Parce que que je l’ai lu dans le train du retour et qu’il y est question de pingouin, comme dans le livre La fonte des glaces (POL), de Joël Baqué, découvert lors du séjour à Arromanches..!
Atelier 12, mardi 3 décembre
Aujourd’hui, on va travailler avec Hervé Prudon et son Mardi gris (publié en 78), grand auteur de polar à l’écriture stylée !
C’est minuté pour qu’on arrive au bout, le minutage permet (c’est ce que je souhaite) que vous écriviez plus facilement ce qui vous passe par la tête, cad de réduire l’auto-censure… Cherchez-y de la liberté et pas une super contrainte !!
1 –
En quelques lignes, écrivez-résumez sommairement une histoire que vous inventez. (20 minutes max)
Inspirez-vous du style de Prudon (phrases courtes, efficacité des enchainements)
2 –
Ecrivez un court prologue (20 mn max)
Inspirez-vous du style de Prudon (phrases courtes, efficacité des enchainements, jeux d’esprit, intérieur et extérieur des actions et des pensées)
3 –
Ecrivez un épisode (avec dialogues) (20 mn max)
la preuve que ça marche
(avec un bâton)..!
4 –
Ecrivez un épilogue (20 mn max)
Pour rentrer dans notre cuisine, c’est parfois compliqué…
Ce soir, c’est Raphaëlle qui s’y colle
et avec ses repères, je peux constater le timing!!
Aujourd’hui, il y a presque tout le monde.
& puis, ça qu’il me semble important de dire (ce genre de situations, il faut en parler et les rendre visible même sans gilet jaune..)
Une des participante régulière à l’atelier n’a pas pu venir ce soir à cause du fric et ça me tord le ventre…
“Je suis désolée je ne peux venir ce soir à l’atelier car malheureusement je n’ai plus un centime pour mettre de l’essence dans ma voiture, je ne sais même pas comment je vais aller travailler jeudi, pour demain ça devrait encore aller et je ne sais quand j’aurais ma paye. Je regrette vraiment car cet atelier me fait du bien et me sort un peu ma solitude .. “
On a une cagnotte spéciale secours, alors quand ça vous arrive, venez quand même, ou plutôt venez surtout, et sans hésiter, pour que tout aille mieux et plus facilement, la vie c’est comme l’écriture à l’atelier, on est ensemble !!!
………………………………………………………………………………………
A partir d’extraits de La mer c’est rien du tout (POL) (9€) de Joël Baqué
………………………………………………………………………………………
(je le mets en ligne, même s’il en manque des bouts!)
Agnès m’a envoyé les fichiers sons avec ce petit mot ; c’est bien quand ça donne envie de découvrir un livre et un auteur! Ce soir nous avons échangé nos souvenirs d’hier, non d’avant hier😉 C’est bien les souvenirs quand même. Et on a bien ri aussi ! J’aime beaucoup les extraits de Joël Baqué. Je ne connaissais pas, mais je crois bien que je vais acheter le bouquin.
1 –Par petits paragraphes, mêlez vos souvenirs (d’hier et d’aujourd’hui) à l’histoire du monde, agrémentés de réflexions qui apportent distance, humour, légèreté (même dans la gravité). Pensez à l’écriture (style).
Arrêtez-vous pour lire régulièrement.
et
2 –Construisez un texte avec des extraits de chacun.e.s.
et pour toutes ces “manifestations à venir ” (théâtre, cinéma, littérature, arts plastiques….), on a cherché un visuel qui les fait repérer, avec la super aide de Christine Carte :
On a demandé aux PEC de voter, mais c’est pas évident…
On est plusieurs a bien aimé l’engin de travaux n°6…
Atelier 9
La semaine dernière, nous avions travaillé à partir de livres de Topor, dont Erika ; en voilà l’avant-propos, qui nous inspire pour l’atelier d’aujourd’hui :
Outre la censure, militaire en 1916 pour le Canard,
et en 2011…
Le caviardage est un outil de création, régulièrement utilisé dans des livres d’artistes ou comme support de “dessin”.
Lucien Suel l’utilise aussi pour ses “poèmes express” :
—————————————————————————————————————
Vous avez devant vous un livre.
Un roman, mais peut importe l’histoire qu’il raconte et quel en est l’auteur.
Considérez cela comme un matériau à votre disposition.
