Antibes suite et fin

Date : 15 mai 2023

Le 4 mai, décrochage de l‘exposition Terrien sous la lune à la médiathèque d’Antibes, à 8h du mat ! Je me suis levée tôt pour partir à 6h (et j’espère que les radars ne m’ont pas radarisée…)

On commence par vider les “aquariums”.
Entre temps, ils ont repeint le parking sous la médiathèque, et le solvant très puissant est remonté par je ne sais quel conduit. L’eau déminéralisée est comme grasse, on ne va pas la récupérer. J’imagine les poumons des bibliothécaires…
Le remballage va toujours plus vite que l’accrochage, et je sais comment tout ranger dans la voiture pour que tout rentre et éviter la casse des pièces en verre et en porcelaine..!
C’est toujours un peu triste de remballer une expo, on est dans l’énergie de l’action, mais quand tout est dans la voiture pour rentrer à l’écurie, on (je) se sent très impuissant (ou c’est la fatigue…) Heureusement qu’il y avait Pierre-Jean et Jerôme pour déjeuner ensemble ! & les paroles rassurantes, en confidence, du bibliothécaire qui m’a ouvert la grille du parking, qui trouvait l’expo super et était d’autant plus content qu’il avait découvert un de mes  livres tamponnés dans un atelier d’écriture auquel il participait il y a quelques années, et qui l’avait tellement aimé que la personne qui faisait l’atelier lui avait donné (chapeau!)
Du coup pour rentrer, je choisis un itinéraire plus joli que le plus direct, et quitte l’autoroute à la Ciotat pour serpenter dans les calanques (puisque tout est calé impec) et prendre la Gineste à Cassis. J’aime cette route et puis la descente sur Marseille est tellement belle ! & puis ensuite, vider la voiture et remplir l’atelier, un jour de chaos total avant l’effort du rangement, et se re-poser les questions : après pourquoi comment ..?

Quand même, j’en ai profité pour voir l’expo d’Aurore Lanteri dont m’avait parlé le conservateur du musée Picasso (d’Antibes), qui était en résidence au musée. Elle peint à la cire, et je n’avais jamais vu de peinture à la cire comme elle l’emploie .

Des faunes qui nous tirent la langue, des couleurs qui pètent, et des travaux réalisés dans les ateliers publiques à partir des collections du musée, entre autre en céramique, comme le petit bleu.

Au musée Picasso, l’expo de l’été, c’est des peintures du “vieux” Picasso, Picasso 1969 – 1972. La fin du début
Des peintures que je n’avais jamais vues, avec des couleurs vives dont ce beau vert qu’on retrouve, une liberté du pinceau et un petit côté paillard, une peinture bonne vivante! (ce qui est assez rare!!)

Une petite conférence pas emmerdante d’un spécialiste qui apprécie :

 


l’espace d’un four

Date : 15 mai 2023

Les jours s’enchainent et heureusement ne se ressemblent pas.
C’est aussi l’occasion de retrouver la céramique, et de lancer des cuissons + émaillage, c’est sec depuis mon dernier séjour en Corrèze !


On est toujours en lien avec l’espace !

   

à suivre…


un livre de A à Z

Date : 15 mai 2023

FUTUR SIMPLE FUTUR SOUPLE
éditions du Peut-Être – 14,8 cm X 21cm – 96 pp. – imprimé en noir sur Munken Lynx rough 120g – 150 exemplaires – isbn 978-2-9582768-1-2 – 10 €




Cet été, le covid again et différents problèmes nous ont fait reculé le projet élaboré avec Peuple et Culture pour “l’été culturel” à l’automne !
J’ai commencé par leur montrer un tas de livres “pas comme d’habitude”, de différentes formes, littéraires, iconographiques, d’impression, de format, papier, typo, …,  pour voir qu’un livre peut avoir différentes formes issues de différents choix. Puis, à vous de jouer !
Ils  ont tout fait, à commencer par le choix du sujet. Mon rôle était de les guider, jamais d’avoir un rôle décisionnaire. 2 groupes, au Chastang et à Tulle, toujours au courant de se qu’écrivait ou faisait l’autre groupe, qui se réunissaient parfois selon l’avancement du projet.
Plusieurs sessions d’écriture au Chastang et à Tulle, avec comme guide certains textes plutôt de poésie contemporaine.

