Panne de métro ce matin pour me rendre à la gare.
Il pleut un peu, j’ai oublié mon parapluie.J’ai oublié mon carnet de notes-de-gare à Marseille.
Je vais en acheter un en soldes en centre ville; je croise Delphine, ou c’est plutôt elle qui me croise, qui me reconnait car elle a vu ma photo je ne sais où. Je suis contente de faire sa connaissance après avoir échangé des mails de travail, d’autant que c’était vraiment agréable, simple et efficace d’avoir affaire à elle en tant que graphiste de Terra Nova. Elle me donne sa carte de vœux.
A la gare.
accident de personne à Agen.la circulation des trains est très perturbée sur l’axe ferroviaire Bordeaux-Toulouse dans les 2 sens. Secours en cours d’intervention. wifi gratuit illimité. des gens derrière des téléphones. devant des écrans. avec des valises et des sacs de toutes tailles. des béquilles. partira avec un retard d’environ 1h45 m. merci de votre compréhension
une pièce de 2 euros posée dans une main sèche et rouge, vite enfournée à peine merci, demi tour vif pour continuer la quête. ce Noël partagez encore! & encore… pour votre santé mangez au moins 5 fruits et légumes par jour. l’armée de terre recrute 15 000 postes. je veux être le nouveau souffle. ultra design ultra fin ultra léger. rueducommerce.com. j’ai soif d’aventure. s’engager.fr. votre volonté notre fierté. croyez-vous au coup de foudre. je veux aller de l’avant. pour ceux qui ont faim de liberté. retrait gratuit en 48h. je veux être le nouveau souffle. livraison à domicile en 48h. pour que la liberté ne recule jamais. rueducommerce.fr. s’engager.fr. des espaces de travail adaptés à chacun. qui mieux qu’un ange pour nous conduire en enfer. achat retrait échange de billets. après la tempête. l’armée de terre recrute. un gars en kaki court avec une mitraillette. un regard dans le vide. offrez-vous une pause gourmande. réveille ton soleil. un homme qui boxe. un regard dans le vide. sur la ligne bleue des Pyrénées. j’ai soif d’aventure. pour ceux qui ont faim de liberté. mesdames messieurs attention. le train intercité n°40663 en provenance de B et à destination de M va entrer en gare voie 6. attention SVP. voie … en raison de difficulté de préparation de train en gare, le train TER n°… à destination de .. partira avec un retard d’environ …m. merci de votre compréhension
réservez vite vos billets pour la Côte d’azur. les horaires inscrits en orange sont modifiés. une femme court vite dans le couloir entre les 2 halls suivi par un handicapé en fauteuil électrique à fond les manettes. affalé 3 canettes de bière autour de lui, personne ne vient s’asseoir sur le siège d’à côté. je voudrais poster mes lettres, est-ce que vous pouvez surveiller mon gros sac, merci c’est gentil. franchement, je considère honnêtement… va rentrer en gare voie 5. tu pars au 1/4 de tour. votre attention SVP. merci de votre compréhension
Aujourd’hui, nous avons fait un essai d’affiche dans la rue, pour voir à l’avance ce que ça va donner, lors de l’affichage de février, et faire des photos. Du scotch double-face (il y a beaucoup de vent) et 2 affiches sous le bras, nous voilà partis avec Mélanie et Yann à l’abribus du coin.
Trop facile d’y coller notre affiche! Et aussitôt, quelqu’un s’arrête pour la regarder et la photographier. Youpi, ça marche super bien, extra, ça cartonne un max..!!!
Avec la 2ème, même topo : à peine affichée, une dame s’arrête, la photographie, se fait tirer le portrait devant l’affiche, et nous cause.
Bon ben voilà, je saute de joie!! D’autant que Mélanie, qui a fait les photos, à réussi à capturer un beau moment, avec les bus qui s’arrêtent.
& alors j’en profite pour remercier Christine Thepenier, qui m’a aidée, en mangeant de la tarte au citron meringuée entre 2016 et 2017, à avoir les idées + claires pour concevoir ces affiches..!
Aujourd’hui je me suis levée tôt, Rdv à 8 h avec Nathalie au lycée St Sernin, pour parler poésie avec sa classe de seconde.
Parler de mon boulot, comment j’envisage l’écriture, ma pratique, que la poésie permet tout ce qu’on veut, et d’ouvrir les yeux :
même à l’aube, en cavalant pour prendre le métro, une jeune fille qui marchait devant moi avec ses longs cheveux teints-déteints, bruns jusqu’au cou, puis un peu blonds, puis rouges henné, qui volaient dans le vent comme si elle avait des flammes sur la tête.
