Merci l’Afdas pour la formation en verre filé que je viens de faire !
et merci Valérie Vayre, qui m’a appris à me débrouiller avec ce nouveau matériau extra!!
Mais c’était à Bourges… (ça m’a rapproché de Tulle!) Le retour fut compliqué ! Il y a des moments où j’apprécie particulièrement d’entendre la voix de Simone..!!!
je devais changer à Lyon, seul itinéraire possible pour rentrer à Marseille le soir même ; “mon” train étant supprimé, je devais quand même passer par Lyon, quitte à y dormir aux frais de la SNCF…
Arrêt après changement au Creusot TGV, enquête avant ma correspondance : tous les hotels de Lyon sont complets à cause du salon de l’érotisme (!). Après plusieurs coups de fil aux “supérieurs” pour autorisation,
la sncf m’offre donc une nuit à l’hotel Kyriad du Creusot, 1 seule chambre de libre (c’est le salon de quoi?) avec baignoire (youpi), mais à 1 km de la gare TGV (au milieu de rien) sur la nationale sans réverbères ni trottoirs, aucun taxi ne voulant se déranger à c’t’heure. L’agent de la sncf m’accompagne dans sa petite voiture, même si c’est pas réglementaire, pour ne pas avoir ma mort sur la conscience… En arrivant devant l’hotel, il s’exclame “la voiture de mon jardinier” devant une lamborghini jaune sur le parking…
Lever 6h le lendemain matin, le chauffeur de taxi qui me conduit à la gare me parle anglais avant que je lui dise que je suis française.
Le Creusot-Lyon avec 1/2 h de retard (mais on a bien cru que jamais le TGV n’arriverait à redémarrer…) et y poireauter 1h avant le TGV archi plein pour Marseille, du coup en 1ère classe avec les sièges oranges et violet… Bourges-Marseille en 11h30, inOUI !
& dans ce voyage du centre au sud, je faisais attention à ma valise, pleine de verre – à -penser…
Des essais, des mises au point, des possibilités qui se profilent, pour l’expo au centre d’art de Saint-Gratien fin janvier… Va falloir s’y mettre tout bientôt !
Choix, dès le départ, pour le verre borosilicate, beaucoup moins fragile, en attendant la recuisson (dans un four à céramique, par exemple).
Et, tout de suite, se pose la question : comment écrire, en capitales ou minuscules, comment écrire en attaché avec une baguette de verre (qui ne fait pas ce qu’on veut, enfin, surtout quand on débute..!)
Valérie me donne le la, très appliqué comme à l’école. Le fil ne doit pas se toucher lors d’une boucle, sinon il faut impérativement faire une soudure.
Comment suspendre les lettres : un trou, une boucle, un fil de kanthal ? Autant de savoir-faire à apprendre.
Tenter d’écrire “autrement”, c-à-d plus librement, mais dur d’être libre avec une baguette!
& faire des petits flotteurs pour supporter les lettres, en repensant aux ludions? Valérie m’en souffle 2 en couleur, en verre sodocalcique (température de fusion autour de 600°C contre 800°C pour le boro, avec une gamme de couleurs plus étendue). Après différents essais, la lettre-flottante soudée directement est adoptée.
Mais si je travaille en borocalcique, il faut des flotteurs du même verre. Il faut que j’apprenne à faire des flotteurs à partir d’un tube.
Valérie tire de sa réserve un tube d’1,50m style néon, avec un squelette de souris prisonnier à l’extrémité… Elle ne veut pas souffler dedans, même si le feu nettoie toute trace.
Chauffer le tube là où on veut en le tournant dans la flamme du chalumeau, amasser du verre puis le tirer (fort) bien dans l’axe hors de la flamme sur 25-30 cm pour se faire une petite canne de soufflage, c’est un sacré coup de main(s) à (ap)prendre..!
Et comme je ne maîtrise pas la chose très bien, et que je m’amuse ensuite à voir comment souffler, les flotteurs prennent l’allure de topinambour… mais justement, c’est mieux!!!
Est-ce qu’il faut des lettres en couleur, pour mieux les voir?
& où mettre le flotteur suivant les lettres, et comment l’incliner pour qu’elle ne flotte pas de traviole ?
L’avantage du verre, c’est qu’on peut reprendre, refondre, recommencer… tant qu’on n’éclate pas la bulle de verre en soudant trop près…
& puis un mot entier en capitales (il va falloir un gros bocal…)
Faire des pontils à peine soudés qu’on enlève ensuite, pour travailler le mot sans que ça se déforme en soudant un endroit qui ne tient à rien… la barre du i, par exemple…
Un autre essai, après avoir parcouru la ville à la recherche de tasse ou de verre en borosilicate qui ne coûte pas trop cher, pour le sacrifier dans l’expérience…
Ça pourrait faire un support simple et stable, à l’occasion (pas avec une tasse, hein, on est d’accord, faut juste imaginer, après avoir vu que c’était possible, et comment faire!)
4 jours avec Valérie à réfléchir, tenter, essayer en s’amusant, inventer des solutions, ne pas oublier de respirer en soudant ou tirer un fil de verre plus fin à partir d’une grosse baguette, arriver à être concentrée et à faire travailler ensemble et différemment les mains droite et gauche…
Autour d’un seau ou devant une cruche (..!), se réjouir comme des gamines à regarder flotter nos lettres à peines refroidies..!
Je peux rajouter un A dans le seau où mer flotte pour que ça devienne amer, et un i pour aimer, on n’a pas fait de C, sinon, j’aurais pu écrire merci!
C’était chouette et je repars enchantée, à continuer de noter des choses dans mon carnet pendant ces longues heures de train(s).
& à Bourges avant de partir, petit tour au musée des arts décoratifs, à l’Hôtel Lallemant, magnifique bâtiment.
une expo sur les “pionniers” de La Borne.
Le bel équilibre des Leurat
& un sympathique ours entre l’ourson et la peluche en grès,
pas l’origine du monde, mais l’origine de l’enfance de l’art…
& pour finir, entre le thé et l’apéro, une drôle d’alliance entre verre et céramique, vue dans une vitrine d’un atelier-boutique d’artiste
A votre santé!!