un mot comme une marionnette

Date : 4 septembre 2018

Emmanuelle Laborit, dans ” A voix nue” (!) sur France-culture, écoutez-la ou regardez-la!
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Entre autre qui exprime cette belle chose à propos de RIEN !
A propos du spectacle Pour un oui pour un non, de Nathalie Sarraute, où il y a beaucoup de non-dit.
“Quand vous dites RIEN, ce mot une fois sorti, il a disparu.
Le signe, je peux le garder dans l’espace. D’un seul coup, ce Rien devient un objet. & on va en parler. Vraiment, ça devient un personnage ; voilà, comme une marionnette. C’est génial!
C’est une langue (la LSF) qui peut être nourrie par la langue française, mais la LSF peut nourrir le français aussi. J’adore! “


P.E.C.

Date : 2 septembre 2018

& voilà, on est en septembre. Je reviens de Tulle (en Corrèze), ou comment passer 2 jours en train(s) (A/R) pour aller à/revenir de  “l’intérieur” du pays, une expédition…
C’est le début d’une résidence, rencontrer toute l’équipe de PEC (peuple & culture), parler du projet, l’envie d’emmener l’écriture dehors, y porter (avec les gens) les mots et paroles de ceux qui l’ont peu, de chercher ensemble comment procéder et s’amuser sérieusement, expérimenter et élaborer ensemble…
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L’occasion aussi de retrouver Jean-Pierre Larroche et Zoé Chantre, pour leur projet “Mystères et curiosités” à Saint Pardoux, puis aller boire un coup dans un autre village au café du Tilleul, avec Manée qui nous sert de guide.
Il y a dans l’arrière salle une expo mai 68, avec des photos des manifs à Tulle (où Manée reconnaît plein de monde), et des tas de journaux.

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Jusqu’au Charlie hebdo spécial élection de Coluche, dans la foulée, affiches de Siné, 1er avril 1981.
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Je n’ai pas résister à entièrement le photographier. (il n’y avait pas 22 affiches, mais ici il en manque 2 je crois)
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Et puis, une autre chose qui pique :
petite balade dans une chataigneraie ; les bogues tombées, comme des oursins de terre… Les chataignes ne sont pas encore formées, dit la dissection…
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& un instrument jusqu’alors inconnu (de moi) pour décalotter les œufs coque, ouvrir le couvercle sur du jaune d’or
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Et des beaux jours zigzagants, comme les routes dans la campagne
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relations réflexives

Date : 26 août 2018

Capture d’écran 2018-08-26 à 11.51.55(sorry, je ne me rappelle plus qui est l’artiste qui fait ce boulot)

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Je reviens des rencontres de Lure, où je n’ai pu rester les 5 jours (à cause d’un rdv de maçon — pas franc…), mais quand même…

Des belles rencontres et la tête qui tourne à 100 000 tours.

