nuits de la lecture

Date : 31 janvier 2022

Participation aux nuits de la lecture, avec les ateliers d’écriture.
Avec Bram fm, et un nouveau partenaire, après avoir rencontré Jean-Louis lors d’un stage de formation au logiciel de montage son Reaper : Radio vassivière

David a travaillé à partir de tous les fichiers que je lui ai fourni pour monter 4 X 10 min de lecture, qui passeront dans la semaine au journal de midi.
Puis on enregistre le faux direct (mais dans les conditions du direct…) le jeudi aprem à Meymac, avec Sylviane et David — et jean-Louis, of course !

Il a fallu auparavant donner à Jean-Louis une grande liste de chansons, mais hélas pas le temps de les passer toutes.
Vous pouvez écouter l’émission en podcast

Le dimanche à 11h, rdv avec Philippe de Bram au café Le Richelieu, ouvert spécialement pour nous.
On prend la place de l’émission portugaise, qui a lieu tous les dimanches à ce créneau horaire. L’occasion pour Aurélie de commencer l’émission avec des Lettres d’une religieuse portugaise ! Ci-dessous un extrait, pour vous donner envie de les lire…


Certain.e.s lisent des textes d’écrivains, d’autres (parfois les mêmes) des textes de leur composition.

En tous les cas, les textes de “mes” participant.e.s aux ateliers d’écriture sont top, j’en suis bien fière!!

Je suis très occupée à demander à tout le monde ce qu’il veut lire et quand, organiser les présences autour du micro…


L’occasion pour tout le monde de découvrir des textes, des écrivains… On écoute l’interview de la libraire de Préférences qui parle de Marc Graciano, Serge lit un extrait de John Fante qui donne à tout le monde envie de le lire…

Il y a des lectures de poésie autant que d’extraits de romans.
Didier nous lit du Novarina, dans Vous qui habitez le temps (si vous ne l’avez pas lu, vous savez ce qu’il vous reste à faire !)


Philippe passe une lecture enregistrée de la complainte amoureuse d’Alphonse Allais


Après l’émission, Philippe me parle de Louis et Marc Chadourne, que je ne connaît pas,
& après cette nuit à midi, c’est l’occasion de manger des huîtres chez Sylvie et Didier !

& puis, de tout ça, j’en garde la nouvelle grammaire en 2 vol. achetée à la librairie de Meymac, comme un cadeau de Noël !
Écouter Anne Abeillé en parler, ça donne envie d’y plonger!
(et la grammaire est politique, écouter toute l’émission, c’est délicieux, il faudrait entendre ça plus souvent)

& hop, dans la petite bibliothèque tournante à côté du bureau accompagnée par la théière, place idéale!
& l’émission de Bram n’est pas encore disponible en podcast, faut attendre…


& puis

Date : 30 janvier 2022

Le temps passe à fond de train, ou plutôt il passe normalement, je suppose, et moi je dois être ralentie par trop de travail/travaux/projets/voyages/fatigue ?….

 

J’avais en magasin depuis pas mal de temps Penone en train de travailler ; quelle leçon !
Est-ce que dégager une idée du magma de pensées est similaire ?

Dans le genre réseau de circulation, vu une très belle (à mon goût) lampe, je n’avais jamais pensé aux raccords de plomberie en PVC avec un coup de bombe de peinture ! (quand ça brille, c’est plus précieux, visiblement…)

Ça me fait penser au super stage que j’ai fait, grâce à la formation professionnelle : un stage de Kintsugi, avec Martine Rey, maître laqueur (et femme extra!!)

first, quelques livres :

et 2 exemples qui m’ont tapé dans l’œil (bon, comme par hasard, c’est pas conventionnel, mais un beau trait large et des paillettes d’or comme un ciel-globe étoilé, et du kintsugi sur du verre…!!)

