vachement bien
• C’est l’été
Chez Corinne, je découvre toujours quelque chose qui me donne des idées, comme la pub de cette boîte!
& le grand luxe de lire au soleil dans le transat en début d’aprem, avant de partir en goguette, expo et Gibert, avant le concert du soir…
(San Antonio)
Mais c’est dangereux pour le timing d’aller chez Gibert avant l’expo… De quoi alourdir considérablement la valise, (d’autant qu’en poésie il y avait des occases extra, qui pourront servir l’année prochaine pour l’atelier d’écriture!…) et titiller la cervelle ! & puis, quand même, Hélène Bessette est inconnue des libraires de Tulle, va falloir faire quelque chose!
et un petit catalogue de Présence Panchounette, dont l’irrévérence fait toujours un max de bien !
Corinne, qui fut libraire, (et caresse les livres quand elle est dans une librairie!) me parle de cette vidéo :
Puis après une pause dans un “café de campagne”, comme dit Bruno, tenue par une mémé sourde et sa fille, improbable qu’il existe encore derrière Odéon, nous partons en expédition à la Butte aux cailles, où des potes de Bruno font un concert de rock pour la fête de la musique devant un café-resto (avec des pochoirs de Miss.Tic), et c’est l’occase de retrouver l’ami Xavier Pinon et de mettre au point un petit travail-plaisir projeté ensemble : Xavier m’envoie une photo (papier, pas fichier), et j’écris ce que je veux (sur une feuille), et je lui renvoie, et on recommence, et y’a pas de délais mais faut quand même pas laisser trainer…
(des photos prises par Corinne, en n&b, j’aime bien comment elle pose les gens dans l’espace)
Des filles homo qui dansent se roulent des pelles sauvages juste devant le café, seul un monsieur semble choqué, les temps ont quand même changés!
• C’est le retour
Dans le train, je bosse pour le journal de PEC, une petite récap de ces mois passés :
& j’ai même le temps de lire Mes biens chères sœurs de Chloé Delaume, une sorte de bombe à retardement (après la bombe sexuelle) :
Des bouts de critiques glanées sur le net , qui j’espère vous donneront envie de lire ce livre :
«Un queer vaut mieux que deux choléras»
Petit livre formellement réjouissant, dont chaque phrase clinque et claque, «Mes bien chères soeurs» ne s’en tient pas pour autant à la pure incantation, aussi brillante soit-elle. C’est un couteau-suisse militant, un manuel de combat poétique, à dégainer à la moindre attaque misogyne. C’est un vade-mecum féministe à faire circuler, à lire seul.e ou en choeur, à colporter allègrement.”
“Cette ouverture, le livre de Chloé Delaume ne la déploie pas abstraitement, mais par des outils littéraires très concrets, mis au service de l’action. Son écriture activiste, dont les recherches dans la langue tendent un fil de Rabelais à Monique Wittig, fournit argumentaire, slogans, chansons, plans d’action, mais surtout énergie. Mes bien chères sœurs chauffe la salle, dans une grande démonstration performative qui croit à l’action des mots, en particulier ceux qu’on invente, ou qu’on retrouve. Ainsi de « sororité », car « utiliser ce mot, c’est modifier l’avenir ». Le travail sur les mots engagé par Chloé Delaume pour les investir d’une puissance nouvelle tient en grande part aux techniques de détournement qu’elle met en pratique avec un humour aussi potache que pertinent. Tout y passe, avec le piquant de l’ironie et le sérieux du comique : les expressions de la langue française (« Un queer vaut mieux que deux choléras »), les monuments du patrimoine culturel masculin, y compris la Résistance (« Le chant des partisanes ») et Nietzsche (« Le crépuscule des guignols »). Même les mots présents dans les titres de Michel Houellebecq retrouvent leur fraîcheur (« Extensions des domaines, cartes des luttes, territoires »). La performativité des mots éclate dans des néologismes grotesques et satiriques – Chloé Delaume utilisait déjà dans des textes précédents « couillidés » ; ici, « papatronat » et « matrimoine » sont sans doute les plus réussis. Le dialogisme qui forme l’armature du texte lui confère une force qui fait résonner et met à distance les discours dominants, et permet à Chloé Delaume de prendre toutes les voix.”
