame un max. Je décroche. C’est long sans voir personne. Je m’abîme dans le jardin à longueur de journée. Seul moyen de lâcher prise. Et le soir je rentre dans la maison je tombe de fatigue. Je pense que je ne supporte pas bien cette situation. Quand je pourrai regarder le blog j’essaierai de faire quelque chose mais ce ne sera peut être pas dans la maison. Je n’y suis pas. Meilleures pensées de Sylviane
Aujourd’hui : Merci pour la technique japonaise. J’ai essayé hier soir tard et je me suis réveillée de bon pied. Voilà mon travail 7 photos mais j’envoie maintenant car internet marche très mal le soir.. Biz



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Un poème de Pessoa (reçu d’un mail de la librairie L’Attrape Cœurs, 75018), qui coincide avec cet atelier

Ça semble plus compliqué pour la plupart d’entre vous quand vous n’avez pas des consignes d’écriture strictes quant aux thème et forme (pourtant…), un modèle à suivre… Ou c’est le confinement et l’éloignement qui pèsent, qui empêchent pour certain.e.s d’être bien posé.e.s, ou à distance de travailler avec plus d’exigence encore pour conjurer cette situation ? Déprime et découragement ? (Quoi qu’il en soit, merci de votre participation, cela nous aide à réfléchir.)
(Merci à Manée pour cette photo!!)
… & je prendrais en compte ces considérations (que je me fais) pour le prochain atelier !

Pas de relâchement, comme la reine de droit divin habillée photoshop, et toujours très chic…

Pour rester à Tulle, et d’autant qu’elle n’est plus sacrée, vue d’avion de l’église St Pierre décalottée…
Comme je ne peux y aller, j’ai fait une maquette pour m’aider à appréhender l’espace pour bosser pour l’expo de septembre..!!
& ça donne envie d’y mettre des mots, non ? A suivre, alors….

& puisque je ne suis pas à Tulle…
… Pendant que vous vous escrimiez avec les consignes, certains apprécient le confinement….

regardez-les là  ça fait du bien!!!

 


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