& on commence par reboucher les fentes, coller les morceaux, refaire les bouts qui manquent…
Comme toute technique, faut faire sa cuisine : ici laque + farine de blé ou amidon de riz avant mélange, suivant le travail à accomplir et le support…

Chacune (y’a que des filles) a apporté des pièces cassées, perso ou de la maison
Mes camarades sont plus appliquées que moi, j’ai l’impression

Technique zen-concentration (faut pas oublier de respirer…) et y’a intérêt à avoir les bonnes lunettes et éclairage…

Je répare le bol acheté à Lætitia di Gioia ; j’ai pas envie de doré (le 3ème jour), comme la plupart de mes camarades….
Essai avec de la nacre bleue, comme une petite rivière


Ou de la nacre verte
J’ai pas tout fini, ici juste une réparation à la laque, on verra après (terminer avec de la laque bleue ?)…

Auparavant, ma seule solution de réparation (étanche) pour une pièce que j’aimais était de faire un kintsugi sauvage à l’émail (je ne sais pas quel serait le mot en japonais…) L’occasion ici de combler le bout qui manquait + étain… (pourrait mieux faire, je sais…)

et puis le soir, regarder les livres et revues de céramique de la bibliothèque du lieu.
Revoir avec joie les “collages” de Johannes Nagel

En tout cas, la laque + farine ou amidon, c’est une colle béton!!
& puis toutes les possibilités à explorer…. Merci Martine !

 

Du coup, vu autrement dans l’expo Flammes, au MAM

(décidément, j’aime bien les traits de laque pas forcément très fins…!)

 


& donc, il m’a fallu acheter du matériel pour kintsugir (pourquoi ne pas le conjuguer…) à l’atelier. Dont un pinceau japonais très fin en moustache de chat. Je ne savais pas que les chats perdaient leurs moustache, ce qu’ont confirmé les filles à chat du stage !

& puis, pour dessiner sur la porcelaine, des pinceaux chinois ; depuis le temps que je rêve d’avoir un trainard (le nom fait pour beaucoup, j’avoue!)
et puis toujours pour ce fournisseur, des outils qui font rêver :


un pinceau avec des cheveux de nouveaux-nés (chinois) pour dessiner le monde comme il va…

L’occasion aussi de penser à Jean-Pierre, qui va être un mois au repos après une opération du cœur ; faut bien qu’il continue de dessiner pour pas se morfondre !
alors lui offrir du matos facilement transportable pour pas mettre de l’encre de chine partout !
Il a reçu ma lettre et ce qu’elle contenait, en atteste le dessin reçu :

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En attendant…


Au Chastang et à Nougein

Date : 24 janvier 2022

atelier du mercredi n°8

Date : 23 janvier 2022

atelier d’écriture n°8 du mercredi 19 janvier 22
Aujourd’hui, nous allons parler d’animaux..!
& puis, cette semaine, il y a eu aussi des ateliers d’écriture à Nougein et au Chanstang, l’occasion de faire travailler également sur ces textes, et de réunir les lectures/enregistrements !

Avec les Histoires naturelles de Jules Renard. Quelques extraits :

Nous avons choisi d’autres animaux (ce qui ne vous empêche pas de lire ce que Jules Renard écrit sur l’âne ou la fourmi…!) :

L’âne :

 

 

Le dromadaire :

 

 

 

La fourmi :

 

 

(l’occasion pour moi de montrer la belle girafe de Buffon!)

L’hermine :

 

 

 

& quelques devinettes :

 

 

Puis nous avons lu quelques fables de La Fontaine, pas les plus connues :


Avec un des animaux que vous avez décrit, faites une fable :

Pierre — Le cochon et l’hermine :

 

 

Salomé — Le dromadaire et l’eau :

 

 

Sylviane : Le périmètre de l’âne :

 

 

Clara — Le tigre et l’éléphant :

 

 

Sylvie —La girafe et le tigre :

 

 

Puis, avec le héron du bord de la Corrèze, faites une autre fable :

Sylvie — Le héron et la ville :

 

 

Salomé — Le héron migrateur :

 

Pierre — Valérie et le héron :

 

 

Sylviane — La police esbaudie :

 

 

Clara — Le charme du héron :

 

 

Buffon, et son héron en habit


atelier d’écriture du mercredi n°7

Date : 7 janvier 2022

atelier d’écriture n°7 du mercredi 5 janvier 22
Aujourd’hui, youpi, on se retrouve plus nombreux pour l’atelier d’écriture.

