Admirez mon comité d’accueil-de-départ!
Cette fois encore, je repars de Tulle avec du tissu (et des livres…) dans ma valise qui pèse 3 tonnes : le magasin de tissu de la rue de la Barrière “Maison Peregnaud” est une mine d’or (il me faudrait juste du temps pour coudre…!)
et puis, avec 2 très beaux torchons ramenés de Catalogne par Manée;
dont la toile est beaucoup trop belle pour en faire des torchons!
Cette fois encore, je mets à profit le voyage pour mettre à jour mes notes pour avancer le blog.
J’ai pris goût à Tulle (je vois Manée sourire en lisant ça!!) mais c’est quand même trop loin… de Marseille! (encore plus quand le temps est pourri!)
je reviens aussi avec de la confiture de noix achetée au marché, un pot pour Corinne et Bruno ; c’est une tuerie..! ( mais je préfère la crème de noix pas sucrée, les recettes italienne de Crema di noci ou pesto aux noix, qu’on trouve rarement — heureusement…)
En attendant de l’ouvrir, on se fait un atelier cuisine après l’apéro d’arrivée ! Ça fait plaisir d’utiliser un four après 15 jours de rbnb-pas-de-four-sauf-micro-ondes..!
Le lendemain, Bruno nous concocte une délicieuse poêlée aux asperges vertes dans assiettes rouges qui me font oublier le délice des fèves toutes fraiches mangées à Tulle,
et puis vu ces assiettes en grès magnifiques avec un bel émaillage !
& tout ça pour se requinquer de cette soirée électorale!
Le lendemain lundi matin d’atelier, Manée me demande des précisions concernant les consignes de l’atelier du lundi…
Puis ce message,
suivi de ces 2 animaux qui font plaisir à voir, sur le chemin (des écoliers) de Saint Pardoux!
Tant qu’il reste des girafes et des ours…
Ça me fait penser à cette analyse d’affiches électorales qui est pas mal! Les plus réussies sont celle de Ian Brossat et d’europe écologie… Bon, comme quoi les affiches….
Catherine a envoyé un mail : Le vendredi 24 mai à 18 h00 une rencontre avec Claudie Guyennon-Duchêne au centre Jacques Cartier de Brive sera l’occasion de présenter les réalisations qui ont été faites avec un groupe de femmes du quartier.
& Vendredi soir, vernissage de Claudie à 18h au centre Jacques Cartier.
Nous y allons avec David; voyage sous la pluie battante, nuages bas dans les champs trop verts spongieux, ça me déprime un peu. Comme je lui en fait part, David, qui pense que c’est bien pour la nature, convient que c’est quand même un peu trop en ce moment pour le moral…
Heureusement, le centre affiche des belles couleurs déjà à l’extérieur.!
& c’est la 1ère fois que je vois la cape de Claudie en vrai, qui nous saute aux yeux en entrant, je ne la connaissais qu’en “image” !!
Le temps de regarder des drôles d’oiseaux, et les magnifiques nids de Tisserins brodés d’or…
Un adjoint à la culture fait un petit discours. Alors qu’on commence à s’ennuyer, Claudie intervient dans son discours pour remercier aussi et citer tous les noms des personnes avec qui elle a travaillé,
ce qui rend le discours plus interactif mais désarçonne un peu le discoureur.
Elle le félicite aussi d’avoir mis une chemise avec des marguerites, pour s’assortir mieux à l’exposition.
Voilà un beau discours combiné!!
Claudie fait un petit tour d’expo pour présenter son boulot, dont sa grande tapisserie en feutre, pas encore finie.
On voit rarement ce genre de cartons dans les expos!
Des amies à elle sont venues d’un peu loin, qui connaissent aussi Violaine à Toulouse…
L’une d’elle reconnaît m’avoir vu à Fraïssé des Corbières il y a longtemps, se souvient des livres en porcelaine; le monde est petit..!
Nous repartons bien contents d’avoir vu cette œuvre si personnelle et garderons en mémoire la méthode pour ne pas s’emmerder aux discours!
Arrivés à Tulle, la pluie a quasi cessé de tomber, et j’accroche sans tarder l’affiche en vitrine du Lieu/lien.
Faites un petit tour à Brive voir ce boulot singulier!
Heureusement qu’on avait prévenu Odile, qui est venu avec 5 personnes du Secours catholique, car sinon, on aurait été bien seuls…
Mohamed est venu aussi, mais il n’a pas trouvé le local, je pensais qu’il avait compris mes explications, qui ne valaient pas un bon plan, d’autant que le ciel était menaçant…
Voici un reportage complet, (manque que les paroles!)
On commence avec un Adami
David évoque l’Italie, la commedia dell’arte,
les participants sont un peu timides au début,
et seule la jeune fille de la famille arménienne-ukrainienne parle un peu français
et sert de traductrice
David sort beaucoup d’œuvres, car on reste très peu de temps sur chacune, faute de vocabulaire
De Klasen, voyager derrière un camion de produits dangereux, devenu paysage, à Cueco et sa fabrique de roses, quand le travail est aussi dans la tête de l’artiste.
Nous passons de l’usine au patron, avec Aubry, son patron codé en musique
Puis un artiste portugais dont j’ai oublié le nom, mais qui suscite de l’intérêt, et surtout dans les détails, tout voir et déchiffrer bien au-delà des attentes de David. Le croissant musulman et la croix de Malte servent de repères entre navigation et camping, un voyage intérieur en caravelle, avec le sigle de l’USSR vite repéré par notre expert!
Aillaud avec un cerval
avant un okapi en gros plan,
qui ressemble à une girafe,
le monsieur nous mime son cou et ses cornes,
c’est facile à comprendre et on rigole ensemble,
puis un ours pour compléter la famille
des chaises en arbre en pot, ou graine de chaises.
& vous, vous auriez envie de faire pousser quoi?
Di rosa, baobab du Ghana, et des fleurs de lotus du Vietnam, avant la piscine de Monory
Puis chacun va choisir dans le meuble artothèque une œuvre qui lui plait !
Buisson ; une image comme un film à la TV, une dame pousse un garçon, petite scène tragique, réelle ou imaginaire. Peut-être ou peut-être pas… Réfléchir pour faire la lumière… (David sort l’autre partie du dyptique)
Comme notre timing est parfait, en voilà la preuve : un super orage éclate dehors avec cet éclair!!
Puis fred. Clavere. Le monsieur qui l’a choisi est content de le présenter et de dire pourquoi il l’a choisi, mais sa jeune traductrice refuse de traduire..!!
(il ne nous reste qu’à imaginer..!)
Nous restons dans les manipulations anatomiques avec ces cœurs et flux de Laurine Estac. (pas bien sûre de son nom ni de l’orthographe, je vais me renseigner…)
Le monsieur amateur-d’art-qui-voit-tout repère immédiatement que ça représente une carte du monde inversée-déformée! D’ailleurs le titre est PNB.
Plus c’est rouge, plus c’est riche. Quand le cœur est trop gros, il explose. Même si ça représente beaucoup de richesse, c’est tout petit perdu dans l’univers…
Gaëlle a choisi un Saura, mélange joyeux de gens. C’est la fête.
David en sort un autre où c’est pas la fête, inspiré de Goya.
Puis une carte de Tulle de Jochen Gerner, qui nous déboussole. (contrairement à la photo, pas de femme-louve en bordure de Tulle…!)
avant de revenir à Laurine Estac (penser à vérifier son nom…) à échelle historique et européenne, vue inversée… avant les élections du we…
Pour finir bien ces 2 heures intenses, une joyeuse “Machine Infidèle”,
qui trompe énormément…, et à propos d’arrosage, prenez vos parapluies..!
Merci David, merci Odile et tous les participant.e.s, c’était un bon moment !!
• essais de bloc de sel
(2 recettes différentes)
par Jean-Pierre et Dominique, pour les lettres à lécher par les vaches, en juillet à St Pardoux
• Sur la longue route qui mène au Secours populaire, jeudi dernier, après avoir vu Aysé par ciel vraiment bleu, qui rend le vert plus sympathique…
• Il est imprimé, on a été le chercher chez Maugein jeudi aprèm, et il est beau !
On oublie complètement que c’est une réédition d’un petit livre tamponné, qu’il a pû être autrement qu’en typo!
Maintenant, il va falloir s’occuper un peu de le diffuser…
Que les choux se répandent…
• Maurice Lemoine ex rédacteur du Monde Diplomatique était à Tulle jeudi soir pour nous aider à appréhender la situation au Venezuela hors de toute propagande; nous espérons que vous avez saisi l’opportunité de cette rencontre, car c’était intéressant!!
Et puis, son “cv” donne envie de le rencontrer !!
Les objets
1 — Phrase d’Olivier Leroi dans « 123 conseils aux extraterrestres » ed. Adélie :
« Bien se caler dans son fauteuil et faire la liste de tous les objets de la maison. »
Faites une liste d’objets non utilitaires étant dans votre maison, développez en 2-3 lignes pour certains.
2 — Victor Hugo à propos des objets : « Le soupir sortant des choses »
« Quand on écrit et qu’on cherche à « attraper le réel », c’est toujours le détail qui compte, parce que le détail est une condensation d’une quantité incroyable de choses. » Leslie Kaplan, entretient avec Nathalie Quintane, à propos de son dernier livre, Désordre. (qui ne parle pas d’objets, sauf à utiliser comme armement à portée de main)
« Ce sont les détails qui souffrent le plus de la sécheresse ». Marie-Hélène Clément
Vous avez rapporté un objet qui compte pour vous.
