le dimanche au soleil

Date : 16 juin 2019

20190616_120431Comme hier j’ai fini de travailler sur le blog à 2h du mat, je me réveille à 10h, du soleil par a fenêtre, qui rentre dans ma caverne !

C’est trop tard pour aller à la piscine comme je le projetais,
j’ai pas envie de speeder et c’est un peu loin à pied,
et ça ferme à 13h le dimanche (!), + évacuation des bassins 20 mn avant…

Du coup, s’installer au soleil de l’encadrement de la porte enfin ouverte en grand, faire le lézard travailleur, se recharger en chaleur (& les tullistes compensent leur manque de vitamines D en mangeant du foie, des abats et du bon fromage plutôt que de l’huile de foie de morue, des sardines ou des rollmops?!)
20190616_125230Reprendre des forces et moins se sentir moins éloignée de sa vie marseillaise (même si y’a pas la mer et que l’horizon de la cour est bouché!)
Faire quand même gaffe à ne pas prendre un coup de soleil, car qui après croirait à la pâle peau de pluie des tullistes citadins.?!
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En profiter même si j’ai faim (alors manger des carottes on the rocks et une poignée de cerises!) car le soleil ne reste pas très longtemps au bord de ma caverne, et ça me fait un bon moteur, de travailler au soleil avec chants d’oiseaux.
Manée m’a apporté une petite table que je mettrais dehors tout à l’heure, mais il manque une chaise longue! (enfin, pour 2h d’utilisation en 15 jours, ça ne fait pas partie du mobilier indispensable..!)
& en repensant à ce que disait Jeanne vendredi soir, bientôt nous serons des migrants,Tulle sera plus près de la mer et mon cabanon aura disparu…
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D’ailleurs, Manée, qui est à Paris avant le vernissage demain de l’exposition de Marc Pataut au Jeu de Paume, doit visiter d’autres expos ce dimanche et m’envoie une vue de la caverne :
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20190616_173444Justement, pour échapper à la caverne, je vais un peu travailler au Lieu/Lien où le soleil entre, après être passé par des chemins détournés au-dessus de la ville
20190616_17343420190616_174530Jusqu’à une récré au soleil du Globe ;
ça doit être pas mal d’habiter là-haut en face!
En hiver, le pâle soleil chauffe l’appartement?

Ça me fait penser à Gilles, qui hier était furieux d’avoir été mis sous curatelle (sans être prévenu…) par son assistante sociale après une facture impayée d’edf de 1500 euros.
— Ils m’ont privé de ma liberté, c’est grave !
Même s’il a maintenant un peu d’argent sur son compte (gagné aux jeux de hasard), il ne peut pas l’utiliser, il a été placé “pour son bien” et sans son accord… (mais il surveille tout de près, car un détournement est vite arrivé, pense t’il…)
& il s’inquiète de savoir de combien il va pouvoir disposer pour ses grandes vacances à Bordeaux, chez son copain, avec leur escapade prévue 15 jours à Barcelone, dans la famille du copain…

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&/mais si on est à Paris,
ça doit être pas mal d’aller au Jeu de Paume
à partir de mardi (jusqu’en septembre!)
Marc Pataut de proche en proche

Avant-propos de Quentin Bajac dans le catalogue d’expo :
L’exposition « de proche en proche » de Marc Pataut (né à Paris en 1952) au Jeu de Paume présente une sélection d’une vingtaine de projets photographiques réalisés entre 1981 et aujourd’hui. Confrontant des œuvres issues de différentes séries, elle met en avant la manière dont le travail documentaire de Marc Pataut traite du rapport des individus à eux-mêmes et à la société.

L’œuvre de Marc Pataut porte la trace de sa formation, au début des années 1970, dans l’atelier du sculpteur Étienne-Martin à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (où il enseignera lui-même la photographie de 2001 à 2018). Depuis les années 1980, après un court passage par l’agence Viva, il se consacre à une production artistique, nourrie de débats, d’échanges et de luttes, au premier plan de laquelle s’inscrivent les dimensions humaine et politique.

Ses expérimentations, fondées sur la collaboration qu’il instaure avec les personnes associées à la conception de ses œuvres, émanent du contexte dans lequel il intervient : l’artiste prend en compte l’histoire des lieux, le domaine d’activité des personnes et leurs situations sociales.

Tout en inscrivant le travail de Marc Pataut dans une histoire du portrait photographique, ce volume souligne la dimension humaine d’une démarche inspirée par les liens qu’il articule entre corps et territoire, ainsi que l’intérêt de l’artiste pour l’éducation populaire : « C’est se cultiver, mais aussi faire en sorte que les autres se cultivent, c’est produire de l’invention, c’est pour moi l’idéal de l’institution. C’est à la fois travailler pour soi et pour les autres, une interface entre moi et le monde. Cela pourrait être ma définition de la photographie. »

