la cigogne dans l’escalier

Date : 28 décembre 2018

Par retour de mail, Manée me dit “Bon, y’a pas que les iris d’Algérie, à Lachaud aussi ça fleuri…” Ça fait du bien, des fleurs.
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De la cigogne de la plaque émaillée de PEC, à l’Algérie où j’ai été en mars 2013 pour le printemps des poètes, alors qu’il neigeait dru à Paris, avec les cigognes dans les palmiers. Esprit d’escalier(s). Dans une ville en pente…
Pas retrouvé de photos, mais celle-ci prise d’un taxi avant d’arriver à Alger, où les palmiers, justement…
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J’y repensais à cause de cette actualité :
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En repensant aussi à cet immeuble devenu hôtel où nous avons résidé à Annaba, construit par Fernand Pouillon, qui a beaucoup travaillé et résidé à Alger et en Algérie (avant et après la guerre), surtout quand il était radié de l’ordre des architectes.
Avec ce splendide esprit d’escalier…
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Quand les architectes étaient communistes…
Pensées pour la fac construite par Niemeyer à Constantine ; je n’ai pas pris de photos, mais en garde un souvenir plus que vif, dû aussi aux rencontres avec les étudiants.
Smaïl Hadj Ali s’est entretenu avec Oscar Niemeyer à Rio de Janeiro, à la fin du mois d’août 2005 : « Le chef d’Etat algérien, Boumediene, souhaitait me rencontrer. Nous avons eu d’excellentes relations. Je peux dire, aujourd’hui, qu’il m’a offert la protection de l’Algérie pendant toute la période où j’ai vécu exilé en Europe, à cause de la dictature dans mon pays. (…) Nous discutions de tout, et bien sûr, des projets en cours, parmi lesquels l’Université des sciences et technologies d’Alger, de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger et bien sûr de l’Université de la ville de Constantine à l’est du pays. Parmi tous les projets réalisés, celui de l’Université de Constantine tient une place particulière, pour plusieurs raisons. D’abord c’était un défi architectural. Je voulais que le béton obéisse à mon esthétique dans le cadre du relief dramatique et accidenté de Constantine, une ville accrochée à un rocher, et comme suspendue dans le vide. (…) Lorsqu’il m’arrive en privé ou en public de parler de mon travail, des choses que j’ai réalisées, je dis toujours que l’Université de Constantine fait partie de mes réalisations les plus accomplies.
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« C’est dans une modeste pièce, qui est aussi son espace de travail, que cet arpenteur de courbes me reçoit. Je lui offre le livre L’Arbitraire, témoignage sur la torture, du poète communiste algérien Bachir Hadj Ali, dans les prisons de l’Algérie indépendante. « Je suis arrivé, dit-il, en Algérie au bon moment, quelques années après la victoire contre la colonisation. Il y avait encore beaucoup de bonheur, de joie, et une certaine gravité, face aux besoins énormes du peuple algérien que les colonialistes avaient méprisé. Je pense qu’on oublie cela. J’y ai trouvé la meilleure des solidarités. J’ai aimé ce pays, j’ai gardé de l’affection pour lui. J’ai adoré la ville d’Alger si lumineuse et accueillante. Et puis, il y a sa Casbah, construite au XVIe siècle, je crois. C’est un très beau patrimoine, avec ses petites mosquées, ses mausolées, ses maisons blanches presque aveugles pour se protéger du vent. Je m’y suis souvent promené, montant et descendant ses escaliers, ses ruelles qui donnent sur la mer. Ce fut aussi un lieu de luttes pour la libération. La victoire des Algériens contre le colonialisme français a été un moment inoubliable pour moi. Cette victoire fut celle de l’humanisme contre l’oppression coloniale. Un tel combat mérite le respect. »
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des photos capturées sur internet

Face à la polémique suscitée par le choix d’un architecte français pour la restauration de la Casbah, la wilaya d’Alger a publié un communiqué précisant que la convention tripartite signée entre la wilaya d’Alger, le Conseil régional d’Ile-de-France et les Ateliers « Jean Nouvel » portera « uniquement » sur la revitalisation de la Casbah d’Alger, permettant à l’ancienne médina de retrouver son originalité et sa grandeur.
Tout en précisant que « tous les frais liées aux prestations de M. Jean Nouvel seront pris en charge totalement par le Conseil régional d’Ile-de-France », la wilaya d’Alger rappelle que la convention tripartite signée le 16 décembre entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération décentralisée qui relie la wilaya d’Alger et la région de l’Ile de France.
« Le rôle de cet architecte de renommée internationale sera d’accompagner la wilaya d’Alger et de lui fournir des idées et des conseils en matière de la revitalisation de la Casbah d’Alger, classée patrimoine mondial par l’UNESCO en mois de décembre 1992 .
« M. Jean Nouvel sera également l’architecte conseiller de la wilaya d’Alger auquel sera confié l’harmonisation des travaux d’aménagement de la Baie d’Alger qui s’étale de la grande mosquée jusqu’à la Basse Casbah.
« Les travaux de restauration de la Casbah d’Alger, lancés par la wilaya d’Alger fin 2016, sont menés par des compétences algérienne à travers 14 bureaux d’études et 17 entreprises mobilisant plus de 200 universitaires entre architectes, techniciens supérieurs et main œuvre 100% algérienne de plus de 1200 ouvriers qualifiés », a tenu encore à rappeler la wilaya. Plusieurs infrastructures sont en cours de restauration, il s’agit, entre autres, du palais du Dey, du palais des beys, de la mosquée El-barani et ses dépendances, de dix fontaines du mausolée Sidi Abderahmane, du TNA, de et de 34 bâtisses de typologie traditionnelle ainsi que la remise en état de rues et ruelles de la Casbah.
« La restauration de la Casbah fait partie d’un tout. Elle est intégrée à un plan stratégique. L’architecte français Jean Nouvel va nous donner des idées sur la manière de revitaliser la Casbah. Nous voulons un retour de l’artisanat, des commerces et des restaurants à la Casbah. Nous voulons que la vie retourne à la Casbah. Actuellement, des touristes visitent le quartier. Nous voulons que la Casbah devienne un véritable endroit touristique à l’instar du Jardin d’Essai d’El Hama qui a enregistré plus de 1, 8 million de visiteurs cette année. Nous aspirons à ce que cet engouement soit identique, sinon plus, à la Casbah. Et, pour se faire, il faut préparer les conditions. »
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