Tulle – Paris banlieue
Lundi matin, direction St Gratien pour décrocher mon expo et tout remballer, avec Kristel et Fred.
Ils commencent par les rideaux de verre et de porcelaine, pendant que je m’attaque à l’emballage de tous les pots; les gars des services techniques doivent venir à 14h pour démonter la longue table…
Un peu de casse parmi les objets en verre, mais pas trop..!
Mettre de côté la photo achetée par le maire, faite sur l’île d’Arz.
& les 2 pots choisis par Christine et par Kristel.
Je suis contente que certains s’en aillent(!), ça fera de la place (!), et ils vont chez des gens que j’aime.
Je suis contente d’en retrouver d’autres, dont les derniers que j’ai très peu vus!
Mais il va falloir retrouver de la place pour ranger tout ça..!!
Ce qui avait été monté en 3 jours est démonté/rangé en presque un seul !
On déjeune près de la cabane qui a servi à Kristel pour des animations en lien avec l’expo.
Avec des idées qui peuvent m’inspirer à mon tour…!
bientôt au soleil…
Kristel me montre le livre d’or ; Il commence vraiment bien ! :
Les gens — dont les enfants— ont tout compris!
Un petit coup de brosse à reluire..!
Le dernier mot est de Jean-Claude, pas vu depuis… 15 ans ? Zut, il n’a pas mis son numéro de tel…
Kristel garde bien le secret, car elle lui a dit de passer en début d’aprem! Une jolie surprise !
PPPQ 163 / lundi 25 — presque décrocher en un jour une expo accrochée en 3, remballer efficacement sans trop de casse inévitable, voir débarquer un vieux copain pas vu depuis 20 ans, laisser-vendre des céramiques à des gens qu’on aime, va falloir passer à autre chose, un goûter-dîner comme en Crête feta-huile-d’olive-origan qui fait des vacances, va falloir se simplifier la vie, et aller en Nouvelle Calédonie pour une cérémonie importante avant de se coucher-écrouler Concernant ce film calédonien, voir le post du dimanche et les idées en lien…
& puis ce soir, un autre élu :
“Est ce que tous tes pots sont identifiés une fois emballés ? Je voudrais bien t’acheter celui qui est au premier plan si toutefois tu peux t’en séparer et ensuite bien sûr je te le rends chaque fois que tu le veux pour une expo ”
C’est l’occasion de le revoir (avec en arrière plan la chemise en panthère de Kristel) avant disparition!
(heureusement celui-là, il est léger à transporter!) •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Disparition, apparition :
chez Christine, je redécouvre et rouvre ce livre-boîte, qui date de plus de 30 ans…
Trop de bordel, le retour
A peine je rentre au bercail, le transporteur est déjà là, qui m’attend.
Une montagne d’affaires s’accumule dans mon atelier et maison…
Maintenant, une partie de l’expo est entassée sur les étagères-à-pots… Soit va falloir vider, soit arrêter, soit travailler en minuscule..!!
Quelques uns vont retourner à Arles, chez CirCa…
Va falloir aussi éliminer des livres et objets, pour respirer…
C’est l’effet de l’éloignement et de la place à la campagne, comme dirait Manée…
Mais ici, devant, l’étendue, qui rend tout possible…
& puis, aussi, utiliser les céramiques, tant qu’à faire…
En réponse à ces dessins vus cette semaine, qui m’ont fait rire
Faire de la réalité une histoire :
— lire à voix haute pour tout le monde la 4ème de couverture et des pages de CHEZ NOUS de Géraldine Kosiak — lire quelques pages de C’EST L’HISTOIRE D’UN TYPE de Pierre Tilman
Puis, au boulot ! 1 — & chez chacun(e) de vous, vos « chez nous » ?
notations par rapport au pays / ville- village / langue / personnes / vêtements / expressions / histoire familiale / sentiments /société / grande histoire et petites histoires / temps passés, présent et futur / etc.
Faire une très longue liste (allez, courage !)
Inventez-arrangez par moments si vous voulez.
2 — Reprendre quelques personnes de votre famille proche ou lointaine et en faire des personnages.
En repensant à C’EST L’HISTOIRE D’UN TYPE, écrivez un (des) petit bout de leur vie en une phrase.
Une vingtaine de propositions au moins…
Bravo!
Vous n’avez pas eu le temps de faire le dernier exercice.
Faites attention aux lectures des autres, et notez quand une histoire vous plait particulièrement
3 — Après la lecture, reprendre un personnage qui vous a bien plu (à quelqu’un d’autre), et poursuivre en inventant des histoires de sa vie.
• lundi — L’atelier d’écriture, (voir le post précédent) avec un nouveau venu, Abdou, qui devait venir mais n’est pas venu le samedi…
et lundi prochain ?
On verra bien…
—rdv à 17h à PEC avec Sylviane (les cours de français pour les restau du cœur) et David (artothèque), s’organiser pour un projet ensemble qui démarrera la prochaine fois: l’art c’est pas pour nous.
• Mardi
— A PEC après que Dominique et David (cinéma) m’aident à résoudre des problèmes de fichiers sons pour le blog, nous partons faire un petit tour avec Dominique à la forêt du souvenir, au milieu des jardins ouvriers.
En venant, à un croisement sur la route, Dominique a repéré qu’un fléchage qui date de l’année dernière était toujours là (étonnante résistance aux intempéries d’une simple impression sur la super photocopieuse).
Par contre, Dominique me rappelle ce que m’avait déjà dit Manée, concernant ce qui avait été fait en juin dernier, avec les portraits des disparus collés sur les arbres : les limaces sont friandes de colle à papier peint…
Est-ce qu’il y aussi plein de limaces dans les jardins?
je serais une limace, ça m’intéresserait !
Retour aux chênes américains après un petit tour autour des beaux jardins.
Que faire, quel dispositif simple mettre en œuvre, en 1er lieu, à partir duquel travailler, pour ce mois de juin ?
(déjà, il faut imaginer les arbres avec des feuilles…)
Tendre de la ficelle (plutôt rouge) entre les arbres du centre, comme un réseau ?
— Retour en ville. Passer à la librairie, chercher une partie des livres commandés pour les ateliers du lundi, et ceux à venir au lycée agricole.
+ le livre de Sophie Calle Que faites vous de vos morts ? qui me tend les bras, et le livre dont Agnès m’a parlé…
Notre bibliothèque de travail s’étoffe..!
— Après l’atelier d’hier, une idée m’occupe : utiliser le choix de cartes de chacun(e) pour imprimer un jeu commun, et profiter du printemps des poètes pour en éditer un certain nombre d’exemplaires, qui puissent circuler…
Mise au point du fichier in design pour faire le jeu de cartes imprimées, 16 cartes par format A3, 2 participant.e.s/feuille recto-verso, une typo pour chacun(e)…
David/ Hélène + Emmanuelle / Abdou + Agnès / Manée…
En prévision, j’ai demandé à Gaëlle de nous acheter 2 paquet de 125 feuilles A3 en 250g…
& j’ai demandé à Manée de faire ses devoirs à distance !
— vite, c’est l’heure d’aller à PEC pour la dernière soirée du festival de courts métrage (confidentielle, pour cette dernière session, nous sommes très peu),
dont un joli Le Bleu blanc rouge de mes cheveux, court métrage de Josza Anjembe.
— Entre la forêt du souvenir et les courts métrage engagés, ça me fait penser que, la semaine suivante, alors que je suis en train de rattraper le temps (enfin, presque…) du blog, j’ai vu hier soir un docu formidable (dans une série de 6) ramené de Nouvelle Calédonie par Christine et François : Tjibaou, le pardon de Gilles Dagneau.
“D’une grande intelligence humaine et politique, le film témoigne de la réconciliation entre la familles de l’assassin et celles des victimes.”
“Aidées par les ressources de la tradition kanak et par la médiation religieuse, catholique et protestante, les familles entreprennent ensemble un long travail de parole et d’explication. Quinze ans plus tard, en 2004, tout le clan Wea se rendra chez les Tjibaou pour demander pardon et signifier la paix, au cours d’une cérémonie d’une dignité émouvante.”
• Mercredi — S’occuper du jeu de cartes : comme Manée a mal compris mes explications certainement pas très claires, au lieu de 8 X 2 cartes, elle m’en envoie 16 ! Je ne vais pas faire la censure et trier, je décide de tout garder..
Du coup, il va falloir 8 X 2 autres cartes pour compléter une 4ème feuille A3, soit 64 cartes..! Je vais donc demander aux gens que je cotoie et qui auront envie de jouer le jeu..!