& une petite visite préparatoire, vue sur Slash :
Les deux débuts
Le travail effectué à l’hôpital de jour d’Aubervilliers en 1981 est fondateur de cette démarche. Intervenant « infirmier-photographe » à mi-temps, il donne des appareils photo à un groupe d’enfants souffrant de troubles psychotiques. Marc Pataut découvre, dans la pratique photographique des enfants, un rapport au langage et au corps qui le bouleverse.
« J’ai compris qu’un portrait n’est pas seulement un visage, que la photographie passe par le corps et l’inconscient, par autre chose que l’œil, l’intelligence et la virtuosité. De l’hôpital de jour, je retiens qu’on peut photographier avec son ventre, que le portrait est un rapport de corps — comment je place mon corps dans l’espace face à un autre corps, à quelle distance. »

En 1986-1987, il entreprend une série de photographies de son propre corps. Il réalise un ensemble de onze cadrages en gros plan de son ventre pour exprimer la violence subie par d’autres corps. Il intitule ce travail _Apartheid _et le présente sous deux formes : en affiches sur des panneaux publicitaires de 3mx4m dans la ville du Blanc-Mesnil et en tirages argentiques encadrés, dans la mairie. Parallèlement, il réalise Mon corps, une série inédite composée d’une multitude de photographies. Ces trois séries ancrent l’engagement de l’artiste avec le médium photographique dans son rapport intime au corps et au portrait et composent une partie importante de l’exposition du Jeu de Paume.

Le portrait
En 1989, l’artiste commence à travailler le portrait. Marc Pataut. de proche en proche met cette pratique en évidence de manière non chronologique afin de confronter des œuvres de différentes séries et formats les unes aux autres. Le visiteur découvre ainsi un large corpus du travail sous la forme de tirages argentiques, mais aussi de documents et de publications : Aulnay-sous-Quoi ? (1990-1991), un travail réalisé avec une classe d’élèves de seconde d’Aulnaysous-Bois à partir de lettres de lycéens résistants condamnés à mort en 1943 ; Emmaüs (1993-1994), des portraits pris à différentes distances de compagnons d’Emmaüs à Scherwiller en Alsace ; Humaine (2008- 2012), des portraits de trois habitantes volontaires de la ville de Douchy-les-Mines ; enfin, une série de portraits réalisée avec six patients et deux soignantes du centre psychiatrique de jour Victor-Hugo, à Béziers, intitulée Figurez-vous… une ronde (2012-2016).

Ne Pas Plier
En 1990, il fonde avec Gérard Paris-Clavel, Ne Pas Plier, une association engagée dans une lutte contre la société néolibérale et sa culture publicitaire utilisant le rassemblement, l’image et la parole dans l’espace public. En 1996-1997, ils collaborent avec Médecins du Monde qui cherche à mettre en évidence la difficulté d’accès aux soins pour des personnes sans-abris. Intégrant la participation de SDF, vendeurs salariés d’un journal aujourd’hui disparu intitulé La Rue, le projet se concentre sur leur pratique de l’espace public en leur permettant de photographier cet environnement, puis de publier les images dans le journal. Ainsi naîtra une longue amitié avec l’un d’eux, Antonios Loupassis (1950-2017), un architecte d’origine grecque, dont la pratique photographique est exposée dans l’exposition.

Le territoire
De 1994 à 1995, Marc Pataut photographie les habitants du Cornillon, un terrain vague situé à l’emplacement du futur Stade de France à Saint-Denis.
« En novembre 1993, le site du Cornillon, dans la Plaine Saint-Denis, a été retenu pour être celui du Grand Stade où devait se dérouler la Coupe du monde de 1998. Avant de devenir le lieu médiatisé d’un événement mondial, ce terrain de vingt-cinq hectares était le territoire d’un petit nombre de personnes, que les expulsions ont peu à peu chassées avant que ne commence le chantier dont les cabanes ont été démolies lorsqu’il s’est ouvert. J’ai compris qu’ils étaient sauvés par leur rapport à l’espace, au ciel, aux plantes et à la nature. Ils entretenaient un rapport d’intimité avec un territoire très vaste. »
Le Cornillon-Grand Stade a fait l’objet d’une publication (Ceux du terrain, Ne Pas Plier, 1997) et a par ailleurs été exposé à la documenta X de Cassel.

L’éducation populaire
À la demande de deux responsables de l’association Peuple et Culture Corrèze (2001-2002), Manée Teyssandier et Philippe Salle, il rencontre, photographie et filme des hommes et des femmes qui, chacun à leur manière, définissent le « pays de Tulle ». Cette enquête, intitulée Sortir la tête, est exposée dans des villages autour de Tulle, puis dans l’exposition intitulée Des territoires qui se tiendra à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2001. Cette œuvre transmet l’intérêt que l’artiste porte à la question de l’éducation populaire. À ce propos, il explique :
« C’est se cultiver, mais aussi faire en sorte que les autres se cultivent, c’est produire de l’invention, c’est pour moi l’idéal de l’institution. C’est à la fois travailler pour soi et pour les autres, une interface entre moi et le monde. Cela pourrait être ma définition de la photographie. »

& pour finir la soirée, un message de José (et de Brian Eno), alors que je suis en train de préparer les ateliers d’écriture de demain (pages blanches…) :
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