Avec Hélène Bessette et son Ida :

& quelques extraits :

 

1 — Écrivez-décrivez un personnage-personne (mélange de gens que vous connaissez, personnages de livres? etc..) en vous inspirant de Hélène Bessette (et son style d’écriture)
J’ai pris une photo du cahier de Sylviane, qui a eu besoin de dessiner pour écrire

Puis, distribution à chacun.e d’un magazine flamand en stock sur les étagères (pour les découpages en art plastiques), avec l’avantage de pouvoir s’inspirer des photos sans comprendre le texte !

2 — Utilisez les photos du magazine pour rajouter des éléments descriptifs pour une suite à votre texte.

3 — Votre personnage rencontre un autre personnage évoqué lors des lectures par un.e collègue, pour une suite du texte (faites toujours attention au style)

Puis des extraits de Mère éléphante de Fabienne Swiatly :

vous pouvez aller voir son site-blog
& celui des Éditions des Lisières



4 — En reprenant des éléments de votre texte, faites 2 “faux” haikus, en vous inspirant de F. S.

A la suite de toutes les lectures après chaque exercice, nous avons décidé collectivement qu’il serait plus intéressant de reprendre les textes en entier.

 

 

 

 

(Pierre n’a pas pu faire tous les exercices)

 

 


entre 2

Date : 7 janvier 2022


La vitrine du Lieu/lien, nouvelle crèche inspirée de l’atelier d’écriture du 18 décembre

Profiter de 15 jours d’entre 2 (et s’en foutre des fêtes obligatoires) pour être à l’atelier L’Encre Rouge et imprimer des Pan-Cartes, c’est nouveau !
En compagnie d’un magnifique corbeau de papier de Christine Carte.
& à l’atelier, des gens passent, et parfois de belles rencontres, avec suite :

Alors, ça sert de bosser !

Elles ne sont pas toutes finies d’imprimer au verso, mais cette nouvelle série me plait bien !

Ne pas oublier pour autant le chalumeau, besoin de belles couleurs portatives fragiles et solides à la fois…

Puis penser aux vœux, 22, ce sera l’année du tigre ; un tigre dans le moteur, c’était un beau slogan…
 
Ce serait bien d’attaquer zen…
mais c’est pas certain, un coup de massicot mal calé  ou une panne d’électricité le 31 décembre est vite arrivé..!

& nous y voilà..! Une année test..?


atelier du mercredi n°6

Date : 18 décembre 2021

Aujourd’hui, nous sommes à l’artothèque, atelier d’écriture à partir des œuvres exposées.

Maladie, crève, flemme de sortir le soir quand il fait froid, autre chose à faire malgré l’engagement à l’atelier,
seule 2 val(h)eureuses assurent ;
les mêmes que la semaine dernière,
merci les filles de votre présence!!

On s’installe une petite table au milieu, et en route!

 


1—
Décrivez une œuvre de votre choix comme si vous la décriviez à une personne qui ne voit rien (dans tous les sens du terme)

Sylvie :

(Camping, de Klaus Staek)

Marie-Jo :

 

2 — Racontez une histoire à l’aide de plusieurs œuvres
 
(Joël Hubaut -Gros mot long — œuvre non empruntable (pourquoi ?))

(Gérard Paris-Clavel)

Sylvie :

 

Marie-Jo :

 

 
(Taysir Batniji – (œuvre non empruntable, why ?))


