Tournai, rencontres de rêves -3

Date : 19 février 2020

Le matin avant de partir à l’école, se réjouir avec quelque ouvrage : & direction l’académie des beaux-arts en longeant l’Escaut, et où, avec de la chance, le pont est levé pour laisser passer le trafic fluvial. J’aime ce tronçon de route relevé, comme une idée découpée dans le réel :

Aujourd’hui, les étudiants commencent à réaliser leurs livres. La contrainte, 9 exemplaires, plus de 6 pages, en bichromie, en utilisant les techniques d’impressions disponibles.
Autre “abstraction”, la couleur très transparente presque invisible (avec dedans du rouge, du bleu, du jaune pour qu’elle soit très subtile…) préparée par Elodie
 
Mais aussi, la photocopie sur du papier “hors norme”, après des essais concluants!

Entre temps le mercredi après-midi, j’ai eu la chance d’assister à la conférence de Lasló (qui venait de Budapest pour un des workshop) sur la typographie expérimentale
De Lautrec, avec ses affiches du Moulin Rouge et son monogramme ancêtre du logo, Herbert Bayer qui nous a laissé son nom avec une typo du bauhaus
et comment en Allemagne il fallait trouver une alternative à l’écriture gothique qui venait de la bible de Gutenberg, jusqu’aux Sex pistols

La conférence était en anglais, 2h de concentration emmenées par la voix douce de Lasló, ponctuée des coups de craie au tableau, traduction des idées principales pour en suivre le développement.
Je ne connaissais pas le travail de Warren Lehrer :


Qui nous fait faire des ponts entre les calligrammes d’Apollinaire et le coup de dé… de Mallarmé

et un clin d’œil au grand Massin et à la Cantatrice… (on voit rien, mais c’est pour mieux vous donner envie d’aller y voir de plus près!!)

Klaus Peter Dienst, dont je suis heureuse de découvrir le travail
et puis, bien sur, la grande joie des macules, ça je connais, voici justement celles de sérigraphie capturées à l’atelier

Revenons-y..!

& puis d’autres “archives” de l’atelier de Gravure avec Elodie

& donc, en rentrant le soir dormir chez Camille, toujours encore des livres à découvrir, ou chercher sur le net le travail d’artistes dont on m’a parlé et dont je ne connais pas le travail, comme Kiki Crèvecœur, qui grave sur des gommes :

Ou la revue Mecanica

Sophie Dutertre et José Parrondo, youpi

& the Paul Cox, dont les Lillois (et environ) bénéficie des programmes du théatre (ça fait du bien, enfin un vrai beau travail qui sort totalement des lignes pour les programmes généralement encombrés de graphistes graphisants)



Eva Taulois, c’est aussi une découverte

Pas que des “images”, aussi des textes…! & des livres peu communs

ce qui coïncide avec les Stratégies obliques, et le bientôt retour à Tulle :

avec plus de 8h de transports pour penser à tous ces transports, justement, une semaine qui file la niaque par toutes les rencontres de gens formidables, les découvertes de travail et de travaux, les idées qui en germent, c’est “le déplacement” qui agite les neurones…
& avant de partir, une photo d’une petite recherche cornue, affichée au-dessus du bureau de Camille, qui me rapproche de mon but


après les Sex pistols, un graphisme et un message tulliste

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