Décrivez-le, son histoire et la vôtre avec/à propos de lui. Insistez sur les détails.
quelle surprise ! ça m’émeut un peu..!
3 — Parmi tous les objets, choisissez celui de quelqu’un d’autre. Que voyez-vous ? Décrivez-le. Qu’en feriez-vous s’il était à vous? Inventez-lui une histoire.
Manée avait vu cet article paru dans La Montagne, début mars, et me l’avait envoyé.
Samedi dernier, quelques mois plus tard, nous partons en virée à Uzerche avec Manée rencontrer Julie Lefebvre.
Avec une idée derrière la tête, réalisable là-bas ou non, inspirée des bulles de savon (non sphérique):
et des bulles de BD : faire des bulles de pensées,en verre.
Est-ce qu’on peut souffler du verre et dire un texte — ou moduler son souffle avec une intention de paroles?
Julie s’est installée depuis peu à Uzerche juste après son CAP, un atelier au bord de la route, avec une porte ouverte qui nous la fait voir en train de travailler quand on passe incidemment (ou pas) par là. Auparavant, elle était prof de LSF au lycée, mais l’inspecteur n’appréciait pas que ce poste soit occupée par une entendante… & le verre la fascinait déjà.
Julie, dubitative, fait quelques essais, et Manée, qui participe à l’atelier souffle d’Iris, nous fait des suggestions.
Julie conclut : une fois la bulle de verre formée, on peut bien sûr facilement “parler” dans la canne de soufflage, en espérant que ces paroles ne s’envolent pas quand on la détache..!!
Julie nous montre sur son téléphone 2 petites vidéos d’une expérience artistique à laquelle elle a participé : emprisonner la pollution dans une bulle de verre en branchant une canne sur un pot d’échappement.
Pour la 1ère expérience, on met le moteur en route alors que la 1ère bulle n’est pas encore formée, et la pression est telle qu’une grosse bulle se forme très vite puis explose.
2nde tentative réussie, en mettant le moteur en route avant, avec une pression constante.
C’est une belle matérialisation d’une idée!!
Nous repartons en nous fixant un rdv pour juin : d’ici là, Julie va faire différents essais, d’après quelques croquis que je lui ai laissés, car la forme “topinambour” est plus difficile à obtenir (et n’est pas homologuée dans l’apprentissage..) qu’une forme sphérique régulière..!
Pour cet atelier, 2 participantes, Adama et Nafisatou.
3 choses, situations… que vous avez trouvé particulièrement belles
• Adama :
1 – Passé
Mon association à Limoges appelé JRS Welcom jeunes : me donne l’envie d’être avec des personnes comme les membres de cette association, elle est composée de jeunes de toutes nationalités : guinéenne, afghan, mauritanienne, française etc…
Tous les mercredis, on se trouve un lieu de rencontre pour faire des activités de jeu, de poésie, de danse, d’écriture, de visite des lieux publics, et un dimanche de la seconde quinzaine de chaque mois on va à la terre en partage pour s’autres activités, on fait différents repas à chaque rencontre d’un pays. C’était des moments très généreux pour moi, je rencontrais tout le temps des nouvelles personnes.
2 — Présent
A Tulle, je suis dans une association d’aide où je fais le bénévolat, appelée « Secours populaire ». J’ai une responsable, ma patronne : impeccable, joviale et toujours souriante ; je l’aime vraiment pour sa simplicité et la manière qu’elle fait pour nous donner ce sourire. Le moment du travail, tout le monde se met à la tâche pour achever son boulot. S’il s’agit de distraction, elle joue aussi un rôle très important.
J’ai une famille à Tulle, une maman et un papa, des frères et sœurs.
3 — Futur
1- la plus belle chose qui m’arriverait c’est le jour où j’apprendrai(s) que j’ai mon statut de réfugiée, ou ma protection.
2- Trouver une formation et avoir un travail.
3- Trouver l’homme de ma vie et avoir une famille en couple, en compagnie de nos enfants.
Voilà ce qui compte pour le moment.
• Nafisatou :
1 — La relation avec mon mari.
Quand tu as épousé quelqu‘un, tu l’aimes, tu es heureuse. L’amour c’est pas toujours facile, ça balance, mais…
J’étais heureuse, dès qu’il a voyagé, c’était compliqué.
2 — & mes enfants.
Ma vie, c’est mes enfants.
3 — quand j’étais jeune fille, avec mes amies.
J’étais « mannequin » à 18 ans, tous les samedis, je sortais avec mes amies, en vacances on va la mer…
A 19 ans, tu es jeune, tu fais comme tu veux, tu sors, on fait beaucoup de choses ensemble.
J’étais en train de dormir, ma copine est venue me réveiller :
— Viens m’accompagner !
J’étais en train de marcher dans la rue avec ma copine, elle était en train de saluer quelqu’un, j’étais plus loin, je m’arrêtais.
Lui il connaissait ma copine.
— La fille avec qui tu étais, c’est qui ?
— Ma copine.
— J’aime cette fille, là.
…
— Tu lui plais, il veut t’épouser si tu veux.
A 20h tu viens, je vais vous présenter.
— Mais moi je ne le connais pas !
…
— Moi je veux bien sortir avec toi, je veux t’épouser si tu m’aimes.
…
— Il est bien, lui, faut pas le laisser partir.. !
C’est comme ça, au fur et à mesure, l’amour il est venu. Même pas 4 mois, après on s’épousait. Il voulait aller vite, il disait que sinon, quelqu’un d’autre allait me prendre !
3 choses, situations,… qui vous ont le plus étonné
• Adama :
3 choses incroyables
1 — Quand ma demande d’asile a été rejetée par l’Ofpra, malgré tout ce que j’ai fait comme effort pendant l’interview. J’étais étonnée d’avoir un résultat négatif.
2 — Quand mes parents ont refusé que j’épouse l’homme que j’aimais, parce que je suis sortie avec lui pendant un moment.
Chez nous, il est interdit d’épouser un homme que tu as fréquenté.
3 — Quand j’ai été orientée à Tulle, chose que je n’ai pas cru, je ne m’attendais pas à quitter Limoges avec tout le temps que j’ai fait ; j’imaginais ne plus bouger.
• Nafisatou :
1 — le décès de mon mari.
J’étais contente de le voir après 8 ans. J’avais tous mes dossiers. Dieu n’a pas voulu.
Ça m’a trop choqué.
2 — Avant j’ai travaillé en Italie. A cause de mes enfants, j’ai laissé mon travail pour venir ici. Ça fait 2 ans que je ne travaille pas. Des fois, c’est un mélange dans ma tête.
A Perugia. Tu comprends facilement l’italien. Eux ils comprennent et parlent français. Quand tu ne comprends rien dans un bureau, ils te disent de parler français.
Quand tu parles avec les gens, tu comprends vite. Tu regardes les dessins animés aussi, c’est ça qui m’a aidé.
Avant de prendre ta valise, il faut que tu prennes ton courage. Chez toi, tu connais, mais là où tu vas, tu ne connais pas.
Comme quand je suis arrivée en France, j’ai pris beaucoup de courage, laissé mon travail, pris mes enfants. Beaucoup de doute ; quelqu’un pourra t’il me soutenir ? Beaucoup de souffrance.
Dieu merci, un jour, je suis partie chez mon assistante sociale à Brive, en même pas 2h, ils ont régulé tout, et un endroit avec mes enfants.
En Italie, avec le regroupement familial, je n’ai pas souffert, comme ici pour les papiers.
Les italiens ne veulent pas faire l’aide à domicile, il n’y a que les étrangers. Si tu travailles 2 semaines, tu as un contrat, tu peux avoir des papiers.
Quand j’ai quitté l’Italie, je travaillais mais je dormais sur place, je laissais mes enfants seuls, si tu travailles et que tu laisses tes enfants sans éducation…
Travailler toute la journée, mais pas la nuit. Dormir là où sont mes enfants.
3 — Je ne savais pas, jusqu’à présent je n’ai pas vu le dossier. Le jour que je vais avoir mon dossier, carte & titre de séjour, ça va bien m’étonner, avec mes enfants. Ça me rendrait bien.
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et une petite discussion avec Naffissatou :
— Tu es toujours bien élégante, avec des couleurs assorties !
— je n’ai pas de couleur préférée ; quand je vois une couleur qui me plait, ça me va, voilà.
Rose, c’est mon préféré, un peu… noir, beige, bleu, orange. Rouge c’est trop, trop rouge. Moi c’est rouge bordeaux que j’aime.
Offerta… en Italie, les soldes, c’est le moment où je pouvais m’acheter des vêtements. Ici, il n’y a pas ma taille, et puis…
Au resto du cœur, des fois, tu peux trouver à ta taille ce que tu veux, mais pas à tous les moments. Je suis habillée à l’européenne, j’ai laissé mes habits africains.
Un ami m’envoie une photo extra :
Belle bête, impressionnante!! On dirait qu’elle est en bronze patiné!
Même si je n’aime pas trouver une limace qui mange mes plantes, ces bêtes m’ont durablement impressionnée..!
La scène la plus érotique que j’ai vue est un accouplement de limaces tigrées, quand j’étais linotypiste à la campagne !
A l’époque, je n’avais pas de téléphone portable pour faire des photos ou plutôt une vidéo, tant c’était un exercice acrobatique de haut vol, avec mouvements de volutes incessants, tant des limaces que de leurs doubles légèrement bleutés (l’organe sexuel de la limace tigrée (les autres, je n’ai jamais vu!) est aussi grand qu’elle et avec la même forme).
on a appelé le voisin et ses enfants pour voir cette scène exceptionnelle, mais comme ça se passait dans une vieille cabane-wc à la peinture écaillée dans un coin de la cour devant le grand champs, l’endroit n’était pas super sexy, d’autant que ça dure longtemps !