— Petit tour au marché où je trouve de l’aillet (qui me rappelle le marché de Toulouse au printemps!) et chez Neige, pour du blanc de Meudon, 500g dans un petit sac, et un pinceau assez large.
Dilution crème un peu liquide, pour faire des bulles reliées, et déjeuner en attendant que ça sèche;
refaire l’accrochage dans le local pour samedi,et poursuivre le fichier in design.
Puis gratter le blanc de Meudon avec quoi ?
Casser une lame de rasoir en petit et moyen bout, mais c’est pas évident pour bien tout enlever le blanc sur le verre,
il faut appuyer et ça fait mal aux doigts !
— Juste le temps de finir la 1ère vitrine, avant le Rdv à l’imprimerie Maugein à 15h15 avec Gaëlle, qui doit chercher des épreuves, à relire pour éviter les fautes. Je voudrais un devis pour un petit livre à imprimer…
Je demande à Gaëlle quelques phrases de carte, ainsi qu’à Dominique qui ne veut pas jouer. Dans la bagnole, Gaëlle me fait quelques propositions que je note, Allez hop !
Pour la 4ème feuille A3, ce sera Manée 2 / Gaëlle, Serge (et moi pour compléter)
— Retour au lien lieu, et direction droguerie Neige, pour améliorer le système, trouver un instrument plus approprié (une spatule en silicone ou caoutchouc, que je peux découper à la taille qui me convient ?)
Fanchette (j’apprendrais son nom par Manée, samedi) prend le temps de réfléchir avec moi et de chercher partout ce qui pourrait convenir… rien a priori… finalement, j’opte pour une pince à cornichon, qui pourrait me faire un (deux) stylo-en-bois si je la taille bien plate au cutter… mais ça ne marche pas très bien…
Alors je m’arrête là, c’est aussi bien comme ça!
et les ombres sont avec nous..!
Pendant que je poursuis mon petit travail de mise en page, et qu’il se fait tard, Cyprien entre. Fan de graphisme et de slam (dans une vie précédente), il est journaliste à la Montagne et passionné par les réseaux sociaux. Il voudrait bien faire quelque chose sur le Lien/lieu, mais il faudrait une actualité… Comme Serge, il prend des notes à toute blinde avec une écriture d’un graphisme qui vaut le détour.
Comme je lui parle des ateliers d’écriture au lycée agricole le lendemain matin, il déclare vouloir venir… mais finalement ne viendra pas.
Serge nous rejoint, il fait nuit, et après un moment de papotage sur leurs métiers (pas tout à fait le même ou avec la même approche me semble-t-il, ni le même avenir envisagé, mais Cyprien a 40 ans et a vécu auparavant dans des grandes villes dont il apprécie le speed et l’anonymat) Cyprien nous laisse, pour qu’on trie ensemble ses phrases (positives ou négatives, c’est pas toujours évident d’en décider !!)
Il me faut aussi un titre, et celui qu’il me propose par sms 2 mn après être parti trouve immédiatement un support d’écriture !
Je croise Sylvie juste avant de fermer le Lien/Lieu, qui viendra samedi, et apprécie la nouvelle vitrine dans la nuit.
En rentrant, je dois finir ma mise en page pour imprimer demain, et penser aux ateliers du lendemain, au lycée agricole… avant de dormir, j’suis KO !
• Jeudi — réveil 6h1/4 pour avoir le temps de préparer les ateliers après le petit déjeuner pour mieux me réveiller!
Rendez-vous à 7h35-40 en bas ma porte (de l’avantage d’habiter sur une des avenues circulaires !) avec Nathalie, super prof de français, et mon petit sac plein de bouquins de poésie sur lesquels m’appuyer…
Les bagnoles qui couchent dehors sont pleine de givre. Nathalie est malade, fièvre et toux, mais assure quand même ses cours.
L’architecture du lycée agricole de Naves, béton banché et briques, espaces de circulation, bassin (transformé depuis..) me fait penser à une autre expérience printanière il y a quelques années à la fac de Constantine (Oscar Niemeyer).
Visiblement, les profs apprécient peu cette architecture, avec un bâtiment très sonore. – 8-9h 2nde générale
lectures et blabla – faites un portrait de vous, en mélangeant une description physique, psychologique, et inventée – 9-10h 2nde pro ½ (services) lecture et blabla, — quand j’étais petit(e), je croyais que… – pause à la cantine avec tous les profs et personnels, l’occasion de parler un peu plus avec Nathalie. Quelle chance pour eux d’avoir une prof comme elle, qui leur fait découvrir l’opéra, pour qui la culture est une ouverture et pas un vain mot, exigeante et attentive!! – 11- 12h 2nde pro ½ lectures, blabla, — listes de choses que vous aimez, qui vous touchent, objets et moments que vous trouvez beaux, essayez d’analyser pourquoi — et d’autres, que vous voudriez qu’ils n’existent pas
Dans cette dernière classe, personne ne veut lire, il faut les supplier, timides ou coincés.
Des élèves m’ont laissé leurs feuilles (avec des fautes terribles), mais si ça marche dans la totalité d’une classe, ça me semble assez difficile de faire de ces extraits quelque chose d’immédiatement exposable.
— En rentrant, une douche, un déjeuner reconstituant, terminer les derniers fichiers avec le(s) titre(s), les prénoms des auteurs, et le mode d’emploi fait sur un coin de table (avec une faute qui tue !)
— 14h à PEC, imprimer les cartes !
(& les cartes postales sont arrivées !)
avec l’aide de David et de la super imprimante..!
Dominique se met à la cisaille-massicot et nous coupons tout à la chaine avec méthode, et un petit tour en bagnole pour apporter les caisses de cartes au Lien/lieu à 17h !
— Tout étaler sur la table, et commencer à faire des paquets…
Un message à/de Christine qui ne laisse passer aucune faute… ! Damned, va falloir corriger au feutre ou réimprimer en partie car il ne nous reste que 3 feuilles!
C’est l’usine…
Serge, qui voit de la lumière, passe me faire un petit coucou d’encouragements.
Comme j’y suis encore tard, 2 jeunes femmes entrent, bien contentes.
Je rencontre Clémence, une copine de Gaëlle, dans un beau manteau rouge, qui viendra lundi ! Elle a affiché chez elle le poster géant La poésie c’est pas du luxe de la feuille centrale du journal de PEC! Elles repartent avec des cartes postales qu’elles tiennent précieusement…
A 21h15, je pars même si j’ai pas fini, j’en ai marre !
Une grosse pleine lune est bien visible sur le pont de la Barrière & je suis autant affamée que crevée !
• Vendredi Matinée qui démarre tranquille (heureusement que les ateliers avec le Secours populaire ont été reportés, car sinon, impossible de préparer tout ça!), rdv au Lieu/lien à 11h ; Agnès, à qui j’ai demandé de l’aide, m’attend devant le local alors qu’elle a la clé, « mais c’est chez toi ! »
Nous discutons comment relier les petits paquets de cartes…
Je charge Agnès d’aller acheter (en bagnole, plus de mercerie en ville..) de l’élastique assez large et de couleurs, tant qu’à faire.
Noir, marine, rouge, rose fuchsia façon jarretière, et blanc lingerie…
Après le pique-nique, elle va chercher sa machine à coudre, qui lui donne du mal pour la couture des élastiques… (N’achetez jamais une machine à coudre à Lidl, même si vous la destinez à faire des ourlets de base !)
Pendant ce temps, je finis l’assemblage des cartes. Dernier paquet, il y eu une erreur sur 3 cartes qui se suivent certainement en double dans un des paquets…
C’est pas grave, ce sera celui qui nous servira pour l’affichage!
puis assemblage avec l’élastique et réparation des erreurs…
Comment présenter le jeu de cartes pour demain ?
Après des essais, collées ou épinglées sur le mur, le plus simple serait de les accrocher sur un fil (horizontal, vertical?)
Suspendues à une ficelle avec des pinces à Linge…
Nouveau petit tour chez Neige (pinces à linge, punaises entamées, clous de tapissier) et à la librairie Préférences, pour chercher les livres pour la lecture de demain et la fin de notre commande. Papote, avec la libraire, sur Marseille, où elle a été, enchantée, en janvier.
Je couds à la main l’élastique chichi rose pendant qu’Agnès s’arrache les cheveux à la machine ;
Stop, je la libère, déjà toutes ces heures passées ici alors qu’il fait si beau et doux dehors !
Installation des nouveaux meubles apportés par David, avec les 3 tables et les caisses de bouffe et vaisselle.
Trouver la place du présentoir.
