Au courrier aujourd’hui, des surprises !
• On commence par la bonne :
Le journal Brin de Paroles n°3, de l’association Paroles Expressions, à Toulouse.
J’étais pas au courant…
Du coup le texte explicatif est plutôt approximatif quand à la réalité, mais bon, le partage est important… & comme quoi les photos qu’on partage sont bien regardées !
Pas que des bonnes nouvelles pourtant, puisque la bêtise a encore frappée :
• et une mauvaise :
j’ai reçu une lettre déjà ouverte bien proprement au cutter sur 2 côtés, avec le chèque qu’elle contenait qui a disparu (mais pas les papiers, dont le relevé des ventes, y’en avait pour du pognon!)
Du coup j’ai fait une réclamation à la poste, bien que je doute que ça les pousse à faire des CDI et des meilleures conditions de travail…
J’espère au moins que ça donnera envie au voleur(se) d’aller faire un tour chez N’a qu’1 œil, à Bordeaux, pour voir tout ce qu’ils présentent !!
& vu sur le fb de n’a qu’1 œil, cette photo vraiment très belle
Carine Roma, la curatrice comme on dit maintenant (ça fait un peu travail d’égoûtier….) du centre d’art de St Gratien, et Kristel Maliges, son assistante, avec qui nous avons concocté ce dispositif, viennent de m’envoyer la photo de “The” table de 15 m de long… (c’est pourquoi j’avais de quoi flipper)
Ayant déjà eu plusieurs histoires de tables avec Jean-Pierre Larroche (grand constructeur à Saint-Pardoux!), et vu qu’il habite à l’autre bout de la ligne de RER qui mène à St Gratien (ça doit bien faire 2h 1/2 de transport…), je lui ai envoyé les photos de la choses…
Carine m’a aussi prévenue que le mardi en fin d’aprem, elle ne pourrait pas rester pour l’accrochage, car elle a un rdv avec Jean-Jacques Lebel. Le nom me disait quelque chose, mais je ne savais pas exactement quel était son boulot aujourd’hui, donc j’ai été faire un tour à la pêche sur internet.
J’en ai surtout retenu ce happening (19 novembre 1966), pour le festival Sigma, à Bordeaux, cette file en écho avec la longue table, et les sacs..!
Toujours Sigma :
& Ben…
Ça me fait penser que j’ai collé ça dans mon carnet, dont on voit la page dans le journal de PEC, mais on n’en voit pas les détails et on doit se demander ce que c’est !
Une page de catalogue de vente aux enchères, un peu moins de 50 ans après…
Cette impression et messages sur papiers peints de salon ou de chambre de Mr et Mme Tout-le-monde me réjouit! Grande simplicité et efficacité et irrévérence d’une estampe à accrocher au mur comme décoration !
& puis, en pensant à l’écriture sur bâtiment (et à celui du Secours populaire à Tulle, dont la livraison tarde, et pour lequel Aysé souhaitait un habillage qui marque…), à Blois, les bâtiments de l’école d’art et de la Fondation du doute, avec la grande cour du Mur des mots réalisé par Ben, en 1995, et poursuivit en 2013, mur constitué de 300 plaques émaillées, rétrospective des célèbres tableaux-écritures de l’artiste.
Est-ce que ce genre de message ne serait pas plus adapté pour un affichage en grand sur des bâtiments administratifs ?
Pour finir dans l’admiration et dans l’espace, une sérigraphie de Blexbolex, dont il y a une expo qui se termine bientôt dans les locaux de Fotokino, à Marseille
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
& pendant quelques jours, ce sera le silence des mots suspendus sur le blog, jusqu’à février !
En ce moment, la lune est là le matin
Par la fenêtre de PEC, comment dire, ça fait quand même moins rêver (je demandais à Gaëlle s’il y avait de la neige)…
Mais la chaleur est dedans, grande tablée pour les envois du journal et des infos pour le 9 février
Dans ce journal, il y a un topo sur le Lien/lieu, et comme j’étais (beaucoup) trop occupée ailleurs, Manée et Gaëlle s’y sont collées à ma place…
“Je suis plongée dans ton blog depuis hier pour récupérer des passages et bricoler une page centrale pour le journal de février. C’est un vrai plaisir de te lire, c’est un peu comme si tu étais là, même quand tu es ailleurs! Et j’ai l’impression de faire ta connaissance par ordinateur interposé, étrange… D’ailleurs on a repris ta phrase du “blog qui sert aussi de lien, quand il n’y a pas de lieu…”. En cliquant sur janvier, je viens de voir ton texte sur nos “problèmes de police”. Et c’est mon deuxième GRAND merci : je rigole toute seule depuis 5 bonnes minutes et ça va me faire ma journée!”
