atelier d’écriture du jeudi – n° 7

Date : 17 décembre 2020

Atelier 7 – jeudi 17 décembre
Chacun son nuancier : ce soir, on va chercher des couleurs.


Cyanomètre de de Saussure (1760)

1 — Pour (quasi) chaque lettre de l’alphabet, trouvez une couleur qui corresponde (qui a un sens pour vous) et dénominez-la

ex :
A comme arc-en-ciel
B comme bleu de travail
C comme chiottes de bonnes sœurs

H comme huître
L comme robe couleur de lune

S comme staphylocoque doré

— lecture de la liste de chacun, si les couleurs nommées par quelqu’un d’autre vous interpellent, notez-les

Martine :
a comme amour
b neige
c caramel
d dentelle
e écumoir
f contre façon
g garage
h harpe
i immensitée de la mer
j le soleil qui brille
k kiste
l lièvre
m le mijotage d un bon plat
n la noirceur du noir
o ouragan
p la pommade
q queue de cheval
r la rosée du matin
s sergent en chef
t tornade
u univers
v ce bon vieux vélo

Michèle :
A comme robe d’avocat
B blanc sec
C crête de coq
D désir de feu
E eau glauque de Venise
F santé de fer
G tabac gris
H haie d’aubépine
I nuée indigo
J jus de cerise
K pelage du koala
L lueur incandescente
M miel d’acacia
N Mer Noire
O orange de Noël
P peur bleue
R perle rare
S sol souillé
T thé vert
U pré uni
V vent dans les voiles
W Waterloo

 

2 — Choisissez-en 4 dans votre liste et 2 dans celles de vos camarades et développez, nuancez, adaptez votre style à la teneur du récit.

Pour vous aider (?!), voici des extraits de Moby Dick de Melville :

[…]

un extrait du journal de Frida Kalho :

3 poèmes d’Ernst Herbeck

Martine :
La neige blanche qui tombe légère puis épaisse sur la campagne qu’elle recouvre et enveloppe de son blanc manteau. J’aime me promener et entendre ce doux craquement sous mes pieds et regarder ce beau paysage si blanc si pur qui me rend heureuse

Le caramel mou oui oui celui qui colle aux dents et qui colle colle à n’en plus finir, attention aux dents fragiles et pour le caramel dur attendre le doux frémissement du papier qui l’enveloppe.
Regarder sa belle couleur marron s’en lécher les babines et hop dans la bouche un coup à droite un coup à gauche, hum que c’est bon et délicieux de le laisser fondre doucement.

La contre façon qui fait croire qu’un objet qu’un vêtement est fait par le vrai fabricant, mais attention à la couleur qui est plus pâle ou plus foncée et qui met la puce à l’oreille et fait dire que c’est une contre façon.

Le garage, où une bonne odeur de cambouis envahie mes narines, qui parfume l’atmosphère et où il règne une bonne ambiance avec ses murs noircis par les années, mais où la couleur d’origine est bien présente et résiste au temps qui passe.

La moutarde forte qui pique le nez à s’en tortiller pendant quelques secondes, et qui aiguise mes papilles de son bon gout amer et de sa belle couleur jaunâtre quand je plonge la cuillère dedans.

Le thé vert qui se déguste devant un bon feu de cheminée blottie dans mon canapé, envellopée dans ce bon vieux plaid usé bien au chaud, et de boire cette boisson qui réchauffe mon corps.

La grisaille du ciel n’est rien s’il n’y avait pas l’univers pour l’accueillir dans cette nature qui n’attend qu’une chose, c’est que la pluie tombe encore et encore pour que ce gris se déverse sur la terre et rafraîchisse et nourrisse les plantes les arbres l’herbe les rivières la mer, et que le plus petit des insectes puisse lui aussi prendre sa belle part de l’eau qui lui est destinée car on ne pense pas toujours à ce qui est tout petit mais à la vie à nos pieds parce que l’eau coule ruisselle abreuve les animaux les humains, et d’ailleurs il n’y a que nous qui râlons quant la grisaille du ciel pèse de sa lourdeur et nous n’attendons qu’une chose c’est que le soleil réapparaisse et avec lui la belle palettes de ces belles couleurs qui réchauffent les cœurs.

Michèle :


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