Sylvie vient m’apporter sa machine à coudre (Singer, mais je ne peux pas résister à cette image que j’ai en magasin!), dans une petite housse brodée qu’elle lui a confectionnée… et je couds les élastiques qui restent sans aucun problème…
Il est déjà encore 19h30, il fait nuit, Serge passe dire bye bye, alors qu’il s’en va après une grande période de boulot pour 4 jours de repos, et prendre son jeu de carte ; je ferme le Lien/lieu, et on va boire un coup pour se détendre et récompenser de cette semaine de boulot ; lui comme moi baillons comme des fatigués…
Il faut aussi penser à envoyer un message à Gaëlle,afin d’imprimer pour demain le texte que Louise a envoyé, et que nous lirons à sa place, car elle ne peut être là.
Même pas le courage de lire avant de dormir !
• samedi Printemps des poètes !
Mettre les collants avec des mots, tant qu’à faire !
Il fait beau, c’est top!
Rdv à 11h avec Iris, Gaëlle, pour la bouffe, installer les tables dehors, faire un espace sympa devant la vitrine, couper les nappes en papier pour que les tables soient plus jolies…
A 11h1/2 rdv pour préparer les lectures avec Hélène, Agnès et Emmanuelle ; quels textes, quel ordre, nous sommes 4, + ceux qui veulent, 2 sessions de 20 mn…
Manée, qui vient de Paris où elle était au festival de cinéma du réel, arrive à l’heure, son train n’est pas en retard!
et elle nous fait un petit reportage !
La maman d’Emmanuelle est venue, et alors que nous discutons, m’apprend qu’elle vient d’écrire à Enrico Macias à propos de l’Algérie, où habitaient ses parents avant la guerre de libération. Mais ne lui a pas (encore ?) envoyé.
J’aimerais bien être petite souris et lire cette lettre!!
1ère session de lecture, nous sommes côtés vitrines, “protégées” par les bulles !
Hélène lit ses textes et le long et beau texte de Louise.
C’est le moment de l’apéro-buffet!
Dedans, des choses à regarder, à lire, à voir, à l’extérieur, des bonnes choses à boire et à manger.
Patrick, photographe, qui est passé me faire un petit bonjour un soir avant d’aller au yoga au bout de la rue, a choisi sa bouteille de vin comme moi mes collants, et m’envoie un beau message.
Nous ne sommes une petite vingtaine, l’ambiance est sympa, quelques « nouveaux » visages, il fait beau et doux, tout va bien!
Je rencontre Odile, et nous échangeons nos numéros pour un projet avec le secours catholique, cette fois.
A 13h30, 2nde session de lecture.
La lecture de Sampler fait un peu rigoler, et surtout, j’entends la réaction de Manée quand je dis “je déteste la campagne” !! Et sur ce petit bout de vidéo, on voit Raphaëlle, la jolie fermière qui a un troupeau bio de vaches de différentes races Sampler et qui repartira avec un panier à belles salades!
Notre jeu de cartes a du succès, c’était chouette de le finir pour cette occasion!
A 16h, tout est rangé, plié, vitrine de gauche effacée-propre, un thé vert au goût d’herbe printanière avec Manée et Iris dans son jardin calme.
17h, refaire la vitrine, pas laisser tout vide !
Utiliser le stock de carton en réserve pour y écrire les nouvelles phrases, tirées en partie du jeu de cartes.
Puis penser un peu à l’atelier d’écriture de lundi… avant de rentrer à 19h, un peu bluesy d’un samedi soir de printemps si doux..
Envoyer un petit mot à Jean-Pierre, pour un peut-être projet ensemble au secours pop, et puis, lui proposer de dessiner au blanc de Meudon dans notre vitrine ! (et les phrases à lécher…)
• dimanche
La gare de Tulle version Christo… Attendre au soleil la visite d’Iris qui m’apporte du bon thé et sa bonté.
5h de train direction Paris…. En profiter pour mettre à jour le texte du blog, et…
préparer l’atelier d’écriture du lendemain pour la suite!!
En arrivant au Lien/Lieu avant l’atelier d’écriture, sous la table, une petite plume… Je me dis que c’est normal, aujourd’hui..!
Comme je met les 2 grandes affiches dans la vitrines, un monsieur s’arrête et regarde, regarde les sacs…
Alors je sors et l’invite à nous rejoindre dans 1/2h pour l’atelier d’écriture, c’est OK, il vient..!
Agnès arrive un peu en avance, et me montre le livre qu’elle lit et qui l’enchante (dont elle avait entendu parlé à la radio) :
Je lui montre A la ligne, de Joseph Ponthus, dont Abdou a entendu parlé à la radio, se souvenant que l’auteur vivait en Bretagne, où il a habité.
Aujourd’hui, atelier d’écriture avec Agnès, Hélène, Emmanuelle, David, et Abdou, donc, qui a rejoint notre groupe.
Des cartes-outils tout terrain à partir des Stratégies obliques de Brian Eno.
Après le travail avec les étudiants en design graphique, essayons avec notre atelier! D’autant que Sophie m’a envoyé un petit message et une photo ce matin, c’était un appel !
0 — lire la page piochée sur internet et voir les exemples en pdf pour mieux comprendre :
Exemples traduits de quelques cartes issues des Stratégies obliques :
– Equilibre les principes de consistance et d’inconsistance
– Essaie d’énoncer le problème aussi clairement que possible
– Est-ce fini ?
– Examine avec attention les détails les plus embarrassants et amplifie-les Existe-t-il des sections ?
– Fais confiance à ton moi présent
– Fais quelque chose d’ennuyeux
– Fais un acte soudain, destructif et imprévisible, incorpore
– Fais une liste exhaustive de tout ce que tu pourrais faire et fais la dernière chose qui s’y trouve
– Faut-il changer les mots?
– Gradations infinitésimales
– Honore ton erreur comme une intention cachée
– Humanise quelque chose dénué d’erreur
– Il ne s’agit pas de construire un mur, mais de faire une brique Imagine ce que tu fais comme une série d’événements sans rapport les uns avec les autres
– Imagine une chenille en mouvement
– Intentions – noblesse ? – humilité ? – crédibilité ?
– Jouissance idiote
– L’eau
– L’intonation est-elle correcte ?
– La chose la plus importante est la chose la plus aisément oubliée
– La répétition est une forme de changement
– Le principe d’inconsistance
– Les bords – fais-en lentement le tour
…. —————————————————————————————————————————————
Puis au boulot!
1 — plier une feuille A4 de façon à la découper en 8 morceaux, 4 feuilles A4 pour 32 « cartes » 2 — écrire 32 maximes (1 par carte), phrases, propositions, principe basique, instructions…… positives pour votre avenir, votre conduite de vie, pour vous aider à écrire, pour la création…
écrire ce qui vous vient, éviter l’auto-censure, ne pas y passer des plombes 3 — retourner les cartes
écrire 32 choses, propositions, idées… à ne pas faire, penser… pour mener à bien un projet, sa vie, la création…
(faire une petit signe sur les cartes pour distinguer un côté de l’autre)
4 — tirer une carte au hasard et écrire un petit texte à partir de cette carte
5 — en choisir 8 positives et 8 négatives pour faire un jeu de cartes commun
Hélène doit partir à 13h30 à cause de Grisou, à qui le véto doit faire une prise de sang. Nous suggérons un jour un atelier avec Grisou, qui est vraiment très gentil dit-elle, que l’on devrait décrire..?
6 — prendre une carte à chacun autour de la table, et écrire un texte à partir de cet ensemble
Abdou :
Emmanuelle :
David :
Agnès :
Bon, allez, je mets ça en ligne, même si c’est pas tout à fait fini….
Avant cette semaine à Tulle, il y a eu un peu de préparation :
AGENDA
• Les ateliers d’écriture prévus avec le secours pop ne pourront pas démarrer cette semaine, lundi et vendredi matin, ils sont encore trop désorganisés après leur déménagement et la fin des travaux du nouveau local. Tant pis, pas la peine de tous se stresser en plus, nous rattraperons le temps par la suite !
• D’autant que l’atelier d’écriture du lundi est à midi. Penser à cette session n° 4, et comment nous organiser pour lire des textes le samedi 23 pour le printemps des poètes.
• Organiser un rdv avec David-artothèque et Sylviane-resto du cœur pour un projet qui pourrait s’intituler « l’art c’est pas pour nous » : se rencontrer devant-autour de quelques œuvres de l’artothèque pour une présentation-visite guidée-explications-commentaires-impressions partagées et même un petit atelier, pourquoi pas…?
