Claire vient de m’envoyer ce message, intitulé :
Vie de l’expo /// Trouvé à côté du sac Imposteur n’a pas de féminin
Posé par terre… ce papier… !
Samedi matin, atelier d’écriture “petit livre” de 3h, à la médiathèque Cabanis.
16 participants ; heureusement que j’avais prévu le coup, avec mes 16 petits cahiers verts de 52 pages, préparés avec plein de feuilles de différents papiers et formats.
On débute par un petit carnet de 16 pages, 2 feuilles A4 pliées en 4, puis on se les échange : partir de l’histoire de quelqu’un d’autre, base de création pour le cahier vert.
Pas le temps de chômer…
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50 minutes pour déjeuner et prendre l’air, comme certains participants qui reviennent aussi cet aprem.
Avant de réattaquer, petite pause dans un fauteuil dans la salle d’expo, près du dispositif sonore, où j’entends faiblement la voix de Marie-Pierre qui sort des écouteurs. Douce impression d’être un peu chez moi !
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14h, atelier jeu de cartes, 18 participants, dont 2 + Claire qui étaient aussi avec nous ce matin; des gens de tous âges.
Nous allons nous inspirer des Stratégies obliques de Brian Eno pour faire chacun un jeu de 60 cartes R/V, pour nous aider à réaiguiller nos idées ailleurs, provoquer une étincelle quand on tourne en rond.
• Au recto, des phrases et idées qui pourront nous aider à vivre, à garder l’esprit éveillé, à nous sortir de situations qui nous bloquent.
Un peu du mal à aller au bout des 60 cartes. Puis nous faisons plusieurs tours de table en lisant chacun une de ces formules.
• Ensuite, le verso, 60 choses à ne pas-plus faire.
Et donner un titre à l’ensemble.
• Après une seconde lecture en plusieurs tours de table, les paquets de cartes circulent : chacun prend 3 cartes de chaque paquet, + 9 cartes qui restent à soi = 60 cartes (en principe, mais les comptes ne sont pas toujours juste..!)
Un dernier exercice pour la 1/2 heure qui reste : tirer 20 cartes au hasard, choisir le recto ou le verso, et faire une histoire de 20 lignes à partir de ces 20 cartes.
La lecture des 18 textes nous mène un peu plus loin que les 3h imparties, mais tout le monde est content, et à part une exception, personne ne râle de repartir avec un jeu de cartes où toutes les propositions ne sont pas siennes, pour aider l’esprit à changer d’angles de réflexions…
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Le soir, en rentrant, je trouve un mail de Claire Feasson, qui fait partie du comité de rédaction de la revue Jef Klak, où j’aurai une participation oblique (maquettée superbe!!) avec 18 cartes, dans le numéro 4 Ch’val de course qui sortira tout bientôt..!
“La prochaine fois, vous voudrez bien vous mettre à votre place” m’a dit la contrôleuse, qui accompagnait une mamie montée à Narbonne, alors que je laissais sa place à sa cliente et allait voir ailleurs.
Le ton n’était pas aimable, mais la formule m’a beaucoup plu.
Retour à Toulouse, pour une flopée de rencontres, lecture, ateliers d’écriture, découvertes…
La toile d’araignée, à la fenêtre de chez marc, est toujours à sa place.
Il fait un avant goût de printemps.
Quelques heures plus tard, lecture à la médiathèque Cabanis, dans la salle d’expo, avec une belle lumière qui joue sur les murs (et pour la lecture, on allume les pièces électriques interdites d’électricité, ce qui ravit certains visiteurs — et moi)
Une majorité de femmes, 3 hommes dont un petit qui braille et qui préfèrerait être dehors à rouler en poussette au soleil du soir, ou à tenter de marcher là où il veut et comme il peut. Le micro pallie facilement à cet accompagnement sonore.
Et j’ai droit à un cadeau, imprimé en sérigraphie par Anne Isambert (qui a pris la photo ci-dessus de la lecture de Sampler), avec une phrase inspirée-détournée :
Rester connecté(e) c’est pas une question de wifi
& du coup, 6 personnes se sont inscrites pour les ateliers d’écriture du samedi, puisqu’il restait de la place!
