atelier d’écriture du mardi – N° 22

Date : 5 mars 2020

atelier 22, mardi 3 mars

Aujourd’hui, vacances à Tulle, et temps pourri. Ici, ça souffle…

Commençons en poésie :
Pierre Reverdy dans La Lucarne ovale    et      Les Ardoises du toit (Théatre typographique)

Le poète israélien Yehuda Amichaï dans Début fin début

Pierre Terzian , extraits de  Il paraît que nous sommes en guerre

 

et un peu de littérature (et de typographie) avec Orwell et 1984

et un peu du monde comme il va ( ?)




et un peu d’art (et son marché)

Pavlenski et “l’affaire” Griveaux

cette dernière citation étant d’Oscar Wilde

La banane de Maurizio Cattelan à la galerie Perrotin à la foire de Miami


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Après toutes ces lectures qui vous ont fait tourner la tête (à 100 000 tours),

1 — écrivez un « poème » sur votre rapport (personnel) au monde
attention, le style compte autant que les idées, je vous demande aussi un travail stylistique, qui accentue votre propos

  • prenez exemple sur ce les textes littéraires que vous venez de lire, comment les idées s’enchainent sans développement nécessaires en de grandes phrases, comment la mise à la ligne peut donner de l’espace de développement « libre » aux idées….
  • Choix du vocabulaire, de la syntaxe
  • cesures et espaces

 

 

 

 

 

 

 

2 — écrivez un « poème » sur votre rapport (personnel) à l’actualité

 

 

 

 

 

 

 

3 — écrivez un « poème » sur votre rapport (personnel) à l’art

 

 

 

 

 

 

 

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& puis aujourd’hui, à l’atelier, Christine m’a parlé de cette chose que j’ignorais (sans m’en porter plus mal) :

(la dame de la vidéo est très énervante !)

ça donne ça aussi, & dans le genre c’est top :

& pour finir en poésie, le début (du Chant 1er) de la Petite cosmogonie portative de Raymond Queneau : (un futur atelier possible? Vous allez courir à la bibliothèque pour lire la suite?)

 

 


Entre 2

Date : 3 mars 2020

Entre 2 mardis, des notes, des images,des pensées…. du boulot, des échanges avec jean-Pierre

• Un message de Jean-Pierre :
je l’ai vu l’autre jour à Bordeaux, il est beau ce tapis (ce n’est pas un tapis mais une grande tapisserie de Suzanne Hursky)

• différents jeux de tarots divinatoires, trouvés sur le net :


ou envoyés par Jean-Pierre, aussi :

• des (échanges de)rêves, qui font avancer le travail :
— cette nuit, j’ai posé un mollet sur la table ; un mot laid, une injure qui ne fait pas de bruit ?
Oui, il s’en passe des trucs quand on dort !
la nuit dernière ma mère qui a des courts circuits dans la tête depuis trois jours a commencé sa nuit en parlant Allemand, tchèque et russe pendant près de 2 heures d’affilée […]

• des dessins du dimanche, de Jean-Pierre Larroche, donc :

J’aime bien ce loup devant le son dans une cloche à fromage!
On entend quoi par les trous du gruyère, des meuglements ou le cor des alpes?

• & puis, bien sûr, rouvrir Rabelais pour retrouver les mots gelés qui dégèlent  :

• justement, avec le dégel, s’annoncent les freesias sauvages, qui embaument et résistent à la tempête!
Petites trompes ou pavillons pour entendre le printemps qui vient…

Avec Anne Herbauts (aux éditions de l’An1)

qui fait aussi des albums jeunesse, et le livre d’entretien La tête dans la haie (esperluette ed.), dont j’ai pris un extrait pour un atelier d’écriture précédent.