Leur raconter ça.
Et lire des textes, les miens (Papa part, etc, dans un silence de mouche qui vole; Y’en a marre d’être pauvre, avec acclamation du titre), et Richard Brautigan, qui devrait leur “parler” facilement (puiser dans C’est tout ce que j’ai à déclarer, sorti récemment au Castor Astral).
Puis des petits bouts de L’endiguement des renseignements, qui va nous servir de “modèle” lointain pour un atelier d’écriture (qui sera suivi par d’autres, animés par Cécilia).
Le thème retenu par Nathalie & Cécilia, l’amour, vaste sujet..!
Commençons par donner plein de réponses à des questions (qu’on se saura pas).
& après, lecture : on garde son texte, ou on se l’échange avec d’autres, comme on préfère. Lire ces premières “réponses”, qui s’enchaînent de tables en tables et font le tour de la classe, un second tour avec une seconde phrase, etc. Celles-ceux qui sont en panne lisent les phrases des copains-voisins.
Ces télescopages de réponses, d’idées, sérieuses, sentimentales, tristes, résignées, heureuses, pragmatiques, loufoques, spirituelles, en allemand ou en anglais par les 2 élèves étrangers, forment une belle sarabande-sérénade.
Ma mémoire a retenu facilement le principe des 3 P : Protection – Plaisir – Pizza
& le final : une petite bouffe, une bouffée d’air…
Hier soir, c’était le vernissage de l’exposition VOUS M’EN DIREZ DES NOUVELLES à la médiathèque Cabanis, qui va durer jusqu’à fin avril. Un grand espace d’exposition de 170 m2 ! Et nous avons réussi à bien montrer le boulot dans cet espace pas évident à utiliser. Et tirer partie de cette grande vitrine de 11 m de long…
Visite guidée (avant les discours d’inauguration, le micro est installé et le parquet est astiqué) :
quand on passe la porte, vue à travers la salle et à travers le rideau de lettres en porcelaine.
A gauche, le coin livres, éditions d’artiste et de librairie mélangées, dans des vitrines comme à l’ aquarium.
Une vitrine spéciale pour “La mode illustrée”, prêtée par la Bibliothèque d’études et du patrimoine, qui a servie à l’Endiguement des renseignements.
Plus loin sur la gauche, une série d’assiettes peintes pour le banquet au Bol rouge,
en face du mur d’estampes faites avec Christine Patry-Morel pour Saint-Gratien.
Puis nous tournons, et sommes dans la salle entre les 2 poteaux, où sont accrochés une série de dessins extraits de 366 légendes quotidiennes exemplaires,
ainsi que la longue vitrine où sont suspendues ou épinglées les plaques en porcelaine,
jusqu’au lettres prises dans une toile d’araignée métallique.
Au milieu, 2 vitrines avec les livres en broderie faits avec Virginie Rochetti.
Avec toujours ce dilemme : comment montrer un livre quand il est enfermé dans une vitrine ?
Puis, nous passons derrière le second poteau : là où le courant passe pour allumer la lumière.
En face des néons du pauvre, les sculptures lumineuses forment une joyeuse famille
(interdiction de toucher !)
Derrière, il y a une cour.
Vue de la cour ! Les grandes vitrines ont été installées devant les vitres afin d’apprécier la transparence des pots en porcelaine à travers la lumière.
(mais ils ne sont pas tous transparents!)
Et il y a les livres en porcelaine, à l’abri de la casse, ainsi que le jeu de cartes.
Le rideau de lettres en porcelaine, qui sépare et fait passer de l’autre côté en même temps. Qui joue avec la lumière et les reflets.
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Et puis, les derniers préparatifs, installation d’une minuterie pour que les lampes s’éteignent quand la médiathèque ferme.
Hop, passons au vernissage ! Il y avait plein de monde!
Le duo Smoke on the water (Arthur Daygue et Marc Maffiolo) et l’atelier volant de sérigraphie La turbine sont avec nous pour que ce soit un peu plus la fête et pour que les gens ne restent pas coincés devant le buffet, à l’extérieur de l’espace d’exposition. Des fois, ils sont un peu seulets !
La turbine nous avait préparé spécialement un écran de sérigraphie pour l’occasion, du noir et du doré, yeah!
Quelques demandes pour dédicacer la sérigraphie, en souvenir de la soirée.
Les plus prévoyants ont apportés leurs torchons, extra!
Oh, c’était et c’est bien !!
