Architectes de toutes les couleurs !
"Dans mon aveugle enthousiasme, j'amoncelais des pierres les unes sur les autres et je voulais en former un monument digne de la grande idŽe dont se repaissait mon imagination."
(Claude-Nicolas Ledoux - L'Architecture)
"Je construisais en rve un palais fŽerique dŽpassant l'imagination."
(Ferdinand Cheval)
" A certaine pŽriode de notre vie nous avons coutume de regarder tout endroit comme le site possible d'une maison."
Thoreau (Walden).
De ci, de la, ˆ
travers les sicles, apparaissent, disparaissent, rŽapparaissent des
constructions qui provoquent tout autant l'admiration que l'effroi.
"Aujourd'hui la folie du prince Pallagognia nous a occupŽs toute la journŽe, et ces insanitŽs mmes Žtaient quelque chose de tout autre que ce que nous nous Žtions reprŽsentŽ ˆ la lecture et pour en avoir entendu parler. Car, malgrŽ la plus grande vŽracitŽ, celui qui doit rendre compte de l'absurde se trouve toujours dans l'embarras ; il veut en donner une idŽe, et alors il en fait quelque chose, alors qu'en rŽalitŽ c'est un rien qui veut tre pris pour quelque chose."
(Goethe - Voyage en Italie.)
Sans oublier les quolibets. Quolibets profŽrŽs tout autant
par l'entourage que par les hommes de l'art. Cheval en sait quelque chose, lui
qui fut vilipendŽ de faon posthume par l'architecte en chef des monuments
nationaux.
"Le tout est absolument hideux. Affligeant ramassis d'insanitŽs, qui se brouillait dans une cervelle de rustre."
(Ministre des affaires culturelles - 1964)
Il en fut ainsi pour les arts "premiers" qui furent d'abord idol‰tres et primitifs, barbares, sans intŽrt donc.
Les qualificatifs pour dŽfinir ce type d'architecture sont nombreux : architecture na•ve, douce, spontanŽe, sans architectes, anarchitectures, etc.
Les plus admiratifs ont, ˆ juste titre, soulignŽ la part du rve, de l'imaginaire. Mais, n'est ce pas lˆ le caractre de toute architecture digne de ce nom ? Peut on refuser cette caractŽristique aux Ïuvres et aux pensŽes architecturales de Du Certeau, Ledoux, F.L. Wright, Le Corbusier, Parent ou Jacqmain par exemple ? Le faire serait une absurditŽ. Bien plus, cet imaginaire revendiquŽ par les uns et les autres en font des frres en architectures ou tout au moins des cousins !
Entre les "InspirŽs", les "B‰tisseurs de l'imaginaire" et autres "RŽvoltŽs du
Merveilleux", et les architectes citŽs existe une parentŽ de crŽateurs. Les uns comme les autres ont,
comme le soulignait Ferdinand Cheval :"Le gožt de l'architecture et de l'art..."
D'o vient alors cette diffŽrence entre eux ? Une diffŽrence due, aux origines sociales de ces crŽateurs, ( pas toujours, voyez Palagonia, Bomarzo) mais surtout ˆ une pratique architecturale que l'on pourrait qualifier de parallle .
Il s'agit alors, non de les opposer, mais de marquer les points communs ˆ tout architecte et de proposer une autre lecture. Ouvrir des pistes, non les refermer.
Disons qu'au dŽpart ils ont les mmes prŽoccupations ( b‰tir), les mmes dŽsirs ( l'art), mais face ˆ la rŽalisation leurs chemins changent de route : aux uns la voie "historique", aux autres les sentiers buissonneux.
Ils sont de la mme famille, mais comme dans toute famille les caractres sont multiples.
ƒlaborer en marchant et en dormant.
Loin d'tre spontanŽes, ces constructions sont soigneusement ŽlaborŽes. Ce n'est pas parce que ces artistes s'expriment peu ou de faon laconique ( "guider par l'esprit" disent-ils souvent) que l'on doit leur refuser l'existence d'une pensŽe. Ils n'ont pas ŽtŽ formŽs ˆ formuler leur concept.
Certes, il n'existe ni "cahier des charges", plans, ŽlŽvations et autres, descriptifs des matŽriaux et des techniques utilisŽes comme dans l'architecture classique. De lˆ ˆ en conclure que ces artistes n'ont pas de projets, qu'ils naviguent ˆ vue en quelque sorte, il y a une marge Žnorme.