Avec une super question pertinente (posée par Marc Smith, paléographe) à laquelle je n’avais jamais pensé : pourquoi adopter l’écriture (forcément attachée) telle qu’on l’apprend à l’école pour mes élecritures ? hein?
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Et il semblerait que ce soit une spécificité française.
Je ne sais pas comment on apprend à écrire dans les autres pays qui usent de l’alphabet latin, mais ici, est-il si difficile de sortir de ce moule “primordial” ?
Est-ce que cela nous garantit une lisibilité de tous sans se poser de question ?
Est-ce que, vu que ça n’est pas aisé mécaniquement de former des lettres en tordant un fil attaché à une bobine, on (je) se raccroche à une valeur sûre d’apprentissage ?
J’avais bien vu, lors de la construction du mur d’élecriture à N’a qu’1 œil, à Bordeaux cette année, quand Mélanie et Benjamin m’ont aidée, que tous les 3 n’écrivions pas pareil…
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Benjamin écrivait petit et serré-très appliqué, Mélanie, plus gros moins maitrisé, et moi peut-être plus “librement” que d’habitude, vu qu’il fallait faire vite et que le mur était grand…
Cette diversité nouvelle m’avait bien plu.
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Est-ce que, vu qu’il est peu recommandé de jouer avec les fils électriques, cette écriture est un détournement un peu enfantin ?
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Pour le “fil à retordre” de l’écriture en fil de fer, là aussi le problème s’est (ou plutôt ne s’est pas) posé. D’autant qu’il faut des gants et des pinces vu la raideur du matériau, & qu’on n’écrit pas vraiment “comme on veut” mais aussi “comme on peut”.
Et que j’écris une ligne sur 2 à l’envers, de droite à gauche. Avec un “modèle” pour ne pas me planter dans l’ordre et la formation (en sens inversé, donc) des lettres. Ecrire en tirant la langue (façon de parler) renvoie-t-il automatiquement à l’école?
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De même, dans les 366 dessins de légendes quotidiennes. Où c’est un mixe de mon écriture et de l'”appliquée scolaire”.
J’avais oublié ça : au CM2 (avec un maître vraiment extra!), pour certaines rédactions une copine écrivait en rimes et en “caractère d’imprimerie” (je suppose que les caractères non attachés faisait plus “comme dans les livres”…). Ça m’avait plu au point de l’imiter. Au point que mon écriture dès lors a changé, et que les d,b, p, q, h, l etc. ont plusieurs formes. (De là à imprimer, longtemps plus tard…?)
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Lors des expositions de ce boulot, des personnes disent régulièrement que ça leur fait penser à Ben. En France dès qu’il y a beaucoup de choses à lire (écriture manuelle + sens) dans une expo, on a besoin de repères et on pense à Ben…
En France on écrit plus volontiers en “attaché scolaire” (je ne sais pas comment nommer ça) à cause de Ben ?
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En remontant encore plus loin dans mon boulot, je pense au jeu avec la(ma) calligraphie lors de l’écriture de Papa part, Maman ment, Mémé meurt ; jouer à (avec) la plume, modifier son geste par amplification, difficulté du support, changement de main, fermer les yeux, etc.
En tout cas, il m’aura fallu du temps pour que le kg de plume se transforme en kg de plomb d’imprimerie…
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Et puis, il y a son(mon) “écriture de cochon”, comme on dit volontiers. Donc se forcer à être facilement lisible.
D’où vient cette expression ? Dans La ferme des animaux, les cochons apprennent à écrire dans un vieil abécédaire… & les cochons sont réputés pour être intelligents — on ne dit pas écriture d’âne, dont on affublait les mauvais élèves de leurs oreilles.
Une écriture sale… Quelle est la propre : religieuse, administrative et scolaire (travail-famille-patrie) ?
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Ou il faudrait dire écriture de fumier? (& là on pense à Céline — je viens de lire Nord, que je n’avais jamais lu, chapeau bas, quel écrivain ! (et est-ce que le nom de Achille, dans San Antonio, vient de là ?))
Une écriture cochonne a-t-elle quelque chose à voir avec la littérature du même nom ?! Une écriture rose (cochon) comme les ballets ?
Mais la bibliothèque rose, qui a enchanté notre enfance, avant qu’elle ne soit verte… Et la littérature rose (à l’eau de, plutôt que rose cochon…)
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Donc écrire “naturellement” que pour soi, pour ses notes et papiers, et “appliqué scolaire” quand c’est publique, quand son écriture n’est pas toujours facilement lisible ?
Se prendre la tête pour le sens, donc laisser un peu tomber la forme par paresse, fatiguant d’être au four et au moulin..?

En tous cas, la question m’est ouverte, à expérimenter, à suivre, dans de prochains essais ou boulots….?!

carnet& une photo envoyée par Marie-Astrid après les rencontres de Lure, qui résume bien la situation de ce post..!

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mots invalides

Date : 17 juin 2018

Les grandes oreilles ont écouté les créations des détenus, destinées à être diffusées à l’intérieur (bibliothèque) et l’extérieur de la prison (bibliothèques, cave poésie suivant différents dispositifs..)
& l’autorité judiciaire a déclaré  2 phrases invalides parmi les 7 “morceaux” sonores.