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Vendredi matin tôt, pas bien réveillée, j’apprécie en passant la plate bande devant la médiathèque.
Visite de l’expo avec les lycéens de la classe de Nathalie Montels, prof de français, accompagnée du prof d’arts plastiques, tous 2 arrivés en vélo, qui avec une robe rose, qui un blouson jaune d’or, voilà bientôt le printemps On attend une dernière lycéenne en retard, qui habite tout à côté de la médiathèque!
Tout le monde repart content, avec la pêche et des idées, et peut-être des projets pour l’année prochaine..?!
Dans l’après-midi, visite de l’expo avec des mal-voyants (et des aveugles comme on ne dit plus), et des voyants qui se joignent à nous (pas de voyantes…). Une bonne ambiance, des blagues. Décrire plus ou moins précisément les œuvres (et traduire leur “esprit”), et leur emplacement dans l’espace. Un petit atelier où on touche différents matériaux.
Un monsieur me suggère un livre en porcelaine en braille, pourquoi pas !
En sortant, une expo à l’espace écureuil-fondation pour l’art contemporain, qui met en valeur les métiers d’art (enfin, c’est pas le sujet officiel). A la cave, une œuvre poétique et discrète de Nelly Saunier (plumassière) :
Le soir, petit tour au festival de poésie les bruissonnantes.
Table de libraire tenue par Céline et Gilles, avant que leur librairie Oh les beaux jours ferme ses portes tout bientôt.
L’occasion pour moi (pour vous) de rendre hommage à Sébastien Lespinasse, vraiment formidable, lui et son boulot, d’une grande subtilité, puissance et précision, ainsi qu’un passeur généreux. Tout ça à la fois, ça court pas les rues! (merci monsieur)
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Et puis, samedi soir, Jardin d’incendie, à la Cave poésie, qui mêle 3 textes d’un grand poète portugais du XXème siècle que je ne connaissais pas, Al Berto (1948 – 1997), édité en français par les éditions de l’Escampette.
Extrait d’une critique parue dans le Matricule des Anges :
“L’inventaire qu’il dresse, images fulgurantes ou instantanés pris sur le vif des souvenirs, ressemble à un sablier qui s’égraine. Chaque chose vécue –“les villes sans nom l’accident l’autoroute/ le message laissé au café la bière renversée/ la frayeur de la nuit la fuite”– finalement, n’est qu’un grain de sable, de ce sable dont on fait les villes. Le sentiment de déréliction du recueil tranche sur la vivacité des images aux accents parfois surréalistes comme s’il y avait encore un éclat à saisir dans la disparition, dans le “crépuscule/ duquel s’échappent les abeilles incompréhensibles/ de la mémoire”. Les poèmes sont-ils la voie d’une dernière fuite, le solde de tout compte, une façon de plier bagages pour celui qui voyage sans rien? Le recueil se clôt donc sur La Mort de Rimbaud, dans une fusion de destins qui conclut : “je n’ai plus rien à dire. les poèmes sont morts./ fuir est devenu une obsession, ou alors c’est la meilleure façon de mettre en scène le désespoir.” Mais finalement, les lumières éteintes, longtemps après que le rideau est tombé, on entend encore cette voix. Et elle chante.”
Ça donne envie de le lire, non?!
Aujourd’hui, je suis encore là (et contente d’y être, vous voyez pourquoi, même si je suis bien à Toulouse!)
La vue, chez Marc, n’est pas vraiment la même, d’autant que le propriétaire a fait mettre des survitrages sans nettoyer les vitres auparavant..!)
Au passage, je vous recommande les freesias “sauvages” (les petites fleurs à gauche de la succulente) qui sentent plus que bon (et résistent au sel) (sauf qu’après, on ne peut plus acheter de freesias chez le fleuriste, c’est comme si on achetait un bouquet de fleurs en plastique)
Ici, c’est pas toujours la fête, quand il y a la tempête par exemple, comme le we d’avant, où vous avez entendu parler du quartier aux infos, quand 2 petites filles se sont noyées emportées par une vague, alors qu’il y avait une super tempête avec une très forte houle.
Dimanche dernier, une bouée était à la dérive, et même si la mer était extra plate, on pensait à la tempête et au drame passés.
