FEUTRE DE LAINE
- Qu'est-ce ? feutre de laine
Les travaux présentés ici ont été pour la majorité d’entre eux réalisés entre 2005 et 2008, et vendus dans une boutique de créateurs de mode parisienne.
LE FEUTRE DE LAINE :
- Disposer la laine en fonction de la forme désirée est la base du travail, cela prend beaucoup de temps et d’attention.
Ensuite le feutrage est une activité très physique (regardez les mains et les biceps des feutrières..!) et technique. - COMMENT :
— Les fibres de laine (ici en majorité de la laine de moutons mérinos ou “mérinisés”, Wenslaydale, Gotland,…, et de l’alpaga) sont disposées, généralement en 2 couches croisées (pour un rétrécissement homogène et plus de solidité), sur une natte en bambou en fonction de la forme désirée (en tenant compte du rétrécissement de 30 à 50 % lors du feutrage). Les fibres, en s’entremêlant fortement sous l’action de l’eau, du savon de Marseille et du mouvement, forment une matière homogène : le feutre.
— En utilisant 2 couches de laine de différentes couleurs et/ou matière, on obtient un “tissu” réversible : 2 en 1 seul!
— Le feutre permet aussi un travail en couleur lié à la matière : en s’entremêlant, les fibres d’une couleur apparaissent dans l’autre couleur, lui donnant un aspect vibrant, vivant, renforcé d’autre part par les différences de densité ou d’épaisseur inhérente au feutre artisanal (contrairement au feutre industriel). - Forme & matière sont crées conjointement, et chaque pièce est unique. C’est l’une des originalités de cette technique ancestrale.
Pour moi, cela s’apparente à la sculpture : la plupart des pièces sont faites à plat, sans coupe ni couture. On travaille en 2 dimensions en prévision d’une 3ème! - Nuno : les fibres en feutrant passent à travers la trame d’un tissu (mousseline de soie, jersey de soie ou de laine, étamine de laine, lin), l'”emprisonnant” pour former une nouvelle matière.
- Préfeutre : travail expérimental :
Du préfeutre industriel (métrage de laine en “nappe” à peine feutrée) mis à la machine à laver feutre en s’amalgamant, formant ainsi des formes étranges “champignonnées”.
Le challenge est ensuite de faire une pièce (cousue) à partir de l’étrange chose qui sort de la machine à laver en la gardant le plus possible telle quelle!