Ce n'est pas parce qu'ils ne s'installent pas devant une table de dessin ou un Žcran d'ordinateur qu'il
n'ont pas de vision de leur crŽation.
D'une part ils n'ont pas eu la formation pour, d'autre part parce que tout projet quel qu'il soit se construit d'abord et exclusivement dans la tte, mentalement.
Il est le produit de longues rŽflexions qui peuvent durer des annŽes avant de voir l'ombre d'une rŽalisation se mettre en place.
Ce projet prend vie en marchant et en dormant. Leurs jours et leurs nuits sont emplis de rves, de constructions.
Quelque part, ils sont "voyants". Dans leurs rves et rveries, des palais s'Žlaborent, comme une utopie sans rŽalisation, un voyage...
.... "dont les
dŽsirs ont la forme des nues,
Et qui rvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptŽs, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !"
(Charles Baudelaire - Le voyage)
Nous imaginons aisŽment Cheval faisant sa tournŽe, Isidore faisant son travail de cantonnier, Vasseur livrant le lait, rver, construire en marchant.
Isidore :
"Je me promenais dans les champs quand je vis par hasard de petits bouts de verre, dŽbris colorŽs, vaisselle cassŽes.
Cheval :
"Que faire ? En marchant perpŽtuellement dans le mme dŽcor, ˆ moins que l'on ne songe ?... Je songeais.....Toutefois mon projet ainsi conu devenait pour moi presque irrŽalisable."
"Du rve ˆ la rŽalitŽ, la distance est grande" poursuit Cheval. La vie quotidienne, bien souvent, tue les rves, les espoirs, ˆ moins que ne survienne un dŽclic qui va tre le catalyseur conduisant ˆ la rŽalisation pratique.
Ce sera "la pierre d'achoppement" pour Cheval, la rŽparation de l'Žvier pour Vasseur, la mort de Julie Farnse pour le duc Orsini ˆ Bomarzo.
Tous ŽvŽnements qui vont cristalliser le projet mental rvŽ et le faire se mŽtamorphoser en architecture !
D'autres connaissances.
B‰tir suppose, nŽcessite des connaissances que l'architecte classique acquire dans les Žcoles, les ateliers. Les "InspirŽs" ne viennent pas de cette filire lˆ.
Ils ont ŽtudiŽs autrement, de faon non scolaire. Il faut donc se pencher sur leurs lectures, leurs rencontres.
De ce point de vue, les 19e et 20e sicles sont riches d'enseignement avec les revues et manuels destinŽs au plus grand nombre.
Cheval lisait le "Magasin Pittoresque". Cette revue qui eut cent mille lecteurs Žtait une sorte d'encyclopŽdie populaire des connaissances. De grand noms y ont participŽ comme Delacroix ou Georges Sand.
Il y aura par la suite : "Lectures pour Tous", "Je sais tout" etc.
Ces revues, trs lues et conservŽes ont contribuŽ ˆ former et ˆ "instruire" (comme on disait) nombre de gens qui ne frŽquentaient ni bibliothques, ni cours.
Il faut aussi ajouter tous les manuels populaires, dont les cŽlbres "Manuels Roret" autre encyclopŽdie populaire, technique celle la. Sans oublier les revues du mme ordre : "Systme D", "Rustica"
Pour la recherche d'outils adŽquats n'ayons garde d'oublier le cŽlbre "Catalogue Manufrance" qui balayait tout le champ des technologies manuelles.
Il ne s'agit certes que d'hypothses. Hormis pour Cheval, nous ne connaissons gure le catalogue de leurs lectures. Mais lorsque l'on conna”t la popularitŽ de ces publications on peut affirmer sans craintes qu'elles ont contribuŽ ˆ l'Žlaboration intellectuelle et manuelle de leurs projets.
Ces connaissances doivent tre mises en parallle avec celles des mŽtiers qu'ils exercent de faon manuelles, (ce qui facilite le travail). D'autant que dans ce milieu ouvrier l'habitude d'Žchanger des mŽthodes, astuces est une habitude. (Mme si chacun a sa mŽthode ou son truc. Voyez les discussions des jardiniers!)
