du courrier

Date : 18 mai 2018

Hier, au courrier, une 2nde carte postale qui complète la 1ère reçue un peu avant,  dans la bonne tradition :
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Une réflexion en passant : maintenant, pour tous les projets, il faut faire une demande auprès de la Drac de la région où on habite. Quelle est la chance de voir aboutir un projet sur Longwy alors qu’on habite en région parisienne?
Xavier Pinon, avec qui on a joué l’année dernière (avec Virginie Rochetti et Arthur Daygue)à la Cave Poésie Pourquoi l’horizon ne suit pas la barre tordue du balcon… La preuve par carte postale :

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En regardant la mer, hier, de l’avantage de se faire ratatiner au foot, service de bateau normal !
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& aussi, j’ai demandé à Maïté l’affiche de FAIS MOI SIGNE ON S’ENTEND BIEN (ou FAITES MOI SIGNE, je le mets souvent au pluriel…) pour envoyer un mailing : venez, venez, venez..!
AFFICHE FAIS MOI SIGNE
& puis, je suis passée à la librairie L’HYDRE (96 rue St Savournin), voir Mathilde et Lucas. L’espace est super beau, et eux tout content.
Le 8 juin, en partenariat avec le Gœthe institut, ils accueillent Julia Korbik pour une rencontre-lecture, avec Julie Tirard, sa traductrice, étudiante l’année dernière au Master de création littéraire, à Toulouse !

& alors, un mail de Julie, que j’avais revue cet hiver à Arles, alors qu’elle était au Collège International des Traducteurs Littéraires :
“Le monde est tellement petit c’est incroyable. Mais ce n’est pas par là que je voulais commencer. Je voulais commencer par un MERCI. Marianne a décidé d’éditer la biographie de Simone de Beauvoir, Oh Simone!, et a acheté les droits !!!! Sans toi je n’aurais jamais eu l’idée de lui proposer le projet, alors vraiment du fond du coeur et de tout le reste, merci merci merci.
Pourquoi le monde est-il petit ? Parce que Julia (l’auteure) donne une lecture de Oh Simone! à Marseille en juin, et m’a demandé de venir avec elle pour lire quelques extraits en français… Et où se passe cette lecture ? À l’hydre aux mille têtes !! Je vois sur Facebook que tu les connais, et lis dans les commentaires que ce sont des libraires de Terra Nova (ma librairie toulousaine préférée) :))) Bref, tout fait sens, tout s’assemble, sentiment merveilleux.
Je voulais t’envoyer une carte et une bouteille de vin mais je me suis dit que tu ne les recevrais pas forcément tout de suite ; tu es souvent « unterwegs” comme on dit ici. Je serai à Marseille du 7 au 12 juin du coup, j’espère t’y croiser ! Et si je ne te vois pas je laisserai la fameuse bonne bouteille à la librairie 🙂
Je t’embrasse
Julie
P.S : excellent Arno Schmidt !!!

& justement, à L’HYDRE, vu un livre édité à la ville brûle qui m’a bien plu, ICI, de Gaëtan Doremus, :
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on n’est pas aidé…

Date : 15 mai 2018

Hier, longue journée, 7h-minuit 1/2, aller-retour sous la pluie Marseille-St-Orens, pour monter l’exposition à la médiathèque, avec la petite voiture remplie
(et merci la petite voiture qui a bien fait son boulot avec un pareil temps de chiottes, merci le chauffage, la radio et l’essuie-glace !)
C’était le 4ème des saints de glace et d’essuie-glaces…
“Au printemps ramène l’hiver,
Pancrace, Servais et Mamert.
Puis le bon Saint-Boniface,
Entre en brisant la glace. »
Mais s’il n’en trouve pas
il faut bien qu’il en fasse.
Jusqu’à Saint-Urbain,
qui tient tout dans sa main.”

St Urbain, c’est le 25 mai, le matin, atelier à la prison de Seysses, le soir, spectacle-lecture à la Cave Poésie…Capture d’écran 2018-05-15 à 12.53.13

où je parlerai entre autre des oreilles d’âne du roi Midas.

Justement concernant les pneus, j’ai pu apprécier hier leurs différentes sculptures, profil silencieux, ou du grand art parfois quand on se retrouve derrière une bagnole ou en doublant un camion dans un épais brouillard d’eau, et encore mieux la nuit..!
“Présente sur la bande de roulement des pneus, la sculpture attribue à ces derniers toutes leurs performances. Il existe différentes sculptures à savoir la sculpture symétrique, la sculpture asymétrique, et la sculpture directionnelle. Le choix ne doit pas se faire au hasard, car chacun des profils présente des avantages qui lui sont propres. Le profil pneu asymétrique par exemple offre une conduite silencieuse, ce qui n’est pas le cas du profil directionnel qui reste toutefois plus résistant à l’aquaplanage que le profil symétrique.”