• Samedi 23, fêtons le printemps des poètes :
– penser à l’avance à la commande de livres de bibi pour la librairie, et la nôtre avec des TQ auprès de la ville brûle – faire imprimer 2 affiches pour l’occasion, 4 cartes postales en 200 ex avec 1 autocollant à 500 ex offert
– penser à prendre mes livres gribouillés avec les lectures préparées
• Demander à Manée de commander aussi des livres pour le Lien/lieu et les ateliers d’écriture
dont le gros Brautigan, dont je lui avais parlé l’année dernière, elle l’a acheté (comme ça fait plaisir la curiosité et le partage !) et nous le prête ; je voudrais m’en servir cette semaine pour rencontrer les élèves du lycée agricole
• S’occuper de trouver un éditeur pour rééditer Quand on naît dans les choux, que ce livre continue d’exister.
Le Tripode avec son appli à développer est surbooké, c’est le cas de dire, alors qui ?
Penser à Gilles et Céline, par qui toute mon aventure Toulousaine a débuté. Poursuivre à la mode criquette avec un (vrai) petit éditeur, Un thé chez les fous. Croire à la circulation parallèle, s’entre-aimer et s’entre-aider. Penser au projet « politique » du départ des petits livres tamponnés, et abrités chez un éditeur avec connivence. Garder la simplicité et rapidité de production. Retrouver cette énergie de base.
• Rdv à prendre avec Dominique pour aller voir la forêt du souvenir, pour penser à la prochaine et nouvelle commémoration du 9 juin 44, 75 ans après, alors que le dernier survivant de la tuerie et revenant de déportation, Jean Viacroze, vient de mourir à 104 ans, inquiet du “renouveau” du fascisme…
L’année dernière est le départ d’un souvenir “vivant” :
“Cette forêt composée de soixante-quinze chênes américains a été plantée près des jardins ouvriers de Bourbacoup. Elle en comportait à l’origine 99 en souvenir des 99 pendus de Tulle. « Cette forêt était un peu oubliée alors qu’elle est symbolique. Même les membres actuels de l’association ne connaissaient pas ce lieu. Il a été redécouvert un peu par hasard. Nous avons voulu, cette année, organiser une cérémonie, faire revivre ce lieu », a expliqué Dominique Albaret de l’association Peuple et culture. Le vendredi 8 juin 2018, des photographies des pendus et déportés ont été collées sur les troncs des arbres pour que les enfants des écoles mais aussi les familles puissent mettre un visage sur un nom, se souvenir des martyrs. Alors que les invités allaient d’arbre en arbre, dans un cheminement mémoriel poignant, un musicien, Jean-Yves Depecker, a interprété, avec sa guitare, la partition musicale créée en 2014 pour le 60e anniversaire de la tragédie de juin 1944.”
VALISE, météo de la semaine prochaine, pas de pluie, les lunettes de soleil…bon timing de présence !!
en vrai, le lundi, c’est moins bien…
Mais Manée a pensé à tout….
“Je t’ai laissé un peu de soleil au lieu/ lien au cas où il viendrait à manquer, ce qui serait étonnant mais on ne sait jamais…”
VOYAGE, profiter du train pour lire, finir A la ligne, de Joseph Ponthus.
PARIS.
— Les courses :
• Au BHV, rayon électricité, où on trouve encore des ampoules à baïonnettes…et des belles, même en Led
• A Daumesnil, chez Mahlia Kent, l’adresse de Violaine pour des coupons de tissus extraordinaires, très petits bouts ou plus grands à 4€ le mètre, comme celui incroyable qu’elle m’a montré, en raphia rose digne d’une princesse polynésienne.
(et ensuite retrouver le temps et la joie de coudre et de se faire des habits-sur-mesure)
• en sortant, presque traverser la rue pour aller à la librairie de la Sirène, même si je m’étais jurée de pas aller chez Gibert pour rajouter des livres dans ma valise trop lourde et bibliothèque trop pleine…
Le libraire écoute sur internet un entretien avec un intellectuel algérien ; télescopage d’entendre parler arabe dans cette librairie très française.
Après Dotremont à Arles le we dernier, je ne résiste pas à un très beau livre de Karel Appel qui mêle dessins et poésie…
Les amours-intérets de jeunesse reviennent avec Cobra, on dirait…je prends l’excuse des ateliers d’écriture pour m’y re-interesser, mais je ne sais pas ce qui se mijote pour mon propre travail, avec d’autres sortes de livres et de boulot…
— les expos :
• aller à la MEP voir cette Coco Capitanhyper branchée, qui mêle les textes à la photo…
Un mélange de Ben et de post moderniste avec carrière et communication bien gérées
• Retrouver Corinne et Bruno au musée du quai Branly, pour aller enfin voir (avant la fin) l’expo de vannerie japonaise, en pensant à Christine (je voulais lui offrir et envoyer le catalogue mais il coutait un prix scandaleux pour amateurs éclairés friqués de 60 €, pas très démocratique, je ne sais pas si on trouve plus tard les catalogues de Branly soldés… ?!!)
PPPQ 154 samedi 16 : Quai Branly passer d’un continent à l’autre avec ses ami.e.s, de la vannerie, des masques, des tissus, des ornements, des fétiches, des totems, des tambours, le siège en pierre d’un chaman, ethnologie-art-colonialisme mêlés, plein les mirettes avec les esprits,
Depuis mai 2018, deux étonnantes silhouettes surplombent la zone du Plateau des collections dédiée aux collections d’Afrique du nord et du Proche Orient. Deux robes d’une dimension inédite – trois mètres de hauteur et des manches de 2,5 mètres d’envergure, datant des années 1940 et provenant de la région d’As-Salt en Jordanie, y sont pour la première fois présentées.
Puis en sortant dans la nuit traverser direct le pont pour dîner dehors (avec chauffage) dans un routier chic derrière les musées d’art moderne et contemporain, de la bonne vieille cuisine française sur la nappe rouge et blanche à carreau comme si l’on était encore en voyage…
Pas le temps d’aller à Beaubourg voir l’expo La fabrique du vivant dont Manée m’a parlée et envoyé des photos de sculptures d’Erika Verzutti, artiste brésilienne :
TRAIN du dimanche midi, après une giboulée de mars (quel joli nom !)
— Sur mon billet, j’ai la place n°7, qui n’existe pas… Il faut regarder le tableau d’équivalence, à la porte du wagon…N° 7 = 25 …
et la personne qui a la place marquée 25 sur son billet doit aller à la place X…
La valse des places, où chaque numéro correspond à un autre !
Du coup, tout le monde se parle pour voyager ensemble.
Pas mal comme système!!
Toujours «étonnée par le paysage par la fenêtre, dont je ne suis pas du tout familière, même si j’en « reconnais » des bouts et des gares lorsque j’étais étudiante à Bourges, faits en train ou en bagnole (l’usine de sucre de betterave, les abords d’Orléans, traversées des forêt bien alignée)…
Un arc en ciel avant Brive, et profiter de poireauter une heure au bar de la gare pour avancer le blog…
— arrivée à Tulle, dans la boîte à clés du Rbnb, les affaires locatives fonctionnent à plein!!
Tulle, une destination prisée!
• Lundi soir, j’étais occupée à faire une conférence “ma vie-mon œuvre” devant 70 étudiants (et une petite dizaine de profs) en design graphique de l’école St Joseph les maristes, à Marseille. C’est un peu impressionnant. Ça m’a rappelé mon intervention aux rencontres de Lure, cet été. Sauf que cette fois j’avais aussi amené des livres d’artiste, pour qu’ils voient “en vrai”.
Une élève lumineuse connaissait déjà mes livres par Fotokino (et travaille régulièrement avec Noémie Privat, chez Altiplano) et m’a raconté avoir lu “Papa part…” à ses parents pendant un voyage en bagnole, et que ça ne rendait pas très heureux..!
Sophie Guin-Montaner , prof qui m’a invitée et qui est photographe, a ressorti 2 livres de sa collection, qui dataient du Cargo, rue Montgrand… & pour leurs fabrication, des années 90..! La circulation de mes livres et les “rencontres” humaines que cela provoque m’en bouche toujours un coin!
En expliquant mon boulot et comment je procédais, je me suis rappelée la nouvelle idée qui a germé récemment avec la fatigue : cesser de se compliquer la vie et de s’en rajouter ! Travailler avec plus de légèreté…
& en rentrant j’étais complètement KO, je me suis couchée comme une vieille poule à 21h30, avec l’idée que le lendemain j’aurais le cerveau neuf et les idées claires!
• mardi workshop avec les 1ère année de BTS design graphique.