VALIDER : Rendre ou déclarer valide, valable.
VALABLE : Qui remplit les conditions requises pour être accepté par une autorité. Qui remplit les conditions pour pouvoir être accepté, être pris en considération par une autorité judiciaire.
Qui a un fondement accepté et reconnu, qui est vraisemblable.
Qui a un effet, une valeur dans certains cas, pour certaines personnes.
Qui a des qualités, qui est digne d’être apprécié, estimé.

Le valable n’est pas le même pour tous… ( & la censure n’est pas forcément là où nous l’attendions ;  « tous sans exception veulent se faire la belle » dans Chronique d’un griot (le texte qui parle le + de la détention) n’a pas gêné les grandes oreilles, mais pas possible de parler fumette ou corde (au cou), entre autre…)
Comment faire pour que ces morceaux puissent être diffusés, (car si ils passent aux oubliettes la censure est encore plus importante) ? mettre des bip à la place (en admettant que ça soit accepté…)?  couper un seul mot dans les phrases qui défrisent les grandes oreilles pour que ça passe sans changer fondamentalement le sens de l’idée? Trouver d’autres mots presque semblables dans le stock d’enregistrements? ou des bruits de clés de surveillants?
Ludo et Manu, des Obliques, s’y attellent ou s’y attèlent…

à suivre…

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nuage carré pour pas tourner en rond

Date : 16 juin 2018

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• Un petit bilan de nos ateliers à Seysses, avant que de pouvoir partager ce que les détenus ont réalisé (faut attendre la “validation” de l’autorité pénitentiaire…)10 mots
• et pendant ce temps-là… :
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• et un “retour” qui résume bien la chose et le boulot à poursuivre (reste à trouver comment…) :
“Bonsoir Fabienne,
Je t’avais promis un retour de notre part….suite à ce beau spectacle que tu nous as offert à Toulouse. Je n’avais pas oublié mais un peu accaparée par des tas de choses à faire en cette fin d’année scolaire.
Voilà les différents retours des unes et des autres:
On a aimé le dispositif, les textes lus ou à lire en regard avec la gestuelle. L’originalité du propos et les idées défendues.
La traductrice est géniale, on a toutes été subjuguées par sa gestuelle et sa présence physique.
Nos remarques:
il faudrait moduler davantage ta voix.
trop d’informations et parfois trop de chiffres (vers la fin)
les informations scientifiques et les recherches faites sur le sujet sont tellement denses que l’on est frustré de ne retenir que quelques bribes. On a été impressionnées de toutes les recherches que tu as du faire.
on aurait aimé comprendre davantage le principe de la traduction en langue des signes, peut-on tout traduire? Comment la palette des émotions est- elle traduite?
on a pas le temps parfois de lire le texte du milieu; ce n’est certes pas facile de donner autant de place aux « 3 tableaux ». Jouer davanatge avec les éclairages?
on aimerait que tu accentues le côté surréaliste, décalé, humoristique et poétique.
Il semble que tu en fais un acte militant et revendicatif vers la fin, il faudrait marquer une rupture ou un changemen si c’est le cas.
pourquoi ne pas faire participer le public? A la fin ou pendant la spectacle? Sous quelle forme?
(Ce ne sont que des réactions qui n’appartiennent qu’à nous).
Je te souhaite une belle suite dans toutes tes démarches créatives et je n’hésiterai pas à aller faire un tour de temps à autre sur ton site qui est très chouette!
Des bises, Anne”

• et du courrier de St Orens, avec un peu de brosse à reluire, ça fait pas de mal de temps en temps

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• et un petit travail en cours (1ère étape) pour se faire une nouvelle police-à-affiche-numérique, avec le Modulographe acheté dans une chouette librairie d’Angers, du temps de la résidence chez Gracq…
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Ce Modulographe, c’est une idée extra, et y’en a un autre qui vient de sortir, aux éditions PPAF.
(Ils étaient au marché de la poésie, c’est con que notre candidature soit passée aux oubliettes, c’était l’occase de se rencontrer!)
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• et à Emmaüs, un bricolage improbable (…le genre de truc qui me navre!!) (un imprimeur alcoolique à la retraite?)
Bon, ça m’a pris beaucoup de temps pour tout démonter proprement, et maintenant, il va falloir remettre tous ces caractères en état de service, si possible…)

