LA NAISSANCE DE LA LUMIÈRE
Une dizaine de jours sans néons ni ampoules de 100 W, le soir à côté du sapin de Noël, éclairé par les guirlandes lumineuses et le reflet des boules rouges & guirlandes argentées. Avec l’odeur enivrante des aiguilles de pin, l’ombre géante de l’étoile filante accrochée tout-en-haut & des branches qui se découpent sur le mur. Accroupis au pied avec mon frère, on regarde. Des fois on la fait clignoter mais ça énerve un peu. Dans la crèche, arrivé là le 25 décembre, un Jésus en plastique phosphorescent sur son lit de paille, aussi fascinant qu’un vers luisant.

L’USINE DES RÊVES
1989 – La petite usine est la lampe initiale. Faite avec le Meccano qui était au grenier, chez ma grand-mère, mélangé à un jeu de construction de maisons, en bouts de bois de différentes formes et couleurs. Montée aussi vite qu’une ville fantôme dans Lucky Luke, c’est la petite usine des rêves construits au grenier, bricolés, boulonnés, bien calés avec une allumette, qui éclaire plus loin qu’une centrale nucléaire.

AU COURANT
Dans la nuit, réveillée par une très forte lumière, un moteur de bateau & des voix énervées qui guettent les rochers tout près du bord. La pêche au lamparo; les pêcheurs qui volent la nuit avec leur soleil électrique : poissons, avouez!

Olivier Devers n’est pas seul, exposition + lecture au Cipm, cahier du Refuge n° 111, 2002 (photo Jean-Marc de Samie)