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Pour l’expo, j’ai pris vite fait quelques photos, d’une des 3 vitrines, par exemple

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et du mur d’élecriture (qui revenait de Bordeaux, mais sans douilles, merci… Vive Casto, et 3/4 d’h de perdues…) Quand on a fini les branchements à 20h05 : Fiat lux !
& heureusement, car Pascale (The bibliothécaire, qui s’est initiée avec moi à l’électricité!) n’avait pas la clé de l’armoire électrique, et puis…
je préférais repartir sous la pluie avant la nuit, tant qu’à faire…
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Il y a aussi un rideau de mots en fil de fer sous la verrière (heureusement que Raoul nous a amené une grande barre de + de 3m pour le fixer, car impossible de planter un clou dans la poutre en béton, et fallait faire gaffe à l’escabeau trop petit avec la marche cassée…)
Photos la prochaine fois..!
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& puis, il manque les affiches introuvables hier à la Cave po, mais là encore, ce sera pour la prochaine fois !
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& pour clore la journée, un gentil mail :
“Salut Fabienne,
Est-ce qu’on t’a payé les droits d’auteurs 2017 ??? On était en vacances, puis en revacances et je ne me souviens pas du tout de ce que j’ai fabriqué ? Dis-moi vite !
Je suis super désolée, bises !”
(Rêvez pas, il s’agit exactement de 158,16€, un poil plus que essence et péages pour Marseille-St Orens A/R..)
Bon, ben, il ne restait plus qu’à aller se coucher!


1000 têtes

Date : 5 mai 2018

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C’EST QUOI ?
exposition programmée à la médiathèque de St Orens (à côté de Toulouse) du 15 mai au 2 juin

 

C’était l’occasion prévue de ré-afficher en ville (de St Orens) une partie des affiches créées pour la Cave Poésie en février 2017…

 

C’est ce qu’on croyait. Puis, les panneaux Decaux n’étaient plus libres, la date a changé. Puis, il n’y en avait plus que quelques uns. Puis les places d’affichage (sucettes et abribus) sont finalement toutes occupées. A la place le service communication propose un affichage sur les panneaux de proximité avec 30 “affiches” au format A3..!

On est peu de chose face au(x) service(s) communication(s)

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Bon ben NON !
(remarque, de + en + petit, des timbres poste, ça me plairait bien…)

Une bonne nouvelle : L’HYDRE aux 1000 TÊTES
Mathilde
et Lucas, qui étaient libraires à Terra Nova, ouvrent leur librairie à Marseille
Affiche

Bonjour à tou-te-s,

C’est avec joie que nous vous annonçons (enfin) l’ouverture de la librairie L’Hydre aux mille têtes le samedi 12 mai, à Marseille. Après des mois de travail sans répit, des litres de peinture, des kilos de tambouille, et pas mal d’huile de coude, le local décrépit du 96 rue Saint Savournin s’est transformé en librairie prête à vous recevoir.
Si nous sommes impatients de garnir les rayonnages des milliers de livre choisis avec soin, nous le sommes encore plus de voir cet espace prendre vie. Ami-e-s, lectrices, lecteurs (ou non), passant-e-s, habitant-e-s du quartier, gens d’ici et d’ailleurs, c’est avec vous que nous ferons de cet endroit un lieu d’échanges, ouvert et accueillant. Un lieu, en plein cœur de la Plaine, où nous pourrons partager bien davantage que nos lectures, entourés de livres porteurs de rêves et de rage.

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Le 12 mai, nous vous attendons dès 17h afin de fêter le début de cette belle aventure. Nous commencerons à 18h avec une rencontre avec Jean-Roch Siebauer autour de son livre Ici sont les lions, publié aux éditions Anacharsis. La discussion sera animée par Guillaume Monsaingeon, membre de l’Ouvroir de CARtographie POtentiel. Nous entendrons des extraits du texte lus par Corinne Esparon. A 20h, nous poursuivrons avec une lecture-concert par Fred Alpi de son livre Cinq ans de métro, édité par Libertalia. Et pour clôturer cette première soirée, le Malalatesta Crew nous fera danser au milieu des livres.

Au plaisir de vous y croiser!

Mathilde et Lucas
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vuvuvuvuvuvu

Date : 5 mai 2018

En continuant de travailler sur le texte de FAITES-MOI SIGNE…, de ci de là, mes recherches et l’esprit d’escalier m’emmènent dans différents endroits quelques fois improbables…

• Mais certains documents font un bien fou, même hors sujet…
(à partir des 3 signes méthodiques de l’abbé de l’épée pour l’imparfait, le parfait et le plus-que parfait, je suis arrivée au BIEN FAIT, PAS FAIT, MAL FAIT, de Fillliou, puis repartie…)

• La technologie pour le sous-titrage pour les sourds évolue à toute blinde.
Et dans tous les cas de sous-titrage, se pose le problème de la traduction.