(Dominique Dureau, d’après Un rude hiver, de Raymond Queneau, 1992 –
la fente ne fait pas partie de l’œuvre, c’est chez moi…)
Claire vient de m’envoyer un mail embêté : dans le rideau de lettres de l’exposition à la médiathèque Cabanis, il manque un A, il est en morceaux, celui de pAsser…
Je ne sais pas si j’ai un A en réserve (dans la réserve de la bibli, justement) alors penser à mettre la super colle de Jean-Pierre Larroche dans ma valise comme solution d’urgence en attendant mieux…
(et des livres pour la lecture de demain, et du “matériel tactile” pour la rencontre avec les mal-voyants, et tous les petits cahiers préparés pour un des ateliers d’écriture, et la boîte des Stratégies obliques de Brian Eno pour l’autre atelier d’écriture, et…, et…, et de l’HE de Gaulthérie quand la valise est trop lourde..!)
Quant à mon billet de train pour demain matin, envoyé depuis Toulouse par Isabelle et la SNCF, je commençais à m’inquiéter de ne pas le recevoir (et devoir baratiner le contrôleur avec le programme de la Cave poésie pour témoin, je l’ai fait une fois, c’est un grand moment épique), mais la factrice vient juste de me l’apporter (elle passe après midi…) Tout colle au dernier moment…
Pour finir joyeusement, quand même, un petit dessin récupéré sur un blog cheminot, qui me fait beaucoup rigoler :
• Dans le dernier numéro de mars du magazine Flash, un article de Cécile Brochard :
(après une interview-discussion d’1/2 h par téléphone un samedi soir 18 février…
Il y a certains propos rapportés qui me semblent des raccourcis un peu abrupts, exercice oblige!)
Bon, ben, Garamot est reporté, voir le post précédent…
• Et puis, sur le blog du Grand M, j’avais oublié de vous en parler :
• Notre atelier y figure aussi :
• Et la semaine prochaine, c’est reparti, à vos agendas :
— le mercredi 15 mars à 18h, une lecture dans la salle d’expo
— le vendredi 17 mars, le matin, une visite de l’expo avec la classe du Lycée St Sernin que j’avais vue pour un atelier d’écriture
— le vendredi après-midi, une visite de l’expo pour les mal-voyants
— le samedi 18 mars, le matin, un atelier d’écriture à la médiathèque Cabanis, où on écrira un petit “livre”
— le samedi après-midi, un atelier d’écriture à partir des Stratégies obliques de Brian Eno
— le dimanche après-midi, on installera les travaux réalisés lors des ateliers à la médiathèque
Un train peut en cacher un autre
Le 1er avril dans la matinée, on avait le Rdv GARAMOTS dans le hall de la gare Matabiau pour un départ en vacances pas comme les autres : Simone Héraut (madame la voix de la SNCF) en personne allait nous lire des annonces écrites sur mesure, après observations et enquêtes préalables et diverses à la gare…
Ceci est à l’imparfait.
Nous qui nous amusions de cette date favorable aux poissons et bonnes mauvaises blagues, nous voilà servis : le Train de la présidentielle nous remplace..!!
Cette manifestation est initiée par France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l’INA, le Groupe Randstad France et la SNCF, avec le soutien de l’AFP et de la Documentation française.
Le train entame un tour de France, du 5 mars au 13 avril, pour présenter dans 31 villes étapes de 12 régions l’histoire de l’élection présidentielle sous la Ve République à travers le couple politique et médias. Il va parcourir 6000 kilomètres.
Le 1er avril donc, il sera à Toulouse.
Et comme vous pouvez le voir, il ne va pas à Lourdes.
Un train expo qui mesure plus de 300 mètres de long et est composé de 12 voitures d’un ancien train Mistral (super inox, il brille, il est nettoyé tous les jours, c’est pas un banal train de voyageurs):
• 4 voitures expo de 25 m de long chacune
— 3 voitures sont agrémentées d’images historiques, présentant les coulisses des élections des différents présidents de la Vème république (de De Gaulle à nos jours) : comment ont-ils préparé leurs campagnes, convaincus, débattus, etc., au regard des grands enjeux sociétaux, jusqu’aux résultats ? Conçue par le journaliste Hervé Brusini, responsable du site France TV Info, cette exposition itinérante présente un parcours pédagogique et interactif. Des master classes seront organisées pour le grand public et les scolaires dans la plupart des étapes. Les visiteurs pourront, via une box interactive, poser des questions aux candidats. (N’est-ce pas formidable?!)