Retour au bercail, avec aujourd’hui l’acmé du soleil de l’année à droite sur l’horizon N-0…
& puis tard, un message d’Aysé : (la prison comme placard pour se débarrasser d’un problème, ce n’est pas nouveau…)
• C’est le dimanche
2019 est l’année des noms en « P » pour les veaux, chèvres, brebis, chiens, chats… sauf pour les chevaux dont c’est l’année du « J », faut pas mélanger les torchons et les serviettes !
(Comme il y a des lettres considérées comme difficiles, on peut parfois les glisser en complément…)
Voilà donc la liste des bien nommées, qui sont, bien sûr, immatriculées auriculairement ; c’est qui 5201 ?
BALAISE
BALATHAZAR
BAMBI
BAPTISTE
CAILLOUX
CAMEMBERT
CLAUDIA JEAN
COLOSSE
CRABASSE
CRÈME
CRESSON
CROTTIN
DICARPACIO
DUCHESSE
FABULEUSE
FORTUNÉE
FOUCHTRA
GARGANTUA
ILLUSTRE
INDISPENSABLE
INEIGE
INVISIBLE
IPLEUT
IRATI
ISADORA
ISEULT
IVANOHÉ
IVOIRE
JACK BAUER
JARRIVE
JIMINICRIQUET
JIROBOAM
JOLLYJUMPER
JOURDEFÊTE
JOURNÉEDELAFEMME
JUSTATEMPS
LAGUIOLE
LAVANDIÈRE
LEMORZADEC
LIBELLULE
LIMONAIRE
LIZ
LOLITA
MADEINLEMONS
MANILLE
MASSÉNA
MELCHIOR
MERLE
MERLU
MÉTÉOU
MIDI-PY
MILITANTE
NEXT
NONA
NONPTÊTRE
NORCAM
NOTONTIME
NOTYOURCOW
NOWHERE
OHÉDUBATO
OHMYGOD
OKUNESITATION
OMIEU
OREILLECASSÉE
OSS117
OUFTI
OWOUI
POINTILLÉE
RAINETTE
ROUGE
UNCLE MEAT
VICTORIEUX
YETI BOOP
ZORA
ZORRO
& les boucles d’oreilles de la vache-qui-rit (je ne sais pas son petit nom!), les voilà !
& en cherchant des histoires de vaches dans la mythologie, je me dis que Hathor aurait bien eu sa place dans ce troupeau ! :
“Investie des pouvoirs créateurs, Hathor favorise toute Vie aussi bien animale, humaine que végétale. Elle est considérée comme la déesse de la Joie, de l’Amour et de la Danse. On raconte comment la déesse dansa avec Ra pour l’encourager quand il était dépressif. La création artistique est également de la compétence d’Hathor, et de nombreux artistes viennent dans ses temples pour connaître l’inspiration. Redevenue femme, elle devient la déesse de l’Amour et de la Joie. ” Hathor a raison…
“Elle était représentée comme une vache ou une femme à tête de vache, ou une femme avec simplement des oreilles de vache, ou bien sous forme humaine portant une couronne à cornes encadrant l’astre solaire. Hathor était aussi symbolisé par le roseau de papyrus, le serpent et une crécelle égyptienne connue sous le nom de sistre décoré de sa tête.
Les temples et chapelles dédies à Hathor sont facilement reconnaissables grâce aux colonnes hathoriques dont les chapiteaux sont ornés de la tête d’Hathor encadré d’une lourde perruque d’où émergent deux petites oreilles de vache.”
& est-ce que Raphaëlle murmure des souhaits à l’oreille de ses taureaux ?
“Nommé Nandi, le taureau est le véhicule de Shiva. Selon la légende, quiconque parvient à murmurer une prière à l’oreille de Nandi sera entendu du puissant Shiva.