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mercredi à paris

Date : 3 juin 2018

Si vous êtes à Paris, une soirée à la maison de la poésie
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Synchro avec le marché de la poésie, place St Sulpice, du mercredi 6 au dimanche 10 juin, où on devait avoir un stand avec N’a qu’1 œil, et puis, ils nous ont oubliées parce qu’on ne les avait pas harcelés… bon ben tant pis…
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(ou tant mieux, vu que rentrer le dimanche soir pour repartir le mercredi à l’aube, y’en a marre de ce genre de sport !)

 

Du coup, on s’était speedé pour faire un nouveau tourniquet pour ce début juin… vous le verrez tout bientôt!


envoyer balader les mots

Date : 3 juin 2018

Samedi 2 juin, atelier à la médiathèque de St Orens.
Ce matin, nous étions 7 pour faire connaissance, chercher des mots dans l’emploi du temps de nos vies, nos têtes, des livres ouverts au hasard dans tous les rayons de la bibliothèque.
Puis, chercher les formules à mettre à sac, pour aller les photographier dans l’après-midi non loin de la médiathèque.
Résultats immédiats, et à suivre…
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variable

Date : 1 juin 2018

Depuis que je viens à Toulouse, je n’ai jamais été à la fondation Bemberg à Hôtel d’Assézat. C’était l’occasion cet après-midi.
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La découverte de quelques merveilles.
Venus et Cupidon (1531) de Cranach l’ancien
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& puis des peintures impressionnistes et fauves
La liberté de Berthe Morisot, avec ses Femmes au jardin de 1882
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Et puis, et puis, une salle entière de Bonnard… dont des peintures jamais vues, comme cette petite (21 X 22,7 cm) La femme au restaurant
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retrouver avec joie ses cadrages et mises en plans
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avec lui qui nous regarde en se lorgnant
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et bientôt retrouver la mer, possible et impossible carte postale, avec toujours cette question : comment capturer l’espace
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Auparavant dans mon séjour, mercredi, seul jour “de vacances” dans ces 15 jours ici, petit tour au musée du verre de Carmaux
Avec ces verres gallo-romains
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des belles reconstitutions à partir de tessons
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dans de minuscules vitrines comme de petits aquariums temporels
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& chez Violaine, à Albi, dans la revue de la céramique et du verre, la découverte de Suzanne Alberg (en attendant la formation de verre filé que j’espère faire en septembre!)
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et les carreaux de Claudie pour sa maison dans les bois
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avec un collier en nouilles de porcelaine qui dansent, que maintenant j’ai autour du cou, faut bien ça..!!
20180530_151344 (1)& ce mail de Geoffrey, du Tripode, trouvé hier soir en rentrant de St Orens, (après une rencontre vraiment sympathique et encourageante, animée par Brice Torrecillas) :
Bonjour Fabienne,
Une pensée en citation (interview d’Arthur Cahn pour Diacritik) :
« Enfin dernièrement, j’ai eu un coup de cœur pour un livre, Papa part, Maman ment, Mémé meurt de Fabienne Yvert. Un livre incantatoire. J’aime cette langue des fous, des sorcières, des enivrés de l’écriture qui malaxent les mots comme une matière. »

Travaillons la matière, mots, terre, verre, espace, peinture, temps, vie…

Comme Christine Petit, toute récente lauréate du prix Kavli, décerné par L’Académie des sciences et des lettres de Norvège, qui a fait avancer la compréhension des mécanismes moléculaires et neuronaux de l’audition
(depuis FAIS-MOI SIGNE.., ces explications ne sont plus du chinois!) :
« les trois lauréats ont utilisé des approches complémentaires pour éclairer les mécanismes par lesquels les cellules ciliées dans l’oreille interne transforment le son en signaux électriques pouvant être déchiffrés par le cerveau ». Ils ont également « révélé les mécanismes génétiques et moléculaires expliquant la perte de l’audition ».
Où cela va conduire?


après le beau temps, la pluie

Date : 31 mai 2018

20180605_08151920180525_113154Cette semaine, fait pas très beau. Des nuages, des orages.
& les ateliers d’écriture en prison, qui s’accordent avec le temps.