Des textes, des vidéos, des documentaires, des jeux interactifs permettent de se replonger dans l’histoire de la présidentielle. On y retrouve les grands débats qui ont marqué les élections jusqu’au rôle aujourd’hui des réseaux sociaux qui influencent fortement l’élection. Le train met l’accent sur l’aspect ludique: on peut par exemple prendre un selfie dans le bureau reconstitué du Président. (Trop bien!)
— 1 voiture où le groupe Randstad (boîte d’intérim, “n°2 mondial des services en ressources humaines. Société néerlandaise cotée à la bourse d’Amsterdam, le groupe est présent dans 39 pays”) propose une exposition sur l’évolution de l’emploi et ses innovations technologiques, de 58 à nos jours. Quelques centaines d’annonces sont disponibles à bord du wagon 4, où des conseillers en recrutement seront également présents pour orienter les demandeurs d’emploi. (Est-ce qu’il y a des emplois à France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l’INA, la SNCF, l’AFP et la Documentation française ?)
• 1 voiture dédiée aux rencontres avec les scolaires, conférences et projections, organisées en voiture 5 entre 10 h et 11 h et entre 13 h et 19 h.
• 1 voiture réception bar
• 3 voitures hôtellerie (c’est important pour les élections)
• 2 fourgons générateurs et de stockage
Il a fait l’objet d’un lancement officiel en gare de Lyon à Paris en direct du journal télévisé de 20H de France2 ainsi que sur l’antenne radio de franceinfo, en présence notamment des présidents de la SNCF et de l’AFP, Guillaume Pepy et Emmanuel Hoog.
« Saviez-vous que le général de Gaulle avait dû prendre des cours à la Comédie française car son premier discours avait été catastrophique ?, interroge Michel Fremden, président de la SNCF Event. C’est ce que nous voulions apporter au public, un regard non politique et croisé avec les médias pour montrer les coulisses. »
(le grand jeu électoral, qui nous donnera envie d’aller voter…)
Dans chaque ville le train est inauguré par des élus.
A Amiens, il y a eu 776 visiteurs.
« Ce train est une façon de réaffirmer l’importance que l’on attache à aller au contact de l’ensemble des concitoyens, à faire émerger la parole citoyenne », a souligné dimanche 5 mars Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, lors de l’inauguration du train. De son côté, Marie-Christine Saragosse, présidente de France Médias Monde, estime que cette opération permettra « d’aller à la rencontre de nos concitoyens » et de mesurer « ce que pensent les Français, comment ils vivent cette élection, ce qu’ils en attendent ».
Sur le site de Randstad, on peut lire :
« La voiture personnalisée Randstad avec sa signature “ressources technologiques pour ressources humaines”, fera la part belle à l’innovation et valorisera son positionnement pionnier avec sa stratégie Tech&Touch. En appui avec ses services digitaux et l’expertise de ses consultants, Randstad aidera ainsi les personnes à la recherche d’un travail à décrocher l’un des quelque 10 000 emplois actuellement proposés sur le site Randstad.»
Vu sur un blog lié aux cheminots :
• Au régime où en est rendu ce rendez-vous électoral, il suffirait simplement d’une voiture bar, avec un joli comptoir….
• Si DSK eut été de la course,on aurait pu forcer la compo avec une voiture lit de luxe….
• Avec aussi un stand du Canard Enchaîné…
•
“Merci pour l info.
J’invite tous les usagers à venir au moment de la conférence des élus pour leur faire part de nos conditions de transport !!!! C’est la super opportunité !!!”
et lors de mes recherches sur internet :
Réduire le train de vie de l’État … est-ce possible ?
Contrairement à ce qui a été affiché, GARAMOTS en provenance de la Cave poésie ne rentrera pas en gare le 1er avril.
Le départ poétique initialement prévu le 1er avril partira avec un retard d’environ plusieurs mois. merci de votre compréhension.
Restez informés en temps voulu sur notre trajet.