GARAMOTS
- Qu'est-ce ? en bonne compagnie, résidence, sur scène
“Pôle d’échange multimodal”, la gare est une des plaques tournantes de la ville, avec ses allées et venues, ses départs dont on revient, mais aussi lieu de vie où acheter un journal, boire un café ou jouer au baby-foot. Les gens différents s’y côtoient, du travailleur à l’étudiant, du voyageur de 1ère classe au SDF à la recherche de quelques pièces et d’un peu d’humanité, aux agents SNCF, dont certains fréquentent la (leur) bibliothèque au bout des quais. C’est aussi un lieu où beaucoup de choses sont écrites et affichées, un lieu sonore où se mêlent bruits et conversations de la vie, du travail, et des machines.
A l’initiative de la Cave-Poésie, à Toulouse, et en partenariat avec la SNCF, à l’automne 2016 et au printemps 2017, j’y ai observé ce qui se passait à la gare Matabiau, à Toulouse, devenant une voyageuse des mots : avec yeux, oreilles, papiers et carnet de notes pour tout bagage. Allant faire un tour aussi du côté du (d’un des) poste d’aiguillage, de la bibliothèque, etc.
Arthur Daygue m’a accompagnée quelques fois pour faire des enregistrements.
Cela a donné un texte reprenant ces observations, lu le 15 septembre dans le hall de la gare, en compagnie de Simone Hérault (madame la voix de la SNCF) en personne, avec sa voix inoubliable, lisant les notes comme autant d’annonces littéraires de (faux) départs ou d’arrivées, d’expérience poétique entremêlée aux annonces en temps réel.
Une création sonore d’Arthur Daygue a accompagné cette lecture.
Le départ poétique initialement prévu le 1er avril (aussi, quelle date!) est parti avec un retard d’environ plusieurs mois. merci de votre compréhension.
De 8h à 10h 30, nous avons lu le texte découpé, Simone et moi, accompagnées par les interventions sonores d’Arthur Daygue.
Auparavant, pour mettre au point cette petite création, nous nous sommes retrouvés plusieurs fois, et Simone a exercé quelques points de censure (on peut pas dire trop de mal de la SNCF, quand bien même les retards sont effectifs etc..!)
quelques extraits du texte :
Immédiatement, les « fausses » annonces littéraires et les « vraies » annonces SNCF se sont mélangées dans le hall de la gare, avec la même voix, ne provenant pas de la même source sonore et ne disant pas les mêmes choses, l’une étant une femme enjouée qui parle dans un micro, l’autre étant la voix « désincarnée » que l’on connaît tous.
Nous n’avons rien enregistré…
Mais c’est l’occasion de réÉCOUTER ce petit montage fait par Arthur Daygue,
& de se dire que ce serait bien de sortir ce texte de son dossier cartonné et de le réenregistrer comme on en avait le projet tombé aux oubliettes du manque de moyen, ou le proposer à la radio… ou… en tous cas, le rendre vivant puisqu’il est bien !
À suivre, peut-être un jour…