La vache est l’incarnation même de la bonté, de l’altruisme, de l’amour maternel. Au Panthéon des dieux hindous, elle est considérée comme étant la mère de tous les dieux.”
& puis ça, qu’il faut que je communique à jean-Pierre, que-qui va-t’il sortir de nos blocs de sel..?!
“La vache primale nordique:
“Comme chez beaucoup d’autres peuples, en particulier indo-européens, on retrouve ici un animal nourricier, Audhumla, à l’origine de l’homme, personnage étroitement lié à la terre-mère. Cette déesse-mère allaite les êtres primordiaux, comme Héra dans la mythologie grecque qui allaite Héraclès et forme la voie lactée, comme Hâtor chez les égyptiens, ou encore la chèvre Amalthée qui allaite Zeus. Cette notion de terre-mère est renforcée par le fait qu’elle nourrit le géant Ymir, lui-même personnification de la terre, être fondateur. «Il coula quatre rivières de lait de ses pis, et c’est elle qui nourrit Ymir»(Gylfaginning, chap. 5). De plus elle est, comme Ymir, née de la glace primordiale grâce au feu de Muspell, Audhumla peut être alors assimilée à l’ardeur cosmique, et elle devient la chaleur qui anime le vivant.. La vache Audhumla représente alors une idéalisation de la puissance matricielle. On comprend que toute production liquide d’Audhumla soit de ce fait source de vie. Il en est ainsi pour les «rivières de lait» mais aussi pour sa salive: «Elle léchait les pierres couvertes de givre, qui étaient salées, et le premier jour qu’elle les lécha, sortit de la pierre, vers le soir, la chevelure d’un homme, et le lendemain, une tête d’homme; le troisième jour, l’homme était sorti tout entier. Il s’appelait Buri» (Gylfaginning, chap. 5). Audhumla est l’ancêtre de la vie et le symbole de la fécondité puisqu’elle engendre Buri, grand-père d’Odin, le père des dieux, qui doit donc sa vie à cette figure animale de la maternité.”
et pour lui qui a aussi illustré l'”imprécis de vocabulaire mathématique” des n+1 :
“En mathématiques, et plus précisément en théorie des nombres, le problème des bœufs d’Hélios est un problème d’analyse diophantienne, c’est-à-dire de recherche des solutions entières d’une équation polynomiale. Attribué à Archimède, le problème demande de déterminer la taille du troupeau des bœufs du Soleil, sachant que celui-ci satisfait à certaines conditions. Il fut découvert par Gotthold Ephraim Lessing sous forme d’un poème dans un manuscrit grec, en 1773.
« Dénombre, Ami, les troupeaux du Soleil qui couvraient jadis les plaines de la Sicile, divisés en quatre groupes selon leurs couleurs, les blancs, les noirs, les pies et les jaunes. Il y avait plus de taureaux que de vaches, et les relations entre leurs nombres étaient les suivantes :
Si tu peux donner, Ami, le nombre de chaque sorte de vaches et de taureaux, tu n’es pas un novice en matière de nombres, mais on ne peut encore te considérer comme ayant un talent supérieur.
Apprends, cependant, qu’il y avait aussi les relations suivantes entre les taureaux du Soleil :
Taureaux blancs + taureaux noirs = un carré parfait,
Taureaux pies + taureaux jaunes = un nombre triangulaire.
Si tu peux calculer également ces nombres, Ami, et trouver ainsi la taille totale du troupeau, exulte, car par ta conquête, tu as montré que tu as atteint le degré suprême dans la science des nombres.»
En 1880,
La représentation décimale exacte de cette solution est trop longue pour être humainement calculable, mais les ordinateurs peuvent imprimer tous les chiffres de cette solution. Cela fut accompli pour la première fois à l’Université de Waterloo, en 1965, par Hugh C. Williams, R. A. German, et Charles Robert Zarnke, utilisant une combinaison des ordinateurs IBM 7040 et IBM 16206 (en 52 pages…)
De Hathor à Amthor… Les histoires de Raphaëlle et de l’enregistrement correct et officiel du nom de ses vaches en sont une version simplifiée..!