Avec les transport en commun, mardi, départ métro midi et retour 6h pour un atelier qui dure 2h…
Un détenu plus âgé, l’ancêtre (il a un an de moins que moi!), se souvient avoir été en prison à St Michel, la prison maintenant fermée qui était encore “en ville” et pas au trou du cul du monde au fin fond de la zone industrielle et commerciale de Seysses.
20180525_121248Le bus 58  fait des circonvolutions pour y arriver, et parfois, il ne va pas jusqu’au bout, alors il faut continuer à pied. L’occasion de passer à Seysses devant la fontaine d’un ancien lavoir, où il est interdit de laver son linge…
Quand on a du bol, suivant les horaires, le terminus retour du bus est directement devant la prison.
En attendant qu’il démarre, on pense à ceux qu’on a laissés dedans et qui l’ont un peu oubliée 2h durant…
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Ou en voyant certaine passagère pachydermique occuper 2 places avec son sac, sans se soucier du monde entassé, penser au détenu qui ne pouvant supporter ce genre de manque de savoir vivre, intervient violemment pour dégager le terrain… (et qui donc préfère s’abstenir de prendre les transports en commun…)

En sortant du métro, j’ai été dire bonjour à Fabrice, à Terra Nova. L’occasion d’apprécier la vitrine avec cette affiche qui maintenant est épuisée (moi aussi!)
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& j’ai changé de crèmerie rbnb… Le nouveau studio est plus en accord avec le temps et son emploi ; sans oublier la porte coulissante grillagée avec code dans la rue, mais ici pas besoin de présenter sa pièce d’identité…
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Pas comme à la banque… J’ai oublié mon code de CB, ou plutôt j’en ai fait 3 fois un faux, à la poste ce matin, pour m’envoyer un petit carton de livres (les livres pour les ateliers en prison de cette session et du mois dernier, sinon ma valise serait intransportable)… Adieu Berthe! Plus de CB pendant plusieurs semaines.
C’est la tête en purée, ou de se dire qu’on travaille et qu’on est ruinée, qu’il faut même payer pour travailler..?!
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Heureusement, il y a quelques éclaircies!
Un bout de carrelages, devant une entrée, en passant dans la rue…
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Dimanche dernier, un petit tour aux Abattoirs voir l’expo Chillida…

 

(Notre affiche, même moche, se repérait bien sur le mur près des vestiaires!)

 

Encore une fois, les petites maquettes me plaisent  et me touchent plus que les grandes sculptures…
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Et une belle pièce en feutre, découpée et peinte à l’encre
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et une lettre (2 feuilles de papier) en apesanteur de l’expo Gravité zéro
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Je suis en train de lire La Langue chienne d’Hervé Prudon. Quelle écriture formidable! (mais c’est archi glauque!) peut-être que ça plombe aussi un brin..!
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Pour finir bien, une peinture d’oreille envoyée par Jean-Pierre, pour me dire que les photos du spectacle donnaient envie d’y assister!
oreille interne& ce soir, une rencontre à la médiathèque de Saint-Orens !
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on s’est bien entendu

Date : 27 mai 2018

FAITES MOI SIGNE, ON S’ENTEND BIEN
& voilà, notre petite aventure à la Cave Poésie, c’est fini.
Doublement : ça clôt la résidence démarrée en septembre 2016, & la découverte de la LSF lors de la lecture de Le Rouge et le rouge, de Luc Soriano (accompagné de Marc Maffiolo au saxophone) en décembre 2016. Marc était là hier soir.
20180527_105532Depuis, Luc est mort. On peut mourir vite. Virginie Cassagne m’a demandé, mercredi soir après le spectacle, de lire Ça plairait pas à ma mère, et d’en tirer 3-4 phrases pour faire des affiches en sérigraphie qui seront exposées à Pau à l’automne, en hommage à Luc.

