la mer, Babar, la mer !
• Réveil à Saint-Gratien, avec des courbatures aux épaules comme si j’avais porté un gros poids…
Quelques coups de téléphone, et direction Paris, avant le train du soir. Ma valise est moins lourde qu’à l’aller, même si je rentre avec mon petit étau et des outils apportés pour réparer le verre en cas de casse (l’étau servant à tenir le chalumeau qui a failli nous exploser à la gueule… du coup les 2 seules choses cassées au montage le sont restées, mais si on le sait pas…)
Ça me fait penser qu’hier soir, j’ai oublié de remercier Didier Dubois, le super transporteur d’art !
J’hésitais entre une expo de vannerie japonaise au quai Branly et le ciné, les films de 4h étant surtout visibles à Paris (et encore, dans une petite salle avec un écran comme un mouchoir de poche!)
• Au courrier en rentrant, la bonne année de Pascale Evrard, toujours aussi fortiche! Et cette bouée, elle tombe bien!
Une carte aussi d’Hervé Bouliane
Cette année, j’ai pas eu le temps d’envoyer des vœux, voilà qui doit être réparé (les vœux en retard, c’est du rab bon à prendre!)
• & pendant ce temps-là, Corinne a fait de la com’ pour l’expo!
et Julie, merci les filles!!
• Lendemain vendredi. La capsule du yaourt me prévient de la date prochaine de ma présence à Tulle.
Je suis ici peu de temps, et je dois me réparer vite fait de ma loquitude! L’acupuncteur ne peut pas me donner un rdv avant que je reparte, aussi j’appelle Anna au secours pour une (petite) séance d’ostéo. Ce sera mardi matin, le jour du printemps chinois, quand l’énergie repart, ça tombe bien!
voilà la suite du programme :
• En réapparaissant hors de ma grotte d’hibernation, je pense à demander à Carine d’envoyer le catalogue de Jean-François Bourlard, qu’elle a exposé à Saint-Gratien, à Jeanne à Limoges. Si jamais ils ne le connaissent pas, son RAKU PUNK devrait faire du bien aux étudiants de l’école d’art!
évidemment, son huître perlière me fait rêver, même si sa réalisation doit être un peu violente!
En en parlant avec Violaine, elle le connaît bien. J’espère que nous pourrons organiser une session de rencontre dans son jardin, car la céramique ou le verre punk m’interessent même si j’ai la trouille du feu (mais être habillé en scaphandrier…)
« Le Raku s’est développé au japon au XVIème siècle en lien avec le Zen et la cérémonie du thé.
Le «Raku Punk» est une technique de cuisson que j’ai mise au point sur les marchés de potier. Ma volonté était de pousser la logique expérimentale le plus loin possible sans souci de la casse, de l’esthétisme, du transport, de la vente, de la durée dans le temps des pièces produites.”
• & justement, la newsletter de l’ENSA Limoges avec ces nouvelles du temps capricieux
• Mais je rate le coup de téléphone de Pascale, de PEC
Ben oui, on va travailler! la description des participants donne encore plus envie de les rencontrer!!!
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En pensant depuis mon lit à la manif contre les logements pourris (ou pas de logements..) pour que ça bouge, et arrêter le laisser pourrir, et qu’on en parle plus (+!)
L’année dernière, il y avait ça :
Mais toujours ces tentes si près de l’autoroute, vues depuis la bagnole au chaud, quand j’ai été chez Christine en sortant du train…
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• je voulais aller au Frac, voir l’expo de Rodolphe Huguet, car je risque de ne pas être rentrée ou tout juste quand elle se termine, mais impossible de me forcer à sortir…
“Invité au Frac en 2017 dans le cadre d’une résidence croisée avec le Frac Franche-Comté, il entame à Marseille un travail avec la tuilerie Monier et réalise un ensemble colossal d’œuvres dont l’élément central est la tuile. Après avoir arpenté inlassablement la tuilerie, Rodolphe Huguet s’est adapté à ses règles de fonctionnement, a échangé avec les ouvriers, a testé et apprivoisé chacune des contraintes techniques.
C’est la tuile elle-même, dans ses différentes étapes de fabrication, qui est devenue l’élément central des œuvres réalisées à Marseille. Rodolphe Huguet s’est appuyé sur les fonctions premières de cet objet façonné depuis des siècles : l’abri, la protection, la sécurité. Travaillant notamment autour des phénomènes de migrations depuis des années, il transforme et façonne chaque tuile en sculpture, sans jamais vraiment s’éloigner des situations de vie qu’endurent les migrants.
L’exposition au plateau expérimental sera augmentée d’une installation sur la terrasse en cœur d’îlot.”
(je ne supporte pas cette terrasse qui donne directement sur les fenêtres des habitations et habitants en face (pas riches, bien sûr), et encore moins quand je ne suis pas en forme!)
et puis élucider ça, qui me semble nouveau. Le Frac se met au petit commerce? les bénef sont partagés comment avec l’artiste (& la tuilerie Monier?)? (et les migrants, ah ah, je plaisante..!)
• faudrait aussi que je réponde à Serge, qui m’avait envoyé un mail de bonne année quand j’avais la tête dans le chalumeau :
Bonjour Fabienne
Je te souhaite mes meilleurs voeux en cette nouvelle année : des bons caractères et des lettres heureuses.
Une fois par an je m’essaye à la poésie sans prétention pour fêter entre amis le réveillon sur un thème choisi. Tu auras deviné cette année ce choix…
voilà le résultat 2018-2019 !
L’aventurier des mots
Je suis l’aventurier des mots qui monte sur une échelle pour voir plus beau
Je suis l’aventurier des mots qui tombe le nez dans son écuelle quand il en sait trop
Je suis l’aventurier des mots qui crache au dessus de vos têtes en mode stéréo
Je suis l’aventurier des mots qui déborde du fleuve en cru de ses larmes & maux
Je suis l’aventurier des mots qui jette l’encre dans le coeur des paquebots
Je suis l’aventurier des mots qui taille la route au fil des morts et des oripeaux
Je suis l’aventurier des mots qui cherche fortune tout au long de son cash flow
Je suis l’aventurier des mots qui brûle son âme dans l’enfer de la raison mur
Je suis l’aventurier des mots qui caresse les pierres pour en extraire l’or dur
Je suis l’aventurier des mots qui aime se perdre dans l’entrelacs des chimères !
Je suis l’aventurier des mots qui pique la tête la première dans les étoiles de mer
Je suis l’aventurier des mots qui touche le fond quand il est en forme d’eau !
Je suis l’aventurier des mots qui sème le vent au semelle de ses sabots
Je suis l’aventurier des mots qui traîne sa chienne de vie de port en dépôt
Je suis l’aventurier des mots qui mène le bal au doux son des murmures
Je suis l’aventurier des mots qui marche de travers en trou vert vers l’azur
Je suis l’aventurier des mots qui se berce les nuits de lune des chants oubliés des oiseaux
Je suis l’aventurier des mots qui rote, qui ris, qui pris, qui pète et qui tempête le verbe ô !
ça se chante ou se dit version rap?
Ça me fait penser à Pascale et à ses “élèves” qui vont venir au Lien/lieu, dont ce jeune homme allergique à l’écriture et aux mots… Va falloir trouver quelque chose!
Comme dans le film de Hu Bo : fuir vers la ville de Manzhouli. On raconte que, là-bas, un éléphant de cirque reste assis toute la journée, immobile…
La destination importe moins que le déplacement.
Les pas dans la neige.
Et l’écriture chinoise de la photo de Manée