• j’ai reçu le journal de Pec avec l’affiche pour le printemps de poètes, retravailler le fichier justement, pour la faire imprimer en grand sur du papier mat…
& envoyer “mes” livres de poésie contemporaine franco-arabe (la collection import-export du CIPM) à M. Madiane, que j’ai hâte de rencontrer, et qui nous lira de la poésie syrienne samedi 14 mars

(je pourrais peut-être lui demander de nous lire une page de Papa part… traduit en arabe?!)
& puis lui envoyer aussi un recueil que Seif El Moulouk Sakta m’avait offert à Annaba, je ne peux pas le lire et je garde un vif souvenir de Seif même sans son livre, autant que sa poésie circule avec des gens qui puissent la lire

• justement, en parlant de Syrie, dans le journal de PEC de mars :

& hier ce message d’Aysé,
une enfin super bonne nouvelle,
depuis le temps qu’Adama attend et espère, ouf, youpi

 

 

• auparavant, un message de Raphaëlle, à qui j’avais prêté le livre de Emmanuèle Bernheim

Je ne sais plus à quel propos on avait parlé de ce livre, nos mères ? du film d’Alain Cavalier Être vivant et le savoir ? De mon été résidence-Franprix ?


 

• & un coup de téléphone de Xavier, qui me parle (à propos de Longwy…) d’un film que je ne connaissais pas, Selfie. Avoir 16 ans à Naples d’Agostino Ferrente, et qui me donne envie de le découvrir ; je ne sais pas si Manée l’a vu au Cinéma du réel…

C’est aussi l’occasion de revenir au programme de PEC, car si ça vous intéresse, il est encore temps de s’inscrire :

  • et en conclusion, photo d’un livre, avec mise en page et maquette de Camille Nicole, qui donne du temps, quand on court sans cesse après…!


atelier d’écriture du mardi – n°21

Date : 26 février 2020

atelier 21, mardi 25 février

Pour faire suite à l’autoportrait de la semaine dernière après le texte de Fabienne Swiatly,
je vous ai demandé : Une photo de là où on vient, une photo de sa vie

Et puis, en références, des extraits des Exercices de style de Raymond Queneau

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Aujourd’hui, Raphaëlle est venue avec 2 amies, Sophie et Pauline, (qui remplacent les absentes et qui jouent magnifiquement notre jeu…), et qui ont apporté chacune la photo demandée.

Halte là ! Qui va là ? Qui vit là ?
Pour chaque image,
1 — faites un portrait de la personne, à partir des éléments vus dans la photo
2 — portraits robots de votre choix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 – petit texte de présentation pour votre candidature sur une liste électorale

 

candidate 1

 

candidat 2

 

candidate 3

 

candidate 4

 

candidate 5

 

candidate 6

 

candidate 7

& pour vous remercier,
et finir en feu d’artifice,
un bout d’une lettre de Gaston Chaissac,

tirée de ce recueil

 

 

(et si ça vous donne envie d’en lire plus, tant mieux!!)

et un panneau vu dans la rue cette aprem


le retour avant-après

Date : 25 février 2020

• En fin de semaine dernière, il a fait beau !

C’était plaisant de prendre la longue route derrière la gare jusqu’au Secours Populaire ! (qui doit être nettement moins plaisante quand on en revient avec des lourds sacs de bouffe…)
C’était pour des interviews, toujours sur le thème du courage.
Une des plus belles paroles, et des mieux articulées, personnelle et pudique, c’est un petit garçon de 11 ans :

 

 

• Le matin, j’avais aussi été aux cours de français du Secours Catholique ; il restait le tableau de lundi :

avec de la poésie (sur le site du printemps des poètes)
 
et voici un exercice de courage, apprendre le français, traduire, et remettre son ouvrage… jusqu’à le recopier sans faute (s’il manque 1 e à n’aie pas peur, c’est de ma faute!!)

 

• & puis, au Lieu/Lien, alors, faire la nouvelle vitrine, avec des textes de l’atelier d’écriture :

• & puis repasser dans l’église pour prendre (toujours) des mesures pour les projets pour l’expo…
faire face au gigantisme, et penser simplicité-efficacité, dans le travail, la mise en œuvre, et le budget…

• et puis avant lundi (hier), faire une affiche pour le printemps des poètes, qui sera dans le journal de mars PEC, vite vite !
J’ai ramé, avant d’utiliser les lettres tamponnées faites avec le Modulographe, acheté en 2017 à Angers lors d’une escapade, quand j’étais en résidence chez Julien Gracq

En (re)voyant cette image, je me dis que j’ai encore du boulot à faire, j’avais scanné et préparé une police à ma façon pour l’ordi en bas de casse, mais il me reste aussi à le faire avec les majuscules..!)