(Gérard Paris-Clavel)

 


(F. Y. – dessins dégradés)

3 — Faites un mélange de tous les textes


Marie-Jo :

 

 



(Nelly Morel – pictogrammes)

Sylvie :

 


ici et là, là et ici

Date : 11 décembre 2021

Beaucoup de retard sur le blog, mais en ce moment mon emploi du temps explose!
• Une formation au logiciel de montage son Reaper, à Radio Vassivières, super!

qui sera bien utile pour les futurs projets

• et sur la route qui tourne, visite au musée Rebeyrolles à Eymoutiers


Je ne connaissais pas ses grands paysages

• à l’atelier à Marseille,
où je suis peu
réparer la presse avec Laurent
(avant, comprendre le problème…),
faire imprimer notre calendrier 22,
composer et imprimer nos 9 “oracles” avec Christine pour le projet Fakikir Avenir,



(les belles photos sont de Laurent Carte)




faire une ouverture d’atelier avant Noël où on ne voit quasi personne…

 
avoir quand même le temps de me faire de nouveaux badges pour égayer le regard et la cervelle

• poursuivre mon chantier, voilà, mon atelier de Tulle est quasi opérationnel


et j’ai découvert un système pour assembler un meuble (une table basse-bibliothèque tournante) sans compétences particulières,
Jean-Pierre proteste

• lors d’un échange de travail, découvrir un éditeur qui est une mine, les éditions du commun

• Un petit tour à Toulouse, pour une rencontre franco-chilienne de poésie avec la Cave-Poésie (plaisir de les retrouver!!)

Cette fois, on ne va pas à Santiago, c’est un zoom, et en attendant la connexion et les réglages de l’enregistrement, Modesta Suarez me parle de poésie chilienne que je ne connais pas, hormis Nicanor Parra, encore quelque chose à découvrir…

L’occasion de re-voir Souad Labbize, Jean d’Amérique et Perrine le Querrec et d’assister à leurs échanges avec des poètes-traducteurs chiliens. (j’espère qu’on les rencontrera un jour, à l’inverse, de traduire leurs txetes!)

Ici Perrine, qui lit des textes de son blog, que je vous recommande
& puis, j’espère rencontrer Juan Pablo Fante, qui a organisé l’affaire et vient en France bientôt, et va aller à Tulle filmer Laurent Albarracin (!!)

Un extrait de la convention avec l’institut français du Chili, articles exotiques…

• juste le temps d’un petit tour à la librairie Terra Nova et son rayon poésie qui dilate le cœur (et fait soupirer en pensant à bien d’autres librairies…)

C’est Delphine Ferro qui a dessiné leur totebag, bleu marine et bien épais solide pour porter plein de livres!

et aux Abattoirs, voir vite fait les tapisseries de La dame à la licorne qui s’est déplacée…
 

& une belle adaptation contemporaine

& puis, toujours aux Abattoirs, l’expo sur François Tosquelles, qui a un titre formidable (et un catalogue sur papier bouffant qui ne pèse pas une tonne)


Des trésors à voir dans toutes les salles !

& une photo du camp de Septfonds, où la croix rouge devient suprématiste….

 

 

 

 

les broderies de Marguerite Sirvins


Les cahiers d’Aimable Jayet


et des films, dont Regard sur la folie, de Mario Ruspoli

Manée m’apprend qu’un livre vient de sortir aux éditions l’Arachnéen (il n’était pas à la librairie des Abattoirs, ça aurait fait concurrence ?)

• Après ça rentrer avec la tête qui bouillonne, même si le train du soir est parti le lendemain matin…

avant de repartir encore, en attendant de pouvoir se poser…

et penser à la suite !


atelier du mercredi n°5

Date : 11 décembre 2021

atelier d’écriture n°5 du mercredi 1er décembre
Aujourd’hui, en compagnie de

qui écrit depuis l’hôpital psychiatrique Gugging à Vienne.
Seulement 2 valeureuses participantes, Sylvie et Marie-Jo, & chacune s’assoit dans la salle du côté de sa couleur..!

Avec peu de participant.e.s, on travaille plus!!