Puis, le montage des textes.

Puis, le difficile choix de plusieurs typographies, en fonction des textes: présent, futur, et correspondance…

Puis, l’iconographie, Clara qui propose ses gravures, Salomé ses photos, Sylvie des bouts de broderies…

Puis choisir et construire un chemin de fer,

avant une première maquette

jusqu’à l’élaboration finale.


Tout revoir, corriger, dernières modifications, avant le BAT de tout le monde !

Rdv à l’imprimerie pour choisir le papier du livre et de la couverture, demander un devis, la possibilité de faire imprimer quelques essais pour mieux calibrer les images (disparates).

Enfin, aller chercher le livre imprimé, même l’imprimeur est content de participer à cette aventure hors du commun !!

Mais ce n’est pas fini,

aller voir la librairie de Tulle pour le mettre en dépot,

faire un avis de parution, le dépot légal, le référencement…

& enfin, fêter l’événement (plusieurs fois, car c’est difficile de réunir tout le monde), et se faire des dédicaces!!!
On attend aussi le rétablissement d’Arlette


Opération réussie!!!

Application de l’anagramme de Jean-Claude Mattrat :

Bientôt organiser une lecture ?

En attendant la promotion, c’est le prochain rdv, passer à la radio Bram fm, lors de l’émission d’Eve le midi !

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& d’ailleurs, une partie de l’équipe connait déjà la radio, puisque l’atelier d’écriture de cette année a pour but des petits textes radiophoniques.

Nouvel enregistrement le 27 avril, avec le soleil et Philippe à la console qui nous sert aussi de coach pour les voix !


la musique adoucit les mœurs

Date : 14 mai 2023

On était plusieurs à avoir raté la soirée documentaire de Pec, programmation cette fois de David, avec Federico

en ce moment, on peut le voir là, ça va pas durer…

sinon, un autre aperçu musique et images…

ou que la musique (histoire de l’avoir dans la tête toute la journée…!!)

& entre les 2 films, un intermède de David, sur des images choisies par Federico, film de vacances d’une famille…

& ça, il a bien voulu nous le refaire en petit comité, suivi de la 2ème partie du programme.

Quelques captures :

 

& ensuite, la 2ème partie du programme, ce film culte là, un rockumentaire, je ne l’avais jamais vu ! Extra!!

Les paroles des chansons valent les sous-titres pour qui ne parle pas bien l’anglais hard rock… J’ai capturé celle-ci, je pourrais la mettre en fin de tous les dossiers de résidences et subventions diverses, tant qu’à faire..!!

cet extrait malheureusement en VF

En ce moment, on peut le voir en entier mais pas sous-titré, tendez l’oreille !

 


l’espace de Jean-Pierre

Date : 14 mai 2023

Au retour du musée, après un détour chez Gibert chercher des livres d’occasion ou l’occasion d’un livre qui vous tend les bras, bref séjour chez Jean-Pierre.
Ça commence par une démonstration du billard cosmique (articulé) qu’il construit pour des musiciens, avant des beignets de feuilles de consoude, (juste trempées dans un mélange farine de sarrasin-eau), qui ressemblent à des filets de sole, avec un vrai goût de poisson !!

Grand soleil le lendemain matin, je choisis pour le pt dej l’assiette décorée par Jeanne, et contente de voir les bocaux à épices accrochés en hauteur sous l’étagère comme dans un atelier les boites à vis et à clous !

& aussi, admiration du système de serre joint-carte de vœux des ateliers du spectacle, belle pièce, du coup qui est dans la cuisine à tenir des papiers plutôt que dans l’atelier construction.

Allez, un petit tour dans l’atelier, voir “en vrai” (parce que Jean-Pierre m’avait envoyé des photos) ses dioramas avec trajectoires qui participeront à notre exposition l’année prochaine !

j’apprécie ses satellites comme des fenouils et les vibrations des papiers collés qui renforcent les trajectoires d’engins !