J’ai emmerdé mes ami.e.s avec les différents essais (c’est parfois dur de voir quand on a la tête dans le guidon!), avant le choix final…
avec encore un autre essai plus comme d’hab (mais/et ça me fait super plaisir du nouveau joyeux plus frais!!)
• et hop, c’est affiché au Lieu/lien :
Le dimanche, apéro chez Sylvie, l’occase de partager des “détails” extérieurs, BàL et sonnette :

• C’est après que ça se corse :
Lundi sonnerie du réveil à 5h45, train à 6h50… Arrivée à Paris à 15h30…
Pourtant en partant, ça avait bien commencé :

Je passais par Paris pour travailler/réfléchir avec Jean-Pierre Larroche !

j’entendais les conversations de la dame (hystérique) derrière même avec mon casque
(de montage audio) sur les oreilles…

Fallait bien en faire quelque chose..!
On avait rdv à 12h30…
Après avoir passé du temps à la bibliothèque des arts-déco où il a des cours — et où il en a plein le dos, c’est vraiment con les écoles qui dégoutent les profs atypiques qui se font une joie d’enseigner —, Jean-Pierre a profité des bancs ensoleillés du jardin des plantes pour lire, jusqu’à ce que les nuages arrivent avec du vent froid juste avec mon train à 15h30..!
& on va se requinquer au café de la grande mosquée de Paris, après toutes ces histoires!

Des gâteaux au miel et du thé à la menthe,
– parler du projet de cartes divinatoires sur un grand “plateau d’or” — j’avais pris le magnifique jeu de cartes d’Amélie Jackowski :
Allez, Jean-Pierre, je voudrais faire avec toi un “Tarot de Tulle” avant septembre..!!
– & justement, il m’a rappelé le jeu de cartes avec principes d’actions et de non-actions, perdu cet été chez Dominique
– et du projet sonore de Jean-Pierre pour lequel il m’a alpagué, objet officiel de ce rdv…

Jean-Pierre pense aussi en dessin :

On a reparlé aussi de cette chose enchanteresse : la boule de Noël dessinée d’après le bruit des pas dans la neige

& puis, j’avais aussi dans ma besace un cadeau “exemplaire et modèle” pour Jean-Pierre : La règle du temps de l’atelier d’exercice

parfaite traduction matérielle (et poétique et design) d’une idée et de son mouvement
& alors, il était temps de partir, justement, direction la gare de Lyon : et avant de prendre le train again, après le goûter, c’était l’heure de l’apéro !

(pour clore une virée de 15 jours commencée par la Belgique..!)
& on est d’accord!

Encore 3h22 de TGV (mais comparé à Tulle-Paris, c’est une fusée!!) avec le casque sur les oreilles pour les montages audio sur le courage, préparer l’atelier d’écriture du lendemain, arrivée à la maison à minuit, ça aura été une grande journée de travail et de trains!!

 

 

• et aujourd’hui lundi, la suite (logique?) avec un mail de jean-Pierre..!

 


atelier d’écriture du mardi – n°20

Date : 20 février 2020

Atellier du mardi 18 février n° 20

Le courage, la poésie et le monde….  (En vue du printemps des poètes…)

Voilà un sujet qui nous intéresse tou.te.s, nous fait réfléchir à nos vies, aux autres, à l’histoire, au monde…

Penser au rôle de la poésie et de la littérature dans un enchantement possible de la condition de vivant, ou d’autres voix qui nous guident et nous aident à tenir possiblement.

 

 

Voici une (des) autobiographie de Fabienne Swiatly :

Je viens d’un champ de patates, celui que mes grands-parents polonais ont quitté après la première guerre mondiale, pour tenter leur chance en Lorraine dans la sidérurgie. Mon grand-père a laissé derrière lui une terre coriace pour pousser des wagons dans le ventre de noire de l’usine. Migration des pauvres.
Je viens d’Amnéville où il n’y avait pas de terrains de jeux, pas de cinéma, peu d’espérance alors j’ai exploré la maigre bibliothèque familiale, quelques étagères qui servaient à dissimuler une porte condamnée. Je cherchais une issue.
Je viens d’une bibliothèque lue dans le désordre jusqu’au 21 volumes de l’encyclopédie Tout l’Univers qu’une jolie commerciale avait réussi à fourguer à mon père.
Je viens de l’attente. De longues heures passées dans le terrain vague derrière la maison familiale, je m’inventais des histoires, je m’inventais un avenir. J’attendais quelqu’un.
Je viens de la marche. Dès 12 ans, je longeais la Moselle pour y poursuivre les méditations débutées dans le terrain vague. J’écrivais dans ma tête.

