des livres à Arles
• Jeudi, direction Arles pour tout installer pour le salon d’éditions d’artistes, à l’Archevéché.
J’y vais en train, vu que laisser sa bagnole gratuitement 4 jours à Arles, c’est pas évident, et puis, ça me donne le temps de lire 1h dans le train!!
J’ouvre un livre dont on a parlé avec Serge, qui a bossé lui aussi (comme l’auteur) à la chaîne dans une usine alimentaire : A la ligne, de Joseph Ponthus, (La table ronde)
Je suis très contente de lire ça, alors je lui envoie un petit message, auquel il me répond avec une photo de ciel corrézien. Je suis épatée par “l’effet Zorro” !! Pas tout le monde voit ses initiales dans le ciel!!
au passage j’apprends un nouveau mot : chemtrails, pour trainées d’avion (une conspiration chimique…), qui usurpe contrails (en français une traînée de condensation, appelé cirrus homogenitus, est un nuage qui se forme à l’arrière d’un avion quand il y a de l’humidité dans l’air).
Revenons à la ligne, où il est aussi question de ciel :
et je quitte le train en appréciant le ciel bleu de printemps de février qui me fait quitter mon manteau.
Avec Marie-Paule Bilger, nous nous installons dans la pièce du fond, qui a un vrai carrelage non recouvert de moquette-carrelage, et une belle lumière.
Des affiches, des photos au mur, des images recouvertes de résine, mes petites plaques de porcelaine et les mots en verre, nous faisons bon ménage.
Puis je file voir Sandrine, à la librairie l’Archa des Carmes, où mon affiche m’interpelle!
• Vendredi, réveil chez Marianne, tout en haut de la maison, où j’ai dormi cet été, pendant mon expo photo chez CirCa. Il fait super beau, et je suis contente de commencer la journée dans cet espace, bien entourée.
Marie-Paule, pour cette rencontre de livres d’artistes, a apporté son cahier-boîte de Pandore, à partir duquel elle a beaucoup bossé. Un cahier trouvé dans la maison familiale (alsacienne), avec des collages de journaux de février à avril 1941, la plupart représentant Londres.
Elle en a tout d’abord fait un autre cahier, œuvre simple et forte, où on voit brodé de fil rouge l’envers des images
où l’imagination travaille à restituer des photos de guerre comme des scènes de peintures
Elle a aussi imprimé en grand quelques images du cahier initial, avec la trame agrandie qui fait écran ou tapisserie
Marie-Paule a aussi “brulé la guerre”, brulé des pages de journaux présentant des conflits armés et les a filmé se consumant.
Quand pour l’un d’eux, le feu s’est arrêté à ces mariés :
Marie-Paule installe son écran de table pour projeter ses vidéos (ici “Brûler la guerre”, mais il y a aussi un travail sur les cabanes, avec les oiseaux, plus léger.)
Nous sommes là pour expliquer notre travail autour des livres et choses exposées, et vendre notre petite marchandise…
Un couple de Suisse m’achète un livre Outils utiles. La dame dit au monsieur que cela ferait un beau cadeau pour leur beau fils. Le monsieur n’a visiblement pas très envie de donner son livre, qu’il a mis dans sa poche ! Ils partent voir ailleurs, puis reviennent en acheter un autre, pour offrir donc. En partant, le monsieur me fait un clin d’œil..!
Une autre rencontre très plaisante est avec Isabelle ! Qui est venu à l’Archevêché en lisant le blog!! alors ça, ça m’en bouche un coin!! Si donc des “inconnues” (de moi) lisent le blog, c’est que tout ne s’égare pas dans la stratosphère..!!
Isabelle, qui vient souvent à Arles et s’intéresse à la photo, a découvert Rose & Madeleine à l’Archa des Carmes, justement. & est tombée dans ma marmite à mots. Marmitamo, ça me ferait une belle formule magique si j’étais sorcière! Sandrine (la libraire), avec qui je mange une délicieuse pastilla froide sur un banc au soleil le dimanche, me rappelle que je lui ai dédicacé un livre à distance (elle n’avait pu venir), lors de la soirée-rencontre à l’Archa en décembre !