Franois Michaud, le sculpteur de Masgot, tailleur de pierre appartenait aux maons de la Creuse dont on sait qu'ils entretenaient entre eux de solides liens de compagnonnage.
Joseph Marmin, avant d'tre le pote de son topiaire, Žtait d'abord mara”cher et connaissait l'art de la taille.
Hippolyte MassŽ, Žtait plombier, couvreur. Il pratiquait le martelage du laiton, ce qui lui permit de faire sa boite ˆ outils et la porte de la maison de la Sirne ˆ sa faon.
C'est tout un rŽseau de connaissances et de pratiques populaires et professionnelles qui sont mises en Ïuvre pour aboutir en quelque sorte au Grand Îuvre personnel, dans la lignŽe des chefs d'Ïuvres des compagnons.
Gilles Ehrmann, qui entretenait des relations suivies, tout ˆ la fois avec des architectes, des compagnons et ces InspirŽs, ne s'y est pas trompŽ, lui qui les a mis en lumire les uns et les autres comme des crŽateurs, des mŽtamorphoseurs de matire.
L'art d'utiliser les restes.
Toute opŽration architecturale nŽcessite l'utilisation de matŽriaux appropriŽs. C'est peut-tre lˆ ce qui Žtonne le plus et suscite des commentaires. Ce ne sont pas matŽriaux appropriŽs pour l'architecture.
Ces matŽriaux, ils ne vont pas s'en approvisionner dans des carrires ou des magasins. Ils les glanent !
Ils proviennent bien souvent de collectes diverses, de dŽcharges, de restes de repas comme les coquillages, de recyclage d'objets devenus inutiles ou pŽrimŽs. La plus-part sont trouvŽs par le crŽateur lui-mme, d'autres par des amis, rarement achetŽs sauf ciment et sable.
Raymond Isidore :
"Les matŽriaux, des fonds de bouteilles d'eau de
Cologne, de flacons de pharmacie, ce que les gens dŽdaignent et rejettent dans
les carrires et les dŽpotoirs."
Euclides Da Costa :
"Il frŽquentait rŽgulirement la dŽcharge de Dives qui se trouvait dans les CitŽs Rouges, au delˆ du chemin de fer."
Ses voisins lui faisait des dons.
Pourtant il sŽlectionnait : "le bon on le prenait,
le mauvais, on le laissait pour les fondations." expliquait sa femme.
Robert Vasseur :
A Louviers, il se fournissait ˆ la carrire de la c™te de la Vacherie o le gardien lui mettait de c™tŽ tous les morceaux de fa•ences et de porcelaine.
"Mon pre n'a dž acheter sa matire premire qu'une seule fois. C'Žtait pour rŽaliser le papillon grenat. La famille avait choisi la couleur, et nous sommes allŽs acheter des assiettes neuves chez Jocelyne, un magasin de Louviers." ( Claude Vasseur)
Cette pratique relve de plusieurs choses :
- Le cožt de la construction :
Les matŽriaux professionnels sont onŽreux, inabordables pour leurs bourses modestes.
Il faut donc utiliser ce qui "ne cožte rien", "peut toujours servir".
Vieille pratique populaire, d'avant la sociŽtŽ de consommation o l'on savait que chaque chose a un prix et qu'il faut Žviter le g‰chis. C'est l'art d'utiliser les restes des livres de cuisine depuis le milieu du 19e sicle.
C'est aussi une technique de "pauvre", voyez les jouets d'enfants africains fabriquŽs avec du fil de fer trouvŽ dans des dŽcharges ou des boites de soda.
Cette pratique, poŽtique les rend aussi proches de nombres d'artistes modernes tels Picasso, Braque, Rauschenberg, Tinguely etc. Et bien entendu de Schwitters, dont les "Merzbau" s'apparentent aux constructions de nos crŽateurs. Entre eux et ces artistes le parallle existe, qui loin de les opposer les rapproche.
Dans un article de 1962, Anatole Jakovky, se demandait si Raymond Isidore avait connu le livre de G. Brouillard :"Utilisons les dŽchets et vieux objets sans emploi" (Ed. Rustica). Peut-tre ?
Ce manuel des annŽes 40 Žtait trs populaire. Il proposait des "recettes", des techniques pour utiliser les dŽchets :"Ce sont de vŽritables fortunes que jettent quotidiennement aux ordures les habitants de n'importe quelle grande ville." y Žcrit l'auteur.