Je viens d’un chiffon rouge dédié aux gars de Florange qui ont vu s’éteindre le dernier haut-fourneau de la région. Un monument au mort qui rouille dans le paysage lorrain.

(si vous ne la connaissez pas, je vous engage à la lire et découvrir ensuite son site-blog)

+ une petite liste de :
— Proverbes français :
Moins vaut rage que courage. – 1892)
J’ai bon courage, mais les jambes me faillent. ((1611))
Cœur et courage font l’ouvrage. (1892)
— Proverbes allemands :
De cœur vient courage. (1886)
La force n’est pas dans les jambes, mais dans le courage. (1872)
Bon courage est la moitié du travail. (1872)
Bien perdu, peu de perdu ; courage perdu, tout est perdu. (1896)
Proverbe latin :
Le courage repousse, et ne fait pas le mal.
— Proverbe sénégalais (wolof) :
Qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles.
— Proverbe chinois :
La valeur d’un général réside dans sa stratégie et non dans son courage.
— Proverbe roumain :


(lors d’un petit atelier au Secours Catholique avec des apprenants français)

et de citations glanées :

Etre différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. — Albert Camus

N’écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda bien d’intervenir. — Jules Renard

Si Dieu nous voulait courageux, pourquoi nous a-t-il donné des jambes ? — Marvin Kitman

Le courage du faible est d’une autre qualité, souvent meilleure, que celui du fort. — Yi King

Il y a des moments où le courage des uns naît de la faiblesse des autres. — Louise Darios

Il est curieux que le courage physique soit si répandu en ce monde et le courage moral si rare. — Mark Twain

Etre courageux dans l’isolement, sans témoins, sans l’assentiment des autres, face à face avec soi-même, cela requiert une grande fierté et beaucoup de force. — Milan Kundera

Il faut avoir le courage dans la vie de quitter sa péniche, sinon on vogue au fil de l’eau en se faisant du cinoche et on crève sans être allé ailleurs qu’au cinoche. — René Fallet , L’amour baroque

Celui-là a eu du courage, qui a été le premier à manger une huître. — Jonathan Swift

Tirons notre courage de notre désespoir même. — Sénèque

Il faut avoir le courage de préférer l’homme intelligent à l’homme très gentil. — Jules Renard

Il faut plus de courage pour vivre en lâche que pour mourir en héros. — Hugo Pratt

La différence entre un homme courageux et un lâche est essentiellement un problème de chronométrage. — Robert Anson Heinlein

Tout le monde veut être libre, mais personne n’en a le courage. — Szczepan Yamenski

C’est comme les cochonneries, les histoires de bravoure, elles plaisent toujours à tous les militaires de tous les pays. — Louis-Ferdinand Céline

L’homme est capable de souffrance et d’humiliation, c’est le propre de l’homme, ce courage de moule accrochée au rocher, sa vocation profonde, morfler encore et toujours, sans que jamais il se révolte. — Hervé Prudon   Nadine Mouque

Tenter, braver, persister, persévérer, s’être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise. — Victor Hugo Les Misérables

Comme beaucoup de personnes froides et faibles, une fois en présence d’un irrémédiable désastre, elle trouvait, on ne sait où, une sorte de courage, de force. — William Faulkner Le bruit et la fureur

– Suppose, suppose seulement que rien ne soit jamais arrivé. Suppose que c’était la première fois. Suppose seulement. Ça ne fait de mal à personne de supposer. Disons que rien ne s’était jamais passé entre nous, avant. – Je n’ai plus le courage de faire des suppositions comme ça. On est nés ce qu’on est. — Raymond Carver   La maison de Chef, in Les vitamines du bonheur

Il n’est pas très facile d’admettre que la force morale possède autant de pouvoir et de vertu que le coup de poing; et que la maîtrise de soi qui refuse la riposte requiert plus de volonté et de courage que le réflexe automatique de rendre coup pour coup. — Martin Luther King

Nous n’appartenons à personne sinon au point d’or de cette lampe inconnue de nous, inaccessible à nous, qui tient éveillés le courage et le silence. — René Char

Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal : c’est le courage de continuer qui compte. — Winston Churchill

L’amour est une fleur délicieuse, mais il faut avoir le courage d’aller la cueillir sur les bords d’un précipice affreux. ­— Stendhal De l’amour

Les pauvres gens ont bien besoin de courage, sans quoi ils sont perdus. Il leur en faut, rien que pour se lever le matin. Labourer un champ en pleine guerre, mettre au monde des enfants quand l’avenir est sans espoir, cela suppose un rude courage. — Bertolt Brecht

Je vous assure que de ne pas avoir son permis de conduire, c’est une preuve de courage : on vous donne toujours la place du mort. — François Caradec

C’est une grande sagesse que d’oser paraître imbécile mais il y faut un certain courage que je n’ai pas toujours eu. ­— André Gide

Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. — Georges Clemenceau

La bravoure est encore la plus sûre des attitudes. Les choses perdent de leur épouvante à être regardées en face. — Alexandra David-Neel

Sans curiosité on meurt et sans courage on ne vit pas. — Hugo Pratt

Tous nous serions transformés si nous avions le courage d’être ce que nous sommes. — Marguerite Yourcenar

Beaucoup seraient lâches s’ils en avaient le courage. — Thomas Fuller

Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : polissez-le sans cesse et le repolissez ; ajoutez quelquefois, et souvent effacez. — Nicolas Boileau   L’Art poétique (1674)

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1 — Inspirez-vous de tous ces textes et spécialement de la « biographie » de Fabienne Swiatly pour écrire une autobiographie-présentation — en pensant au courage que ça vous a demandé

 

 

 

 

 

 

 

& Dominique :

2 — prendre une idée ou une phrase de l’ex. n°1 (ou celui de quelqu’un d’autre après la lecture) pour donner une forme à un petit développement, en laissant de « l’espace » aux mots et aux idées pour « s’étendre » au delà de votre texte . Pensez avant tout au style

Pour vous guider, voilà un extrait d’un texte de Patrice Delbourg, pris dans une anthologie qui vient de paraître au Castor Astral : Nous, avec le poème comme seul courage

 

 

 

 

 

 

3 — 10 ( ?) dictons ou slogans à votre façon qui parlent du courage :
(qui pourraient ou non être placardés en ville ou ailleurs)

Sylviane :

Manée :
Mieux vaut avoir le courage d’être riche que la honte d’être pauvre

Le courage…quand y en a pour un, y en a pour 10(0)

Le courage c’est ensemble

Qu’est ce qui est demandé aux faibles par les puissants? Du courage

Qu’est ce qui est demandé aux pauvres par les riches ? Du courage

Raphaëlle :
Fais comme tu veux, mais fais le bien

Si tu fais sauter les serres à tomates, évite de dire que c’est toi l’auteur

Vinci, bétonnes tes idées, pas la nature

Mc Do, bouffe du bio et paie ton personnel

Toi l’Amazone qui n’en a que le nom, commence par faire fleurir tes lieux de dépôt et engazonne tes allées, avant d’investir dans des drones qui n’ont même pas la parole

Si l’on te sert un gigot d’agneau à Pâques, demande-toi quelle vie a pu vivre ce dernier s’il est né à Noël

David :
Si on reste la tête dans le sable, on n’a pas le cul sorti des ronces

Si tu chies une pendule, je pisse dans un violon

Il faut de tout pour faire un monde, il faut du monde pour faire du rien

Jeanne :
Le courage ça peut être de tourner la page

Certains le nomme : désobéissance civile

Même quand le temps nous est compté, Il ne faut pas abdiquer.

Dominique :

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Le matin, j’avais été faire un tout avec mon micro aux cours de français du Secours Catholique.
J’y ai découvert une revue intéressante, qu’on peut télécharger ou commander gratuitement (en payant les frais de port).
A chaque numéro, un petit dossier thématique.