Cette semaine aussi, Yann m’a dit une chose terrifiantement drôle, jaillie spontanément, après l’incinération d’un ami : J’ai mis mon pote au feu. je ne sais pas si ça aurait plû à Luc Soriano, mais j’espère que oui!
& puis aujourd’hui, c’est la fête des mères, alors, ce titre de livre est parfait!

Justement hier soir, une fille et sa mère sont venues voir le spectacle, c’était un cadeau de fête des mères..!! (je me sentais responsable..!)
& ouf, elles étaient absolument ravies en partant.
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Hier soir, nous n’avons eu que des compliments (ou alors, les autres se sont tu — encore un verbe avec lequel on pourrait jouer, entre taire, tuer et traitre!)
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Cécile m’a confirmé ce que je crois :  il faut poursuivre et pousser plus loin cette découverte et aventure..!
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La prochaine étape serait de travailler avec un(e) sourd(e) (et un traducteur!) pour cette fois faire l’inverse :
partir de la LSF, de ses jeux de signes, structure, etc, pour adapter-bricoler un texte-jeu sur la langue française.
Partenaires, pognon , et temps à trouver….
Une bonne fée…?
Comme pour le loto, il faut déjà jouer ; c’est fait…
& penser aux probabilités..!

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Voici quelques photos de Janick, avec antennes, s’interrogeant devant le téléphone de Mr Bell :
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ou rasant l’écran avec son rasoir :
“Il y a un autre langage secret au sein du sérail, le salam, pratiqué par les femmes, qui n’ont pas le droit d’adresser la parole à quiconque sauf au Sultan.
DSC02278Le salam est structuré comme un langage poétique à partir du turc ; l’équivalent en français pourrait être : envoyer un rasoir pour dire « venez discrètement, c-à-d en rasant les murs (et non pas vous êtes rasoir).”

 

D’autres scènes, avec ensemble patates, pavillons, éditions Corti, manœuvre de Valsalva, DSC02306
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& une photo du roi Midas qui me plait bien :
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18ème, siècle des lumières, en atteste la photo…
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DSC02324(En 1843) Victor Hugo écrit à Berthier : « Qu’importe la surdité de l’oreille, quand l’esprit entend ? La seule surdité, la vraie surdité, la surdité incurable, C’est celle de l’intelligence » C’est Beau, hein ?! Quelle plume ! On dirait un chef Sioux…
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La plume d’indien, pour la langue des signes des indiens des plaines, préparée sur ma table, au milieu de tous les accessoires à utiliser…
Dont le téléphone, avec une application de morse et plus tard dans le texte de traduction de l’écriture en parole…
& la sonnette-cloche pour Graham Bell…!
C’est Janick qui nous a indiqué où la trouver, la secrétaire sourde à son boulot l’utilisant pour appeler la comptable entendante (ou inversement, je ne me rappelle plus!)
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côté technologie, voilà les “tables de travail” d’Arthur…
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avec images, son, vidéo, à envoyer synchro

 

 

 

 

 

 

 

 

& puis, en attendant le début du spectacle, on s’est fait des photos avec Gisèle (en mangeant les cerises que nous avait amené Arthur..!) :
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A la prochaine..!!!
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spectacle