Et puis, une visite guidée le soir du vernissage pour la radio Canal sud, dont vous pouvez écouter le podcast
Depuis hier, nous (heureusement que je ne suis pas seule!) sommes à la médiathèque pour l’accrochage de l’exposition.
Ça avance bien, mais le temps est compté, et ce soir nous étions 4 pour finir d’accrocher le rideau de lettres en porcelaine vers 21h, dans une ambiance légère, plus l’encouragement d’un paquet de crocodiles de toutes les couleurs.
Dans l’après-midi, Fabrice a réussi à dompter un grand nombre de fils électriques qui partaient dans tous les sens…pour qu’ils aillent dans le sens du courant !
& 2 petits pinçons me tiennent compagnie depuis hier, à force de se servir de ses doigts pour caler la distance entre les clous et le mur
La suite pour demain… tout sera prêt pour le vernissage à 18h, mais d’ores et déjà, on peut dire que l’expo a de la gueule..!!
Avantage d’un dimanche gris à Toulouse :
petit tour au cinéma voir ENTRE LES FRONTIERES d’Avi Mograbi, qui ne passe pas à Marseille.
Et en attendant qu’on puisse entrer dans la salle 3 de l’American Cosmograph (ex Utopia) pour la séance, je me trouve en face d’un présentoir avec tartes..!
& en sortant du cinéma, poursuivre sur cette belle lancée pour aller à Terra Nova chercher les livres que j’ai commandés (ben oui, maintenant, “ma” librairie est à Toulouse!) (réservés plutôt, car ils les avaient tous en magasin, ça c’est de la librairie!)
— Sophie G. Lucas Témoin
— Murs populaires (tags du mouvement contre la loi travail)
— Décamper (De Lampedusa à Calais, un livre de textes et d’images & un disque pour parler d’une terre sans accueil)
et puis, C’est tout ce que j’ai à déclarer de Richard Brautigan (son œuvre poétique complète, sorti en novembre 2016 au Castor Astral) m’a fait les yeux doux, pour apporter un peu de poésie à tout ça, malgré le volume et le poids (je pense à ma valise de retour…) et mon porte-monnaie raplapla :
Casablanca
D’où je viens c’est juste
une autre carotte dans le potager.
D’où vients-tu,
étranger?
Depuis le banquet au Bol Rouge, chaque fois que je me fais cuire un œuf (à la coque), je pense au texte de Swift, dans Les voyages de Gulliver :
“Ces deux formidables puissances ont, comme j’allais vous dire, été engagées pendant trente-six lunes dans une guerre très opiniâtre, dont voici le sujet : tout le monde convient que la manière primitive de casser les œufs avant que nous les mangions est de les casser au gros bout; mais l’aïeul de Sa Majesté régnante, pendant qu’il était enfant, sur le point de manger un œuf, eut le malheur de se couper un des doigts; sur quoi l’empereur son père donna un arrêt pour ordonner à tous ses sujets, sous de graves peines, de casser leurs œufs par le petit bout. Le peuple fut si irrité de cette loi, que nos historiens racontent qu’il y eut, à cette occasion, six révoltes, dans lesquelles un empereur perdit la vie et un autre la couronne. […] On suppute que onze mille hommes ont, à différentes époques, aimé mieux souffrir la mort que de se soumettre à la loi de casser leurs œufs par le petit bout. Plusieurs centaines de gros volumes ont été écrits et publiés sur cette matière; mais les livres des gros-boutiens ont été défendus depuis longtemps, et tout leur parti a été déclaré, par les lois, incapable de posséder des charges. Pendant la suite continuelle de ces troubles, les empereurs de Blefuscu ont souvent fait des remontrances par leurs ambassadeurs, nous accusant de faire un crime en violant un précepte fondamental de notre grand prophète Lustrogg, dans le cinquante-quatrième chapitre du Blundecral (ce qui est leur Coran). Cependant cela a été jugé n’être qu’une interprétation du sens du texte, dont voici les mots : Que tous les fidèles casseront leurs œufs au bout le plus commode. On doit, à mon avis, laisser décider à la conscience de chacun quel est le bout le plus commode, ou, au moins, c’est à l’autorité du souverain magistrat d’en décider. Or, les gros-boutiens exilés ont trouvé tant de crédit dans la cour de l’empereur de Blefuscu, et tant de secours et d’appui dans notre pays même, qu’une guerre très sanglante a régné entre les deux empires pendant trente-six lunes à ce sujet, avec différents succès.”
C’est bien comme titre!