& puis, un chronotope pour son travail sur la Petite cosmogonie portative :

 

 

 

Un petit tour aussi dans le salon cosy
(j’en apprécie la poignée de porte minimale, et la lampe articulée revue à la mode criquette),
pour voir ce petit dessin.


& puis, surtout, la cabane perchée construite par J.-P., qui soudain, me fait penser à la fusée Shadock

(si ça vous dit, 1h30 de Shadok !!!)
(& en ce moment, avec l’échec de la fusée  Starship de SpaceX, on réentend parler de la logique Shadok…)
Extrait d’une étude sérieuse :

Avant de partir ensemble en Corrèze, Jean-Pierre pour St Pardoux et le projet « spa-é-tial » corrézien des Anticipations

dont voici une maquette

et d’autres possibilités…

ce qui me fait lui envoyer plus tard cette photo prise dans une librairie marseillaise :

la maison colorée comme vaisseau spatial parfait,

 

l’occasion aussi de faire une tarte au citron meringuée pour aller dîner chez Sylvie, une belle planète gourmande, en parfaite adéquation avec son service de table !


au musée de l’air et de l’ e s p a c e

Date : 13 mai 2023

Rdv avec Jean-Pierre Larroche pour aller au Bourget au musée de l’Espace !

Après la cabine de douche déglinguée de l’hôtel, qui me laisse fort perplexe, les travaux pour accéder au musée, faut le mériter !

Magnifique bâtiment Art déco construit en 1937 par Georges Labro à l’occasion de l’Exposition internationale pour accueillir voyageurs et marchandises du monde entier, et superbement restauré.

L’allégorie, c’est toujours une femme à poil, même ailée, (là sur son socle de béton non conçu par un architecte)…
L’horloge qui tourne autour du cadran…
(à noter qu’ils sont rat dans ce musée, aucune brochure ou plan d’expo à se mettre dans la poche pour se guider dans ce dédale..!)
Extraits de libé pour la réouverture du musée :

On commence par le commencement, avec de magnifiques maquettes d’engins ailés plus ou moins improbables. Joli, ce petit navire spatial !


De l’osier à une “carlingue”, en toile, ou bois, avec un moteur pour la propulsion. Je n’y connais rien mais en apprécie l’esthétique !
Avant d’aller manger un délicieux risotto à la cafet, sur fond de maquette de fusée

Ensuite dans un batiment, 2 Concorde. Je ne l’avais jamais vu “en vrai”, je suis frappée par sa très grande élégance et l’imaginais bien plus énorme, alors qu’il semble “modeste”, du très grand design
Quand on est dessous, impression d’être sous une raie.
Puis des tas d’avions militaires, de guerre, des prototypes incroyables où le pilote est dans une boite à sardine superaérodynamique


Il nous restait peu de temps pour le dernier “bout” du musée, après l’air, l’espace
Ce sera en détail  pour une prochaine visite, en attendant si la curiosité vous en dit…

 

Au départ, je voulais y aller pour que ces engins soient moins “abstraits” pour moi ; mais même à les voir en vrai ou en maquette, l’idée prime sur la réalité, je me retrouve face à des “images” solides…
Va falloir que je creuse l’affaire, Guenièvre et Gérard m’ont donné des pistes de lecture !


décollage à l’observatoire de l’espace

Date : 13 mai 2023

J’ai ouvert le mail pas rassurée, quitte ou double : eurêka, je pars pour l’Espace, la résidence à l’observatoire de l’Espace avec la région Ile-de-France est programmée, départ le 18 avril 23..!!

Avant moi, Eric Pessan et Karin Serres avaient déjà eu ce plaisir ; ce petit texte de Karin dans le nouvel Avant-Poste (le journal du newspace) donne le ton :

Rdv avec Guenièvre (et tous les autres heureux participants à ce dispositif généreux, ça vaut le coup de le rappeler, parce que c’est pas si commun…) pour la signature du contrat à St Ouen dans les locaux géants-modernes de la région Idf.
Faut un QRcode pour entrer, nous voilà déjà avec les machines. Ça ne fonctionne pas top bien évidemment, l’hôtesse d’accueil doit nous aider à franchir le portillon ! & j’ai l’immense plaisir de voir arriver Bénédicte Vilgrain avec sa valise, (à qui j’ai pensé il n’y a pas très longtemps, alors qu’elle venait au CIPM) qui poursuit sa longue quête de traduction avec la grammaire tibétaine. Bénédicte, qui a un téléphone antique, a imprimé son papier d’accès (et c’est toujours problématique de passer ces portillons..!) Elle sera en résidence à la librairie Textures, chouette !