Ainsi, page 61, Brouillard explique comment faire des bordures pour allŽes de jardin avec des bouteilles. Il y joint une figure (117).
L'auteur consacre Žgalement un chapitre aux :" DŽbris de grs, fa•ence et porcelaine".Il signale entre autre "les dessous de plat mosa•que" et " l'art du pseudo-cloisonnŽ" qui permet de faire des vases, des dalles, des dessus de table, etc. Il y consacre une planche photographique.
Cette utilisation de la vaisselle cassŽe est plus ancienne.
On peut la trouver sur des faades de maison de la fin du 19e, dŽbut du 20e
utilisŽe comme ŽlŽments dŽcoratifs o elle remplaait ˆ moindre cožt les
ornements en cŽramique Modern Style ou Arts DŽco.
Ajoutons les capacitŽs
d'invention pour rŽsoudre les problmes inhŽrents ˆ toute construction.
N'utilisant pas les formules classiques, ils imaginent leurs techniques. La
plus fameuse est sans doute celle de Rodia qui, pour
les tours de Watts inventa une technique de bŽton si solide que lorsque dans
les annŽes 5O on voulu les dŽtruire, ce fut impossible !
Cette technique continue
d'tre utilisŽe.
-Le rŽemploi :
Vieille pratique populaire pour Žviter les gaspillages, particulirement utilisŽe pour les outils. Ainsi une lime usŽe devient un burin.
Mais aussi, et surtout, vieille, trs vieille pratique architecturale o l'on rŽutilise tout ou partie d'un monument. Ainsi la cathŽdrale de Syracuse, en Sicile, utilise un temple grec pour une partie de ses murs, tel reste de ch‰teau fŽodal devient fondation d'ŽlŽgante demeure Renaissance, ou tout simplement des pierres de dŽmolition sont rŽutilisŽes pour d'autres constructions. Mais il faut dire que, ˆ la diffŽrence de bien des rŽemplois "classiques" qui ne sont que remplissage pour aller vite et ˆ l'Žconomie, qui se moque de la qualitŽ intrinsque du matŽriau, nos amis les utilisent en artistes. Ils respectent et mettent en valeur la qualitŽ expressive du dŽchet qui devient alors ŽlŽment esthŽtique justifiŽ.
Le mot n'existait pas, mais c'est de l'Žcologie avant la lettre.
Une pensŽe architecturale : de l'autre c™tŽ du miroir.
A la diffŽrence d'un architecte "classique" ces crŽateurs sont ceux d'une seule Ïuvre,pour eux-mme.
Ils en sont tout ˆ la fois, les concepteurs (projet), les fournisseurs (matŽriaux glanŽs), les maons, les b‰tisseurs.
Ils contr™lent toute la cha”ne.
Leur vie entire est impliquŽe. Leur activitŽ professionnelle est secondaire,
tout juste nourricire.
Aucun client, aucun officiel n'est lˆ pour leur dicter, modifier leur Ïuvre. Des architectes libres, sans contraintes ; le rve de l'architecte !
Sans aucun doute il y a dans ces Ïuvres, consciemment ou inconsciemment, une critique d'une certaine architecture du pauvre que symbolisent les plaques "Mon Rve", "‚a me suffit" que l'on peut voir sur certains pavillons. Symboles de rves de "propriŽtaires", signifiant "c'est ˆ moi", " c'est chez moi", " je m'en contente". Bref une rŽsignation parce que "c'est la vie". Mais c'est aussi une faon de se distinguer des autres du mme rang social, une sorte de compŽtition jalouse entre petits, tout petit propriŽtaire.
Une architecture prŽconisŽe par certains auteurs comme H. St Sauveur dans son ouvrage sur les "Petites habitations Žconomiques et ouvrires" (vers 1920) o il Žcrit par exemple :" Il ne saurait tre question de rechercher .... un faux luxe dŽcoratif, mais simplement d'obtenir ce je ne sais quoi de coquetterie qu'il serait peut-tre prŽtentieux d'appeler du pittoresque, mais qui suffit ˆ parer une habitation et, ce qui est capital ˆ la faire aimer et soigner de son occupant. Ce sera, par exemple, un petit porche, un petit dŽcrochement de toit..." Du pavillonnaire de quatre sous avec un peu de dŽco suffit. Aux autres, les riches, les palais !