& les dernière année, car le BTS n’existe plus, remplacé à la rentrée 2019 par un diplôme unique, le Diplôme National des Métiers dʼArt et du Design (DN MADE).
J’avais préparé 26 grands cahiers avec plein de papiers et formats différents. Ils étaient tout contents et touchés que je leur fasse ce cadeau (je me suis dit que l’école privée ne devait pas leur offrir grand chose!) et trouvaient la couverture très belle (alors que je me disais qu’ils feraient la gueule en voyant ces papiers “ringards”!)
— 1ère opération, se faire chacun 32 cartes, pour s’inspirer des Stratégies obliquesde Brian Eno!
Sur chacune des cartes, une maxime, une proposition pour votre avenir, conduite de vie, création…
Au dos, en négatif, des choses à ne pas faire, à éviter…
— Puis, on attaque les cahiers, en tirant une carte pour chaque page, qui nous inspirera…
certaine page me parle immédiatement..!
A 13h, à la pause déjeuner, il faudrait être arrivé au milieu du cahier, où on s’arrête. Au boulot!
Je suis étonnée de cette méthode utilisée par plusieurs étudiants : recopier des typos prises en direct sur un site de téléchargement de typos…
13h, pause déjeuner, tout le monde referme son cahier précieux…
Nous allons déjeuner au soleil, avec Sophie, Stéphanie Cavaglia avec qui j’ai bossé ce matin et qui a un beau site (#) , Corinne, & Yves Gerbal, Mr Haïku et prof de culture générale, qui m’offre 3 livres pour me montrer son travail et qui cherche d’autres façons de travailler. Je lui suggère de publier sur instagram… ce qui fera beaucoup rire Christine quand je lui raconterai ça le lendemain, vu que c’est quelque chose que je devais faire depuis un certain nombres de mois, et toujours rien…!!
— A 14h, reprise!
On échange les cahiers au hasard, ainsi que les jeux de cartes (à une autre personne que le cahier).
Continuer selon le même principe que ce matin, en poursuivant le travail précédent dans le livre-cahier…
Départ au milieu, 2ème partie!
Donner un titre en 4ème de couv à son cahier, de même que son 1er créateur lui a donné un titre ce matin
17h30, on met tous les cahiers sur une grande table pour tous les regarder, et faire un bilan de cette expérience.
Ça a marché..! Les étudiants sont ravis, des cahiers (finis et de l’objet à remplir), du timing, de l’expérience, d’avoir échangé les cahiers (on craignait que ce soit compliqué), d’avoir fait attention au travail de l’autre, de cette bienveillance les uns envers les autres, de cet espace de liberté, de s’être exprimé plus personnellement, d’avoir inventé des choses auxquelles ils ne pensaient pas…
Spontanément, on me dit “Revenez quand vous voulez!!!” avec même des applaudissements !
Voilà un beau cadeau-déclaration qui ébranle un peu Sophie (c’est plus ingrat d’être là tous les jours avec le programme!)
N’empêche que ça me rassure, et que ça me fait plaisir, d’avoir réussi cette transmission qui me tient à cœur.
• Lundi midi, au Lieu/Lien, l’atelier d’écriture.
Manée m’avait prévenu la veille, alors qu’elle était en compagnie d’un pigeon voyageur, que les troupes seraient réduites…
Très réduite, puisque Agnès était seule!
La double question du jour à expérimenter : est-il plus difficile d’écrire sur quelque chose qui nous rend heureux que sur ce qui nous blesse ? est-il plus facile d’inventer en piochant des éléments dans notre vie personnelle ?
Avec 2 livres :
• C’est l’histoire d’un type de Pierre Tilman (L’évidence)
• Dans ma tête de Nadine Agostini (Dernier Télégramme) + 2 notes de lecture
Après avoir lu les documents, au boulot !
En utilisant les mêmes « stratagèmes » d’écriture
• énumération
• anaphore
• répétition qui vrille et se transforme
• dérapage contrôlé ou non de la structure ou/et des idées
• imagination ancrée dans la réalité
• références servant de trampoline aux idées
• ….
1 —Quand j’étais petit(e), je croyais que….
Mêler des (vos) souvenirs d’enfance et des (vos) observations d’adulte (sur votre enfance ou des (vos) enfants)
Dans l’idéal, une centaine de propositions… allez, au moins 50…
Voici le mail d’Agnès : “Bon et bien voilà, aujourd’hui c’était la journée des contraintes et des imprévus. ça arrive. Et du coup, j’étais seule à l’atelier. Je ne vais pas me plaindre, ça veut que j’avais la chance d’être libre comme l’air. Manée a dit qu’on se rattaperait au prochain atelier. Elle m’avait prévenue qu’il n’y aurait peut être “pas grand monde”, alors j’avais préparé un breuvage réconfortant 😉 Et puis je n’étais pas vraiment seule, il y avait derrière les baies vitrées tes petits sentinelles de mots et de papier qui veillaient ! Pour le premier atelier, j’ai eu un peu de mal à écrire “devant” les autres, et aujoud’hui en fait, j’ai eu un peu de mal à écrire sans les autres. Mais les sujets étaient vraiment supers, alors je me suis bien amusée. Je n’ai pas “osé” faire d’enregistrement/lecture toute seule par contre.”
Quand j’étais petite je croyais : Qu’il y avait des monstres cachés sous mon lit la nuit. Mais ça tout le monde le sait. Même les parents. Ils nous disent juste le contraire pour qu’on les laisse dormir tranquilles. Que les martiens allaient bientôt arriver sur terre, mais qu’ils ne ressembleraient surement pas à E.T. Que les têtards ne pouvaient pas devenir des grenouilles puisque, soyons sérieux, ils n’ont pas de patte. Qu’on n’avait pas le droit de manger avec les doigts. Même si c’était tellement meilleur. Que les hirondelles annonçaient le printemps. Que je serais maîtresse d’école quand je serais grande. Ou archéologue, ou chanteuse, ou danseuse étoile, ou chercheuse, ou avocate, ou le commissaire Maigret. Mais en fille. Que je serais grande quand je serais grande. Que j’épouserais un prince charmant. Qu’on pouvait être immortel. Parfois. Que la mort de toute façon, ça n’arrivait qu’aux gens vieux. Très, très vieux. Que l’océan pouvait m’emporter en me tirant par les chevilles. Alors j’enfonçais profond mes pieds dans le sable. Que la foudre arrivait parfois à mobylette. Si, parfaitement ! Ca arrivait quand le beuglement du tonnerre coïncidait précisément avec celui d’un 103 SP traficoté qui passait dans la rue au même moment. Que ce n’était pas possible de faire rentrer quatre chevaux sous un capot de voiture. Tout comme un éléphant dans un frigo (les traces de pas dans le beurre, c’est surement bien quelqu’un, mais pas lui !) Que les serpents déposaient leur venin sur une pierre avant d’aller dans l’eau. Même que dans une exposition, j’en avais vu une, un jour, pierre à venin. Que les filles étaient moins fortes que les garçons. Et que c’était comme ça. C’est tout ! Que les filles, ça n’avait pas le droit de jouer au football. Mais moi, je voulais y jouer quand même. C’est pour ça que j’ai insisté, jusqu’à ce que les garçons acceptent. Mais bien sur il y en avait qui n’étaient pas contents. Qu’on pouvait changer de couleur, si on voulait, en grandissant. Que les garçons pouvaient porter dans leur ventre des enfants. C’est juste que ça les arrangeaient que ce soit leur femme qui le fasse. Et qui reste à la maison. Que les médecins pouvaient tout guérir. Jusqu’à ce que Pépé meurt. Que mes parents ne vieilliraient jamais. Que mes parents ne mouraient jamais. Que les gens que j’aimais ne mouraient jamais. Que les princes charmants ça existait. Que les chats noirs portaient malheur, quand on les croisait la nuit. Enfin pas tous. Pas ceux des gentilles sorcières. Que tout le monde était gentil. Que le Président de la république était l’homme le plus intelligent. Que les maîtresses d’école savaient tout. Vraiment tout. Que les poules auraient des dents. Un jour. Que les murs avaient des oreilles. Que les chiens ne faisaient pas des chats. Quand même ! Qu’un jour, je pourrais tout savoir. Que toute ma vie je continuerais à faire des cabanes dans les arbres. Où je cacherais des trésors. Et tous mes secrets. Parce que ça, c’est vraiment ce qu’il y a de mieux. Qu’un jour il n’y aurait plus de pauvres. Au 21ème siècle par exemple. Même si c’était encore un peu loin. Qu’il y avait toujours une justice. Que, parfois, les