Du collage justement, des extraits de blog, qui j’espère donneront envie aux gens de participer à cette aventure et de venir lorgner par ici de temps en temps ! (je n’ai pas trouvé comment faire ni si c’était possible pour/de s’abonner au blog)…
J’aime bien cette photo, ça me permet de voir un peu les nouveaux bureaux (et par la fenêtre) avant d’y aller! & l’affiche de vœux sur le tableau, ça me rend contente!
Les grandes tables de pliage… je connais bien le principe! Mais ça m’impressionne de voir cet étalage de pages avec nos petites affaires!!
& comme c’est mercredi, Gaëlle a trouvé 2 jeunes stagiaires bricoleurs..!
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
& pendant ce temps là… :
moi aussi je fais du travail manuel…
fin d’emballage des céramiques/verre, des petits emboitages en carton pour les tenir prisonnières, du bulle et du scotch pour ne pas que ça bouge dans les caisses…. Y’en a un peu partout dans la maison pas grande, pour pouvoir bouger quand même!
extraits des PPPQ avec Corinne (ça va plus vite qu’une explication!) :
& maintenant, les étagères sont vides!
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
“Mercredi pendant ton vernissage, on sera à la salle Latreille pour une soirée de solidarité avec les migrants organisée pendant le festival “du bleu en hiver” par deux jeunes étudiantes en BTS horticole. Ça va être chouette!
Dommage, le festival sera fini quand tu reviendras.”
Ça me fait penser que j’avais relevé ça :
& ce tableau me fait penser à une nouvelle nouvelle :
le compte de l’association Garantisanspigeon, — qui a entre autre produit le film de Christine Thepenier Les cahiers de Lavis sur Roger Bichard, dont les dessins ont été exposés au musée Sabourdy, — qui même raplapla n’était pas nul, a été clôturé en lousdé par le crédit coopératif (un peu de contre-pub, bien cordialement, ça fait pas de mal..!), dixit madame Limousin (!)
Un petit texte pour nous remettre de toutes ces saloperies, puisque nous ne sommes pas des chiffres :
& rdv pour nous retrouver à Tulle le 9 février :
Quelques nouvelles nouvelles, en attendant la délivrance!
La date fatidique du début d’accrochage de l’expo (sans anicroches, I hope so) est même sur la capsule du yaourt…
Ça tourne pas tout à fait rond, mais y’a espoir!
Avec les goélands qui me font sursauter à me marcher sur la tête
Pourtant, faut que j’évite de sursauter, et les gestes brusques à l’emballage sont proscrits sous peine de réparation(s) ou d’adieu…
Mais il y a des sujets qui redonnent de l’énergie et la motivation de mettre le réveil à 6h du mat,
comme l’éclipse de lune cette nuit, ou plutôt ce matin tôt.
& plus tard, c’était toujours aussi beau… avec un petit nuage qui décapite provisoirement la lune (et mon appareil photo qui rend les photos trop bleues)
Les PPPQ avec Corinne le disent impec (justement!), surtout avec ces numéros, un beau 100ème
On en revient à ces fondamentaux…
La tarte au citron meringuée, cette assiette de Picasso qui m’émeut tant, le temps qui nous tourne autour, l’horloge qui sera aussi dans l’expo, avec une nouvelle consœur…
pour que ça tourne + rond
Du Hublot d’Ivry, naviguons au PPPQ 98 avec Jean Rolin qui vient de sortir un nouveau livre chez POL
avec cette (ces) photo envoyée par Corinne, qui fait écho avec une carte d’épiphanie de quelques années en arrière
pour nous donner de l’appétit…
J’ai les neurones dans les chaussettes, envie de dormir jusqu’en 2043, et peux difficilement répondre aux demandes extérieures, la tête dans le guidon (ou le guidon dans la tête..). Vivement fin janvier.
& début février à Tulle!
Mais il y a des problèmes d’affichage des photos envoyées par Manée sur le blog, que je ne vois pas sur mon ordi… Je les avais importées d’une façon à gagner du temps, c’est raté, il a fallu recommencer ! Donc si vous voyez des anomalies, prévenez-moi, c’est mieux! (là j’ai fait exprès de renverser la réalité, hein !)