& en cherchant sur le net, il n’y a rien d’aussi “bien” sur le sujet.
Sauf là, avec un texte bien et plein de photos :
En cherchant d’autres images de limaces, je tombe sur celle-ci, qui est à n’y pas croire :
& de fil en aiguille, je découvre qu’on peut voir cet animal réalisé en verre au muséum de Genève.
& bien plus, Léopold et Rudof Blaschka, verriers allemands, ayant produits un nombre considérable d’animaux marins, et plantes en verre.
• lundi soir, 2nde session au Foyer des Jeunes Travailleurs.
Après l’atelier d’écriture de la semaine dernière, il est temps d’écrire sur les cartons ramassés (il faudra continuer après, pour avoir une montagne de cartons pour la fête du 13 juin..!)
En rentrant, je trouve un mail de Jean-Pierre :
Le lendemain, José m’envoie une photo des 1ers cartons bien entassés contre le mur en attendant le “déménagement” pour la fête !
• mardi, avant de partir bosser, je dois envoyer des typos à Jean-Pierre.
J’en ai trouvé une toute spéciale pour lui, qui va l’enchanter :
Puis c’est la journée badges aux restos du cœur.
Je n’ai pris que 2 photos, mais la petite fabrique a fonctionné à plein..!
David me retrouve là-bas en fin de journée, et nous devisons sur notre projet de L’ART C’EST PAS POUR NOUS, vendredi avec les restos du cœur, qui ne semble pas intéresser grand monde.
Face à une grande précarité, est-ce que l’intitulé n’est pas plutôt :
L’ART C’EST PLUS POUR NOUS…?!!
Les questions-consignes du jour :
1 —
Quand vous étiez enfants, comment vous représentiez-vous l’avenir, en général, du monde, de votre pays, de votre famille, le vôtre..?
• Quand j’étais petit, je pensais que la vie était facile mais en grandissant j’ai su que c’était autre chose.
Parce que dans la vie humaine, il y a des moments où on se trouve dans des difficultés qu’il faut surmonter ou soit surpasser pour mieux appréhender l’avenir.
Il arrive un moment où on se pose des questions pour savoir si on est dans la bonne voie de notre destin, ou soit on est déjà égaré.
La vie en soi nous réserve beaucoup de surprises, il faut tenir compte de certaines réalités.
Parfois, il arrive des moments où on pense qu’on a gagné mais on se trompe parce que la vie humaine sur cette terre est un combat perpétuel.
Dans la vie humaine, il y a des moments positifs et négatifs.
Les positifs sont les moments où on trouve quand même le sourire dans notre vie, c’est un bénéfice qu’il faut beaucoup capitaliser pour aller plus loin avec nos projets.
Les négatifs sont les moments où on se trouve en face des réalités auxquelles on ne s’atendaient pas. Malgré ça, il ne faut pas abandonner, nous devons tenir compte de points négatifs comme enseignement pour rebondir.
•••••••••••••••••
• Moi j’ai traversé une enfance très douloureuse, due à cette tradition et ces coutumes de mon pays et surtout celle de ma famille paternelle.
Je parle toujours de cette excision qui m’a bouleversé toute mon enfance jusqu’à l’âge de l’adolescence.
En outre, j’avais des rêves que je ne pouvais atteindre seule, mais au fur et à mesure avec l’aide des gens (des personnes de bonne volonté) et surtout mon courage m’a permis d’étudier jusqu’à un certain niveau, et j’ai eu aussi à faire des activités de lutte pour sauver d’autres filles.
Mon rêve était de finir mes études, me spécialiser en médecine, être une femme modèle, malgré que je rêvais d’être hôtesse de l’air, mais compte tenu de ma situation j’ai changé de rêve.
J’ai traversé une enfance dans un désordre total.
J’ai voulu être un exemple pour mes frères et sœurs.
J’ai rêvé d’avoir une vie de couple idéale, une famille unie, moi, mon mari, mes enfants. Mon souhait est que mon mari soit à moi seule.
•••••••••••••••••
• L’enfance, pour moi, c’est deux périodes distinctes mais pas vraiment non plus ; car le fil conducteur est resté ma famille.
La vie en Algérie jusqu’à mes 8 ans, et certainement le désir de reproduire les modèles féminins qui m’entouraient. Mais déjà j’étais attentive aux autres et soucieuse de les aider.
Ensuite en France après le départ d’Algérie, le monde a basculé surtout pour mes parents qui ont beaucoup souffert de ce déracinement ; aussi je voulais, me semble-t-il, m’intégrer et réussir ma vie pour m’éloigner de cette détresse et sûrement leur faire plaisir.
Je voulais être « inférmière »…
Je cherchais à la fois la chaleur du groupe et l’indépendance, l’autonomie qui, me semble-t-il aussi, évite la souffrance.
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• Lorsque j’étais petit, je rêvais d’étudier. Après avoir fait mes études je voulais devenir un grand patron pour créer dans ma propre entreprise en tant que directeur du marketing commercial.
Dans ma vie je voulais développer trois secteurs dans mon pays tels que l’agriculture, l’élevage et la pêche. Après avoir développé les trois secteurs, je voulais me marier pour avoir une meilleure vie pour avoir des enfants.
Je voulais devenir un bon responsable dans mon foyer pour que mes frères prennent exemple sur moi.
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• Lorsque j’étais petit, je partais à l’école dans mon quartier. J’ai trouvé mes amis en classe, une amitié.
Le monde était beau, on jouait au ballon, j’étais beau, je voulais devenir un enseignant parce que notre monsieur nous faisait des chansons.
Quand j’ai grandi un peu, j’ai trouvé le monde beau, mais mon rêve c’est de continuer à savoir. Pour la vie, j’’ai trouvé que l‘éducation est très bien.
Je veux étudier, car d’être sans avoir étudié : je veux fonder une famille, mais fonder une famille sans étudier, c’est nul.
Quand tu n’as pas étudié, tu n’as pas de place dans le monde actuel. C’est regrettable mais tu n’as pas le choix.
Si tu n’as pas étudié, c’est difficile de s’exprimer.
•••••••••••••••••
• Comme je n’ai pas fait l’école, j’ai commencé le commerce, j’avais 13 ans. Je voulais me débrouiller.
Ici, c’est difficile pour vendre. Chez nous, même si tu es pauvre, tu peux vendre beaucoup de choses.
Mon avenir, trouver un bon époux, avoir des enfants, la vie tranquille.
Venir en Europe ‘était pas dans mon programme, je n’y pensais pas du tout.
Comme tout ce que fait Dieu est bon, c’est mon mari qui m’a fait venir ici, c’était pas mon idée.
Depuis que j’étais petite, je ne voulais pas demander l’aide de quelqu’un. J’avais honte. Je voulais me battre, gagner moi-même.
J’étais la seule fille. Tout ce que je voulais, mon père le faisait pour moi. Je ne voulais pas lui demander à chaque fois, pour lui montrer que je pouvais le faire.
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2 — Plaidez pour votre avenir.
Alors que je pensais cette consigne plutôt “littéraire”, voilà ce que note Adama :
Faire un plaidoyer auprès des autorités compétentes afin qu’ils puissent nous aider à avoir nos droits.
Sur les 6 participants, 5 sont sans papiers, et ont déjà écrits 4 pages ou plus pour leur dossier de demande d’asile à l’Ofpra.
Alors nous discutons, d’autant qu’un coup de téléphone — toujours au sujet de papiers — vient bouleverser l’un d’eux lors de l’atelier.
Cela fait 6 ans que je suis parti et que je n’ai pas vu mes enfants
Je n’arrive pas à dormir à cause de ma famille
J’ai tout ça dans ma tête, ça me rend fou
Tu parles seul, tu réponds seul
Ça change tous les jours, c’est de plus en plus compliqué.
Tu quittes ton pays pour une cause
On espère
Le médecin il t’écoute, il te soigne ; l’administration, rien
Ça va aller. Un jour viendra…
Ça va venir
Le jour viendra
On fait notre part, Dieu aussi
Par coup de chance de tomber sur la bonne personne
Rencontrer la personne ressource
Tu as besoin d’être dans des normes, surtout si tu as des objectifs
On est bloqué
C’est difficile de dormir avec tant de choses dans la tête
Y’a des choses qu’on doit dire, d’autres qu’on peut pas dire
Je suis étranger mais je ne suis pas étrange
Mes enfants me manquent tellement
6 ans en Europe sans papiers, ma famille me manque, 2013-2019
Des papiers pour vivre
Se nourrir avec sa propre sueur
C’est trop compliqué
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& en badges pour le lendemain aux restos du cœur… :
D’abord la lecture du texte AUTOBIOGRAPHIE “JE N’AI JAMAIS” de Pierre Tilman (Tout comme unique, éd. Voix) :
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Et vous ? Qu’est-ce que vous n’avez jamais fait, senti, pensé, vécu… ? Au boulot !