& pour écrire, des feutres ou des crayons de couleur…
1 — sur une 1ère page que vous lisez au préalable, armé d’un crayon, barrez le texte inutile pour recréer un nouveau texte. Donnez lui un titre.
2 — procédez pareillement sur les 9 pages suivantes avec des choix différents : 1Essayez de ne pas garder de phrases entières de l’auteur, mais de former les vôtres avec plusieurs siennes.
2Picorez des mots de ci de là sur toute la page pour faire une ou plusieurs phrases.
3 Faites un dialogue
Où je m’en mêle… (et ne m’emmèle pas)…
Tous les dialogues possibles cachés sous l’aplat jaune…!!
& je remarque aussi que Raphaëlle n’a pas choisi n’importe quel livre!
Quoi qu’il en soit, c’est assez épatant de voir que chacun.e retrouve “son” style à travers tous les exercices de caviardage-reconstruction
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• L’atelier s’est arrêté là, après 2h de concentration…
Certaines photos sont floues, mais mieux vaut des photos floues que rien du tout! (& je me sens moins seule, moi qui suis une spécialiste de la photo floue!)
La prochaine fois, on termine les exercices ?
Pendant ce temps-là, j’imprimais cette affiche :
& en prime des fichiers sons, Agnès m’a envoyé ce cadeau : Les grues qui sont passés la semaine dernière au-dessus de Tulle un soir
Aujourd’hui, mardi 19 novembre, Manée est dans le train, Raphaëlle a découpé et découpera des (bonnes) bêtes, Sylviane a passé une longue journée avec une bronchite à Limoges pour des sans papiers, Annie a un contre temps de dernière minute qui lui permet d’échapper à la difficulté du thème, dit-elle…. Mais voilà Dominique.
& puis, ça caille au Lieu/lien, les 4 participant.e.s sont encore plus méritant.e.s!!
4En gardant plusieurs phrases intactes, faite votre texte.
5Exercez vous à la censure afin de faire un texte qui ne veuille plus rien dire.
6Un « poème »
7Pensez à l’aspect visuel, pour une « belle page »
Mais Dominique a poursuivi les expériences chez elle :
8 tentez avec les mots de dessiner quelques formes (pas de panique, on s’amuse !)
9expérimentez autre chose
3 — En vous aidant de tous les exercices précédents, sur le reste du livre, procédez pareillement, mais en créant un « récit » qui se suive.
Procédez peut-être par étapes, reprenez le texte plusieurs fois et « affinez-le » (dans tous les sens du terme !) à chaque passage.
Lecture.
Chez vous, vous pouvez également refaire la couverture. Rapportez le livre à l’atelier, please !
———————————————————————————————
& puis, une bonne idée (photoshopée?) :
avec RN, c’est plus difficile… RANCUNE ? RANDONNÉE ? RENARD ? RENNE ? RENVOI ? RIEN ?
LREM : LARMOIEMENT ?
PS : PASSION ? PASTEL ? PASTIS ? PÈSE ? PISCINE ? PISTON ? PISTOU ? POSTE ? PUS ?
ETC…
À vos marqueurs, prêt ?
Retour un peu pénible en blablacar Brive-Aix-en-Provence avec Armand, un ancien commandant de sous-marin, qui a une rage de dent… (heureusement, car sinon il parle sans cesse!)
D’ailleurs pour embarquer (campagnes de 2 ou 3 mois) dans un sous-marin, il faut avoir des dents impeccables (aucun plombage ou autre qui ne résisterait pas à la pression) et plus d’appendice…
Les équipages de sous-marin ont les dents saines (ça doit éliminer pas mal de monde!)
& autre info, dans l’armée, tous ceux qui ont à faire avec le nucléaire bouffent mieux que les autres! Armand a navigué dans un sous-marin à propulsion nucléaire, mais jamais avec des missiles nucléaires…
Belle image d’une baleine militaire payée par nos impots : Le Saphir (S602) dans la rade de Toulon (la classe Rubis des Forces sous-marines françaises est la plus petite des SNA (sous-marin nucléaire d’attaque) au monde, nous dit wikipedia). Quoi qu’il en soit, on reconnait sa formation militaire (sur le tas, il a commencé à 15 ans comme démineur en Algérie) bien qu’il n’ait pas de respect pour les St Cyrien (disant qu’il est plus agréable de manger à la table “commune” plutôt qu’à celle des officiers… ) dans l’organisation du voyage (arrêts balisés avec horaires à respecter) et certains sujets de conversation (il faut marcher au pas, la prison ou l’expulsion pour tous ceux qui font des conneries), bien que ses fonctions l’aient dégouté des (et de la) politiques. Ne pas être d’accord avec lui l’amuse plutôt mais n’ébranle en rien son opinion, et quand il n’a plus d’arguments, il finit par dire “putain, j’ai mal aux dents!”