Des choses intéressantes lues sur le net :

“Mais en remontant dans un passé plus lointain, à l’époque du « cinéma muet », « silencieux » (« silent film ») ou « sourd », selon l’heureuse expression de Michel Chion, on trouvait déjà des exemples de ce phénomène. […] « de nombreux spectateurs de films muets étaient devenus adeptes de la lecture sur les lèvres. Ils pouvaient savoir si l’intertitre avait quelque chose à voir avec ce que le person­nage venait de dire. […] Le langage des acteurs, spécialement celui de Victor McLaglen et Wallace Beery, était trop cru pour les intertitres. » McLaglen joua notamment dans Au service de la gloire (What Price Glory?, Raoul Walsh, 1926). Le réalisateur du film en a parlé ainsi dans ses Mémoires :
« [Au service de la gloire] reçut aussi un autre genre de publicité qui hérissa les bonnes âmes de la censure : un spectateur qui savait lire sur les lèvres déclencha un scandale en déclarant que Flagg et Quirt s’exprimaient avec une grossièreté inimaginable, comme cela ne s’était jamais vu à l’écran. D’autres qui savaient également lire sur les lèvres, constatèrent la même chose et nombreux furent ceux qui retournèrent une deuxième fois voir le film pour vérifier si cela était exact. Il était fréquent à Broadway d’entendre quelqu’un dire : “Allons au Roxy voir le ca­pitaine Flagg traiter le sergent Quirt de sale con [son of a bitch] !”
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Godard, qui travaille spécialement le son, pose des problèmes aux traducteurs pour chaque film…

« Week-end sortit aux États-Unis en VO sous-titrée, et la première scène du film montre l’une des vertus potentielles de cette forme barbare de traduction qu’on appelle le doublage. L’actrice principale est assise sur une table, très peu vêtue, et évoque ses aventures sexuelles passées. Au grand désarroi du public, des bruits de fond, des effets sonores et une musique étrange vont crescendo puis diminuendo, obligeant les spectateurs à se concentrer sur le récit érotique du personnage. Alors que Godard souligne dans ce passage le phénomène du “voyeurisme auditif”, les sous-titres, ironiquement, retranscrivent parfaitement les paroles prononcées. À chaque fois que je visionne ce film, bien que cela m’en coûte de l’admettre, je souhaite en mon for intérieur le voir en version doublée, et je me demande si Godard me pardonnerait, comprendrait ce que je ressens. »

Ici, l’adaptateur a considéré que le message, bien qu’inaudible, était suffisam­ment clair pour le spectateur comprenant la langue employée pendant le tour­nage, notamment de par la durée des plans en question (presque trente se­condes), le cadrage et le contexte. C’est ce qui a également été présumé dans le scénario édité (« [Pierre] prononce le mot [sic] “je t’aime”, inaudible », ASC, p. 19 ; « Charlotte murmure un “je t’aime” inaudible », ASC, p. 30).
« En obligeant le spectateur à lire sur les lèvres du personnage (et la phrase est suffisamment sim­ple pour qu’on y parvienne), Godard l’amène à ne faire qu’un avec le locuteur : le spectateur lui-même répète mentalement en boucle cette phrase. »

Dans l’avant-dernière scène de Vivre sa vie (1962), l’héroïne, Nana (Anna Karina), est avec « le jeune homme » (Peter Kassovitz), qu’elle a rencontré dans un café et dont elle est amoureuse. Nous entendons la musique du film, mais pas le dialogue entre les deux personnages, qui est rendu par quatre sous-titres (ce passage dure un peu moins de trente secondes). De plus, nous ne voyons pas les lèvres des personnages, ce qui renforce l’étrangeté de la scène. Godard s’en est expliqué dans un entretien assez peu cité :
« C’est une idée que j’ai eue au montage. Je trouvais que cette scène n’était pas bonne. Je voulais qu’on sente qu’elle était jouée, et ce n’était pas du tout le cas. J’ai alors eu l’idée de la “distancier” un peu, de lui donner un côté “carte postale” en utilisant les sous-titres. » Pour désigner le procédé cinématographique décrit ici, celui qui consiste à entendre intérieurement ce que l’on lit, mais qu’on n’entend pas, Michel Chion parle d’« endophonie », mot qui signifie étymologiquement « son intérieur ».

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DÉFINITION : Le sous-titrage en version sourds et malentendants supplée aux informations importantes pour la compréhension et l’appréciation de l’œuvre par une personne privée de l’audition, qui n’accède qu’aux informations visuelles du film.
Il est placé et coloré de manière à désigner :
Les dialogues et la source de ceux-ci :
En blanc : les dialogues dont les locuteurs sont visibles dans le cadre,
En jaune : les dialogues dont les locuteurs sont situés hors-champ (non visibles dans le cadre,
En vert : les dialogues entendus et donc transcrits en langue étrangère dans le film, ou traduits d’une langue étrangère ;
En turquoise : la voix-off d’un narrateur, les pensées d’un personnage ;
Les bruits et autres éléments non dialogués de la bande son :
En rouge : les bruits et la source de ceux-ci ;
En fuchsia : la musique.
Les normes de durée et de nombre de caractères par sous-titre diffèrent de celles recommandées pour la VOST (version originale sous-titrée), qui restitue la traduction des dialogues d’un film en langue étrangère.