adultes étaient stupides. Que tous les livres étaient écrits par des gens très savants. Que toute ma vie je continuerais à regarder la piste aux étoiles. Qu’un jour, bientôt, on habiterait sur la lune. Que les arcs en ciel étaient des passages secrets vers d’autres planètes. Que la météo marine à France Inter, c’était dans une langue étrangère. Qu’en avril, ne te découvre pas d’un fil ; en mai, fait ce qu’il te plait. Qu’au défilé du premier mai, il y aurait toujours plein de gens. Et c’était chouette. Que travailler c’était toujours drôlement bien. Que travailler c’était peut-être un peu fatiguant. Surtout quand je voyais mon père partir à 6 heures le matin, rentrer à 19h le soir. Et qu’encore après il fallait qu’il aille s’occuper du jardin. Et que du coup, on ne le voyait que pendant le souper, et qu’il ne fallait pas trop parler. Parce qu’il était un peu fatigué, mon père. Que dans les familles tout le monde s’entend toujours bien. Que tout le monde a une famille. Que dans les familles, on ne se bat pas. Que le défilé du 14 juillet, c’était la fête des militaires. Qu’un jour, il n’y aurait plus de militaires. Sauf qu’à Tulle, ça allait faire plein d’habitants en moins, parce qu’à Tulle il y en avait plein, des militaires. Surtout les dimanches. Qu’un jour, il n’y aurait plus de guerre. Que c’était bête alors, de continuer à construire des armes. Même si ça donnait du travail aux gens. Que notre voisin savait tout. Parce qu’il était chef à la manu. Quand je posais à Maman des questions auxquelles elle ne savait pas répondre, elle me disait : « va demander à Monsieur P. ». C’était lui le voisin. Que la voisine qui ne nous répondait pas quand on lui disait bonjour, elle était méchante. Ou bien peut-être triste. Que ça peut arriver qu’on soit heureux toute la vie. Que les garçons ça ne naissait pas dans les choux, ni les filles dans les roses. Que quand même, il ne fallait pas nous prendre pour des imbéciles ! Que quand on voulait des enfants, ils arrivaient dans le ventre de leur mère. C’est tout. Quant à savoir comment ils ressortaient de là ?…. Que les grands-mères étaient toujours habillées en noir, avec un petit chignon gris retenu par des épingles et des peignes en cornes juste derrière l’oreille. Qu’elles coupaient avec de l’eau le vin des grands-pères, en cachette. Mais ça c’était pour qu’ils vivent plus longtemps. Que le vin rouge était fait avec du raisin rouge. Et le vin blanc avec du raisin blanc. Que la fin des haricots, ça devrait arriver un peu plus souvent. Parce que y’en avait vraiment marre d’écouetter et d’écosser plusieurs mois durant. Que la soupe à la grimace, ça devait vraiment pas être bon. Que Papa enlevait le pyjama du lapin (avant que Maman le mette dans la casserole) Que mon arrière grand-mère était cuisinière dans un château. Un vrai ! Et c’était quand même extraordinaire. Que la cousine de Mémé habitait en Afrique. Mais je ne savais pas pourquoi au juste tout le monde dans la famille disait sainte Afrique ?…. Que quand Mémé disait : « vaudrait mieux élever des cochons », c’était pour de vrai. Que « rien ne sert de courir il faut partir à point », c’était bien joli, mais qu’en vrai ….. Que la jument verte, c’était comme les éléphants roses. Fallait pas pousser. Qu’il fallait pas pousser Mémé dans les orties. Que la Joconde, elle avait du en faire une bien bonne. Que le bon roi Dagobert, il n’avait pas du être si terrible que ça. Que le gars qui avait écrit, la terre est bleu comme une orange, il devait être daltonien. Que la chanson des roses blanches du dimanche pour toi jolie Maman était la chanson la plus triste du monde. Que Maman arrêterait un jour de me dire : « il fait froid dehors, couvre toi bien ». Maman, s’il te plait, n’arrête jamais.
2 —Vous êtes assis(e) à la terrasse d’un café et vous laissez votre esprit vagabonder (sans le tenir en laisse) en regardant les gens autour de vous et passer…
Faites le « portrait » des possibles de 5 ( ?) personnes « observées » (1 par 1)
Quand vous sentez que ça devient plus difficile et que votre imagination patine, passez votre feuille à quelqu’un d’autre qui vous la repassera après avoir écrit quelques lignes qui vous serviront d’appui pour continuer.
“A la table à côté de moi est assise une femme fière au regard triste devant une tasse de thé vide. A son cou un foulard imprimé d’oiseaux multicolores, les ailes ouvertes, au milieu de chaînes dorées. Les oiseaux ne peuvent pas s’envoler. Leurs pattes ont du se prendre dans les chaînes. Ils restent là, prisonniers. Cà doit être cela qui rend la femme si triste.
En face d’elle, lui tournant le dos, un vieil homme en chemise blanche et costume noir couleur corbeau lit un journal très sérieux. Les gros titres annoncent des guerres, des révolutions, des élections traficotées, de l’argent qui part en fumée… . Pas de photo ni de couleur, juste des lettres noires sur des pages blanches. Est-ce que l’homme, s’il avait porté une chemise à fleurs colorées, aurait eu des lectures moins sombres ?
Deux ados arrivent sur le trottoir sur sa droite. Ils parlent fort et ponctuent leurs échanges de rires joyeux. L’un est petit et frêle, l’autre grand et massif. Ils semblent si différents. Mais ces deux là partagent de ces amitiés indélébiles qui transpirent dans chacun des regards qu’ils échangent. Ils s’en sont déjà fabriqués tant, des souvenirs. Pourtant parfois, la vie s’arrête sans crier gare. Plus de fabrique à souvenir. Ne reste que la mémoire.
Sur la place ombragée qui borde la terrasse du café, deux enfants jouent. Ils caracolent, se bousculent, slaloment entre les arbres, s’accroupissent un instant pour ramasser entre les pavés de mystérieuses découvertes, rient aux éclats, se murmurent de divins secrets à l’oreille. Bientôt ils s’assoient à même le sol, dos calés à un tulipier, jambes repliées, bras serrés autours des genoux, les yeux levés vers le ciel, la bouche ouverte. Qui d’autre qu’eux peut voir ce qu’ils observent ? Surement la naissance de quelque nouveau rêve fou.
De l’autre côté de la rue, sur un banc couleur de poussière, un jeune homme aux joues creuses et mal rasées, et au regard las. A ses pieds un grand cabas qui déborde. Que transporte un jeune homme aux joues creuses et mal rasées et au regard si las dans un si grand cabas ? Des illusions, des rêves, des guerres, des souvenirs ? Ou des oiseaux multicolores retenus par les pattes à une chaine en or qui les empêche de partir ?”
3 —une famille recomposée
Décrivez les membres de votre famille en trouvant une anecdote et des détails et actions qusortent de l’ordinaire (ou pas), en quelques lignes pour chaque personnage.
Ecrire sur une feuille une 1ère description d’un personnage de votre famille
Passer la feuille à quelqu’un d’autre qui complète l’énumération familiale avec la description d’un membre de sa famille à lui (ça peut-être le « même » – grand-père, frère, etc) en essayant de respecter le style et la structure du récit de la personne précédente, passer la feuille à quelqu’un d’autres, etc
Bon, nous reprendrons cette affaire la semaine prochaine, “en vrai”, et en + grand nombre, j’espère !
Puis je n’y ai plus pensé, accaparée par des soucis virtuels, qu’on avait finalement réussi à réparer…
Corinne m’avait envoyé des photos lors d’une 2nde visite qu’elle a faite de l’expo à St Gratien, avec Bruno, Thérèse et Yann
D’un côté le monde réel, de l’autre côté le monde virtuel, entre les 2 du réel dont on a un peu oublié la réalité…
& ce matin, ce mail de Manée :
en voyant l’image, je me suis dit, c’est bizarre un mail qui met plusieurs jours pour parvenir à destination…
puis le message qui m’a fait comprendre que non, c’était bien de maintenant qu’il s’agissait !
Ça avait l’air bien cette réunion. J’espère que je pourrais en lire, entendre, voir des échos.
Damned, ça recommence, le site a disparu et il reste le blog en vrac…
Pas de panique, je vois ça avec mon “docteur”, qui m’annonce une mauvaise nouvelle ! J’ai tellement flippé l’autre jour que maintenant, je relativise (relativement..!)