Sa remarque en voyant le badge sur mon manteau : “Dans l’armée, commencer à se poser des questions, c’est commencer à désobéir ! “
(misère!!)
12 h Tulle-Marseille porte à porte, interminable!
En arrivant à la maison sous la bruine, grande lueur des torchères en face de la baie de Marseille, à Port-de-Bouc ou Fos, dégazage impressionnant !!
& puis Xavier Pinon m’étonnera toujours, me racontant au téléphone (pour préparer notre prochain séjour à Arromanches) qu’il a été photographier ou filmer naguère la pose d’une nouvelle hélice (les hélices doivent faire le moins de bruit possible) sur un sous-marin, 15 jours sur la base de Lorient, employé par une boîte accréditée secret-défense ; lui même a refusé l’accréditation (enquête de plus d’un an, pas de communistes dans la famille, etc…)
———————————————————————
C’est pas une hélice, mais H. B. m’a envoyé la photo de la sculpture lumineuse qu’il m’a achetée il y a plusieurs années (ça fait une belle ombre au plafond!!) :
& Corinne cette image (photo sur soie, issue de la série pliures) d’Agnès Geoffray
& Marie-Christine, (chez qui j’ai commencé la céramique), cette annonce pour début décembre :
Voilà qui me fait bien plaisir d’avoir des choses à regarder, parce qu’il y a des jours, avec la fatigue, le temps qui manque d’heures et les inquiétudes de fric, j’ai l’impression d’avoir fait juste des petits trucs merdiques, d’être naze, de pas bosser assez, et surtout de ne toujours pas savoir m’y prendre pour défendre mon boulot, de me contenter de faire mes petites affaires dans mon coin et de toujours ramer…
Un coup de mou…. Du sous-marin à la galère..!
& en allant m’acheter à bouffer au monop, quand même, merci Cléo Charuet (qui bosse aussi pour Hermès!) et certainement de joyeux stagiaires mal payés ! (et des photos glanées sur internet..!)
& puis, des détournements-mauvais-esprit-piratage, parce que oui, en quantité c’est énervant..!
& en regardant le mur en face de l’ordi
(j’ai déplacé mon bureau pour ma super réparation anti-fuite)
avec juste le post-it qui reste,
je me dis voilà, ça c’est l’accrochage du jour!
& payer avant que l’ursaff s’en mêle les cotisations sociales de la dernière échéance de l’année à la boutique (!) du marchand Agessa…
& puis, alors que le jugement de fin du journal L‘Echo est rendu dans l’aprem (et qu’il pleut toujours à Tulle), S. m’envoie leur dernière photo au coin des clampes (clampar en occitan = commérer)
Je me dis qu’il faut que je retourne à l’Encre Rouge faire des affiches..!
En attendant, vite fait sur le gaz avant amélioration :
————————————————
D’autant que c’est le sinistre “anniversaire” de l’effondrement de 2 immeubles rue d’Aubagne, avec 8 morts (+ 1 par la police anti-manif), entraînant le délogement de plus de 3 500 personnes…
Ça fait du bien de voir circuler ces images…
et un article de Libé
Philippe Pujol, «la Fabrique du monstre», éditions les Arènes, 2016, 320 pp., 20 €
et le dernier numéro du journal ce mercredi 6 novembre…
(une belle photo qui vient du web)
& puis, dans les locaux de L’Echo à Limoges, une linotype !
(En pensant au projet du directeur du Populaire du centre, de réinstaller une linotype qui est dans un entrepôt dans leurs locaux, et d’en faire une réinstallation artistique-transformée, les évolutions technologiques font partie intégrante de l’histoire des journaux!)
Avec, sur la linotype, la photo de l’atelier de fabrication du journal au temps glorieux :
un alignement de linotypes,
qui me fait toujours penser à la scène du Miroirde Tarkovski
Cette phrase qui ferait une super affiche ou autocollant, tirée d’un papier de l’imprimeur de l’Echo :
Alors, un autre écho,
artistique lui,
qui résonne et raisonne :
Ensuite prendre toutes leurs affaires et fermer le bureau…
Ce we et hier, projections des doc sélectionnés par Federico Rossin pour se souvenir de la RDA.