Dans les enregistrements,
Wina, qui vient du Congo, les rejoint,
l’atelier que j’ai fait le vendredi à Uzerche était presque pareil

(et le même absentéisme!)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à tous 3 pour cette belle session!!!


compagnonnage, autour de nous

Date : 11 décembre 2021


Atelier d’écriture dans la salle de la mairie, avec tous les présidents de la république accrochés au mur, en ringuette, par ordre de succession, de De Gaulle à Macron (Sarko est dans le renfoncement)

Avec l’aide de Pierre Tilman et son C’est l’histoire d’un type


(L’occasion de (re)voir des affiches de Le cas échéant…)

Ou dans une médiathèque ailleurs, une semaine comme une autre est une autre semaine… avec les Leçons de chose d’Hervé Brunaux et parfois la difficulté à écrire ou à lire

 



avec le beau corbeau en papier découpé de Christine Carte, pour clore ce post


compagnonnage à la campagne

Date : 11 décembre 2021

Avec le dispositif campagnonnage de la région Nouvelle-Aquitaine :

A une trentaine de km de Tulle en passant par campagnes et forêts par des petites routes, feuilles rousses la 1ère fois, forêt enneigée 15 jours plus tard, on passe directement d’un bel automne à l’hiver précoce. Seule dans la forêt éclairée par les phares le soir en rentrant, ou dans l’après-midi en y allant, je pense à l’atelier d’écriture, aux mots qui résonnent avec le paysage…



Justement, après Chez nous (d’après Géraldine Kosiak), c’est la lumière de Nicolas Cendo qui nous guide…

15 jours après, avec la neige, Les Djinns de Victor Hugo, augmentation et diminution

 

 

 

 

puis avancer son récit avec des verbes

 

 

 


atelier du mercredi n°4

Date : 29 novembre 2021

atelier d’écriture n°4 du mercredi 17 novembre
Aujourd’hui, nous allons travailler à partir de Stèles de Victor Segalen

« La forme Stèle m’a paru susceptible de devenir un genre littéraire nouveau, dont j’ai tenté de fixer quelques exemples. Je veux dire une pièce courte, cernée d’une sorte de cadre rectangulaire dans la pensée, et se présentant de front au lecteur. »
Le projet du livre n’était pas évident : Briques et Tuiles présente d’abord une série de « réflexions personnelles qui sont devenus des stèles ». Le passage de ces notes à Stèles s’opère par gommage de tout « exotisme » au sens touristique du terme, effacement du voyageur au profit de l’objet lui-même, abolition du regard pour le seul regardé.

Art lapidaire, densité et concision
La stèle circonscrit un espace et fixe un moment du temps dans son rectangle.
Structure interne qui varie peu : proche de l’épigramme et du sonnet, presque toutes les stèles se terminent par un trait expressif : produire un effet de surprise ; ou couronner une gradation amenée.
Composition souvent en 2 parties:
1ère partie pour exposer une anecdote, un fait…
2nde suggère le sens allégorique de ce qui vient d’être dit (le lecteur effectue le décryptage.) L’allégorie, chez Segalen, c’est dire autre chose faute de pouvoir exprimer directement l’essentiel, qui est indicible.
Selon 3 aspects :
– opposer deux attitudes, opinions, idées… tout en conservant la diversité
– après avoir utilisé la feinte et la ruse dans la première partie, il dévoile soudainement et laconiquement, voire ironiquement ses sentiments profonds
– élimination radicale du premier volet, usage de l’allégorie

Précédés d’une préface, les poèmes sont répartis en six ensembles :

  • Stèles face au Midi : stèles portant les décrets, l’hommage du Souverain à un Sage, l’éloge d’une doctrine, un hymne de règne, une confession de l’Empereur à son peuple…
  • Stèles face au Nord : stèles amicales
  • Stèles orientées  : stèles amoureuses
  • Stèles occidentées : stèles héroïques et guerrières
  • Stèles du bord du chemin : stèles sans thème prédéfini, qui « suivront le geste indifférent de la route »
  • Stèles du milieu : stèles portant « les décrets d’un autre empire, et singulier »