Comme Manée :
“Je viens de lire ton blog, je ne sais pas si tu as vu qu’il y’a des photos horizontales au lieu de verticales et celle de Dominique et Joris à l’envers mais bon peut être ce n’est pas très important …
Ce qui l’est plus : les croisements: je vois apparaître sur la revue 17 le nom de Laurent Albaraccin, tu sais c’est Laurent qui a créé la petite édition du Cadran ligné dont je t’ai apporté des exemplaires au lieu/ lien .
Autre croisement, je ne sais pas si nous avons une copie de Aïda Palestine, je vais vérifier mais je me souviens que nous étions au FID quand son film a été projeté et primé et nous étions heureux de voir ce jeune gars sur la scène et je suis allé parler avec lui.
Et je ne sais pas comment mais plus tard j’ai eu connaissance de son texte et de sa liste de matériel acheté à Leroy Merlin. Voilà c’est ça plutôt que de se lamenter inventer de fabuleux pieds de nez ! C’est jouïssif et ça donne de l’énergie. Et du sens.
Et l’esprit d’escalier : avec Gaëlle nous avions pensé à te demander un texte sur ta résidence ( son objet, ses débuts ) et des visuels pour le journal de février qu’elle doit mettre en page assez vite et puis comme nous ne voulions pas te bousculer nous avions pensé à la place prendre des extraits de ton blog mais bien sûr si tu peux envoyer qqchose c’est encore mieux. Tu vois pour des personnes qui disaient ne rien vouloir te demander en ce moment c’est pas mal ! “
Je n’ai pas la disponibilité de cervelle pour répondre quand faut réfléchir… Je retrouve cet édito d’un journal de PEC que j’avais copié. Voilà un programme que je pourrais afficher au Lieu/Lien…
ou au Lien/Lieu ; ce blog sert de lien quand il n’y a pas le lieu
C’est plus facile de répondre à Gaëlle, et c’est une super occasion de jouer avec une grosse trame! D’autant que le bâtiment des nouveaux locaux est graphiquement très repérable dans la ville. (Aviez-vous prévu cet avantage?!)
quoi qu’il y ait des jours où l’informatique semble réticent à nous faciliter le travail, avec des problèmes de police (pas étonnant, la police a mauvais caractère, surtout en ce moment… et elle s’appelle Dirtyhouse)
Alors qu’un coup de tampon c’est fiable comme l’administration..!
“Salut Fabienne,
J’espère que tu vas bien et que la préparation de ton expo se déroule comme tu le souhaites!
J’ai reçu ce matin au courrier tes affiches, merci encore!
J’ai eu Manée au téléphone et bon, qui ne tente rien, n’a rien… on s’est dit qu’on allait te faire une demande. Si tu as le temps de t’en occuper, ce sera un grand plaisir (visuel!) pour nous et sinon, c’est pas bien grave!
On souhaite envoyer une invitation en format A5 pour la journée d’inauguration des nouveaux locaux et la présentation du fond d’archives.
La demande, ce serait d’avoir un visuel sympa sur le thème “A PEC, ça déménage!” (c’est le titre qu’on avait donné à la journée à défaut de trouver autre chose…d’ailleurs, si une autre formule te venait, on te laisse carte blanche!). J’avais pensé copier sur toi et bricoler qqchose en m’inspirant de tes tampons.
On se laisse jusqu’à lundi pour faire un envoi courrier avec le journal du mois de février, dis moi si tu penses que c’est possible pour toi ou non (encore une fois, ne t’y sens aucunement obligée!) Bises et à très vite, Gaëlle”
je ne sais pas la version qui sera choisie, on a tou.te.s des contraintes de temps !
“C’est peccable ! ( c’est mon frère qui disait ça quand il était petit )
Depuis hier Orange a enfin installé la ligne et le premier document que nous avons imprimé sur le copieur ( ça s’arrose » ) c’est ton blog; c’est vraiment bien, je suis en train de repérer des passages pour le journal”
Alors, pour respirer un peu et prendre le temps, j’ai reçu hier la carte postale d’une fresque d’Ostia Antica envoyée par Corinne de Rome le 7 janvier
et faire ce blog me donne de l’air, même quand le temps est compté!