Le dernier plan séquence hypnotique, dans le labyrinthe vide de la briqueterie désormais arrêtée, tourner indéfiniment à gauche pour ne pas se prendre le mur, spirale-forage du temps.
Ça m’a fait penser à ce petit livre publié à la ville brûle :
& ce serait bien comme consigne pour un atelier d’écriture : foncer dans un labyrinthe, ou chaque possibilité de sortie stylistique donne l’impression de tourner en rond ou de s’enfoncer dans la caverne du Minotaure….
——————————————————————————————————————————————
Mais aujourd’hui, mardi 5 novembre, atelier n°8
Avec une nouvelle participante régulière, Chantal, et Lydwine (quel beau nom stylé!), que nous reverrons peut-être si l’occasion se présente.
& une guest star, Leslie, depuis chez elle, à qui Raphaëlle fait signe!
1 — Répondez à cette annonce, que vous puissiez ou non l’adopter, expliquez « votre » situation quelle qu’elle soit avec le plus d’arguments possibles.
Un nouvel arrivé par bon hasard à l’atelier, Samuel :
& Leslie, qui nous envoie son texte par message
2 — Rédigez une nouvelle petite annonce à votre façon pour faire adopter Salsa. Appuyez-vous sur les arguments entendus précédemment.
3 — Extraits de Erika, de Roland Topor (Bourgois, 1969)
Faites un récit de la rencontre avec Salsa, qui avance de mot en mot.
David : où j’entends Davy Crockett devenu Tragique croquette….
4 — extraits de L’amour à voix hautede Roland Topor
Faites une liste de phrases jaillies de la fréquentation de Salsa, qui immédiatement nous permettent d’imaginer des scènes possibles…
& puis, n’oublions pas la principale participante absente de cet atelier, MERCI SALSA !!
Les criquets qui profitent du soleil semblent ne pas dater de la semaine dernière…
Imprimer la dernière affiche en 2 passages (pas assez de caractères) pour l’expo de Pascale Lefebvre chez Altiplano pour Laterna Magica en décembre, avant le séjour de novembre à Tulle.
& finir ce livre conseillé par Federico avant de partir
D’autant que ce sont les dernières pages les plus enthousiasmantes et qui donnent de nouvelles idées!! …
Pas possible de lire en train cette fois, comme il n’y a plus de train sur la ligne Marseille-Toulouse (où je change de train pour Brive puis Tulle) jusqu’en décembre (à cause du dernier déluge), chercher un blablacar à la bonne heure pour la totalité ou une correspondance…
En prenant le bus en partant de chez moi ce matin à 8h, en passant devant la plage de la Pointe Rouge, il y avait un cheval qui nageait avec son-sa cavalier.e sur le dos, c’était un beau spectacle et je me serais volontiers arrêtée pour le regarder si j’aurais su…
Bon, se retrouver finalement en carafe à 10h à la gare St Charles le 1er novembre, c’est pas l’idéal…
J’arrive à dégoter un nouveau Blablacar Martigues-Toulouse départ quelques heures plus tard, et il y a un car Marseille-Martigues avec des horaires qui correspondent… Plus un billet de train Toulouse-Brive en me laissant une marge temporelle… L’aventure c’est l’aventure..!
J’attends Samia dans un no man’s land du 1er novembre, heureusement même si le temps se couvre, il ne pleut pas…
Arrivée à Toulouse, j’ai 2h à attendre avant le train, j’en profite pour faire un petit tour à la librairie Terra Nova où je laisse des affiches à Fabrice. C’est la seule librairie que je connaisse où plein de livres de Jann-Marc Rouillan sont classés en littérature, et ça fait plaisir!! (à lui aussi, me dit Fabrice)
Arrivée à Brive sous la pluie, mais j’avais prévu un séjour amphibie…
& un cadeau m’attendait à mon arrivée après 14h de voyage porte à porte,
une belle broderie au point de croix (celle là : + !!)
— Un PPPQ (petit plaisir partagé quotidien) de Corinne, avec qui nous faisons cet “exercice” depuis plus d’un an, que je voulais mettre sur le blog depuis longtemps, oublié sur le bureau de l’ordi :
Il s’agit du livre de Joseph Ponthus, A la ligne
Je l’ai cherché dans ma bibli pour un atelier justement, mais il doit être à Tulle…
Une petite présentation pour vous donner envie de le lire, & regarder et écouter d’autres interview de ce gars formidable, qui dit en écho à Macron et Hollande : “aujourd’hui c’est plus officiellement des prolétaires, c’est des illettrés et des sans-dents..!”