ça prend de la place sur l’image…
Comme ce procédé en salle “normale” avec “rétroviseur”…
faut pas s’installer n’importe où pour que ça marche…

sous titrage
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D’autres systèmes élaborés en ce moment
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jusqu’à la reconnaissance vocale version science-fiction :
2001: l’Odyssée de l’espace, avec HAL qui lit sur les lèvres. Les deux membres de l’équipage, se sont isolés, croyant que l’ordinateur ne peut les entendre, mais il suit leur dialogue à distance.
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• jusqu’à cette actualité en Chine qui nous rapproche terriblement de 1984…

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fin avril en trombe

Date : 30 avril 2018

• Parce que c’est la 1ère fois que je vois (de loin) ) une trombe marine  (joli nom ; une trombe d’eau, c’est quand on est dessous?)
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du coup, j’ai cherché sur internet des trombes..!
multiples en Italie, ou qui fait pendant à un phare, entre le champignon et la méduse…
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Et puis, le grand Courbet…
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• & revenons à nos moutons (qui font signes…), voilà Edison (qui devint sourd à 13 ans), tout fier devant son 1er  phonographe.
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Quelques temps avant, Charles Cros (poète et professeur de chimie à l’institut des sourds muets de 1860-63) invente le principe d’un appareil de reproduction des sons : le paléophone.
Alphonse Allais en fait un portrait à sa mort (en 1888) :
“Un jeune homme venait d’inventer un instrument bizarre qui enregistrait la voix humaine et même tous les autres sons, et qui non seulement en marquait les vibrations, mais reproduisait ces bruits autant de fois qu’on le voulait. L’instrument s’appelait le paléographe. La théorie en était d’une simplicité patriarcale. Le lendemain, grâce à mon ami Lorin, je connaissais Charles Cros, l’inventeur du merveilleux appareil dont M. Edison devait prendre le brevet, l’année suivante.
Charles Cros m’apparut tout de suite tel que je le connus toujours, un être miraculeusement doué à tous points de vue, poète étrangement personnel et charmeur, savant vrai, fantaisiste déconcertant, de plus ami sûr et bon. Que lui manqua-t-il pour devenir un homme arrivé, salué, décoré ? Presque rien, un peu de bourgeoisisme servile et lâche auquel sa nature d’artiste noble se refusa toujours. Il écrivit des vers superbes qui ne lui rapportèrent rien, composa en se jouant ces monologues qui firent Coquelin Cadet, eut des idées scientifiques géniales, inventa le phonographe, la photographie des couleurs, le photophone.”

Et puis, juste pour le plaisir, les derniers vers de son Hareng Saur
J’ai composé cette histoire – simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens – graves, graves, graves,
Et amuser les enfants – petits, petits, petits.


pensées classées (!…)

Date : 30 avril 2018

Puisque ce blog me sert aussi à “ranger le temps”,
j’y rentre des captures d’écran et autres qui traînent sur mon bureau :

• Des cartes de visite en langue des signes, même si elles sont floues, vues sur la thèse  de Yann Cantin “Les Sourds-Muets de la Belle Epoque, une communauté en mutation.”

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le 1er téléphone de Alexander Graham Bell (dont la mère et la femme étaient sourdes)
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et un dispositif (au col cassé) de méthode orale
oralisation
• Un “Petit mot” de Benjamin de N’a qu’1 œil, (et Yann) envoyé la semaine dernière depuis Toulouse (N’a qu’1 œil y est en résidence)  :
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et comme je vais rarement voir sur messenger, j’y ai aussi vu de sa part un vieux message qui m’a fait rire :
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• & en cherchant quel texte de présentations faire pour les rencontres de Lure cet été (ce qui est toujours un exercice pénible pour moi), je reprends la bio faite pour la Revue 17 :
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– résumé de votre intervention : 300 signes espace compris
Aimer les mots jusqu’à avoir les mains dedans : jeu et manipulation. Les mots mènent la danse ; formuler, broder, estamper, en tordre le fil : écrire. Ouvrir les catégories : braconnage du possible.
Imprimer sans se soucier de faire impression.

repères biographiques : 200 signes espace compris
Née en 62, artiste et auteure, livres d’artiste, livres de librairie, faire des livres en franc-tireur, mettre les mots dans l’espace, sur-vivre de son boulot. www.fabienneyvert.com