& le matin, ça laisse un peu le temps d’un chauffage minimal de l’atelier, alors que je mets le chauffage en route quand je me lève, et que je l’éteind quand je travaille (pour des histoires de prises et de ventilation avec le chalumeau..)
Prométhée enchaîné…
Chic, voilà des nouvelles de Manée et de Tulle !
L’adieu de vendredi soir, avec les archives en rab à disposition :
& le moment d’une petite parole d’adieu, souvenez-vous de tout ce qu’on a fait ensemble ici (? plutôt qu’un discours !)
D’ici, reconnaître quelques personnes sur les photos, c’est un peut être avec vous…
Y’avait du vin chaud mais aussi du fromage de Joris
Avec le magnifique sourire de Louise, qui ne plie pas
quand la porte se referme, allez, on redescend vers d’autres lumières!
(et toujours les lumières du bon vieux cinéma)
Du coup, je passe de l’italie, du cinéma et de l’art contempourien à cette archive, de Till Roeskens : (au fait, si vous n’avez pas dans vos archives son film “Aïda , Palestine”, je lui en avais acheté un en rab que je pourrai vous offrir !)
J’y repense aussi parce que samedi, on a parlé avec Yann du texte sur l’argent, d’Arno Fabre (qui est aussi artiste), dans la revue 17.
(& Till Roeskens a fait aussi une conférence-performance sur le sujet)
A l’occasion d’une expo intitulée “Rome, ville ouverte” à la villa Médicis, où il était en résidence, voilà ce qu’il a fait (texte qui était affiché sur le mur lors de l’expo) :
Samedi, avec Yann, on a parlé de textes parus dans la Revue 17 (en attendant la 19), et je lui disais que celui qui m’a vraiment tapé dans l’œil (et la tête), c’est celui de Romain Nicolas, que je ne connaissais pas du tout (merci Gilles et Céline!)
Du coup, envie de vous faire partager cette découverte, même si je ne vous photographie que la 1ère page du texte :
samedi — comprendre un peu mieux comment ça marche, ce qui est possible et ce qui est souhaitable, ce qui est recherché, l’un peu libre et sauvage (yes!) mais quand même raffiné, combattre le décoratif et le rien, utiliser des mégalithes pour relier la terre au ciel, le léger et le lourd, faire sculpture plus que vase, puisque la forme vase n’est qu’un prétexte (c’est à dire un support de texte?)
dimanche — avoir la tête qui carbure à 100 000 tours, sur l’oreiller, sous la douche, à la cuisine, à l’atelier, même si ça patine, alors rayer la glace en figures libres et faire un trou pour pêcher ce qui vient respirer à la surface, recoller un morceau cassé avec de l’émail (kintsugi qui ne roule pas sur l’or!), « quand on recolle les morceaux il en manque toujours un bout », (re)garder ce manque
lundi — pouvoir respirer plus tranquillement après un coup de téléphone joyeux pour la préparation d’une exposition, après avoir fini une œuvre qui demandait un gros et délicat travail de plusieurs jours acharnés, après avoir reçu un virement qui permet d’aller s’acheter à manger et du matériel, + réserver gîte et billets de train pour les échéances à venir, ça roule après avoir coincé
Il y a des enveloppes qui font rire, et j’imagine bien Krystel en train de fermer l’enveloppe contenant des invitations pour le vernissage de l’expo à Saint Gratien.Voilà : pour mes archives.
mardi — parler avec les amies à l’atelier ou au téléphone, et se dire qu’on va toutes vers l’inconnu à nos âges différents, aucunes ornières tracées dans la routine ou la facilité, alors en plus ne pas se compliquer la vie et ne pas oublier de se la rendre agréable, 50 ans après-demain sous le pompon de son bonnet dans les rafales de mistral à décorner les bœufs, Christine sautille derrière l’Opéra dans ses baskets argentées en passant à côté d’un petit rat écrasé
une commande en 2016 du Pays de Grasse sur le thème de l’identité, affiché dans les services d’état civil et les maternités. Penser à quelque chose similaire (une affiche ou un quelque chose imprimé, à distribuer publiquement) pour le printemps des poètes à Tulle ? en complément de la bouffe aux restos du cœur ou au secours pop, mais faudrait trouver un texte qui nourrisse…?