— Hier soir, au téléphone, Manée toute bouleversée me raconte son tracas de la journée : les élagueurs, là pour couper les sapins, en ont profité (?) pour couper 4 chênes américains (plantés par son père) qu’ils ne devaient pas couper…
Cela m’a mis sur la piste de l’atelier d’aujourd’hui..!
Atelier 7 – mardi 28 oct.19
Un immense écrivain, Louis-Ferdinand Céline – Entretiens avec le professeur Y. (1955 – Gallimard)
Il y a des situations énervantes, des gens qui vous chauffent, des moments où la colère remonte en vous comme une vague de fond, une lutte contre des préjudices, jusqu’à la tristesse ou l’écœurement.
D-écrivez 2 situations de ce genre, que vous avez vécu enfant-ado, et récemment.
Pensez à votre style d’écriture, ces 2 pages de Céline ne sont pas là pour rien !
Ecrivez au présent, essayer d’être au plus près du flux de pensée qui vous assaille, videz littérairement votre sac.
Pensez à la longueur et au rythme des phrases, aux allitérations, au vocabulaire, à la conjugaison et à la ponctuation, comment rendre compte stylistiquement de votre état mental.
—————————————————————————
Ce soir, To Yee se charge des enregistrements, avec le portable d’Agnès (dont je reconnais la gomme…!)
& une nouvelle recrue à l’atelier, Marie-Laure.
(& je n’ai toujours pas fait la connaissance d’Annie “en vrai” !)
1- texte de « jeunesse »
2 – texte « adulte »
Lecture : montez sur votre grand cheval, prenez votre épée pour tracer oralement ce Z qui veut dire Zorro, levez-vous pour lire svp .. !!!
3 – Extrait de Phèdre les oiseaux de Frédéric Boyer (POL)
A partir du texte 2 lu par un(e) collègue, qui vous aura marqué, faites un dialogue de tragédie à votre façon
Ouvrez la petite veste rouge de votre cœur, votre cœur inutile cheval pour la victoire qui ne vient pas…
Pensez au style et vocabulaire de la tragédie !
Avec un dessin de To Yee, pour finir cet atelier en beauté, et merci bien !!
Ces jours-ci, travail et repos, avec le ciel sur la tête..! — Toujours les affiches pour La fille de Rappaccini, avec Pascale Lefebvre venue à l’atelier pour faire les couleurs des 2 affiches imprimées samedi, avec une bouteille de jus de raisin (j’avais dit que le jaja pour le pique nique quand on a plein de boulot, c’est pas l’idéal…!) à l’étiquette formidable!
L’expérience Rappaccini… :
passer du temps à mettre toutes les lettres à la même hauteur, et s’y reprendre à plusieurs fois quand ce n’est pas possible d’imprimer en un seul passage…
— Ça me fait penser à ce livre, après un message de Federico :
Alors je suis en train de le lire (j’ai pas fini), mais pour l’instant ce que je préfère, c’est cette “blague de typographe”en exergue, qui en fait est juste une histoire d’écriture..!!
et qui me renvoie en écho à un vieux boulot fait avec des tampons (où il n’y a pas de ponctuations) sur des étiquettes, et donc de cette phrase (reprise imprimé dans un livre d’artiste ensuite), qui me fait toujours jubiler (c’est plus gai que la blague de typographe, ce serait une blague de tamponneuse!) :
Il va falloir qu’on fasse un atelier d’écriture sur la ponctuation..!!
— Puis colmater la fuite d’après déluge qui menaçait sérieusement la prise électrique…
De bas en haut, pour que ça se passe bien de haut en bas..!
Rouvrir pour réadapter le système D anti-fuite…
La leçon à en tirer : écouter ses intuitions (lors des travaux anciens) plutôt que l’avis de personnes connaissant moins bien “le terrain”..!
PPPQ 381 / lundi 28 — bureau et bricolage devant la mer, se creuser la tête pour trouver une façon simple de rebouchage esthétique du système anti-fuite, être bien contente du résultat en fin de journée, le vice caché personnifié, feng shui réussi !