C’est bien ce que me dit Christine
C’est juste chiant parce que ça prend du temps
qu’on pourrait consacrer à réaliser des choses
et aller à l’atelier d’imprimerie plutôt (et plus tôt)
ou penser à d’autres projets très concrets
Comme un futur atelier d’écriture avec le Yi King (dans une belle édition des annales du musée Guimet)
Penser aux catégories : réserve, réception, fabrication…
Retour à la normale en fin d’après-midi. Chez vous c’est gris gris gris… Ici, pas de grigri gris, sauf un pavé de code(s) à garder sous le coude
Pour finir par une belle chose, aujourd’hui Laurent nous a montré ce foulard en soie,
La 3ème consigne de l’atelier du lundi n°2 n’a pas pu se faire au Lien/Lieu, faute de temps ; mais ça n’empêche pas de le faire chez soi !
3 — Une bouteille à la mer Vous êtes au bord de la Corrèze, et avez l’opportunité d’envoyer un message dans une bouteille, que quelqu’un trouvera quelque part, plus ou très en aval, dans un temps non déterminé…
Ecrivez ce message, comme si vous vous adressiez à un quelqu’un qui peut vous comprendre
à quelqu’un qui vous considèrera (et réciproquement) sans doute comme un martien
Agnès :
a – Comme je ne savais pas quel messager choisir, j’ai décidé de faire confiance au hasard. A toi qui lis ces mots, je confis donc ce travail. Le temps et l’eau qui courent ont peut-être mis de la distance. Il te faudra alors parcourir les routes et suivre les cours d’eau pour retrouver la source. Ce sera là ton travail. Voilà : il est une ville près d’une rivière qui enfle et qui s’assèche au cours des saisons où tu devras te rendre. Ni petite, ni grande. Juste couchée dans son vallon au creux de 7 collines. Là où caracolent des mains expertes sur des touches en nacre pour faire chanter les habitants, là où jadis raisonnait le bruit des armes, là où flottent dans l’air les grelots minuscules et roses des bruyères qui l’entourent. Une cité calme et discrète, posée au creux d’un écrin de verdure. Dans cette ville, il te faudra trouver le « lieu-lien ». En son cœur, dans une rue large et tranquille, au pied d’une tour construite comme une flèche tendue vers le ciel au fond de la vallée. Quand tu l’auras trouvé, le « lieu-lien », tu devras entrer et te présenter. Tu rencontreras là Fabienne. Elle a l’habitude de recevoir des messages. Tu lui donneras celui-là. Elle t’attend.
b – Jeter des mots à la rivière, ça ne s’invente pas. D’autres jettent bien des bouteilles à la mer. Et tous ces maux, qui les lira ? Bonjour à toi destinataire inattendu. Lecteur inespéré. J’ai tant voulu t’imaginer. Mais que m’importe qui tu es. Pour moi, tu es l’important. Le découvreur. L’élu. Le Messager. L’accoucheur. Te voilà ! Tu te reconnais ? Forcément. Curieux as-tu été, te voilà maintenant porteur d’une dépêche. Prends en soin. Ne la froisse pas. Ne la crie pas aux quatre vents sans t’en donner de peine. Dorlote-là avant de la laisser partir. Accompagne-là un moment. Ne la laisse pas trop vite s’envoler seule. Murmure-là d’abord, comme on chantonne une comptine à un enfant qui doit dormir. Laisse-là enfler dans ta gorge. Fais-là s’arrondir, s’imposer peu à peu, prendre de la hauteur… Alors chante-là ce jour à tue-tête ! Va ! Tu peux commencer maintenant. Bonne route, bon vent !
Je comptais le faire aussi avec vous, mais j’ai finalement lancé une autre sorte de bouteille à la mer, alors qu’OVH (l’hébergeur du site et blog) a fait “une migration”…
Un peu comme le terrible nuage dans “L’Homme qui rétrécit”..!
Mon site était devenu une immense page blanche. Ça m’a fait pensé au cambriolage de mon atelier il y a 2 ans…
Un grand flip qui a mangé pas mal d’heures, mais grâce à Andreas, tout est revenu dans l’ordre..!!
Ce qui m’a fait réfléchir…
Depuis août 2014, ce site représente pas mal d’heures de boulot et d’accumulation de documents ; un outil de travail dont je n’avais pas envisagé la disparition.
J’ai ressorti mon Kit de survie…
A suivre..!
La poésie ne s’exprime pas uniquement par une forme classique déterminée, sa métrique, …, ou expérimentale, qui la distingue du roman, etc, mais aussi par le regard de l’auteur. Au quotidien, le poète italien Andrea D’Urso, dans Quotidien express, évoque le « miracle domestique comme lot de consolation ».
Consignes envoyées ce matin :
Lire le document sur l’écriture d’Andrea D’Urso et un de ses textes (ed. Le grand os)
Puis, au boulot !
Où il s’agit de capturer le réel avec observation, sensation et imagination mêlées, saisir ce qui passe à votre portée comme trampoline à idées et divagations.. !
1 — Ce que vous avez observé, ressenti… depuis que vous êtes réveillé(e) ce matin, que le réveil a sonné, que vous avez ouvert les yeux… réminiscence d’un bout de rêve…
essayer de suivre le fil du temps jusqu’à maintenant
avec si c’est possible :
des phrases courtes
des césures
des références (littéraires si possibles, cinématographiques, musicales…)
des comparaisons (personnelles)
des considérations sur l’existence
des observations précises de l’extérieur
Reportage et mail de Manée :
(merci pour ce moment que je viens de passer avec vous, l’oreille tendue!) Nous étions 5, Louise s’était décidée et j’avais enfin pu prévenir Hélène. David devait revenir ce matin à Brive au centre Jacques Cartier avec les jeunes gens que tu as connus. Nous avons eu le temps seulement pour les consignes 1 et 2 et avons emporté la consigne 3 comme devoir à la maison ! C’est toujours aussi jouissif de découvrir lors de la lecture des textes ( et du cadavre exquis ) une telle différence d’univers ! Et puis aussi de penser surtout au début de chaque consigne qu’on ne va pas arriver à écrire quoi que ce soit et ensuite de sentir que ça vient. […] Bon je me couche car la nuit dernière je n’ai pas fermé l’œil, ce qui a donné pour la consigne 1 le texte suivant :
Réveillée, un bien grand mot
car de la nuit pas fermé l’œil
drôle d’expression d’ailleurs
parce que yeux fermés
la plupart du temps
pour faire comme si
comme si faire comme si
y pouvait quelque chose
à l’insomnie
comme si se raconter des histoires
y pouvait quelque chose
à l’existence
à la solitude/
du coureur de fond
à l’angoisse/
du gardien de but
au moment du penalty
à la froide brume grise
qui succède à la nuit
au dehors
pareille à une froide
brume grise intérieure,
floue, ensommeillée,
anesthésiée
à la pluie qui tache
les pierres et dessine
sur l’eau de l’étang
des cercles
pareils aux pensées
circulaires
d’un matin sans sommeil.
Plus tard fuir la campagne
quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis
et que l’horizon embrassant tout le cercle
il nous verse un jour plus triste que les nuits
et
et
et
et
Une situation et personnage(s) que l’on connaît comme point de départ, pour l’emmener plus loin, ailleurs, par l’écriture
(penser à l’exercice précédent)
2— Une situation qui fait fiction
en quelques lignes, camper personnage(s) et situation.
passer le « résumé » à son voisin(e)
en quelques lignes, un développement possible de la situation
passer à son voisin, qui fait la même chose
passer à son voisin, qui fait la même chose
lecture des textes avec tous les développements à la suite
Début du texte et lecture, Hélène
Début du texte et lecture Emmanuelle
Début du texte Agnès + 3 :
-C’est un homme qui a vécu tant de vies qui vient de nous quitter. Tant d’années. Cent quatre. Presque cent cinq. Un homme souriant et sage. Souvent plein de malice. Un homme fier et humble. Droit et bienveillant. Qui ne le connaissait aurait pu dire qu’il avait traversé l’enfer. Qui, le connaissant si plein de vie, ne pouvait se demander comment il vécut après cela.
-Troublions de la vie, il s’en est sorti élégamment par malice et intelligence. Enfant blafard des campagnes en guerre de 39-45 en Corrèze. Il s’emploie avec des armes de maquisards découvertes par hasard dans un chemin creux. Le père comme un signe vient d’être arrêté, dénoncé dans sa résistance d’une année, passée sous silence. La mère sera comme un signe déportée. Il ne restera qu’un pion sur l’échiquier familial : c’est lui, perdu dans les steppes de l’enfer solitaire. Errance de fermes en fermes pour un bout de pain. Petits boulots de journaliers, ligoté dans l’asservissement. Il rejoint la ville, c’est Tulle. Les allemands progressent dans leur désir de vengeance face aux actions néfastes pour eux de certains corréziens. C’est l’Omerta en ce moment dans la rumeur tulliste. L’atmosphère est lourde et silencieuse. Bientôt, les martyrs. Orgue gueulant sur la vie.