Manée :
Je n’ai jamais su danser, je n’ai jamais réussi à apprendre à jouer de l’accordéon, je n’ai jamais porté de talons hauts et de jupes courtes, je n’ai jamais eu les yeux bleus ni verts, je n’ai jamais été grande, je n’ai jamais chanté publiquement car je chante faux, je n’ai jamais pris la parole en public sans avoir mal au ventre et les pieds qui décollent, je n’ai jamais publié un livre de poésie, je n’ai jamais dessiné autrement que maladroitement, je n’ai jamais peint sauf mes appartements, je n’ai jamais su nager le crawl, je n’ai jamais marché sur un fil, je n’ai jamais été aimée autant que j’ai aimé, je n’ai jamais réussi à être narcissique, je n’ai jamais fait de psychanalyse, je n’ai jamais été morte, je n’ai jamais fait pousser de thé dans mon jardin ni d’oranger dans mon verger, je n’ai jamais su coudre les vêtements que j’aimerais porter, je n’ai jamais travaillé dans une imprimerie du temps de la typo, je n’ai jamais été menuisière charpentière, je n’ai jamais su faucher à la faux, je n’ai jamais fait d’études de philosophie ni d’histoire, je n’ai jamais fait d’études qui servent à gagner de l’argent sur le dos des autres, je n’ai jamais réalisé un documentaire sonore, je n’ai jamais sorti un oiseau de mon chapeau, je n’ai jamais construit une cabane pour y habiter, je n’ai jamais inventé une police de caractère, je n’ai jamais construit un mur en pierre sèche ou une fontaine, je n’ai jamais fait de commerce ou d’affaires, je n’ai jamais rien vendu pas même mes anciennes voitures car elles étaient pourries foutues, je n’ai jamais eu de chambre qui donne directement sur le Pacifique comme Pablo Neruda ou la Méditerranée comme Fabienne Yvert, je n’ai jamais habité près de la mer, je n’ai jamais habité au centre de Paris où d’une grande ville dans une maison avec un jardin, je n’ai jamais habité sur une péniche sur le canal du Midi, je n’ai jamais habité un quartier apartheid, je n’ai jamais fermé ma maison à clef, je n’ai jamais habité dans un bidonville ni une favela, je n’ai jamais été obligée de dormir dans la rue sans toit, je n’ai jamais eu faim à en défaillir, je n’ai jamais acheté de canapé ni de table basse, je ne suis jamais allée à Florence ni en Mongolie ni en Iran, je n’ai jamais vécu au Chili, je n’ai jamais voulu aller aux États Unis, en Arabie Saoudite ni en Israël (sauf pour rejoindre la Palestine) je ne mange jamais de patate douce ou d’avocat ou quoi que ce soit qui vienne d’Israël, je n’ai jamais pu bien parler anglais ou espagnol, je n’ai jamais émigré, je n’ai jamais voté à droite mais je ne suis pas sûre d’avoir voté à gauche, je n’ai jamais pu me décider à ne pas voter mais ça ne saurait tarder, je n’ai jamais été riche ni très pauvre, je n’ai jamais été obligée de quitter mon pays de peur de mourir, je n’ai jamais été torturée avec la peur de parler et de mettre en cause la vie d’autres personnes, je n’ai jamais eu à choisir entre tuer ou être tuée, je n’ai jamais tué personne pas même un animal, je n’ai jamais subi de violences de la part d’un homme, je n’ai jamais été violée, je n’ai jamais été excisée, je n’ai jamais reçu 100 coups de fouets, je n’ai jamais été mariée de force, je n’ai jamais eu les pieds bandés, je n’ai jamais considéré que d’être quelque part avec des racines à n’en plus finir était une chance ni d’ailleurs un handicap, je n’ai jamais traité personne de sale étranger, arabe, juif, nègre, communiste, anarchiste, pédé, gouine, mongolien, je n’ai jamais supporté les titres, les rôles, les médailles, les décorations (je n’ai jamais eu la légion d’honneur car je l’ai refusée), les chefs, les présidents, les directeurs, les chargés de mission et d’omissions et autres trous du cul, je n’ai jamais été normopathe comme on disait en 68 ou en tout cas j’ai essayé, je n’ai jamais cru que l’histoire était finie, je n’ai jamais pu m’arrêter de croire aux miracles.
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David :
Je n’ai jamais supporté l’autorité.
Je n’ai jamais voulu quitter l’enfance.
Je n’ai jamais été riche.
Je n’ai jamais envisagé sereinement l’avenir.
Je n’ai jamais eu de bonnes dents.
Je n’ai jamais eu de voiture neuve.
Je ne me suis jamais plaint de ma compagne, pas celle-ci en tout cas.
Je n’ai jamais pu m’empêcher de bouffer du piment alors que ça me fait mal aux tripes.
Je n’ai jamais lu un livre ennuyeux ou les premières pages seulement.
Je n’ai jamais pensé que l’art était utile en quoi que ce soit.
Je n’ai jamais vraiment aimé les chiens à quelques rares exceptions.
Je n’ai jamais tué d’êtres vivants sans me sentir un peu con, insectes, escargots ou diverses bestioles sous les roues de ma bagnole.
Je n’ai jamais été raisonnable ou alors j’ai fait semblant.
Je ne suis jamais allé à Grenoble, Dunkerque ou Villetaneuse.
Je n’ai jamais su raconter une histoire drôle.
Je n’ai jamais vraiment pu couper le cordon, j’attends que la mort s’en charge.
Je n’ai jamais renoncé à l’idée de tout abandonner.
Je n’ai jamais offert de fleurs, ou en tout cas je ne m’en souviens plus, ou quelqu’un me les avait mis dans les mains pour que je les offre.
Je n’ai jamais vraiment compris ce que je foutais là.
Je n’ai jamais aimé Michel Sardou.
Je n’ai jamais sauté à l’élastique du haut d’un pont.
Je n’ai jamais lu les mémoires de Charles de Gaule.
Je n’ai jamais pu aligner trois accords sur une guitare, même « jeux interdits » c’était une catastrophe.
Je n’ai jamais demandé la lune.
Je n’ai jamais regretté d’avoir un enfant.
Je n’ai jamais pu avoir la maîtrise morale, physique et intellectuelle sur mon organe sexuel.
J’attends que la mort s’en charge.
Je n’ai jamais compris les vainqueurs.
Je n’ai jamais été croyant.
Je n’ai jamais pris d’antidépresseurs.
Je n’ai jamais supporté ni désiré aucune forme de pouvoir et c’est bien dommage pour moi.
Je n’ai jamais été à la chasse.
Je n’ai jamais envisagé de devenir président de la république.
Je n’ai jamais marché à coté de mes pompes ou alors je ne m’en souviens plus.
Je n’ai jamais pu me séparer de quelqu’un. Je préfère que l’autre s’en charge.
Je n’ai jamais pu devenir un adulte, je fais seulement semblant.Je n’ai jamais arrêté de lire et relire les albums de Gaston Lagaffe.
Je n’ai jamais pu faire pousser quoi que ce soit dans un jardin. Les plantes ne m’aiment pas.
Je n’ai jamais aimé l’école. Aujourd’hui je me venge à ma façon.
Je n’ai jamais compris François Bayrou. Si quelqu’un peut me l’expliquer je lui en serais très reconnaissant.
Je n’ai jamais détesté les araignées, les serpents, les trucs qui piquent et qui font peur à tout le monde.
Je n’ai jamais aimé revenir en arrière.
Je n’ai jamais été en prison mais on ne sait jamais.
Je n’ai jamais été voir une prostituée mais on ne sait jamais.
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• Dimanche dernier :
train + trouver en arrivant un magnifique bouquet de narcisses sauvages qui embaume le Lien/lieu
• lundi :
atelier d’écriture avec le secours populaire + atelier du lundi + rassemblement devant la préfecture
+ PEC flyer et préparation de l’atelier badges du lendemain + atelier d’écriture au foyer des jeunes travailleurs pour préparer leur fête du 13 juin
José Ribeiro était venu me voir la dernière fois pour qu’on mette ça au point, m’apportant le livre de l’année dernière, avec ce remarquable travail de portraits (et installation) du photographe Patrick Fabre, qui donne envie de passer et repasser devant ces bâtiments au bord de la route!!!
Tobie était là aussi lundi soir, par exemple…
Avec un tag que j’avais remarqué en passant un jour en bagnole avec Manée
• mardi :
Grande journée aux restos du cœur, avec badges, tout faits, à faire….
et notre flyer pour une rencontre à l’artothèque, qui a visiblement du mal à intéresser les gens, malgré les explications…
• mercredi :
Taper tous les textes, les mettre sur le blog, penser au prochain atelier de vendredi, qui revient vite…
Bien nettoyer les vitres du Lien/Lieu, pour que Jean-Pierre puisse dessiner facilement la nouvelle vitrine samedi…
Commencer un texte d’explication pour le projet de la forêt du souvenir…
• jeudi :
Virée à Limoges avec Manée, pour 2 rdv.,
projets initiés par Jeanne au LAC&S Lavitrine,
et par l’ENSA Limoges au Populaire du centre, à propos d’une linotype dont ils sont assez embarrassés…
Seule dans ce grand entrepôt en travaux comme un scarabée mort recouvert de poussière et un peu abimé…
Ça me fait très plaisir de revoir cette machine extraordinaire après mon passé fugace de linotypiste..!
Je suis sûre qu’il y a moyen de faire de très belles choses avec les étudiants !
Linotype et porcelaine…
Dans l'”idéal”, elle devrait quitter l’entrepôt et venir sous l’escalier , rappeler l’histoire du journal et des techniques,
avec notre projet en sus…
On verra ça… car la linotype n’est pas une potiche!
& Parmi les artistes exposé.e.s au LAC&S Lavitrine, je suis contente de revoir quelques pièces de Julie Legrand dans une plaquette d’expo de 2016, “Choses communes”, avec ce boulot qui m’avait donné envie de me mettre au verre…(avant de me mettre au vert…)
en voyant ça maintenant (et non recuit), je me dis que ça doit être absolument intransportable..!