• & des images publiées par Christine Carte sur le compte instagram de L’Encre Rouge :
le badge qu’elle a adopté  – les lettres en bois rangées sur l’étagère
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le D (de notre abécédaire en cours) découpé au lasercut pour remplacer un caractère bois trop vrillé pour être imprimé proprement
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• & puis, des images glanées pour rêver,
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réfléchir à un projet
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donner des idées…
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• & aussi la bonne nouvelle de par ici , quand même !
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impressions multiples

Date : 27 avril 2018

Hier, j’ai enfin pris connaissance de la Revue 17, d’ Un thé chez les fous, et elle est belle ! (et légère malgré sa taille!)
Il y en aura bientôt une présentation à Marseille, dans la nouvelle librairie de Mathilde et Lucas (qui viennent de Terra Nova, à Toulouse), au 96 rue saint Savournin. & sinon, on peut aussi la voir à l’Autoportrait !
& sur ma table à l’Encre Rouge, mais c’est plutôt le bordel..!
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20180426_164714C’était le jour du O, après le M, et avant le match (de l’OM) du soir… Coïncidence aussi du bleu (O bleu, suivant Rimbaud), qui donne envie de nager plutôt que taper dans un ballon !
& je l’ai reconnu, c’est lui, le O rouge, imprimé en 2014 !!
grave
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& une page d’essai pour le N (dernière lettre des 26 à imprimer, et page centrale de l’abécédaire), les macules sont toujours belles (et ces caractères bois à empattements magnifiques)!!

Et puis aussi, qui traine sur ma table, les lunettes-accessoire pour FAITES-MOI SIGNE, ON S’ENTEND BIEN
La mise au point nous a pris du temps (merci à Christine Carte!!) pour avoir les bonnes découpes (taille, approche des lettres…) au bon endroit, pour pouvoir lire aisément, une page A4 bien remplie par exemple… (avec mes lunettes de vue en-dessous, hein!)…
Une plantade lors de la découpe (oubli de retourner le fichier, car elles sont découpées au laser sur l’envers) me permet de les photographier à l’endroit dans le miroir !
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& que bien voir-entendre ? par exemple
les portions que nous portions

je suis content de ce qu’ils content 

ou les poules du couvent couvent…


nouvelles impressions de printemps

Date : 25 avril 2018

• Il faut déjà penser à l’affiche, pour les 4 “représentations” du mois prochain à la Cave Poésie. Voilà 4 propositions /éléments envoyées à Maïté, qui remplace Mélanie, et s’occupe de la com :
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• Et puis aussi, aller un peu à l’Encre Rouge, poursuivre l’impression du nouvel abécédaire entrepris avec Christine Carte.
1ère étape, les 26 lettres de l’alphabet, on y est presque..!
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Ce ne sont pas des barreaux de prison…. mais des grands i……
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• Aujourd’hui, belle surprise en se battant avec des M…
Grande lettre en bois difficile à imprimer proprement car elle est vrillée, et macule l’habillage à chaque retour des rouleaux encreurs…
Du coup, en imprimer une plus petite?
En essayant “pour voir”, et afin de ne pas utiliser trop de feuilles de passe, je reprends au verso la feuille fraichement imprimée recto, en mettant une feuille qui traine dessous pour ne pas maculer l’habillage (c’est pas de fringues qu’il s’agit : c’est le papier tendu sur le rouleau de pression sur lequel se pose la feuille à imprimer).
& Oh merveille !! le report de l’encre fraîche sur la feuille de brouillon est inimaginable!! Voilà une belle police à inventer !!
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(le M que j’ai imprimé est de l’autre côté de la feuille bleue, on ne le voit pas mais on le devine en manque – et comme c’est un M, on a l’impression qu’il est à l’endroit…- sur le grand M qui est à l’envers upside down ) & du coup le M reporté à l’endroit sur le brouillon (vous suivez?) a les découpes du grand M à l’envers (tête en bas parce que j’ai pris la feuille dans l’autre sens…)
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• Et puis aussi, en mettant les feuilles qu’on vient d’imprimer à sécher, on pose dessus des macules afin de pouvoir les superposer sans qu’elles se salissent au verso, les unes contre les autres…
Les macules sont parfois des feuilles imprimées ratées d’un “vieux” boulot, comme celle-ci. Chaque fois que je l’utilise, je suis admirative et contente de la revoir malgré ses imperfections!
Encore plus aujourd’hui, après avoir parlé au téléphone d’une future expo avec Carine Roma, qui s’occupe du centre d’art de Saint-Gratien, ville dont parle ce dialogue (réalisé avec Christine Patry-Morel en 2014)..!


interprétation

Date : 17 avril 2018

Entendre une parole “muette”, quelques belles pistes de réflexions

Le cinéma muet, pour aider à l’oralisation :
Avant que les frères Lumière n’aient créé le cinématographe en 1895,  Étienne-Jules Marey avait finalisé, en 1888, le fameux chronophotographe permettant de prendre de photographies à intervalles (dans le but d’étudier le mouvement en décomposé de l’animal ou de l’objet photographiés). Son assistant, le photographe Georges Demenÿ  avait inventé, lui en 1891, le phonoscope à la demande du professeur Hector Marichelle à l’Institut des Sourds-Muets de Paris : ce dernier lui avait demandé une projection d’un homme — le photographe lui-même “chronophotographié” — qui prononçait des mots comme « Je vous aime » ou « Vive la France ».