Tournai, rencontres de rêves -3

Date : 19 février 2020

Le matin avant de partir à l’école, se réjouir avec quelque ouvrage : & direction l’académie des beaux-arts en longeant l’Escaut, et où, avec de la chance, le pont est levé pour laisser passer le trafic fluvial. J’aime ce tronçon de route relevé, comme une idée découpée dans le réel :

Aujourd’hui, les étudiants commencent à réaliser leurs livres. La contrainte, 9 exemplaires, plus de 6 pages, en bichromie, en utilisant les techniques d’impressions disponibles.
Autre “abstraction”, la couleur très transparente presque invisible (avec dedans du rouge, du bleu, du jaune pour qu’elle soit très subtile…) préparée par Elodie
 
Mais aussi, la photocopie sur du papier “hors norme”, après des essais concluants!

Entre temps le mercredi après-midi, j’ai eu la chance d’assister à la conférence de Lasló (qui venait de Budapest pour un des workshop) sur la typographie expérimentale
De Lautrec, avec ses affiches du Moulin Rouge et son monogramme ancêtre du logo, Herbert Bayer qui nous a laissé son nom avec une typo du bauhaus
et comment en Allemagne il fallait trouver une alternative à l’écriture gothique qui venait de la bible de Gutenberg, jusqu’aux Sex pistols

La conférence était en anglais, 2h de concentration emmenées par la voix douce de Lasló, ponctuée des coups de craie au tableau, traduction des idées principales pour en suivre le développement.
Je ne connaissais pas le travail de Warren Lehrer :


Qui nous fait faire des ponts entre les calligrammes d’Apollinaire et le coup de dé… de Mallarmé

et un clin d’œil au grand Massin et à la Cantatrice… (on voit rien, mais c’est pour mieux vous donner envie d’aller y voir de plus près!!)

Klaus Peter Dienst, dont je suis heureuse de découvrir le travail
et puis, bien sur, la grande joie des macules, ça je connais, voici justement celles de sérigraphie capturées à l’atelier

Revenons-y..!

& puis d’autres “archives” de l’atelier de Gravure avec Elodie

& donc, en rentrant le soir dormir chez Camille, toujours encore des livres à découvrir, ou chercher sur le net le travail d’artistes dont on m’a parlé et dont je ne connais pas le travail, comme Kiki Crèvecœur, qui grave sur des gommes :

Ou la revue Mecanica

Sophie Dutertre et José Parrondo, youpi

& the Paul Cox, dont les Lillois (et environ) bénéficie des programmes du théatre (ça fait du bien, enfin un vrai beau travail qui sort totalement des lignes pour les programmes généralement encombrés de graphistes graphisants)



Eva Taulois, c’est aussi une découverte

Pas que des “images”, aussi des textes…! & des livres peu communs

ce qui coïncide avec les Stratégies obliques, et le bientôt retour à Tulle :

avec plus de 8h de transports pour penser à tous ces transports, justement, une semaine qui file la niaque par toutes les rencontres de gens formidables, les découvertes de travail et de travaux, les idées qui en germent, c’est “le déplacement” qui agite les neurones…
& avant de partir, une photo d’une petite recherche cornue, affichée au-dessus du bureau de Camille, qui me rapproche de mon but


après les Sex pistols, un graphisme et un message tulliste


Tournai, rencontres de rêves -2

Date : 19 février 2020

Quelques (nombreux) trésors de la bibliothèque de Camille, chez qui je réside :

& toujours un abécédaire, waouh, une merveille celle-ci totalement inconnue pour moi

je l’ai photographié en entier pour qu’on puisse vraiment le voir, l’ouvrage est épuisé

et puis :

pour introduire un travail en cours de Camille Nicolle, l’attendant à l’atelier, un jeu de combinaisons de formes


& ce beau livre qu’on aperçoit sur une étagère de présentation, épuisé aussi, alors feuilletons-le ensemble :
(sorry, mes photos sont un peu dégueu, mais on se rend heureusement compte de toute la subtilité et la finesse du travail de Camille)

(J’ai eu la chance de repartir de Tournai avec quelques autres livres de Camille, il faudra patienter un peu pour que je vous les montre..!)
C’est une chance d’être pareillement accueillie (je pense en miroir aux auteurs qui atterrissent chez moi avec La Marelle, j’espère qu’ils y trouvent aussi de quoi y puiser énergie et inspiration..!)