1 — faites vos stèles érigées à différents endroits de la ville

Sylvie :

L’ARC-EN-CIEL
Comme une pluie après l’orage, le prisme des couleurs s’étale. Voici donc le roi Coniculus qui s’avance, en majesté, il marche sur l’arc, il est vêtu de son manteau à sequins.
Les collines le portent et son regard embrasse le paysage jusqu’à l’horizon.
*
Rendons grâce à ses beautés singulières et à ses merveilles.
Les ténèbres s’ouvrent à son passage.
Le ciel mauve scintille en mille gouttelettes et je m’émerveille.

LE PARC
Grave plaine verdoyante, elle porte des fruits, espèces selon leurs noms.
Les odeurs sures et puissantes font frissonner mes narines, les plaqueminiers débordent en grappes et font ployer les plus hautes branches.
– Les vieux palmiers ont été brûlés la nuit dernière, j’enrage.
*
Pour ces infâmes et lâches mioches qui traversent tes douves, décidément ils troublent notre sommeil. Que ce dieu qui a déclenché la foudre regarde ses pieds. Disons que ces arbres ne sont pas morts.

LE GRAND ÉPICÉA
Les étourneaux tournois dans le ciel gris et l’obscurcissent. Des ténèbres rondes et mouvantes planent au-dessus de nos têtes. Silence. Les branches se courbent chargées de têtes d’épingles. Rien ne bouge. L’énigme de leurs tournoiements et de leurs arabesques nous obsède.
*
Le sens caché ? La danse noir des oiseaux ? Que devinons-nous dans l’obscurité de notre monde-terre ?
Il garde ses fragiles et modestes secrets : son tronc est énorme et son écorce épaisse. Nous venons en pèlerinage et tournons autour de l’épicéa. Oh Maître du jardin quadrillé.

LES TAPIS DE CYCLAMEN
Encore et toujours les cyclamens ! Ils reviennent par période dans le parc souverain. Deux lions gardent l’escalier, leurs babines se soulèvent. Rémy et Colette abusent, c’est la fin du livre vert, le plus beau moment de l’année. Ils se sont retrouvés pour hanté ces lieux. Je me penche vers leurs petites têtes violacées, elles se courbent doucement vers la terre.
*
Je viens d’un monde imparfait. Je rêve de paradis, il n’est pas de ce monde. L’autre nuit, je me souviens à peine… décidément ça ne me revient pas. L’année dernière les tapis m’étaient apparus plus grands à l’ombre des grands épicéas.

LES TRIPODES
Grandes barres en osselets gigantesques, ils font bel effet vu du ciel. L’architecte les a pensé et tracé dans une belle harmonie. La dalle et ses coursives.

Franck :

 

 

Clara :

 

 

Marie-Jo :

 

 

Pierre :

 

 

Sylviane :

 

 

2 – Vous voyez une des stèles décrites à l’exercice précédent

Clara :

 

 

Franck :

 

 

Marie-Jo :

 

 

Pierre :

 

 

Sylviane :

 

 

Sylvie :

STÈLE DE LA MINIATURE AU-DESSUS DE LA TOUR EIFFEL
Je passe par là et je la cherche. Je l’aperçois à peine : j’avais entendu dire qu’elle était visible dès que le brouillard se dissipait. Il me revient instantanément l’histoire du chien assis sans maître au pied de la Tour Eiffel. J’essaie de me raisonner et de balayer cette idée saugrenue.
En effet sa forme est à peine perceptible mais je la devine tout de même : c’est une chaise ! Quelles forces méchantes ont pu installéer un tel symbole sur la Tour du champ de Mars ? Arrêt des combats ? Arbitre de luttes absurdes ? Histoire d’un philosophe contrarié ? Une créature céleste peut-elle s’y asseoir commodément ? Où serait-ce le piédestal d’une femme ravissante ?
Hélas ! Les brises épaisses la laissent souvent vide.


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