Merci Isabelle, sans le savoir vous m’avez encouragée ces 3 jours, quand le temps parfois paraissait long!
& mis le doigt sur un problème qu’il faut que je résolve : je ne sais pas donner un prix à mon boulot en verre..! Bon, là, de toute manière, je n’ai pas eu le temps de le recuire, pour qu’il soit plus solide, donc c’est pas encore le moment de lui donner un prix!
Puis une journaliste passe faire un petit tour avec son photographe, qui a un beau dead cat (fourrure anti-vent) sur son micro (j’ai appris ce nom que j’ignorais !)
pendant ce temps, Doudou, le chat de Marianne a 16 ans et perd ses dents, ce qui ne l’empêche pas d’apprécier particulièrement les coquilles St jacques dans nos assiettes !
Extrait des PPPQ du we :
• Dimanche
Profiter du peu de visiteurs très matinaux pour faire mon marché ! La table de Captures éditions, avec Valérie Cudel, et Art3 Valence, est particulièrement pleine de découvertes potentielles !
Francine et Marie-Paule communiquent sur fb, elles…
Ça nous permet d’apprendre la venue de Thierry Weyd à Avignon, mais damned, je ne pourrais pas y aller ..!
Ce matin, dans les 1ères visiteuses, elle a dit que c’est difficile car elle a mal dormi, mais elle est requinquée en voyant mes affiches avec les formules qui permettent de retourner l’adversité comme une crêpe.
Merci du compliment! (moi aussi je dors debout!)
— C’est réjouissant à voir ! m’a dit aussi la jeune femme qui a acheté cette affiche. Elle était en vélo, et, n’ayant pas de tube, je lui ai concocté un emballage dont je suis bien contente!
Rencontre aussi d’une belle jeune femme, qui a été stagiaire quelques mois au CIPM (elle me dit ça en regardant le livre en porcelaine, et me fait part des problèmes de classifications de certains de mes livres) après des études d’arts plastiques orientées performance et écriture, qui est maintenant dans une école de théâtre à Lyon, avec Sylvain Prudhomme comme (un des) prof adoré (ses méthodes ont l’air pas mal!!).
Je lui dis de contacter Yann, à la Cave Poésie, dont elle connaît l’adresse, et aussi Gilles et Céline, avec leurs revues 17-19… Sa belle énergie, son enthousiasme et son rouge à lèvres qui contraste avec son manteau bleu dur font plaisir à voir.
il y a d’autres phrases notées dans mon carnet pour ce we :
— Les hommes qui accompagnent les femmes qui font des choses, prononcée par Francine lors du dîner ensemble vendredi soir.
— J’ai un étourneau sous le coude, prononcée par Marie-Paule, pour un nouveau projet de boulot
— Elle existe encore ou elle est feu ?, prononcé par un monsieur Prussien qui travaillait à l’ONU, avec une grosse écharpe orange en laine autour du cou, tricotée par sa femme asiatique.
— J’imagine comment ce livre va vivre avec moi, prononcé par un monsieur collectionneur, qui m’a acheté Du pur bonheur (le seul vendu, pourtant il est bien ce livre!!)
Puis nous remballons, et rebouchage au dentifrice des petits trous dans les murs.
Marianne a sorti son super équipement pour enlever les punaises et déboucher la bouteille d’adieu. Ça c’est du Kit de survie!!
Je rentre avec plein de livres extra, possibles instruments de travail pour les jours à venir :
achetés à la librairie
et au salon, chez mes collègues : (vous les reverrez mieux apparaître lors d’ateliers, dessous leurs couvertures…)
• Pour clore le we, au courrier en rentrant, cette carte postale légère et réjouissante envoyée par Corinne et Bruno lors de leur escapade normande :