& puis, un peu de typographie, avant de retourner à l’académie, d’une revue collective itinérante, qui change de forme à chaque numéro, de rencontres d’ateliers de typo en ateliers :


Tournai, rencontres de rêves -1

Date : 19 février 2020

Dimanche dernier, il fait beau et doux, dans l’aprem, direction le nord, Tournai, en avion, ce sera plus rapide (et marre du train!!) : Marseille-Lille avec Ryanair (les avions d’Air France restent au sol) et 2h de retard avec Ciara, mais on atterrit bien à Lille, alors que ce n’était pas certain…

2 semaines de workshops à l’académie des beaux arts de Tournai, Elodie Moreau avec l’atelier de gravure propose multiples et poésie (à l’occasion de Poésie Moteur, événement à venir).
Hugo Fontaine, poète et Camille Nicole, plasticienne-graphiste et poète se partagent (+ ou -) la 1ère semaine et j’interviens la seconde.

Avec Hugo, les 8 étudiants font connaissance avec la poésie contemporaine et écrivent, pour finalement imprimer leurs phrases choisies en sérigraphie avec Camille, sur des sachets kraft de marché qui seront distribués avec les aliments au moment de Poésie-Moteur, début avril.

La semaine suivante, après une présentation de mon boulot, on attaque avec les Stratégies obliques de Brian Eno, pour que chacun.e se fasse un jeu de cartes personnel.
Elodie et Didier (assistant de Peinture), connaissent les cartes d’une édition française (les jeunes de l’atelier, eux, ignorent qui est Brian Eno).
Elodie et sa fille de 10 ans connaissent une maxime par cœur et l’utilisent — les occasions ne manquent pas et deviennent joyeuses! : HONORE TON ERREUR COMME UNE INTENTION CACHÉE
Anne, la prof de sérigraphie, nous prête sa boite de tampons pour compléter le matos à disposition, Elodie sort des planches de Lettraset, chose inconnue des étudiants…

& pour eux la découverte des tampons pour les self made cartes de visite…

(Pendant qu’ils travaillent, je fouille dans la caisse de livres apportés par Camille, dont voici quelques pioches : )

 

Ensuite, les étudiants doivent utiliser les cartes comme guide ou aide pour remplir le cahier que je leur ai amené :
  extraits du cahier d’Aurélien

•  extraits du cahier d’Esteban


•  extraits du cahier de Baudoin

•  extraits du cahier de Chloé

•  extraits du cahier de Lorenzo

•  extraits du cahier d’Iseult

En allant et revenant matins et soirs à/de l’académie, je passe le long de l’Escaut (ou je grimpe sur un pont quand une péniche passe pour la voir de plus haut!)

Un livre puisé dans la bibliothèque de Camille me semble résonner avec ça :



& le bateau des rêves, il était trop beau, j’ai fait un reportage complet..!

Justement, à l’atelier de gravure, dans les macules de sérigraphie des sacs imprimés la semaine passée, des rêves étaient aussi prisonniers du papier :


atelier d’écriture du mardi – n°19

Date : 12 février 2020

Cette semaine, voilà les quelques extraits de textes à lire avant d’écrire :
(et des mauvaises photos des pages en questions…)

Pas vu Maurice, chronique de l’infraordinaire Laurence Hugues (ed Creaphis)

Un peu là beaucoup ailleurs Constance Debré (ed du Rocher)

Avant que j’oublieAnne Pauly (verdier)

La tête dans la haieAnne Herbauts    (Esperluette ed.)

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1 — une (grande) liste (sans développements) des choses que vous aimez :

 

 

 

 

 

 

 

 

2 — développez en une :

 

 

 

 

 

 

 

 

3 — une liste des choses que vous détestez :

 

 

 

 

 

 

 

 

4 — développez en une :

 

 

 

 

 

 

 

il y avait aussi un 5ème et différent exercice (inspiré par un sms de Manée), mais le temps était trop court, alors à suivre, pour une fois suivante ?

5 — des expressions « toutes faites » que vous utilisez, ou des citation que vous avez « intégrées »

a — 5 d’entre elles, mises dans un contexte

b — inventez-en des personnelles et détournez-en d’autres (5)
(mettez la tête dans la haie….)

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En attendant, toujours Anne Herbauts (et pour Jean-Pierre) :


Dans cette belle collection, découverte chez Camille Nicole, dont la bibliothèque enchante mes soirs et matins, à Tournai :


au courrier(s)

Date : 6 février 2020

• Au courrier, le toulousain Brins de parole (ça me fait toujours bizarre de voir mon alphabet tamponné utilisé par d’autres!)