C’est plus facile que les travaux SNCF suite aux intempéries, et pas de train sur la ligne Marseille-Toulouse pour aller à Tulle tout bientôt…
— Pendant ce temps-là, c’était le “grand banquet” de Saint-Pardoux pour le finissage d’automne de l’exposition de Zoé Chantre et de Jean-Pierre Larroche, Mystères et curiosités de Saint-Pardoux
& du Mons !
— Pendant ce temps-là toujours, et depuis, pas de nouvelles de Pec à propos de la Touble night du samedi soir de Ô les chœurs…
Sauf Gaëlle qui a été déposer des flyers pour la rencontre du jeudi 28 novembre avec Olivier Steiner...
Avec entre autre la participation de Jean-Louis Costes, découvert pour ma part à la Maison Rouge…
(Passez l’intro de 10 mn du commissaire d’expo, trop proliférique, comme il dit…)
— En attendant ce dimanche, se faire quelques heures de vacances pour garder la niaque, et puis, parce que sinon, c’est du gâchis de ne pas profiter de ce don du ciel (et de l’eau à 19-20°) quand il est bien luné!
et une photo du dimanche soir prise en passant au retour de la plage avec Thomas, avant que la nuit tombe trop tôt
— Participer avec le Lieu/Lien au Printemps des poètes 2020, sur le thème du courage !
“Édition 2020, Le Courage (texte de présentation de Sophie Nauleau)
C’est un vers de Corneille. Un vieil alexandrin célèbre, à la toute fin du Cid, qui dit le cœur, l’espoir et le triomphe du temps quelque part à Séville : Espère en ton courage, espère en ma promesse… Et dans cet hémistiche toute la bravoure du monde roule à l’assaut des siècles, avec tant de constance. Tant de patience passée à la postérité, comme un secret légué, mantra plus efficient que les rudes lois du sang. Et la vaillance d’outrepasser les règnes, les solitudes, les exils, les douleurs, les aurores et les disparitions. Nos horloges sonnent l’heure du courage, écrivait Anna Akhmatova à l’hiver 1942. Tandis que Prévert tordait le cou aux pensées toutes faites dans ses « Adonides » : La guerre déclarée / j’ai pris mon courage / à deux mains / et je l’ai étranglé. Car le mot, trop taillé pour la gloire, a parfois mauvaise presse. Pourtant le cran. Pourtant l’audace. Pourtant la virtus latine, qui fait dire à Virgile et Apollon d’une même voix : Déploie ton jeune courage, enfant, c’est ainsi que l’on s’élève jusqu’aux astres. Cette force d’âme capable de tutoyer les étoiles en appelle aux mots de Desnos, dont Éluard affirmait, devant ses cendres revenues de Terezín, qu’il était la poésie du courage. Une poésie qui se joue la vie, l’amour, la liberté jusque dans la pire des morts. Avec ce qui me reste de courage, défoncer toute la Nuit, proposait Paul Valet, tout aussi prompt à mourir. C’est coton, le courage, même sans être corps et âme en lambeaux. La course plus que la rage. La lumière à foudroyer le noir. Comme s’il n’y avait qu’un poète pour dire cet éclat d’être sans orgueil. Cette témérité de la langue qui vous mène plus loin que la vue ne peut voir. Cette intrépidité de la parole qui nous fait défaut. Cette endurance à Raturer outre. Ce souci du poème. Je vais droit au jour turbulent, annonçait André du Bouchet. Que l’on se nomme Blaise Cendrars ou Benjamin Fondane, Charlotte Delbo ou Sylvie Brès, Juan Gelman ou Ludovic Janvier… Tous ont osé. Et la frappe, la vitalité de l’écriture, le prodige de l’énergie poétique de nous révéler encore et toujours.
Post-scriptum : ce n’est pas un hasard si l’anniversaire des 100 ans de Boris Vian, le 10 mars 2020, tombe en ouverture de cette édition dédiée au Courage. Car celui qui ne voulait pas crever Sans qu’on ait inventé / Les roses éternelles / La journée de deux heures / La mer à la montagne / La montagne à la mer / La fin de la douleur, celui qui savait que La vie, c’est comme une dent / D’abord on y a pas pensé / On s’est contenté de mâcher / Et puis ça se gâte soudain / Ça vous fait mal, et on y tient / Et on la soigne et les soucis / Et pour qu’on soit vraiment guéri / Il faut vous l’arracher, la vie. Celui-là qui écrivait comme quatre, chantait du soir au matin et jouait comme personne, l’enfant de Ville-d’Avray, le joyeux condamné de la Cité Véron, ce singulier et magnifique poète de 39 ans savait ce qu’il en était de vivre.”
un petit dossier à concocter, mais les idées ne manquent pas, pour le courage, la poésie et le monde…
1- Ce matin, je voulais me lever tôt pour préparer l’atelier d’écriture.