• vendredi :
Atelier 4 avec le secours pop, Adama a pensé à un badge pour la semaine prochaine aux resto du cœur…
Sylvie vient déjeuner avec moi, Gilles passe un bon moment parler de ses problèmes, entre autre du psychiatre qui le suit à l’hôpital et qui semble être un grand fan de médicaments…
Il attend impatiemment de toucher sa retraite fin juin, et de partir 1 mois 1/2 en vacances à Bordeaux chez son ami handicapé…
• samedi :
Jean-Pierre Larroche, après une nouvelle session de travail à Saint Pardoux, vient dessiner la vitrine du Lien/lieu.
On est bien content de se revoir !
Il a pensé à un accordéon, et ouvre son cahier de croquis…
à moi de trouver le texte qui ira dans les touches, dit-il…
Après déjeuner, des bonnes pastillas achetées au marché sous la pluie et des cerises pour nous encourager, c’est plus dur de trouver le 2nd texte…
En tous cas, les gens ont l’air d’apprécier de reconnaître “leur” accordéon..!
L’occasion d’écouter Gainsbourg tout beau tout jeune… (et toujours aussi balaise côté paroles…!!) :
Après lundi dernier devant la préfecture pour les papiers du jeune somalien menacé de mort alors qu’il “doit” être reconduit dans son pays, et les ateliers avec les migrants qui rament fort même sans radeau, on va rester inspiré par le grand Serge, entre l’accordéon et les petits papiers : ACCORDEZ DONC LES PAPIERS
Puis avant que Jean-Pierre reparte, on doit encore bosser sur d’autres projets. Parmi les plus urgents :
— Pour Saint Pardoux, qu’ils aient pensé avec Zoé à L’ART C’EST PAS POUR NOUS pour les lettres en sel à lécher par les vaches me ravit.
D’autant plus que je n’aurais plus de phrase à trouver !
Pas du tout, il en faut maintenant une autre…
— & chercher une typo pour que cela soit facile de faire les moules et que les lettres soient solides. Envisager plutôt le principe “gruyère”, avec des trous, ou coins; faire un mix en s’inspirant de celles-ci..? :
— & pour leur vitrine d’objets transparents, alors que je lui fait part de cette très belle phrase de Victor Hugo sur les objets :
LE SOUPIR SORTANT DES CHOSES, Jean-Pierre me la commande en verre !
— & le projet ensemble sur le son…
à démarrer à l’automne prochain !
Jean-Pierre me montre des images de machines acoustiques, toutes vues quand on avait travaillé avec Arthur sur Faites-moi signe, on s’entend bien, sauf celle-ci :
un détecteur acoustique individuel qui rend aveugle..!
Parmi les autres images qu’il a dans son ordi, celle-ci me fait éclater de rire :
extra, faut oser, que ce soit au 1er ou 2nd degré, en ces temps de politiquement correct !
J’espère que ses chansons sont à l’avenant!
Dans un autre genre, ça me donne envie d’écouter Robert Mitchum, du calypso au Lieu/lien, avec la pluie dehors, d’autant “qu’on se croirait dimanche”, comme dit Jean-Pierre, avec au loin le bruit de la fête à neuneu !
Un peu d'”exotisme” avec d’autres codes et d’autres scandales…
Après le départ de Jean-Pierre pour de nouvelles aventures à Hérisson, la patrie de Roger Bichard,
en soirée le soleil revient faire des ombres :
Avant le concert/danse du soir de l’Empreinte, au Musée du Cloître :
Douce dame, partant de la chanson d’amour courtois de Guillaume de Machaut.
Avant que le spectacle commence, apprécier le vitrail de fête foraine, juste derrière !
Parmi les 4 interprètes qui dansent et chantent, un “vrai” chanteur, Vivien Simon, qui (me) rend la chose possible…
En cherchant sur le net, voilà une interprétation peu commune (fort éloignée du chanteur entouré de fesses de Saint Pardoux..!!!)
• dimanche :
A la suite d’un mail d’un site américain, je découvre une illustratrice, Britta Teckentrup :
Hier, j’ai fait découvrir Blexbolex à Jean-Pierre, Les saisons, livre que j’ai rapporté pour notre bibli du Lien/lieu;
bibli qui me sert entre autre pour les ateliers d’écriture, et il me faut penser à ceux de demain, allez, au revoir !
1 — Décrivez le(s) métier(s) ou études que vous faisiez avant d’être là ; en quoi ça consistait, avec qui vous travailliez, ce que vous aimiez —ou pas — dans ce travail etc.
2 — Ce que vous voudriez faire en rêve, idéalement et dans la réalité…
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Une belle réponse d’Adama :
On peut rêver quand le début est bien.
Avant, c’est trop difficile.
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• Adama :
Je me suis limitée au niveau Baccalauréat ; j’ai fait les sciences mathématiques.
Pendant que j’étais à l’école, je faisais le Volontariat National dans mon pays dans le cadre de la lutte contre la violence faite aux femmes. Particulièrement l’excision.
J’ai eu à collaborer avec des ONG dans d’autres luttes, par exemple : en 2015, j’ai assisté à toute la campagne de lutte contre le virus Ebola, comme animatrice Radio ; j’ai été agent commerciale pour une marque de téléphonie mobile (areeba). Je faisais parti de presque toutes les activités de jeunesse ; j’ai été agent communautaire ; j’ai fait l’E.C.
J’ai travaillé avec les autorités de mon pays, des ONG internationales, préfectorale et communale ; associations de jeunesse.
Ça me faisait du bien ; j’avais une sorte d’indépendance, les frais de formation m’aidaient à venir un peu au secours de ma mère et mes sœurs (par rapport à la scolarité, etc…)
Mais j’avais du mal à atteindre mes objectifs parce que ma famille paternelle était totalement contre mes activités, pour cause des coutumes et religion, par manque de compréhension. Mon seul soutien était ma maman et sa famille.
Arrivée en France, j’ai cherché à reprendre mes activités de bénévolats avec des associations d’aides sociales ; j’aime être en activités.
Mon souhait est que j’arrive à avoir mon statut, que je puisse faire une formation en marketing ; vente, management, parce que j’aime la marque ; en plus j’aime beaucoup l’administration, si j’ai une formation en management. C’est un atout.
Je veux être agent de marketing parce que je crois que je peux répondre aux critères.
Et je continuerai toujours à bannir cette excision et le mariage forcé parce que je suis une victime de ce mal.
…. Être indépendante, épanouie, avoir une vie de couple idéale, avoir des enfants, aller en vacances, aller danser, au restaurant, faire du cheval. Hôtesse de l’air était mon rêve d’enfance.
• Mohamed :
Moi, quand j’étais au pays, je travaillais avec la femme de notre ex président de la république Moussa Dadis Camara, qui est en exil au Burkina Fasso. Cette dame me considérait comme son fils qu’elle a perdu au Canada. Quand son mari a reçu un coup d’état au pays.
Elle avait entièrement confiance en moi. Elle me faisait des procurations quand elle se déplaçait. Je faisais ses activités commerciales. On amenait l’huile à la société Kecom en France. On avait un comptoir d’or où j’avais ma propre carte d’acheteur. J’étais un distributeur agréé à la Sobragui au compte de la société Jeanne Haba.
J’ai travaillé dans un inter marché, j’étais magasinier et rayonniste. Je faisais les B.L. En même temps j’avais ma propre société GBS Guinée Business Service. Ce travail me rapportait beaucoup d’argent, je vivais bien.
Mais par malheur, son mari s’est lancé dans la politique. Il s’est créé un parti FPDD. C’est là où ont commencé mes difficultés.
C’est à cause de ça, j’ai fui de mon pays. Ma femme et mes enfants sont en danger au pays.
Quand j’aurais mes papiers, d’abord j’aimerais vivre à Tulle, faire un métier pour revivre de nouveau. Ou être magasinier.
Par contre, j’aimerais bien garder le travail que je fais comme bénévole au secours populaire parce que j’aime vivre avec eux. Parce que je me vois comme je suis dans ma famille. Tous les travailleurs sont très gentils, qui me donnent beaucoup de courage à revivre bien le nouveau.
… Quand j’étais petit, je disais à mes amis que j’avais trois choses dans ma tête :
Être un ambassadeur ou être un grand commerçant pour bien servir mon pays ou ministre de l’urbanisme et de l’habitat.
Faire du sport pour ma santé.
Avoir ma propre entreprise. Être un homme bien calé.
• Nafisatou :
Avant, j’avais une boutique pour les femmes, je faisais du commerce de vêtements, chaussures, bijoux, crèmes. Ça marchait bien. De la coiffure aussi.
J’étais à Kamsar, je faisais venir mes vêtements de Conakry, j’allais les choisir, j’en ramenais beaucoup (c’est à 300 km de Conakry, 3h). J’aime bien la coiffure.
En Europe ici, mon 1er travail, c’était de m’occuper de personnes âgées, faire le ménage.
Dans l’idéal, un travail, quel qu’il soit, gagner de l’argent, aider mes enfants. J’aime le travail, je n’arrive pas à en trouver, sans papiers, c’est un peu difficile.
J’aime pas rester sans rien faire.
J’aimais le commerce, ça marchait bien. J’aime partager, rigoler avec les gens. Tout ce que j’avais, c’était de la bonne qualité, les gens aimaient, ça payait. C’était facile de vendre, j’aime bien ça. Ça me faisait plaisir.
J’ai fait de la coiffure avant de commencer ça. J’ai essayé pour voir si ça pouvait marcher. J’aime gagner de l’argent moi-même, être indépendante.