En sortant de là, Chiara Mezalama nous demande de la photographier avec sa libraire accueillante, du coup, on fait pareil pour nos archives! et on cause avec elles dans le métro rapide du retour, vive la  ligne 14 ! (et de nouvelles librairies à découvrir où ont lieu différentes résidences !) (et le site de Remue.net où on peut tout voir/lire sur toutes les résidences et le “vrai” site Remue à ne pas louper!)
Après le bunker de l’IdF, celui du CNES aux Halles, où faut montrer patte blanche pour entrer, et encore plus pour pénétrer. Je suis Guenièvre direction le bureau de Gérard, avec déjà des livres qui pourraient m’intéresser sur la table, dont le dictionnaire de spatiologie (faut commencer par les basiques!)

Après un déjeuner pour fêter ça, direction le centre de documentation sans documentaliste mais avec un beau bureau vide et fermé, avec une fenêtre… Là, c’est sans fenêtre, mais comme y’a personne et pas grand monde autour, je peux m’étaler sur la moquette jusqu’à dans le couloir… entre autre pour déplier la chronologie de la conquête de l’Espace, même si elle n’est pas du dernier jour de ponte, comme qui dirait…

La conquête de l’espace s’étale sur la moquette, au fil des années passe la porte et dépasse la poubelle noire en orbite stationnaire…
Je vise le trou noir en y jetant un mouchoir…

Je picore dans le fond documentaire pour ces 1ères heures, juste attirée par les titres, les couvertures et les images à l’intérieur (méthode enfantine, vous me direz, mais j’assume!)

Demain, je dois aller au musée de l’air au Bourget, les musées de l’air russes, ça semble valoir le déplacement !


Gueorgui Kroutikov a imaginé des villes volantes et Galina Balachova a dessiné (entre autre) l’aménagement intérieur des vaisseaux Soyouz et de la station Mir

ça donne envie d’aller visiter une usine!

Autre livre, Cosmos, guide d’exploration :

(je mets les image assez grandes, en me disant que ça va vous intéresser aussi… Appréciez le vocabulaire!)

& puis celui-ci, trop beau, un atlas qui fait rêver, à peu près haut comme 2 chaussures 39… Les livres très grand format nous (me) ramènent à une position enfantine, être absorbés par les images plus grandes que notre tête…

exploration de la nomenclature…

et de l’imagerie qui me fascine (les couleurs réinterprétées, les différentes vues suivant les engins photographieurs, les “vues d’artiste” (exemptes de cet ouvrage), etc…

Phobos, avec Mars derrière

Miranda, un satellite d’Uranus (j’ai pris certaines photos, en me disant qu’il faudrait essayer de faire des “planètes” en céramique, même si je suis là pour l’écriture, j’ai pas d’œillères !)

 

 

Jupiter (pour l’effet de peinture..), avec ses satellites Ganymède vu par la sonde Pioneer en 1973 (soit dans l’antiquité!)

& les veinages d’Europe, puis Mercure, que se partagent Shakespeare, Beethoven et Renoir… (Pour Renoir, je proteste, c’est pas un peintre génial, j’ai pas envie de le retrouver dans l’Espace!!)

Vénus (on dirait une image sous-marine!)

Autre ouvrage que je trouve étonnant de voir là (je ne sais pas si il y a les albums de Tintin sur la lune, faudra que je regarde la prochaine fois!)

Les croquis sont très beau

Autres ouvrages, autres images, des bêtes spatiales, Laïka et Hector (tiré d’une revue de l’Observatoire de l’Espace, lors de la nuit des musées, Gérard cherche toujours de nouveaux dispositifs pour lier espace et art)

Autre revue, céramique et espace, des pièces qui m’ont tapées dans l’œil (Lise Damsager Hansen, Sake Set, porcelaine (et grès ? je suppose) ; et Anders Ruhwald, Lamp, faïence, 2011))

Autre revue, avec ici des détecteurs de sursauts gamma (phénomène astronomique extra-galactique le plus violent et dégageant la plus forte énergie dans notre univers après le Big Bang ; sursauts courts au rayonnement perceptible 0,3 s et sursauts longs majoritaires d’une durée moyenne de 30 s.).