-Il choisit au lieu de se taire et de se cacher, d’ouvrir la porte à un nouveau défi. Des hommes, des femmes, des enfants, inconnus de tous, sont là, et il faut les protéger. Sa terre n’a pas souffert, il cherche des appuis pour sa mission héroïque.
-Les appuis, il ne les trouve pas facilement, les temps ont changé mais lui a gardé une sorte de grâce lumineuse.
Début du texte et lecture Louise
Début du texte et lecture Manée
heureusement que vous m’avez ressuscité Gilles !!!
A suivre…
& en cadeau, un autre texte d’Andrea D’Urso, capturé sur le site du grand os
• Jeudi, direction Arles pour tout installer pour le salon d’éditions d’artistes, à l’Archevéché.
J’y vais en train, vu que laisser sa bagnole gratuitement 4 jours à Arles, c’est pas évident, et puis, ça me donne le temps de lire 1h dans le train!!
J’ouvre un livre dont on a parlé avec Serge, qui a bossé lui aussi (comme l’auteur) à la chaîne dans une usine alimentaire : A la ligne, de Joseph Ponthus, (La table ronde) Je suis très contente de lire ça, alors je lui envoie un petit message, auquel il me répond avec une photo de ciel corrézien. Je suis épatée par “l’effet Zorro” !! Pas tout le monde voit ses initiales dans le ciel!!
au passage j’apprends un nouveau mot : chemtrails, pour trainées d’avion (une conspiration chimique…), qui usurpe contrails (en français une traînée de condensation, appelé cirrus homogenitus, est un nuage qui se forme à l’arrière d’un avion quand il y a de l’humidité dans l’air).
Revenons à la ligne, où il est aussi question de ciel :
et je quitte le train en appréciant le ciel bleu de printemps de février qui me fait quitter mon manteau.
Avec Marie-Paule Bilger, nous nous installons dans la pièce du fond, qui a un vrai carrelage non recouvert de moquette-carrelage, et une belle lumière.
Des affiches, des photos au mur, des images recouvertes de résine, mes petites plaques de porcelaine et les mots en verre, nous faisons bon ménage.
Puis je file voir Sandrine, à la librairie l’Archa des Carmes, où mon affiche m’interpelle!
• Vendredi, réveil chez Marianne, tout en haut de la maison, où j’ai dormi cet été, pendant mon expo photo chez CirCa. Il fait super beau, et je suis contente de commencer la journée dans cet espace, bien entourée.
Marie-Paule, pour cette rencontre de livres d’artistes, a apporté son cahier-boîte de Pandore, à partir duquel elle a beaucoup bossé. Un cahier trouvé dans la maison familiale (alsacienne), avec des collages de journaux de février à avril 1941, la plupart représentant Londres.
Elle en a tout d’abord fait un autre cahier, œuvre simple et forte, où on voit brodé de fil rouge l’envers des images
où l’imagination travaille à restituer des photos de guerre comme des scènes de peintures
Elle a aussi imprimé en grand quelques images du cahier initial, avec la trame agrandie qui fait écran ou tapisserie
Marie-Paule a aussi “brulé la guerre”, brulé des pages de journaux présentant des conflits armés et les a filmé se consumant. Quand pour l’un d’eux, le feu s’est arrêté à ces mariés :
Marie-Paule installe son écran de table pour projeter ses vidéos (ici “Brûler la guerre”, mais il y a aussi un travail sur les cabanes, avec les oiseaux, plus léger.)
Nous sommes là pour expliquer notre travail autour des livres et choses exposées, et vendre notre petite marchandise…
Un couple de Suisse m’achète un livre Outils utiles. La dame dit au monsieur que cela ferait un beau cadeau pour leur beau fils. Le monsieur n’a visiblement pas très envie de donner son livre, qu’il a mis dans sa poche ! Ils partent voir ailleurs, puis reviennent en acheter un autre, pour offrir donc. En partant, le monsieur me fait un clin d’œil..!
Une autre rencontre très plaisante est avec Isabelle ! Qui est venu à l’Archevêché en lisant le blog!! alors ça, ça m’en bouche un coin!! Si donc des “inconnues” (de moi) lisent le blog, c’est que tout ne s’égare pas dans la stratosphère..!!
Isabelle, qui vient souvent à Arles et s’intéresse à la photo, a découvert Rose & Madeleine à l’Archa des Carmes, justement. & est tombée dans ma marmite à mots. Marmitamo, ça me ferait une belle formule magique si j’étais sorcière! Sandrine (la libraire), avec qui je mange une délicieuse pastilla froide sur un banc au soleil le dimanche, me rappelle que je lui ai dédicacé un livre à distance (elle n’avait pu venir), lors de la soirée-rencontre à l’Archa en décembre !
Merci Isabelle, sans le savoir vous m’avez encouragée ces 3 jours, quand le temps parfois paraissait long!
& mis le doigt sur un problème qu’il faut que je résolve : je ne sais pas donner un prix à mon boulot en verre..! Bon, là, de toute manière, je n’ai pas eu le temps de le recuire, pour qu’il soit plus solide, donc c’est pas encore le moment de lui donner un prix!
Puis une journaliste passe faire un petit tour avec son photographe, qui a un beau dead cat (fourrure anti-vent) sur son micro (j’ai appris ce nom que j’ignorais !)
pendant ce temps, Doudou, le chat de Marianne a 16 ans et perd ses dents, ce qui ne l’empêche pas d’apprécier particulièrement les coquilles St jacques dans nos assiettes !
Extrait des PPPQ du we :
• Dimanche
Profiter du peu de visiteurs très matinaux pour faire mon marché ! La table de Captures éditions, avec Valérie Cudel, et Art3 Valence, est particulièrement pleine de découvertes potentielles !
Francine et Marie-Paule communiquent sur fb, elles…
Ça nous permet d’apprendre la venue de Thierry Weyd à Avignon, mais damned, je ne pourrais pas y aller ..!
Ce matin, dans les 1ères visiteuses, elle a dit que c’est difficile car elle a mal dormi, mais elle est requinquée en voyant mes affiches avec les formules qui permettent de retourner l’adversité comme une crêpe.
Merci du compliment! (moi aussi je dors debout!)
— C’est réjouissant à voir ! m’a dit aussi la jeune femme qui a acheté cette affiche. Elle était en vélo, et, n’ayant pas de tube, je lui ai concocté un emballage dont je suis bien contente!
Rencontre aussi d’une belle jeune femme, qui a été stagiaire quelques mois au CIPM (elle me dit ça en regardant le livre en porcelaine, et me fait part des problèmes de classifications de certains de mes livres) après des études d’arts plastiques orientées performance et écriture, qui est maintenant dans une école de théâtre à Lyon, avec Sylvain Prudhomme comme (un des) prof adoré (ses méthodes ont l’air pas mal!!).
Je lui dis de contacter Yann, à la Cave Poésie, dont elle connaît l’adresse, et aussi Gilles et Céline, avec leurs revues 17-19… Sa belle énergie, son enthousiasme et son rouge à lèvres qui contraste avec son manteau bleu dur font plaisir à voir.
il y a d’autres phrases notées dans mon carnet pour ce we :
— Les hommes qui accompagnent les femmes qui font des choses, prononcée par Francine lors du dîner ensemble vendredi soir.
— J’ai un étourneau sous le coude, prononcée par Marie-Paule, pour un nouveau projet de boulot
— Elle existe encore ou elle est feu ?, prononcé par un monsieur Prussien qui travaillait à l’ONU, avec une grosse écharpe orange en laine autour du cou, tricotée par sa femme asiatique.
— J’imagine comment ce livre va vivre avec moi, prononcé par un monsieur collectionneur, qui m’a acheté Du pur bonheur (le seul vendu, pourtant il est bien ce livre!!)
Puis nous remballons, et rebouchage au dentifrice des petits trous dans les murs.
Marianne a sorti son super équipement pour enlever les punaises et déboucher la bouteille d’adieu. Ça c’est du Kit de survie!!
Je rentre avec plein de livres extra, possibles instruments de travail pour les jours à venir :
achetés à la librairie
et au salon, chez mes collègues : (vous les reverrez mieux apparaître lors d’ateliers, dessous leurs couvertures…)
• Pour clore le we, au courrier en rentrant, cette carte postale légère et réjouissante envoyée par Corinne et Bruno lors de leur escapade normande :