En Italie, j’avais des papiers, (je suis venue en France à cause des enfants qui voulaient venir en France, à cause de la langue) je m’occupais des enfants et des personnes âgées. J’aime discuter avec les personnes âgées ; un jour je vais devenir vieille ; j’aime aider. J’ai travaillé pour 2 personnes gentilles, une trop dure, très âgée, 90 ans, raciste, mais avec l’âge… Dans ce cas là, moi je fais mon travail, c’est tout.
Ici, presque 2 ans, je ne fais rien, beaucoup de demandes, c’est pas facile, mais ça va aller un jour.
Ménage, personnes âgées, je peux me débrouiller avec ça.
J’aime apprendre, je pourrais faire plein de choses que je ne sais pas faire.
La cuisine, j’aime bien cuisiner. Je me débrouille bien en cuisine italienne.
Ma fille a 19 ans. Elle fait de la cuisine, coiffure, maquillage ; elle aime bien.
Mon fils n’est pas décidé encore ; Il a 13 ans.
Des fois, il dit qu’il veut faire le travail de son père, soudeur.
Mais.. mon fils est curieux, il aime bien tout savoir, je me dis qu’il devrait étudier, il devrait faire journaliste. Ça c’est mon idée.
Sa sœur voudrait qu’ils fassent le même travail, comme travailler dans un restaurant, pour travailler ensemble.
Lui, il rêve de devenir footballeur. Il joue beaucoup, bien.
Mais il y a le problème des papiers.
… J’aimais danser, sortir avec mes amies ; tous les samedis, je sortais. J’aime sortir avec mes enfants. J’aimerais aller en vacances au bord de la mer, on s’amuse. Au magasin, acheter ce qu’on veut. Avoir les cheveux blonds, faire du vélo. Apprendre à conduire.
Je ne peux pas voir quelqu’un qui souffre devant moi.
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Adama, Mohamed et Nafisatou sont guinéens :
“En Guinée, on prend soin des étrangers. L’hospitalité, c’est culturel.
Tu peux dire à tes enfants d’aller coucher dehors, de se débrouiller, pour accueillir chez toi un étranger.”
(proverbe Soussou)
« une personne qui donne beaucoup
ne souffrira jamais »
Pour un dictionnaire qui vous représente : pour chaque lettre de l’alphabet, trouvez un nom commun ou propre, un verbe, une expression, qui puisse « parler de vous », de vos goûts et dégoûts, de votre histoire, espoirs et désespoirs, et complétez de lettre en lettre votre portrait, comme un dictionnaire personnel.
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A
Abandonner : ne jamais abandonner tant qu’on n’atteint pas ses objectifs. Enfant, je n’ai pas eu de père, je me sentais parfois abandonnée ; encore aujourd’hui par ma mère.
Agréable : je suis quelqu’un d’agréable
Agriculture : le travail de mon père. Banque agricole
Aimer est une des choses les plus importantes de la vie
Algérie, le lieu où je suis née
Aligner : mettre en ordre tout ce qu’on fait
les Amies sont une force
Arrondissement de Paris
Allure – Amitié – Athlète – Avenir – Aventure
B
Banque – banque populaire
Battre : il faut se battre pour vivre, une vie normale. La vie est dure, il faut se battre, maladie, divorce, séparation, jugement…Il faut faire face.
Beaucoup : j’ai rencontré beaucoup d’amis dans ma vie. Beaucoup de progrès, tout le monde lui souhaite. Beaucoup de personne ne le font pas
Belle : la beauté de l’être humain n’est pas seulement son physique
Bonjour : chaque jour, chaque rencontre
Boue : un être conscient ne se laisser pas trainer dans la boue
Bordure – Boire – Bravoure – Brillant – Brimade
C
Caractère : c’est très important d’avoir un bon caractère
Ceux qui le font
C’est trop difficile à écrire, c’est le nom de mon mari & de mes enfants
Chaleur, Climat, Chaleur humaine, comme Convivialité
Commencer : il faut toujours commencer par le début
Conakry est ma capitale
Concours : examen pour évaluer la capacité intellectuelle
Confiance : il faut avoir confiance en son prochain
Courage pour tous
Cuisine : j’aime pas cuisiner
Cantine – Chemin – Commerce – Compliqué – Congélateur – Consolation
D
C’est la 1ère lettre de mon nom de famille
Découvrir ce que tu ne connais pas, c’est très important
De la guerre
Département : là où tu es, tu dois connaître
Dieu : rien ne se fait sans sa volonté
Difficile : nous passons par des moments difficiles ; la pauvreté, la moquerie… (blanc, noir, gros, roux, malade…)
Directeur publique
Divorce : la solution pour une vie, dur
Domaine : un espace libre
Donner : ne donner que ce qu’on a
Doute : le doute est toujours présent
Dangereux – Défaut – Dur – Décision
E
Éducation : la base d’une bonne réussite
Électricité, très importante dans la vie humaine
Éléphant, l’un des animaux les plus gros
Enchantée d’abord, salut, salut, je m‘appelle… c’est comme ça
Enfant : mon enfant me donne la force pour vivre. Mes enfants sont ma source, mon oxygène, mon Espoir.
Enveloppe : permet de faire envoyer des messages
Équilibre : toute la vie on est à la recherche de son équilibre entre ses origines, son histoire familiale et son propre projet de vie, ses envies, ses rêves. Entre son imaginaire et la réalité sociale, géographique et humaine.
Être aimé me fait toujours avantage
Économe – Éduqué – Éléments – Émotion – Endroit – Enfants – Espoir – Envies – Évoluer
F
se Faire des amis est très important
Famille : j’aime ma famille, c’est important. Elle doit être soudée.
France : égalité, fraternité, liberté
Formation pour avoir un métier
Formé pour combattre
Fria, une préfecture de la Guinée
Fin du calvaire, si l’objectif est atteint
une Force de caractère pour avancer
Féminin – Femme – Forme – Fond / Fragile – Fort
G
Galérer : j’ai beaucoup galéré. Nous devons passer par des galères ; nous vivons nos propres expériences.
Grandir dans l’amitié pour nous avancer dans la vie
Guider : orienter
Guinée : j’aime mon pays ; un pays de l’Afrique de l’ouest ; il y a trop de problèmes en Guinée, si tu as des problèmes, tu es obligé de partir, sinon ils vous tuent
Girafe – Graine – Grasse (ville de) – Gravure – Gris
H
Ha les amis, la vie est belle
Humain : dans la vie humaine, il faut respecter tout le monde. Être toujours humanitaire, être humain
l’Humanité : j’aime tout ce qui est humain
Homme : il est fait pour trouver l’idéal. Difficile de trouver les vrais hommes.
Humour : continuer à sourire, avoir de l’humour.
Habit – Habitude – Héron – Humilité – Homme élégant
I
Impuissant : on se sent impuissante à quelques situations.
Immigration : c’est pas facile
Injuste : la vie est injuste quand on est au bout du gouffre
Intelligence : connaître un peu de tout
Intérêt : quand on veut quelque chose, on cherche l’intérêt
Italie, le pays où je suis arrivé pour la 1ère fois
Identité – Île – Indigo – Intérieur – Isolée
J
Jamais la terre ne sera parfaite
Je ne travaille pas, Je voudrais, quand tu travailles tu peux faire comme tu veux, aider mes enfants
Jouer avec les enfants, c’est magnifique
Journée : cherche toujours quelque chose à faire, sinon c’est bon. Du lever du soleil jusqu’au coucher du soleil
Joyeuse : je ne suis pas du genre à me plaindre, toujours joyeuse.
Juste : des fois on trouve que dans la vie il y a peu de gens qui sont justes
Javelot – Journaliste – Juin – Juive – Juron – Justice
K
Kankan : une belle ville de Guinée
Kindia, l’une des préfectures de mon pays
Kiosque : lieu de rencontre pour discuter
Kits : seaux, eau de Javel, gants, pour utiliser en période d’épidémie
Kiwi : j’aime les kiwis.
Kaki – Kermesse – Kilo – Kilomètre
L
Laine : matière première pour tricoter
L’amitié dans l’honnêteté est la meilleure
L’amour est inoubliable
Larmes : je pleure, je ris ; je pleure, de joie, de tristesse, je ris nerveusement ou joyeusement. Les aléas de la vie font qu’on doit passer par ces émotions, la joie de retrouver quelqu’un, la tristesse de perdre quelqu’un, voir une scène navrante.
La vie : la vie est dure si tu ne travailles pas, c’est difficile
Liberté : il faut libérer ton esprit, sinon c’est pas bon, tu vas péter un boulon
Lieu : un espace où on peut habiter, on peut travailler
Limoges, une grande ville française
Lenteur – Libre – Lire – Loin – Lumière – Luxe
M
Maison : un lieu où on vit
Maman : une vie. Elle me manque
Manière de penser
Méfiante : tellement déçue en amour et amitié que je suis très méfiante ; je ne donne pas tout. Je suis quelqu’un de sociable, mais en étant déçue en amour et amitié, je me suis renfermée, ne plus avoir confiance en moi. J’ai rencontré mon concubin cela fait 4 ans, et je reprends confiance petit à petit, mais tout en me méfiant quand même…
Meilleure santé = meilleure vie
Mil : céréale utilisée pour faire à manger
Mineur : qui n’a pas l’âge de 18 ans
Mondialisation – Million – Milieu – Mépris : fuir le profit qui engendre la guerre et la misère et fuir le mépris qui hiérarchise l’humanité
Monnaie, Moyen : monnaie guinéenne, sans la monnaie on ne peut rien dans un pays
Mosquée : où les musulmans font la prière
Musique : j’adore composer, jouer du piano, chanter. Je m’évade, je ne pense plus à rien quand je joue, c’est un échappatoire.