C’est là que je me rends compte que j’aime bien les machines, ou du moins qu’elles m’intéressent !
Comme ce gyrolaser du lanceur Ariane 5.
vers 19h, j’en ai plein la tête, c’est le moment de partir. Gérard me propose un livre à regarder pour la prochaine fois…

Avant, de quitter le Cnes, j’apprécie une dernière fois les autocollants (imprimés lors d’une expo) qui indique un bureau pas comme les autres…
 

Comme mon texte dans le dernier Avant-Poste, va falloir trouver le bon calage-décalage…


matériel et linotype

Date : 10 mai 2023

Trouver du matériel typo à un prix abordable ne devient pas simple. Remarque, ça ne l’a jamais été : les imprimeurs à leur époque l’ont acheté cher, et souvent, un peu aigris en fin d’activité, rechignent à le céder à un prix “dérisoire” comparé au prix d’achat. Le prix symbolique est cher aussi : c’est toute leur vie qui s’en va, à une époque où les processus d’imprimerie sont de plus en plus numériques. & il y a du monde sur le marché de la reprise, pas forcément imprimeurs : des brocs, des décorateurs, des graphistes qui veulent s’amuser, etc. Sur les sites d’occasion, on trouve souvent des gens qui vendent les caractères bois à la pièce (tu peux t’en servir comme tampon, avec tes initiales, ou pour composer ton nom d’art director qui ne lit pas à l’envers par ex…), ça me rend furax, alors que ce matériel peut toujours servir pour l’imprimerie, mais y’a pas de petits bénefs….

Cette fois, ça n’était pas en regardant les petites annonces. Un monsieur est entré à l’atelier, en passant par hasard devant. Son père était imprimeur, une partie de son matériel est dans son garage, cela pourrait peut-être nous intéresser ?!

Garage bien rangé mais rempli du sol au plafond de matériel divers, pas que d’imprimerie, quelques casses de bois et de plomb, des caractères dépareillés, des lingots en alu, une presse à épreuve A3, quelques clichés, …
Bien sûr, celui-ci m’a fait bondir ! Oui, je le veux, j’en ai besoin, je sais tout de suite quoi en faire!!

& puis, je n’ai pas pu m’empêcher de photographier cette petite caisse avec les ficelles bien rangées qui servaient à ficeler les compos (une composition : le bloc de texte composé au plomb et bien justifié, en plusieurs lignes, avec des interlignes entre les lignes). Je trouve ça particulièrement touchant ; un monde disparu…

Après, “déménagement”, nettoyage, rangement… Le lingotier est bien rempli !! Il faut aussi trier une caisse de caractères bois en vrac, dont un petit caractère étroit, miam, même s’il n’est pas tout à fait complet (il manque certains caractères, ou certaines lettres sont peu nombreuses…)
& pour celui-ci, il n’y a que quelques lettres accentuées et le & que j’aime tant ; & il est beau!!! Vivement de l’utiliser !

& puis, il y avait cette “barre” dans une caisse, qui m’a fait bondir, alors qu’il n’y avait plus aucun matériel de linotype (il se trouve que j’avais été dans l’imprimerie du père du monsieur il y a… une vingtaine d’années, et donc que j’avais vu son matériel, alors, qu’il avait dû vendre entre temps…)
Ceci ne vous dit probablement rien, hormis qu’on se demande à quoi peut bien servir cette pièce usinée (et usée)…
Je n’ai pas trouvé le film idéal, mais avec celui-ci, on comprend le fonctionnement de cette machine : la linotype est une machine exceptionnelle de composition : de l’horlogerie suisse qui pèse 1t. Un bijou de précision !
« Cette combinaison de machine à écrire et de micro-fonderie »
ici, vous pouvez en savoir bien plus sur cette géniale mécanique, comprendre les subtilités des rouages et des dentures.



mais surtout, ces films là sont extrêmement précis pour mieux comprendre : 1 2


Il avait fallu apprendre un autre type de clavier (pour le français, correspondant pour chaque langue aux gestes des doigts les plus ergonomiques par rapports aux lettres les plus usitées)  : 6 rangées de 15 touches, correspondant à 90 matrices différentes, divisé en trois grandes zones :
à gauche, les lettres de bas de casse (minuscules), au milieu, les signes de ponctuation, les chiffres, les ligatures et les lettre spéciales (par exemple les petites majuscules), à droite, les lettres capitales.

