boro
Voilà la base.
Justement aux abattoirs il y a quelques temps, dans l’expo Artiste/artisan, avec des pièces de la collection Daniel Cordier, il y avait 2 belles couvertures rapetassées :
(Le pétas en occitan étant une pièce d’étoffe mise sur un vêtement pour cacher la misère, d’où le verbe « pétasser » : rapiécer.)
Du coup, après les jeans déchirés par une usure artificielle achetés à prix fort, voilà encore plus fort : la réparation commerciale.
ou la fausse réparation, en trompe l’œil mais pas seulement :
Car peu de monde sait coudre ? sait repriser ? a le goût des réparations ? des réparations magistrales, qui transforme une guenille en pièce remarquable ? a le temps de coudre, et le temps c’est de l’argent ? un vêtement réparé-acheté est plus facile à porter-précieux qu’un vieux vêtement réparé ?
Ça me fait penser à un mot que Violaine m’a appris récemment, en me disant qu’elle allait changer ses vieilles peilles pour une tenue de princesse pour sortir. Une peille en occitan, un morceau de tissu usagé, guenille ou serpillière.
Ça me fait penser aussi à certaines pièces de Comme des garçons, devenues iconiques :
Le monde reste mystérieux, même le commerce, & c’est ainsi qu’Allah est grand, comme dirait Vialatte !
L’occasion de découvrir le beau travail de Celia Pym
& puis, si vous tombez sur un stock de chaussettes, il y a ce détournement iconique, lui aussi : le pull en patchwork de chaussettes en laine de la Maison Martin Margiela – Automne-Hiver 1990-1991. Décliné aussi en fil d’écosse pour l’été..!!
Des fois, investir dans la couture, ça rapporte : extrait d’une vente aux enchères d’une grande maison de vente parisienne
Vous saurez tout pour le réaliser là
& si vous utilisez en prime de vieilles chaussettes, ça n’en sera que mieux ? ou tout autre chose…