Manger – Manutention – Motivé
N
Nafissatou, c’est mon prénom
Naïve : je donnais tout à n’importe qui, j’étais naïve.
Nénèn : mon surnom en famille (signifie maman)
Nervure : c’est la colonne vertébrale.
Nettoyage : il faut nettoyer la maison
Nier : refuser de reconnaître ses actes
Nourriture : n’est pas bonne à gaspiller
Nous les amis, sont très unis
Nerf – Nœuds – Noix – Nuit – Nutrition
O
j’aime O, c’est le début du prénom de mon fils Omar
Objet : ce qu’on peut voir et toucher
Obligatoire : obligatoirement, il faut chercher des relations, sinon, tu n’en trouves pas
Olympique, joueur
Orientation : c’est important de savoir où l’on va et avec qui ; il faut avancer avec les bonnes personnes.
Oublier : il est difficile d’oublier les moments durs. N’oublie jamais le passé
Ouistiti : je trouve ces animaux très mignons.
Olive – Olivier – Ondine – Opium – Optimiste
P
Paris : c’est la grande ville, tout le monde aime la visiter Parler
Partir : quitter un point pour un autre
Parti, un parti
Patience : la patience et l’attention aux autres
Poème : j’aime écrire quand je ne vais pas bien.
Population : les Français sont très gentils envers les étrangers
Porter du bonheur
Prendre une décision me semble facile si je peux faire quelque chose
Printemps, c’est le meilleur
Progresser dans la vie
Patiente – Paumé – Pauvreté – Pitié – Positive – Pouvoir
Q
Qualités : j’ai mes défauts mais j’ai aussi mes qualités. Je me dirais courageuse, croyante.
Quartier : Dabody, c’est mon quartier, là où j’ai grandi, en Guinée
Quête : ma quête c’est le rêve d’un vivre-ensemble sans discrimination, ni envers les autres humains, les animaux, et la nature
Quand nous vivons, on verra tout
Quitter chez moi était nécessaire à un moment
Quatre – Québec – Quémander – Querelle – Quotidien
R
Recours : je suis en phase de recours au CADA
Religion : je suis fière de ma religion
Rencontres : j’ai rencontré beaucoup de personnes, ça me donne de la force
Repères : c’est important nos deux parents.
Respecter l’un et l’autre
Restaurant, pour manger bien
Rester calme est très difficile
Retraite : à 65 ans, il est retraité, l’état lui doit quelque chose
Rire : se moquer de quelqu’un, faire des moqueries
Radar – Ravi – Retour – Rimer
S
Savoir faire
Santé : quand on est en bonne santé, on peut faire tout ce qu’on veut
Sensible : je suis très sensible, ultra-sensible
Séparé avec la personne que tu aimes, c’est triste
Silence : ne pas garder ce silence pesant en nous, parler, échanger.
Singulier : je crois que l’on doit être à la recherche de sa singularité
Solidarité : être solidaire est le meilleur
Solitude : savoir tenir debout c’est aussi savoir être seul. Je suis très réservée ; une partie de moi ne se fait pas confiance, je me sens seule.
Statut : avoir mon statut est la meilleure chose qui puisse m’arriver en France
Sauter – Sauvage – Société – Sortir – Souffrance – Surveiller – Système
T
Téléphone : grâce au téléphone, tu peux parler chaque jour à ta famille
Terre : troisième planète du système solaire
Tête ; la partie du corps
Théâtre : film de théâtre, là où on regarde les comédiens
Titre de séjour
Tourisme, c’est bien pour découvrir les choses
Triste : en ce moment je vis quelque chose de très dur, la perte de mon frère dans un accident de voiture, je me bats pour mes enfants car chez leur père, ça se passe mal. Je suis triste.
Tulle : une ville qui m’apporte beaucoup de choses
Tutoyer : en Guinée, tu ne peux jamais tutoyer une personne âgée
Tango – Ténacité – Toupie – Travail – Trêve – Tuyau
U
Un, c’est mieux que zéro
Union : l’union fait la force. Être ensemble, se donner les mains
Unité : aide unitaire des pays qui sont en guerre
Univers : tout ce qui nous entoure
Usine : là où on fabrique tout, là où mon mari travaille
Utopie : il faut y croire toujours avec gravité mais aussi humour. Soyons naïfs et légers
Utile – Utilitaire
V
Valeur, une bonne appréciation. La valeur humaine est très importante
Vélo : bicyclette
Vérité : dis toujours la vérité à ton prochain
Vivre : malgré toutes ces choses qui peuvent nous arriver de bon ou de mauvais, Dieu nous a choisi de vivre.
Voyager à mon pays
Valeurs – Velours – Vert – Vie – Vigilance – Vitamine – Vivant
W
tWist
Wagon de train
Washington, une ville des États-Unis
Watta : prénom
Wax : nom d’une société, d’une marque qui confectionne des tissus
Whisky
X
X : on l’utilise beaucoup en sciences, j’ai fait des études scientifiques
Xavier, un nom de footballeur
Xéra la guerrière : je regardais cette série étant jeune.
Xia : un nom chinois
XYZ 3 lettres utilisées pour faire les calculs en mathématique
Xénon – Xénophobie
Y
Yaourt (aliment- musique)
Yellow, jaune
Yeux : ce que j’aime chez moi, ce sont mes yeux.
Yero : un prénom guinéen
Yemen – Yéti – Yoga
Z
Zambie, un pays d’Afrique
Zéro : nul, nombre zéro
Zen : il faut rester zen
Zèbre – Zénith – Zézette – Zig-zag
Mon dictionnaire
Un abécédaire qui vous sert de présentation :
voir ce modèle de présentation de la créatrice Violaine Ulmer
Au boulot !
Pour chaque lettre de l’alphabet, trouvez un nom commun ou propre, un verbe, une expression, qui puisse « parler de vous », de vos goûts et dégoûts, de votre histoire, espoirs et désespoirs, et complétez de lettre en lettre votre portrait, comme un dictionnaire personnel.
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AGNÈS : textes en noir
DAVID : textes en vert foncé
MANÉE : textes en bleu foncé
HÉLÈNE : textes en brun
A
Agir
René Char : “Agir en primitif, penser en stratège”.
Attention fragile! Choisir sa route sur le chemin cabossé.
Chercher sa clairvoyance dans la brume chaude du réveil-matin.
Archipel
Puzzle inachevé. Ensemble, et disloqué. Pensées disperses et libres, mais reliées entre elles. Paysage insolite et complexe, abrité dans un cocon liquide.
Art
Mais pas contempourien
Artiste
N’a pas de définition ou de contour, il est tout et rien à la fois. Certains artistes sont sûr d’eux, ils savent ce qu’ils veulent, et parlent bien de leur travail. D’autres sont comme des lucioles, tout petits dans la nuit, ils éclairent par intermittence. Les séducteurs ou séductrices sont les pires.
B
Barrière
Mettre bas toutes les barrières. No Border
Bénir
“Papa part maman ment, mémé meurt”. Trilogie incestueuse.
Sacro-saint fardeau de la famille, acérée, pour l’enfant innocent de ses propres sens et sentiments.
Bibliothèque
Le seul meuble de la maison à garder. La porteuse d’histoire. La promesse des sens. Du sens. La gardienne des mots.
Comment imaginer une maison sans bibliothèque.
Bouée
de sauvetage. Premier mot auquel on pense quand on a peur de se noyer.
C
Camarade
« C’est un joli nom camarade, c’est un joli nom tu sais…( La chanson de Ferrat)
Camouflage
Inventé par les hommes pour échapper à leurs ennemis, vient de l’observation de la nature, des insectes. Très utile en temps de guerre mais aussi en temps de paix.
Cauchemard
Peindre le rêve défait dans l’incandescence du faisceau.
Il est fluide dans sa réalité/horreur. Cinéma de ses propres peurs : savoir déchiffrer le vrai du mythe.
Cœur
Cœur d’artichaut. Cœur qui bat. Cœur chantant. Cœur à l’ouvrage. En cœur.
D
Décibel
Parce que ce qui est vivant bruisse, respire, fait du bruit, carillonne, chante, raisonne, crie, met la vie en musique. Parce que même dans le silence persiste un murmure.
Donner
Civilisation du don pour recevoir. Donner.
Tout en apprenant à recevoir
Confiance totale en mon chat. Je lui donne tout, il se donne tout entier.
Dragon
Parfois ma compagne est un dragon et ça chauffe. Le dragon est une des plus belle chimère. Manchots s’abstenir.
E
Égalité
On nous fait croire qu’elle existe. On l’exhibe à nos chers frontons. Cette valeur-là ne sent-elle pas plutôt la faillite ? A désirer. A vénérer. A défendre.
Élément
naturel. Chose que l’on trouve sur le bord du chemin, que l’on met dans sa poche, qui fini avec d’autres petits trésors sur une étagère.
Enfant
Lorgner le précepte effacé de la culpabilité transporté par des valises.
Il est capable de construire ses propres échecs sans pour autant les avoir abordés et vécus.
Entraide
Le plaisir de sortir complètement des rapports marchands.
F
Fabriquer
Travailler avec ses mains, se taper sur les doigts, se couper, échouer ou être satisfait. Demande de l’énergie car souvent ça résiste
Famille
Qui nous fait. Qui nous fait tenir. Qui nous lie. Qui nous soutient. Même si elle est un peu parfois comme une mue dont on aurait du mal à se défaire.
Femme
Longiligne sous ses seins mitraillette, elle déambule avec sa grenade.