J’ai été réveillée par l’orage, juste sur la mer, devant la maison, éclairs, tonnerre et déluge.
Puis il y avait un scorpion dans l’évier. Pourtant le signe du scorpion ne débute que demain. Que faire ?
Alors faites un texte qui explique la situation et les diverses solutions que vous proposez :
Annie (chic, une nouvelle participante!) :
Leslie (chic, encore au Mons!) :
David :
Raphaëlle :
Manée :
Dominique :
2-Nâzım Hikmet – La plus étrange des créatures
Comme le scorpion, mon frère, Tu es comme le scorpion
Dans une nuit d’épouvante.
Comme le moineau, mon frère,
Tu es comme le moineau,
Dans ses menues inquiétudes.
Comme la moule, mon frère,
Tu es comme la moule
Enfermée et tranquille.
Tu es terrifiant, mon frère,
Comme la bouche d’un volcan éteint.
Et tu n’es pas un, hélas,
Tu n’es pas cinq,
Tu es des millions.
Tu es comme le mouton, mon frère,
Quand le bourreau habillé de ta peau
Quand l’équarisseur lève son bâton
Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau
Et tu vas à l’abattoir en courant, presque fier.
Tu es la plus étrange des créatures, en somme,
Plus drôle que le poisson
Qui vit dans la mer sans savoir la mer.
Et s’il y a tant de misère sur terre
C’est grâce à toi, mon frère,
Si nous sommes affamés, épuisés,
Si nous sommes écorchés jusqu’au sang,
Pressés comme la grappe pour donner notre vin,
Irai-je jusqu’à dire que c’est de ta faute, non,
Mais tu y es pour beaucoup, mon frère.
Faites un texte (inspiré par la forme du poème de Nâzım Hikmet) à partir des éléments proposés dans l’exercice 1 :
Annie :
Dominique :
Leslie :
David :
Raphaëlle :
& un beau texte sérieux de Manée :
3 – A l’arrêt de bus, qui tarde à venir, une grand-mère qui rentre du marché avec son Caddie demande à 2 jeunes hommes de l’aider à le monter chez elle. Elle habite à côté. Ils prennent le Caddie et rentrent ensemble dans l’immeuble.
Une dame qui a envie de bavarder me fait remarquer :
— Elle n’a pas peur ! Elle a confiance ! C’est pas prudent ! Après faudra pas qu’elle dise…
— Heureusement que ça existe encore la confiance ! De toute façon, elle a besoin d’aide. Vous auriez pu aussi lui proposer de l’aider !
— Il fait pas froid, hein !
Plus tard, elle me tape sur le bras pour m’apostropher :
— C’est quoi, ÇA ??
Je lève la tête, j’étais en train d’envoyer un SMS, je me dis qu’il y a un insecte sur mon imper (c’est l’effet scorpion…)? Où, quoi ?
— Là, ÇA !!
De dos, une femme ou un homme en nuisette courte parme et violette à fines bretelles, le haut du dos un peu vouté, les belles jambes nues et les mollets musclés qui marche à grandes enjambées avec de hauts escarpins en peau violets, un petit sac de courses en plastique à la main.
— Ça, c’est juste une femme ou un homme qui marche dans la rue.. !
— Il ou elle n’a pas froid ! (sous entendu aux yeux ou aux fesses ?)
— — — — — — — — — —
A partir de cette scène, faites un dialogue.
Pour la lecture, chacun lira une phrase à la suite les uns des autres, pour faire un « dialogue géant » autour de la table.
(Raphaëlle lit pour Annie qui a du partir, puis pour elle)
Merci, vous m’avez bien fait rire quand je vous ai écouté à l’atelier, après avoir imprimé (sur du fluo pour le plaisir et sur papier blanc pour l’expo!) une affiche pour la future exposition début décembre chez Altiplano des monotypes de Pascale Lefebvre inspirés de La fille de Rappaccini(de Nathaniel Hawthorne), pour Laterna magica (Fotokino)