La parole dans le cinéma muet / Quelle écoute pour le spectateur ?,
de Natacha Thiéry
“J’admettrai, comme présupposé de mon analyse, que s’il ne rend pas les sons, ce cinéma n’est pas à proprement parler muet — c’est nous qui, face à lui, sommes sourds et forcés à l’être. Dans le cinéma muet, une forme de non-dit émerge dans l’écart entre des paroles effectivement prononcées et leur non restitution analogique, dans le paradoxe qui veut que ce qui est dit n’est pas entendu.Capture d’écran 2018-04-17 à 00.14.59
[…] La parole dans le cinéma muet est donc plurielle, à la fois volatile et impalpable dans les images, et écrite dans les intertitres. Dans les intertitres de dialogues, le sens des mots prononcés est détaché de leur énonciation. Dans les intertitres « informatifs », la polysémie de l’image muette est réduite, mais leur apparition répétée favorise l’émergence d’une certaine abstraction. Finalement, les intertitres du cinéma muet doivent être considérés davantage comme signifiants que comme signifiés. Considérés sous cet angle, les intertitres mettent au jour la relation paradoxale du texte et de l’image. En définitive, tout réside dans cette dichotomie entre signifié et signifiant : l’intertitre n’est pas le signifié de l’image qui en serait le signifiant. Il est bien plus signifiant et phénomène graphique que simple adjuvant de l’image. Non seulement l’intertitre imprime un autre rythme dans la vision du film — puisqu’il existe un temps pour voir et un temps pour lire —, mais aussi un autre regard.
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[…] Cette tentative de représentation analogique de la parole au cinéma a été baptisée non sans humour « complexe de Frankenstein » par Noël Burch : autrement dit, elle consiste dans « l’inscription du geste de la parole dans les images animées ». Le spectateur se trouve dans une situation paradoxale : les personnages sont, comme lui, doués de parole mais n’émettent aucun son, tandis que lui est forcé au mutisme et à la surdité. Les films lui présentent des doubles inversés.
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[…] Enfin, le cinéma muet sollicite le spectateur d’un point de vue physique, au-delà de la compréhension pensée et raisonnée. Il stimule la réceptivité de ses sens de manière inhabituelle. Certains — le goût, l’odorat, le toucher — restent inactivés lorsque la vue subit une sorte de rapt sensoriel. Les différents sens qui d’ordinaire peuvent recevoir les informations simultanément sont totalement séparés. Aussi, l’ouïe et la vue ne vont pas de pair. Par ce phénomène schizoïde, ce qui est vu n’est pas entendu, ou plutôt est entendu à un niveau différent — ou différé —, secondaire et fantasmé. Ce sont les yeux qui entendent indirectement ce qui se dit. L’œil écoute.
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[…] Rappelons que dans le cinéma muet, la parole et ses « entours » dépassent tout contenu signifié pour apparaître comme des signifiants. Dès lors, le lien qui unit cet art au spectateur est un lien complexe et paradoxal, intériorisé, intime, secret. Un miroitement épars de sensations physiques et de signes s’offre à la vue du spectateur, dont le corps muet entend par le regard les voix émanant de corps de surface projetés dans la profondeur et la densité de son propre corps, réceptacle vibrant d’émotions et de codes captés qu’il n’est pas nécessaire de déchiffrer. Sa composante sonore, si elle accompagne le rythme de la succession des images, facilite surtout la disponibilité de « l’écoute visuelle » du spectateur pour ce qu’il voit. Cette forme d’écoute n’est pas sans rapport avec une dimension sacrée, puisque le film relie véritablement le sujet-spectateur à son univers : or, dans cette écoute plus visuelle qu’auriculaire, l’œil subit une sidération presque hypnotique. […]”

Capture d’écran 2018-04-17 à 00.08.50Rappelons que Charlie Chaplin avait engagé son ami Granville Redmond, peintre et comédien sourd, (et avait appris avec lui la langue des signes) pour son premier court-métrage Une Vie de chien (A Dog’s Life, 1918), (il a participé à ses 7 films entre 1918 et 1929).