Courage efféminé du rude dans l’obscurité de la sécurité.
Fleurs
Sauvages, des prés, des jardins.
G
Gilets
jaunes
Girolle
Petit champignon jaune qui nous fait courir dans les pentes, d’un vallon à l’autre, sans autre but que de remplir des poches en plastique et de se régaler ensuite.
Gorge
Écorcher les mots déglutis.
Chanter avec son estomac, la voix remonte jusqu’à la gorge pour clamer sa propre teneur.
Grève
Plage où se reposer / Rébellion parfois nécessaire pour faire entendre qu’on est, et qu’on n’est pas si con qu’on en a l’air.
H
Habiter
Habiter un lieu sans s’y enfermer.
Hanté
Se dit d’un lieu ou il s’est passé des choses horribles, très présent dans le cinéma, lié au monde de l’enfance.
Hérisson
C’est bien aussi quand ça pique. Attention, peut se mettre en boule.
Hormis
Émettre le hors-sujet dans l’oubli de l’essentiel à penser.
Passer à côté de l’évidence, de l’affirmation comme si on l’évitait.
I
Ignard
Volontairement inculte donc dangereux. Il en est responsable.
De sa propre erreur et aveuglement vers le diktat.
Indocile
Pas assez…
Injustice
Tout ce que j’exècre. Ce qui me met inexorablement en colère.
Insecte
Petit être fragile et merveilleux, Souvent doté de couleurs finement dessinées, en voie d’extinction à cause de nous.
J
Jardin
Coin de verdure où fuir le brouhaha, se retrouver soi-même. Endroit où mêler ses doigts à la terre. Lieu – qui peut être gardé secret – où semer et prendre soin des plantes, des arbres, des idées, des rêves, et les observer grandir.
Joie
Tout un art.
Juin
Mois de l’année le plus chargé.
K
Kanak
Se souvenir du massacre de la grotte d’Ouvéa comme pur symbole du post colonialisme toujours à l’œuvre.
Kata
Humus décomposé , reconstruit en château branlant. Transhumance des générations imposées.
S’en sortir, c’est briser les chaînes de la mémoire.
Kayak (David)
Koala
Parce que c’est doux. Parce que ça dort. Parce que ça n’a pas l’air de plier à l’insomnie ! Parce que cela semble particulièrement résistant au stress.
L
(Ailes)
Préférable par deux, pour s’envoler. Parfois nécessaire pour tendre vers la liberté.
Linceul
Peine perdue pour réparer les linceuls de tritesse. L’humus tâcheté de sang.
Douce couverture funéraire dont je m’entoure pour dormir bien.
Lire
Faire des voyages extras pour pas cher.
Livres
qui me sauvent de la médiocrité.
M
Médiocrité
La fuir à tout prix.
Mélancolie
Sentiment quelquefois doux, rassurant, puisqu’indivisible (de moi-même). D’autres fois comme un rideau de pluie, comme un vent un peu trop froid qui pique la nuque. Tantôt elle n’est pas là, l’espérer. Tantôt elle est bien là, trop là, et la vouloir fuir.
Mère
Sens interdit du dialogue dans l’impossible naissance de soi.
Carcan de la passion filiale qui s’éteint dans la possession de la petite fille. S’émanciper, c’est, selon elle, trahir.
Montagnes
Zones géographiques que j’aime le plus au monde, surtout les moins peuplées, les plus rudes.
N
Nager
S’adosser à l’eau pour fuir la pesanteur du présent.
La lentille flotte dans l’eau tachetée de l’assiette. Elle se laisse engloutir pour finir sa course dans le flot de l’estomac.
Nature
Maison. Nid. Sève. Tout ce qui n’est pas trafiqué. Ce qui est sans mensonge. Bien réel.
Espace totalement bricolé par l’homme, mainte fois mutilé, transformé, envahi. Heureusement parfois abandonné.
Nous
Plutôt que Je.
O
Ô temps suspend ton vol… se battre contre le temps qui passe, occupation récurrente et toxique, qui n’a de cesse de rêver à une suspension.
Œuvre
Mot que j’utilise le plus pour mon travail, objet à partir duquel on peut raconter toute une histoire… ou pas.
Opus
Un livre ouvert peut rester fermé. C’est une bible à l’envers.
On s’accroche à sa rédaction comme un refus de l’ego. Mais au contraire, c’est un don de l’être tout entier vers l’autre, lecteur assidu en puissance.
Oser
Éternel défi
P
Patate
Allie le simple et le délicieux. A l’art de se faire aimer – de moi – sans réserve, et à toutes les sauces / Surnom plein d’affection.
Patou
c’était le surnom de mon frère.
Pomme de terre
Légume facile à dessiner.
Q
Q
Lettre de l’alphabet pleine d’ambiguïté.
Quartier
Omerta de la violence, harcèlement du moi. Courir vite dans la ville blafarde.
Je déambule parmi les tours érigées dans des déserts. J’ai peur du traquenard. Mes baskets se dérobent sous moi sauf quand je joue au foot dans les terrains vagues.
Quilles
Entre quelque chose du jeu, quelque chose qui reste de l’enfance, de l’insouciance, du rire et cette idée de l’équilibre, d’un équilibre précaire, qui tenterait de résister aux aléas, aux agressions.
R
Rame
Rame, rameur, ramez. Devenir capitaine. Même si on doit en chier. Même si les femmes et les enfants d’abord. Même quand les rats quittent le navire. On devrait enseigner aux enfants dès leur plus jeune âge, comme l’orthographe, l’histoire ou les mathématiques, à ramer.
Rare
S’éloigner sans le savoir du divin pour retrouver la pépite du hasard/cerveau.
Savoir s’arrêter pour écouter le mystère inconnu de l’être qui me parle de façon imprévue.
Renoncer
Ne jamais renoncer.
Roue (David)
S
S’adosser
Aux arbres, aux êtres.
Sel
Qui nous recouvre la peau quand on a passé la journée dans un endroit génial, au bord de la mer.
Soleil
Pour voir la vie en couleur. Pour se réchauffer au dehors quand il fait un peu frais, en dedans.
Suave
Goûter l’ineffable dans l’odeur de la mémoire vive.
Gourmandise, il m’arrive de dévorer une religieuse comme une offrande de la vie terrestre.
T
Terre
Nous porte. Nous supporte. Nous nourrie. Berceau de notre essence-ciel.
Théâtre
Ici ça me manque.
Toiture
Élément essentiel d’une maison, on peut faire soit même un toit, c’est un travail de dingue, j’aurais voulu en faire mon métier, dans une autre vie.
Torture
S’engouffrer dans l’enfer dans la dépendance de l’autre.
Ne pas se parler, c’est s’entremêler dans les affres du silence qui mène inexorablement à la séparation.
U
Union
Bifurcation indispensable. Qui fait se croiser, se confronter et se marier nos différences pour ensemble être plus fort.
Unique
Verser le verset dans l’hostie pour le manger en une prise.
Voix transcendante de la poésie. Vers éclaté vers le sens universel. Pas vers la liberté pour autant.
Urgence
Véritable pollution, empêche de respirer normalement, très inquiétant pour l’avenir.
Utopie
Ne pas cesser de la postuler.
V
Vaincre
Se répartir les tâches et redevenir ce que l’on est.
Volonté de l’être sous influence. Contraire du “courage des oiseaux”.
Vélo
Objet génial permettant de réfléchir en tournant les jambes.
Vers
Parce que nous aurons toujours besoin d’un peu de poésie. / Tendre vers. Toujours garder cet élan, ce chemin, cette part de mouvement indispensable.
Vie
C’est encore ce qu’on a inventé de mieux, non ?
W
Waffen SS
Fer de lance du désastre.
Wagon
Pour toujours être préparer au voyage, à l’ailleurs, à la découverte. Pour s’en aller. Pour revenir.
Wagon lit, un souvenir, train de nuit entre Moscou et Lenlngrad, avec un samovar au bout de chaque wagon.
Waza
Chevalier japonais. J’imagine l’élégance de son cheval qui trépasse les lignes adverses; dans le silence d’une prière intériorisée du rictus de son visage puissant. Lèvres fines de la concentration vers l’assaut final.
X
X
Inconnu. Ce quelque chose qui nous fait parfois peur, mais ce quelque chose si exaltant.
Lettre de l’alphabet teintée d’ambiguïté.
Xanax
Respirer la transpiration de l’angoisse.
Soupape dérisoire de l’angoisse provoquée par l’indélébile trauma. Engloutissement incertain du remède, chimie du malheur.
Xénophobes
Être intraitable avec…
Y
Y aller ou pas ? Question que l’on se pose parfois, qui déclenche des crises d’angoisse. C’est d’autant plus con que de toute façon on sait qu’on n’ira pas.
Yale
Bateau ivre; sans rémission de la mer.
De sa direction, chavirer dans les flots d’une sonate amère.
Yeux
Je ne sais pas pourquoi les yeux clairs me troublent.
Yoyo
Il y a des hauts. Il y a des bas.
Z
Zoé
La vie (dans une ancienne langue). Normalement c’est plutôt chouette, mais il peut arriver des périodes où zoé devient un peu moche. Alors zou, quelques coups de pinceaux pour ajouter de la couleur, un soupçon de cache-misère… et la voilà de nouveau fraîche et pimpante, la belle.
Zoner
S’emballer et se perdre dans les impasses fainéantes : mort.
Chercher et suivre ses failles vers de prévisibles échecs. Temporalité anéantie dans la lenteur de ses pas.
Zoo
Espace déprimant plein d’animaux déprimés.