mercredi — en rentrant tard de l’atelier se mettre les doigts en pyjama (poupées pansements plein d’huiles de millepertuis et cicatrisantes, monter le chauffage et allumer le four pour faire cuire des patates douces, réconfort dans la tempête qui fait trembler la maison (des 3 petits cochons), quand les tasses accrochées à l’étagère accrochée au mur font une petite musique de porcelaine
jeudi — ramener un gros bouquet de mimosa du marché, et chercher les vases les plus appropriés pour en mettre dans toute la maison ; extase. Sur le bureau, la fière allure de la petite chouette bleue pique-fleurs me réjouit particulièrement, qui me regarde fixement avec sa touffe jaune échevelée sur la tête comme une multitude de soleils
vendredi — construire un petit socle en carton avec une forme irrégulière en creux pour y incruster une chose très fragile pour qu’elle puisse être transportée dans un gros camion sans trembler (la chose, le transporteur et moi)
samedi — profiter de la vue après plusieurs jours de tempête qui ont salé les vitres
et retrouver Yann avec plaisir, qui me ramène mes affaires d’expo de Toulouse. Des nouvelles de la Cave-Poésie, des lectures à partager, des projets qui dorment, avoir l’impression que le passé est toujours bien présent.
& la semaine prochaine, La poésie c’est le pied, qui commence lundi soir avec Emmanuel Adely, heureux toulousains.
Le soir, après cette journée de demi-récré, je poursuis ma lecture du Voyage… de Céline.
Pas des croûtons de pensées…
En en parlant avec Yann, il en connait des morceaux par cœur. Dont le fameux début :
” – T’as raison, Arthur, pour ça t’as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d’opinions, ou bien si tard, que ça n’en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C’est lui qui nous possède ! Quand on est pas sages, il serre… On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger… Pour des riens, il vous étrangle… C’est pas une vie…
– Il y a l’amour, Bardamu !
– Arthur, l’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches et j’ai ma dignité moi ! que je lui réponds”
Avant d’éteindre le téléphone pour dormir, j’écoute le message de Marianne (je ne suis pas très à jour avec le téléphone..!) : la photo commandée par Mme A., faite (en rentrant exprès de Tulle!) un beau dimanche de fin octobre aux Saintes-Maries-de-la-Mer est bien (et belle, un tirage de Sunghee Lee) livrée.
dimanche — Il me reste celles qu’elle n’a pas choisies, dont celle-ci, partie rejoindre un nouveau dossier pour un projet de photos-textes avec Xavier :
Aujourd’hui, à Marseille, c’est plutôt un courant d’air, dans lequel les goélands s’amusent à “flotter” dans l’espace sans battre des ailes au bord de la falaise et au-dessus de la terrasse.
Je repense à l’émission de France cul. entendue hier, où Etienne Klein reçoit Jean-Claude Carrière autour de son livre La Vallée du néant , avec cette belle histoire “chinoise” : un jour, on est appelé sur la terrasse, « déjà ?! », d’où on a une vue panoramique sur le cours de sa vie, avant d’être reconduit, le défilé terminé, pour mourir aussitôt .
et pour finir, cette planche de Maria Clara Eimmart (artiste et astronome,17ème siècle)
Il y a des moments avec plus de pépins, le temps s’accroche, l’impression d’avancer à pas de fourmi empoisonnée ;
mais il y a les encouragements :
“coucou ! moi je trouve que ta fourmi a des ailes !
ça avance super !!! et le blog, génial ! allez, une année de PPQ et de GPQ aussi à partager, à se garder, à échanger”
“Hi, et bien moi j’ai hâte de découvrir ton travail de fourmi, on sait toutes et tous ce qu’elles peuvent entreprendre. A bientôt”
Si je recopie ça, ça doit être pour ne pas oublier cette chaleur encourageante — et la chaleur, ça fait du bien quand on se caille toute la journée à l’atelier, de s’en décoller un peu, de ne pas vouloir en faire plus que ce que l’on peut, surtout avec un nouveau matériau qui ne se laisse pas faire comme on veut — comme tous les matériaux, et comme tout (et heureusement)
& le courrier arrive ici
et à Tulle, Gaëlle m’en envoie la preuve
les ami.e.s en vacances romaines donnent leur part de beauté dans nos PPPQ, les petits plaisirs partagés quotidiens
voilà, rester calme dans les remous du calendrier à la lièvre et tortue
nuages et parasols
& partager les vœux de Gérard Lambert (réexpédiés par Corinne), pas celui de Renaud, mais “the” libraire