(photo Laurent Carte, en 2001 dans l’atelier de Harpo&, ça nous rajeunit pas, hein!)
Faut dire aussi que contrairement aux apparences, ça n’est pas une machine sur laquelle on travaille “décontracté”. Il fallait faire attention à tout, avoir l’œil et l’oreille perpétuellement aux aguets (et faire attention à ses mains, c’est comme pour les menuisiers, c’est une profession avec des doigts en moins…)

 

 

& puis, cette scène du Miroir de Tarkovski, qui me fait doublement penser à la linotype, en entendant le poème russe : quand je travaillais avec/pour Harpo&, on avait racheter des magasins (un magasin c’est une “casse typo” de linotype) à une imprimerie russe parisienne, pour imprimer des livres de poésie bilingue. Un linotypiste, pour se venger de ses conditions de travail ou de fin de travail, avait systématiquement vidé toutes les colonnes de e (je ne sais plus si c’était cette lettre, toujours est-il que du coup, c’était inutilisable. Il avait fallu trouver les mêmes polices en français, et recranter les matrices pour qu’elles tombent dans la bonne colonne…)

une autre photo de Laurent carte, avec un N&B magnifique, Harpo devant sa machine à écrire qui éjecte des toasts en bout de ligne, c’est tout à fait le principe de la linotype!!


archives du net

Date : 1 avril 2023

Je suis une fille du papier. J’ai construit mon site en août 2014, (avec aussi au départ l’idée que ça éviterait de passer du temps à faire des porte-folios pour des dossiers, etc, mais pas du tout hélas!)
… & depuis, je n’avais pas fait de véritable mise à jour, ça fonctionnait sur un ancien système devenu obsolète sur les nouveaux appareils, pas d’accès sécurisé, etc…
Mais bien sûr, tout mettre à jour à la fois, ça pose des problèmes, d’autant que j’ai dû racheter un nouveau thème (frère jumeau de l’ancien, mais quand même… soit-disant amélioré, en tout cas plus compliqué d’utilisation !), & puis ça prend du temps (et du temps pas très intéressant !)
Je crois qu’auparavant, je n’avais pas complètement intégré que ça repose sur du vent, et que tout ce colossal boulot de construction peut disparaître comme ça sans autre forme de procès. Pfft, plus rien.
Donc, retrouver un aspect tel que je le souhaite, retrouver des images disparues mystérieusement, etc…
J’y ai passé une semaine entière, et encore, j’ai pas réussi à faire tout ce que je souhaitais..!

Mais, si j’ai pu travailler sans trop de difficulté à refaire ma vitrine, c’est grâce à un site d’archives de sites internet, une nouvelle bibliothèque colossale.Et possiblement éphémère.?! (mille mercis!!!)

https://web.archive.org/

& puis, j’ai reçu ce mail de Benoît Labourdette


des lustres

Date : 1 avril 2023

On commence par les définitions du CNRTL (une mine au trésor plus qu’un dictionnaire) :

À Tulle, depuis des lustres je dois finir des lustres !
Un lustre en verre, un lustre vénitien adapté pauvre — quoi que, les boules de noël de Meisenthal, éléments clés de l’affaire, ne coûtent pas rien, mais on peut les acheter au fur et à mesure… (enfin, après le 2ème confinement, on pouvait les acheter en ligne, maintenant, c’est nettement plus compliqué, et le plus simple est de faire une virée à Meisenthal et à St Louis, etc… mais avant faut faire des économies!) (et du coup, c’est une rare chose qui coûte presque 2 fois plus cher d’occase que directement là-bas!!)

