13 juillet, c’est saint Pardoux
8h de train Marseille-Tulle hier, c’est long ; mais en poireautant 1/2 h à Brive, le temps tourne à l’envers…
Mon nouveau Rbnb est perché au-dessus de la rue Jean Jaurès ; & la petite terrasse en contrebas, elle doit être pas mal pour un petit dej au soleil! (mais y’a pas la mer…)
De l’autre côté, en se penchant un peu, on voit le Lieu/lien!
Mais samedi, la destination est Saint Pardoux !
J’y vais avec Iris après le marché, j’en ai profité pour abandonner un des livres lus dans le train dans une boîte à livres, (c’est ce passage qui m’avait attiré, et c’est le mieux!)
La route est belle et vide à travers la forêt, et nous apprécions le panneau MUSÉE rajouté à celui de la ville (on s’est pas arrêté prendre de photo, mais Iris en a pris une au retour, chic!)
On se gare en contrebas du champ-des-vaches-alléchées!
& en “arrivant en ville”, L’ART C’EST PAS POUR NOUS ?
Je le sais depuis hier, suite à des problèmes techniques, ce texte là n’est pas en sel-à-lécher, mais en ciment blanc…
Mais de toute façon, y’a pas d’animaux…
Ça peut quand même donner envie d’en manger!
Ça me fait penser aux merveilleuses guimauves à la fleur d’oranger de la boulangerie de l’opéra, à Marseille, qui donnent l’impression de manger de l’air fleuri!
Mais c’est l’heure des discours dans la cour de l’école
Jean-Pierre attaque avec sa belle chemise verte, avant Zoé, puis Dominique.
Pendant ce temps, je lorgne les assiettes, avec les décalques en gris rehaussés à l’or, très beau, fait à partir des dessins des enfants, qui ont travaillé avec des étudiants de l’ENSA Limoges.
(& le système d’accrochage que Jean-Pierre avait inauguré pour le cabinet de curiosités)
& avec le vent, ça fait de la musique, en se cognant doucement au mur. Une musique de pâturage?
La table est dressée, avec des assiettes à tout faire :
Au-dessus, l’école est devenue un musée :
Je ne sais pas ce que Louise a voulu faire, mais un attrape nouille comme il y a (plus) des attrape mouches collés au plafond, ça me plait bien!
La collection de stylo de voyage fait rêver d’écrire avec, avec un cachalot-sous-marin entre Gibraltar et Blois…
La vitrine d’objets à deviner attire les curieux.ses, d’autant qu’il y a de belles pièces!
Des minéraux et végétaux remarquables…
En dehors de l’école, les vitrines (très bellement conçues par super J-P ?, avec des fenêtres de récupération) s’éparpillent dans tout le village.
Les objets transparents, avec la scoliose gravée de Zoé
Les vitrines-serre, dont Jean-Pierre est très fier (mais faut arroser souvent!)
et qui nous ont donné du mal pour trouver des textes!
les pièges, dont le fameux, que je n’avais jamais vu “en vrai”
les instruments de mesure
les coquilles et spirales
les poids (du souvenir)
les objets transformés par les animaux
Saint Pardoux souterrain, en coupe, avant la grande descente..!
Les plus belles sculptures sont dans le champ, des pierres de sel bien léchées art-moderne
Une autre définition de “fleur de sel”…
Des pierres léchées aux mots à lécher…
Par les mots alléchée… Un bout de E s’étant cassé, Jérémy, qui l’a donné aux vaches nous dit qu’elles en ont raffolé… en attendant, aucune n’est alléchée et ne viendra — j’y suis retournée à plusieurs reprises! — y gouter, damned
Mais Jean-Pierre a heureusement pensé à une machine à lécher..! & les étudiants de l’Ensa ont bâti une structure-souche-arbre pour magnifier la manœuvre..
Pour jouer à la vache, monter dans le confessionnal, et appuyez sur le bouton..!!
Il aurait fallu mettre une caméra de surveillance, en attendant l’alléchement….!
Nuages ou non, rien n’y fait
En attendant, ça fait des cartes postales…
Mais ceci étant, à part moi, je crois que tout le monde (et les vaches) s’en fout, parce que l’endroit et le dispositif sont formidables!!
& puis, on peut toujours regarder les grenouilles dans la mare en contrebas…
ou aller prier saint Eutrope – « Estropi » – à qui l’on prête le pouvoir de faire marcher les « estropiés ». & « Chacun est un estropié qui s’ignore.”..
& les pierres de l’église ne sont pas usées par les langues de vaches mais par celles du temps…
A l’intérieur, l’esprit saint s’envole presque
et les grenouilles de bénitier côtoient les mystères et curiosités des petits films de Zoé
Comme cette collection de bénitier expliquée par son propriétaire, par exemple
ou une collection de trophées
Comment un cerf mort prisonnier entortillé dans 9 m (? je m’en rappelle plus, peut-être plus, c’était beaucoup!) de fil de fer trône dans le salon comme Jésus et sa couronne d’épines dans l’église
& le coucou suisse, autre trophée du temps à ressort (qui donne envie de le canarder chaque heure qui passe!)
& cet ours en mousse, qui transforme Saint Pardoux en village “sympa d’ours”
Les carpes, ou bien les cheveux qui se dressent sur la tête de la famille de Dominique lors d’une promenade tellurique
La “neige de printemps”, avec le pollen qui fait son western
Les mains qui parlent, de Dédé
& la carriole immobile sur la place…
Les objets innombrables pris dans le plâtre sur le muret
A suivre, à revenir, à rêvasser, à être surpris…
à rencontrer., à poursuivre.. Comme Elsa, à côté de Balthazar, qui vient de Montpellier, (Elsa, qui est une amie d’Yvan Corbineau, qui a publié des livres chez Un thé chez les fous, et qui travaille avec JP et Balthazar!) et repart avec un choux vendu par Jeanne dans l’église, dans son grand panier comme à l’entracte au cinéma!
Balthazar, lui, vient de Marseille, avec Eve, et l’Autoportrait, salon d’art, galerie de coiffure, avec une nouvelle expo tout bientôt
Alors l’art c’est pour nous et pour vous, en remerciant Zoé, Jean-Pierre, Jérémy et les étudiants, Dominique, les enfants de l’école, qui ont beaucoup et bien bossé pour nous offrir tous ces mystères et curiosités exposés, et puis tout le monde pour ce bel (et bon) midi-après-midi!!
Sauf les vaches..!