Le “carton” au début de The tribe, de Myroslav Slaboshpytskiy, long métrage entièrement en langue des signes (ukrainienne?) sorti en 2014.Capture d’écran 2018-04-15 à 17.25.30

• Passionnantes réflexions sur l’interprétation en LSF, côté interprète(s) et metteur en scène, lors de l’élaboration du spectacle Dévaste-moi, d’Emmanuelle Laborit.
https://www.france.tv/france-5/l-oeil-et-la-main/51055-de-concert.html

Entre autre, lors d’une chanson de Bashung ”
— Est-ce qu’on traduit le sens ou est-ce qu’on fait passer un style ? Un style littéraire. Il faut faire un choix.
Si on révèle le sens caché d’un texte, l’implicite, on risque de perdre le côté littéraire, poétique du texte, et on tombe dans l’explicatif, on dévoile le sens du texte, on fait de la pédagogie, on devient professeur.
Et non ! moi je suis une artiste.”


voilà des…

Date : 12 avril 2018

C’était la semaine dernière, et cette semaine, on range les affaires, les images, et l’emploi du temps à venir se remplit de nouveau…

• Accrochage électrique chez N’a qu’1 œil, à Bordeaux, pour le we de l’Escale du livre.
Pour la 1ère fois, avec de l’aide et des écritures “autres”, celles de Benjamin et de Mélanie, avec qui on a passé la journée à monter ce mur. Moment de suspens (disjoncteur?) quand on a branché le (long et compliqué) circuit : Fiat lux!
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• Après beaucoup de mois sans toucher à la terre (!), 2 céramiques vite faites qui sèchent à Albi, chez Violaine.
L’occasion aussi de parler céramique, essais, et mots-appellations, comme ces “chevalières préhistoriques” de Violaine Ulmer, que vous pourrez voir lors de différentes manifestations de céramique ce printemps et cet été (pour ceux que ça intéresse, Violaine participera aux “journées de la céramique”, place St Sulpice, à Paris, du 28 juin au 1er juillet).
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• Une “chevalière préhistorique” sur une main préhistorique..? En tout cas, celle-ci me sied !
Et que voyez-vous ? Oui, c’est bien cela : bientôt un nouveau tourniquet à la ville brûle..!!
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• & puis, vite déjà, penser au 4 représentations de FAITES MOI SIGNE, ON S’ENTEND BIEN, au mois de mai à la Cave Poésie,
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• et préparer l’exposition C’EST QUOI ? à la médiathèque de St Orens, du 15 mai au 2 juin….
Ce sera aussi l’occasion de ressortir en ville (de St Orens) les affiches créées pour la Cave Poésie, affichées 15 jours à Toulouse dans les sucettes Decaux en février 2017.

Nager dans la sérénité….
Ce serait bien comme programme!
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réflexions

Date : 10 avril 2018

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Se retrouver coincée du dos, qui suit une crise de foi(e), après/pendant des ateliers d’écriture en maison d’arrêt… chochotte ou trop réactive…
Où se posent des questions :
— qu’est-ce que je fais là et qu’est-ce que je peux apporter ? je ne me sens pas très adaptée à l'”exercice”…
— comment éviter de faire ce qu’on appelle “animation”, sur une présence de quelques heures ?
— avec le thème cette année du dispositif “Dis-moi dix mots”, sur l’oralité, et le projet à 2 intervenants, qui mêle écriture puis création sonore, possibilité de rejoindre le thème quels que soient les sujets qui nous occupent, et cela heureusement
— difficulté pour moi de travailler avec un groupe de personnes qui ont des niveaux et des rapports si disparates à la langue
— difficulté de lire quand je prête mes lunettes à un détenu pour que lui puisse voir clair
— leur besoin de parler va bien au-delà de l’écriture. Alors d’abord écouter, puis proposer d’écrire en lien avec ce qui vient d’être dit, puis écouter de nouveau.
— l’écriture est plus pauvre et figée que leurs pensées à 100 à l’heure. Pour ceux que je croise en atelier, ils ne voient pas l’intérêt de ces mots qui ressortent d’exercices plus thématiques que formels. Comment lâcher prise dans l’écriture, faire confiance à un bout de papier, créer une parole/écriture, quand la présence en prison exige une maîtrise de chaque instant ?
On me dit qu’une solution pourrait être des jeux formels prémâchés… Je m’y refuse, ils me paraissent infantilisants.
& je ne suis pas là pour une obligation de résultat, plutôt pour une petite séquence d'”ouverture”.
— Lire/montrer un peu de poésie, “classique” ou “contemporaine”, pour comprendre que l’écriture peut prendre différentes formes, parfois surprenantes et personnelles.
Une réaction : “On trouve un éditeur pour publier ça ??!!!??”. Le monde tourne sur la tête.
— & puis, bien sûr, ces gars aux parcours chaotiques, souvent dès l’enfance, que fait la société (et moi dans la société) pour les aider ? & quand ils sortiront?
Encore plus difficile de trouver un boulot avec un CV case prison.
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Ça me fait pas mal réfléchir dans le train direction Bordeaux le jeudi 5 pour l'”escale du livre” avec N’a qu’1 œil.
Emploi du temps serré : arrivée à 16h15, juste le temps pour aller à l’Utopia à 17h20 pour le nouveau film de Stéphane Mercurio (qui passe dans peu d’endroits et à peu d’heures, c’est la bonne coïncidence!) :