Date : 26 mai 2018

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Aujourd’hui samedi, c’est la dernière représentation, ce soir, de FAITES-MOI SIGNE, ON S’ENTEND BIEN
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édifiante suite et poursuite des étapes Hein? et D’eux, qui nous ont menées du colimaçon jusqu’à Star Trek, en passant par Midas et la conjugaison, Tarzan et la bière trappiste, avec huître, épée et rasoir (etc.) ;
Cette fois, nous avons rajouté Star Wars, Ubu, des plumes d’Indiens, AC/DC, une cloche, le cinéma muet, la TV, La Fontaine et la technologie…
Où allons nous finalement arriver ?
Je sens que le complot sourd (verbe du 3ème groupe)…
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On a tellement bossé tous les jours (sur ça et les affaires “courantes”), fait des modifs pour améliorer la chose, que nous n’avons pas communiqué comme on dit.DSC02231
De la représentation d’hier soir à la Cave poésie, voilà des belles photos qui donnent envie de venir nous voir!!  DSC02187 DSC02202DSC02203 DSC02200
Avec Janick, en pleine forme
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& Arthur et ses machines pour le son, les images, video et lumières, qui nous suit ou nous précède mots à mots
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On s’est même payé le luxe de l’auto-citation, avec “notre” Simone!
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L’iconographie remporte un franc succès…
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des prothèses diverses aux oreilles d’âne du roi Midas, memento, souviens-toi
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La conjugaison du verbe OUÏR est aussi un grand moment
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Tout ce que vous voulez savoir sur l’oreille et sa machinerie, et les machinations françaises…
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& on espère bien le re-présenter plus tard, ailleurs..!
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accueil

Date : 22 mai 2018

Dimanche dernier (we 19-20), il y avait Francine et sa Fabrique sensible à St Rémy pour une sorte de Publications d’artistes bis, qui ne peut avoir lieu cette année aux Baux de Provence. Je n’ai pas pu y aller mais cette image me l’a fait regretter!
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& ce dimanche, arrivée à Toulouse, après la mise à profit de 4h de train matinales pour bosser sur le texte de FAIS MOI SIGNE ON S’ENTEND BIEN.
J’ai passé le samedi à préparer mes affaires et nettoyer-ranger ma petite maison de bord de mer, pour la prêter à La Marelle, qui accueille des écrivains et illustrateurs en résidence.
Julie
Pendant mon séjour à Toulouse, David Vann sera à la maison..! J’espère qu’il s’y plaira (mais y’a pas de raison..!!) Cet Hiver, il y avait déjà eu Joseph Boyden. Bon, je ne les ai jamais lu ni l’un ni l’autre…
Il faudrait que je demande à La Marelle, en guise de contrat de mise à disposition, qu’ils me filent les livres des écrivains qui viennent chez moi!
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Pendant ce temps-là, pour me loger à Toulouse, je loue des rbnb…
qui me désespèrent de l’âpreté au gain de mes congénères.
Pour la 1ère fois, ce dimanche, j’ai l’impression d’être très accueillie, dans un logement beau, clair, agréable, pas plus cher que les autres, où il y a de la place même si ce n’est pas immense, où l’espace est pensé (& ça fait sacrément du bien!), où tout n’est pas cheap, où il y a de belles couleurs… Et où le soleil rentre l’après-midi.
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bref, où on peut respirer et se sentir un peu chez soi même si on n’y est pas (quand on se met à penser : mais qu’est-ce que je fous dans cette galère alors que je pourrais être tranquille chez moi à travailler et avancer !), et se requinquer du boulot pas toujours facile (surtout avec les ateliers d’écriture en prison programmés…).
& où il y a une théière..! (grand signe de civilisation !! c’est la 1ère fois depuis que je loue des rbnb, j’suis pas puriste… mais le thé qui infuse dans une casserole, bof…)
OUF! MERCI!
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& du coup, même si on a commencé à travailler à la Cave Poésie dès le dimanche après-midi avec Arthur et Janick (d’abord dehors pour profiter du soleil avant de s’enfermer!), dès lundi, ce petit studio clair était parfait pour y accueillir les 3 ordi (!) d’Arthur, et le fauteuil était au goût de Janick.
Sinon, on ne pouvait bosser qu’à la cave de la Cave, en vue de la représentation dans la grande salle de la grammaire de Grand Magasin ce mardi soir (& j’ai pas pu y aller vu qu’on n’avait pas fini, grrr), et alors… le choix était vite fait!
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3 Grandes après-midi de boulot jusqu’à 21h30… (et le matin, on fait pas rien, on prépare le boulot de l’aprem!!)
abbé carte blasonabracadabrant


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