Nos architectes refusent cette solution convenable, ils veulent, comme Alice, traverser le miroir, ils sont dŽlibŽrŽment de "l'autre c™tŽ" du miroir.
Ils reprennent l'objectif de Thoreau, tre eux-mmes, construire une demeure qui leurs convienne exactement, qui soit l'exacte projection matŽrielle de leurs rves.
Potes d'abord, architectes ensuite pour mettre en Ïuvre et en lumire cette poŽsie.
Ils ne cherchent pas, ils trouvent ! Ils se promnent, dŽambulent, font des rencontres. Quelque part, comme Ariane, ils dŽvident un fil qui les conduit lˆ o ils doivent aller.
Ils accomplissent leur t‰che ˆ la manire d'un jardinier qui sme ses graines, puis les plante, supputant, rvant les rŽsultats.
Ils sment des idŽes, des rves et les voient devenir rŽalitŽ.
Loin d'tre de la dŽbrouille, du bricolage, c'est une faon d'utiliser les merveilles qu'ils ont sous la main, pour les transfigurer, leur donner un autre sens, faire avec des oripeaux des bijoux prŽcieux. Point ne leur est besoin de diamants et autres pierres prŽcieuses, un cabochon de carafe fait l'affaire. Une pure pratique artistique.
Leur pensŽe est parallle ˆ la pensŽe classique. Non opposŽe, AUTRE.
Ils sont des explorateurs de terres inconnues, le cÏur battant, disposŽ ˆ toutes les dŽcouvertes, fussent-elles idiotes ou anachronique pour leur entourage ou les pensŽes dominantes.
Ils savent (ou ne savent pas, peu importe), qu'ils ont des amis dans l'autre monde, des potes ( Nerval, Hšlderlin, Breton, PŽret, Luca, ...), des artistes ( Picasso, Miro, Tinguely, ...), des architectes (Gaudi...), des musiciens (Cage, Nono...) qui, par d'autres voies parcourent les mmes chemins. Ils se croisent, se saluent, discutent, s'admirent et chacun continue sa route. Bonjour Monsieur Cheval.
Leur seule prŽoccupation est la poŽsie du monde qu'ils habitent et qu'ils nous offrent.
Une architecture en partage, comme seule est la VRAIE architecture.
Charles Soubeyran
(Merci ˆ AndrŽ Jacqmain
et Claude Parent pour nos discussions "architectureuses".
Quelques repres en vrac:
Gilles Ehrmann : Les InspirŽs et leurs Demeures - Le Temps 1962
H.D. Thoreau : Walden - Gallimard
Anatole Jakovsky : Raymond Isidore ou les vaisselles cassŽes ŽlevŽes ˆ la hauteur de la marotte la plus sensationnelle du sicle.- Les cahiers de marottes et violons d'Ingres n¡60 - 1962
Anthony Wilder : Ledoux - F. Hazan 1987
Bernard Rudovsky : L'architecture insolite - Taillandier - 1979
Georges R. Collins : Les b‰tisseurs du rve -Le Chne - 1980
Claude et Clovis PrŽvost, Jean-Pierre Jouve : Le palais idŽal du Facteur Cheval - A.R.I.E. 1984
Claude Lechopier : La maison bleue de Dives sur mer - Cahiers du Temps - 2004
Architecture Douce : n¡ spŽcial d'Architecture d'Aujourd'hui - 1975
Robert Doisneau, Gilles Ehrmann, Charles Soubeyran : Les RŽvoltŽs du Merveilleux - Le Temps qu'il fait - 2004
AndrŽ Jacqmain : Entretiens sur l'architecture - Eiffel Žditions -
Claude Parent : 5 rŽflexions sur l'architecture - Cahier 1 de la maison de la culture de Bourges - 1972
Les Singuliers de l'art - Catalogue du MusŽe d'Art Moderne de la ville de Paris - 1978
G. Brouillard : Utilisons les dŽchets et vieux objets sans emploi - Rustica (vers 1940)
Bernard Lassus : Jardins imaginaires - Les presses de la connaissance - 1977
Collectif : Masgot - Ed. Lucien Sanny - 1993
Claude Vasseur : Catalogue exposition du MusŽe de Louviers - Photographies de Claude et Clovis PrŽvost - 1996