                    APRES L’OMBRE

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ci-joint le petit dossier du film, qui j’espère vraiment, vous donnera envie de le voir, car cette humanité fait du bien…
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& puis justement, puisque je suis chez N’a qu’1 œil, Carole me donne Le petit chtardier illustré, parloir d’images et de mots, récoltes de paroles réalisées au centre pénitentiaire de Bordeaux, dont elle me parle avec enthousiasme (de l’atelier de “récolte” et de son “dictionnaire”). Extraits :
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armure

Date : 30 mars 2018

Hier soir, à Albi, il y avait l’Iliade, adaptée et mise en scène par Pauline Bayle. Un fort moment de poésie, d’énergie et d’intelligence.
Plus des “images” de toute beauté, simplicité et force qui me resteront gravées.
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“Dans un élan commun, cinq acteurs mêlent leurs voix pour raconter les histoires d’Achille, Hélène, Andromaque, Hector et Agamemnon. Sur scène, tous s’affranchissent des clichés opposant hommes et femmes, lâches et braves, pour venir s’accomplir dans un geste bouleversant d’humanité.
D’un côté les Grecs, de l’autre les Troyens et entre les deux une guerre qui dure depuis neuf ans.
Parce qu’Agamemnon l’a humilié devant tous ses compagnons, Achille décide de se retirer du combat. Privés de leur meilleur guerrier, les Grecs vacillent tandis que les Troyens gagnent du terrain… Comment faire pour gagner la guerre sans Achille ?
Aujourd’hui, alors que l’Europe traverse une crise politique majeure, elle nous fait réentendre la voix d’Homère, lui qui nous parle de l’oppression sans jamais tomber dans le manichéisme et met en lumière toute l’amertume que le sort fait peser sur la lignée des hommes. Parce qu’il n’y a pas de héros, seulement des hommes prêts à tout pour échapper à la souffrance.”
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“NOTE DE MISE EN SCENE
24 chants et 15 337 vers pour raconter six jours et six nuits d’une guerre qui dure depuis neuf ans et ne se terminera qu’un an plus tard.
De prime abord, il semblerait qu’Homère nous montre comment la guerre permet aux hommes d’échapper à leur condition de mortels : en allant puiser en eux le courage de se dépasser et de faire face à la mort, ils accèdent à l’éternité.
Cependant, au fil des pages se dessine une tout autre vision du monde, empreinte de mesure et d’humanisme. Très vite la question se pose : et si le poète convoquait la force des hommes pour mieux nous parler de leurs faiblesses ? Ainsi le coeur de L’Iliade ne serait pas seulement fait de la gloire des êtres humains, mais aussi de l’amertume que le sort fait peser sur la lignée des hommes.”
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“Le point de départ de la scénographie est celui de la simplicité afin de laisser toute sa place au récit et à la langue. Seulement le strict nécessaire pour laisser agir la puissance de l’imaginaire chez le spectateur et met en exergue la puissance du récit homérique.”
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“Pour illustrer l’ensemble des aventures des héros, quelques accessoires : un peu de peinture ou de colorant pour le sang, des sauts d’eau pour la colère du fleuve, des paillettes pour les étincelles des armures, un micro pour le foudre de Zeus, du sable pour Ithaque. Capture d’écran 2018-03-30 à 09.37.41
Peu de moyens mais une imagination créative et métaphorique qui vient rendre sa poésie au texte et nous fait voyager à son bord. La scénographie est ainsi habilement réfléchie et brillamment mise en œuvre.”
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“Concernant l’économie de moyens, c’est quelque chose que je revendique. Je crois profondément en la puissance de l’imaginaire et que l’on peut raconter beaucoup de choses avec très peu d’outils. À l’inverse, je crois que redoubler d’effets et de moyens emprisonne trop l’esprit du spectateur et limite la représentation qu’il pourrait se faire du récit. Pour le dire d’une manière un peu triviale, je crois que moins tu en as, plus tu vois.
Capture d’écran 2018-03-30 à 11.24.49Pendant les répétitions, on a réfléchi aux moments qui nous semblaient les plus importants dans l’histoire et la dramaturgie et sur lesquels on voulait donner comme un coup de projecteur. Et dernière chose, très tôt pendant le travail, j’ai voulu utiliser des matériaux consommables (papier, paillettes…). En effet, je crois qu’utiliser des objets qui s’altèrent en direct rend plus concret le présent partagé entre ceux qui jouent et ceux qui regardent.”

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(Je n’y avais pas pensé, mais en sortant Violaine me dit que ce serait magnifique, la langue des signes avec bras et mains à paillettes…)


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