Un 1er lustre, de l’année dernière :
 

Regardez les vidéos, qui expliquent la naissance chaque année de chaque boule, c’est passionnant.

Celle-ci est une des mes préférées, je trouve l’idée formidable!!
(mais j’ai pas pu en acheter, faut faire avec ce qu’il y a, et récemment, les offres et mon porte-monnaie étaient limités..!)

Mais presque tant mieux, ça oblige à compléter et à alléger le dispositif (dans tous les sens du terme, car si on accroche les boules en verre de Meisenthal sur un sapin, il a intérêt à être bien arrimé, et avec des branches qui ne sont pas des brindilles!!)

Voici donc le 2nd nouveau plus petit et plus léger (seulement 3 boules de Meisenthal, les temps sont durs, mais j’avais un stock de boules-pas boules soufflées pour mes essais de flotteurs..!) :

 
C’est presque chose faite, il manque encore quelques éléments marins (je voudrais des petites vagues, enfin, on verra…), mais pour cela j’ai besoin de mon chalumeau, la suite pour bientôt !

& d’ailleurs, puisque on est le 1er avril, un magnifique bouquet
(sorry, je ne me rappelle plus de qui est le dessin)


adieu le Lieu-Lien

Date : 27 mars 2023


À Tulle, quand j’ai commencé ma résidence avec Peuple et Culture en octobre 2018, j’ai voulu un local pas cher à louer “en ville”, qui serve de lieu de rencontres, d’expo, d’atelier… C’est ainsi qu’après des travaux de rafraichissement, on a baptisé le Lieu/lien, dans la rue piétonne….



qui attirait les gens la nuit aussi, pour regarder et lire…

Ma résidence finie, j’ai continué à faire des vitrines, puis je n’étais plus beaucoup là et personne n’a pris le relais.

La dernière affiche que j’y ai mise, était celle-ci, d’après Brecht, en fluo :

& puis ces derniers jours :
 

 
hier, il restait encore l’autocollant au fond du local, avant disparition totale…

On (et je) tourne la page…


dessins quotidiens à Toulon

Date : 27 mars 2023

En rentrant d’Antibes le 16, j’ai fait une halte sur ma route (sur mes rails) à Toulon, je voulais voir l’expo de Ronan Bouroullec à l’Hôtel des arts, après y avoir été tellement “happée” par l’expo de Pierre Charpin l’année dernière.
Il y avait de belles choses, mais j’ai quand même été déçue… L’espace d’expo est formidable, le boulot intéressant et subtil, mais il y manquait la générosité et la légèreté de Charpin, et surtout, au bout d’un moment, je ne voyais plus que les cadres! J’ai rarement vu un boulot à ce point sur-encadré!! À en devenir écœurant! (pourtant il expose au Japon…) (et le fric que ça doit coûter, — et le côté maniaque —, à moins qu’il ait un lien particulier avec un encadreur qui veut prouver que son boulot est précieux…)

Justement, en parlant de cadre, cette série est magnifique, avec un cadre et un bas relief en céramique sur un fond en craie à l’huile sur bois (je crois me rappeler — sans voir la légende sur le cartel, je pensais que c’était aussi en céramique), avec des couleurs très subtiles (et techniquement top)


Il pose aussi ses bas reliefs dans des cadres en alu peint, plus grands, mais c’est bien moins beau à mon goût, mais plus graphique peut-être (et moins lourd…!)
Les cadres en céramique servent aussi pour des dessins, et j’en revient à ce que j’ai dit plus haut…

du coup, j’ai photographié les cadres (alors qu’écrire le numéro des œuvres au crayon sur le mur est si léger et simple !)
 

Capture de quelques dessins sur différents supports, pages de carnets ou autre, dans le “cabinet de dessin”

Ses carnets aussi sont en cadre pour l’expo

& de drôles de dessins avec des formes en relief (imprimante 3D)

Sorry, mes photos sont mauvaises, et même si les cadres m’ont gênée pour voir son boulot, ça vaut le déplacement!

& cette phrase, à retenir, de Jean-Luc Nancy à propos du dessin :
“la mise en œuvre du plaisir de désirer donner forme et présence à ce qui dépasse toute présence et toute forme”


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