Aujourd’hui, mon nouveau petit livre tamponné, FAIRE UN CARTON est/sera dans toutes les librairies (qui le veulent bien..!)
A Toulouse, on se dit que y’a pas de quoi en faire un plat, vu qu’il est disponible à Terra Nova depuis l’automne, un petit cadeau rapport à la résidence… Oui, mais à partir d’aujourd’hui, on pourra aussi le trouver (j’espère!) chez les frères Floury !
Dans une semaine, le 25 janvier tard le soir, je respirerais mieux, on aura vu l’expo à la médiathèque Cabanis, après un vernissage dont on se souviendra avec Smoke on the water, et l’atelier portatif de sérigraphie la Turbine (et on aura tous pensé à prendre un sac en tissu ou une chemise pour sérigraphier un truc extra!)..
Et il faudra revenir voir l’expo, puisque le vernissage est un moment sympa, mais pas le mieux pour vraiment voir les boulots exposés, surtout quand il y a des choses à lire!
D’ailleurs, j’ai reçu ce soir un message d’un ami qui s’est trompé d’une semaine et est venu aujourd’hui à la médiathèque pour le vernissage…
(ou alors, comme il ne pourra pas être là mercredi prochain, c’est vraiment ce qu’on appelle un acte manqué!)
Mais, pour l’instant, à Marseille, je m’occupe d’emballer toutes mes affaires pour le transport, dont les pièces en porcelaine…
dont certaines sont plutôt délicates à transporter (même à prendre en main !) et quasi impossibles à emballer..!
(mon système n’est pas breuveté SGDG, mais il a déjà fait ses preuves!)
Pour l’expo qui a lieu tout bientôt, j’ai ressorti une partie d’un travail ancien, 366 légendes quotidiennes exemplaires, que je suis vraiment bien contente de “retrouver”.
Dont voici quelques dessins, qui n’ont pas vu le jour depuis…1992, bien emballés, rangés, et déménagés plusieurs fois depuis leur retour de l’exposition du musée Malraux, au Havre !
Je vous en montre plein, car ils n’iront pas tous à Toulouse (mais il y en aura plus d’une centaine si l’accrochage se passe comme prévu), et c’est une bonne façon de leur redonner un peu d’existence..!
Mélanie m’a envoyé par la poste le Manifesta (c’est le programme culturel des bibliothèques de Toulouse), avec un paquet de tarte de vœux (!), et un crayon pour écrire mieux tous les jours (remplir mon carnet?)
Et pendant ce temps-là, je suis en train de préparer l’expo, sur le plan…
et je m’occupe plus spécialement ces derniers jours des piliers de l’exposition!
La carte de vœux imprimée de la Cave poésie vient d’arriver, Yann m’en envoie une photo du bureau, extra!!
Si vous passez dans le coin, allez la chercher, envoyez-la, accrochez-la sur le frigo, servez vous-en comme marque page, qu’elle accompagne votre année et qu’elle circule !
Moi je ne viens pas tout de suite à Toulouse, j’espère bien en recevoir quelques unes par la poste..!
Avec 7 propositions pour les jours de la semaine, mais on peut cocher toutes les cases!
Aujourd’hui les affiches-pour-sucettes-Decaux (dimension visible 116 X 170 cm) partent chez l’imprimeur, après des jours et heures coincée derrière l’ordinateur, à mettre au point des projets abandonnés ensuite. Retour au “classique” efficace, et l’occasion de reprendre et adapter un boulot qui n’avait existé qu’une journée, par un petit encart dans Nice-Matin en mars 2014. De Nice à Toulouse, l’horizon s’élargit !
2 modèles en panaché, et grande hâte et curiosité de les voir du 8 au 22 février dans la rue!
pour les curieux, vous pouvez aussi aller voir là
Une année qui passe et une autre à venir.
Après les lentilles du 1er de l’an, gage de richesse pour l’année à venir, aujourd’hui, Sei Shônagon dans ses Notes de chevet, nous dit qu’il faut manger du radis :
77. Occasions dans lesquelles les choses sans valeur prennent de l’importance
Le radis du premier mois.
(Longues raves qu’on préparait le deuxième jour de l’année, et qui devait assurer une longue vie.)
Deux-mille-dix-c’est-extra, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Et hop !
tarte au citron meringuée, suivant la recette, garantie toujours réussie, que vous trouverez page 156 dans Télescopages, et photo, avant de manger la tarte ensemble, de Christine Thepenier (on a attendu un peu avant de manger 2017…)
vu qu’on l’avait déjà dévoré avant!