Qui fait écho au tandem sur la danse organisé par PEC en décembre dernier, (avec le montage des interview en cours…)

• à Toulouse aussi, avec la Cave Po, les affiches poétiques de leur résident 19-20 Eric Arlix, sont dans la rue… Cherchez les, regardez..!
En voici une belle de l’année dernière

L’année où j’ai eu des affiches dans les rues de Toulouse, j’en garde un souvenir très vif,  ici

• Cette belle énumération de noms de châtaignes, lu dans Pas vu Maurice, chronique de l’infraordinaire, de Laurence Hugues avec des photos de Benoît à la Guillaume, (ed Creaphis, collection passeport) :


Bien sûr, je l’ai envoyée à Manée, qui m’a répondu :

• des photos reçues en messages
Christine me refait penser à notre projet de tapis…

From Tulle…

et un nouveau tourniquet qui provient de l’Echo, au Lieu/lien

• Un message de Manée qui me donne une idée pour un prochain atelier d’écriture…?

 

• Corinne que j’accompagne en pensée lors de son déménagement, adieu Paris, vive le bord de mer breton! (ça sera plus dur pour se voir, c’est pas sur la route — en train — de Tulle, avec le grand plaisir de se voir — et prendre du bon temps parisien — entre 2 trains, snif!!)

• justement, l’accupuncteur aussi envoie des mails

• pour finir, un envol de papillons, découpés par Christine, à l’Encre Rouge


atelier du mardi n°18 – des bruits dans la tête

Date : 5 février 2020

atelier du mardi 4 février

Qui commence par un message d’Agnès,
c’est dommage, elle était là la dernière fois quand l’atelier a été reporté!

Mais vu le message suivant, mieux vaut rester au chaud…

Jusqu’au mail de Raphaëlle bien après, qui me transmet les enregistrements :

Coucou Fabienne,
J’espère que tu vas pour le mieux. Nous étions 4 ce soir et Sylviane n’est pas restée jusqu’à la fin. C’est la raison pour laquelle elle n’a pas fait le dernier exercice. Elle le fera chez elle. C’était dur. Du coup, j’ai retrouvé d’anciens réflexes d’étudiante et n’en ai fait qu’à ma tête. Pardonne-moi !
J’espère en tout cas que c’est audible.
Bonne nuit. Pour ma part, je cours m’écraser au fond de mon lit : je suis sur le point de développer une méga crève. zut alors…
Bises,
Raphaëlle

des bruits dans la tête

(Raoul Hausmann)
Francis Ponge (entretiens)

Knud Victor
ornithologue danois
qui vivait dans le Lubéron
(dans Eloge du silence de Marc de Smedt)

Raoul Hausmann (né à Vienne en 1886, créateur de Dada-berlin, mort à Limoges en 1971) :



1 –
Des objets, des sujets, des matières, des lieux qui vous font un doux bruit.

Décrivez-les, avec le son inclus.
Avec précision, attention, le plus de finesse possible
Au moins 5, le dernier doit être plus sonore qu’imagé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 — Des objets, des sujets, des matières, des lieux qui vous font un bruit détestable.
Décrivez-les, avec le son inclus.
Avec précision, attention, le plus de finesse possible
Au moins 5, le dernier doit être plus sonore qu’imagé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Jacques Rebotier Le dos de la langue (gall.)

du bruit des mots dans la tête
faites 2 monologues ratiocinateurs

 

 

 

 

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et en cadeau final


pas d’atelier du mardi

Date : 28 janvier 2020

             

Bon, ben…
Alors ce soir, écoutez René Fregni chez Laure Adler...

et puis aussi, ces 2 émissions qui se suivent, toujours sur la prison :

• La 1ère,

• La 2nde,

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Aller en prison — pour l’action culturelle, ça me semble quelque chose de très important, même si c’est parfois compliqué (pour moi).
La dernière fois que j’étais à Tulle, j’ai répondu à ce mail, qui lui aussi m’a touché :

Ça me fait penser qu’aujourd’hui, pour un workshop dans une école d’art en Belgique, on m’a demandé un extrait de casier judiciaire, ce qu’on ne m’a demandé jusqu’à présent que pour des ateliers en prison..!!


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