pépins calmes

Date : 4 janvier 2019

20190101_091541Il y a des moments avec plus de pépins, le temps s’accroche, l’impression d’avancer à pas de fourmi empoisonnée ;
mais il y a les encouragements :
“coucou ! moi je trouve que ta fourmi a des ailes !
ça avance super !!!
et le blog, génial ! allez, une année de PPQ et de GPQ aussi à partager, à se garder, à échanger”
“Hi, et bien moi j’ai hâte de découvrir ton travail de fourmi, on sait toutes et tous ce qu’elles peuvent entreprendre. A bientôt”
Si je recopie ça, ça doit être pour ne pas oublier cette chaleur encourageante — et la chaleur, ça fait du bien quand on se caille toute la journée à l’atelier, de s’en décoller un peu, de ne pas vouloir en faire plus que ce que l’on peut, surtout avec un nouveau matériau qui ne se laisse pas faire comme on veut — comme tous les matériaux, et comme tout (et heureusement)
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& le courrier arrive ici
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et à Tulle, Gaëlle m’en envoie la preuve
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les ami.e.s en vacances romaines donnent leur part de beauté dans nos PPPQ, les petits plaisirs partagés quotidiens
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voilà, rester calme dans les remous du calendrier à la lièvre et tortue
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nuages et parasols
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& partager les vœux de Gérard Lambert (réexpédiés par Corinne), pas celui de Renaud, mais “the” libraireCapture d’écran 2019-01-04 à 09.43.36


la cigogne dans l’escalier

Date : 28 décembre 2018

Par retour de mail, Manée me dit “Bon, y’a pas que les iris d’Algérie, à Lachaud aussi ça fleuri…” Ça fait du bien, des fleurs.
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De la cigogne de la plaque émaillée de PEC, à l’Algérie où j’ai été en mars 2013 pour le printemps des poètes, alors qu’il neigeait dru à Paris, avec les cigognes dans les palmiers. Esprit d’escalier(s). Dans une ville en pente…
Pas retrouvé de photos, mais celle-ci prise d’un taxi avant d’arriver à Alger, où les palmiers, justement…
taxi
J’y repensais à cause de cette actualité :
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En repensant aussi à cet immeuble devenu hôtel où nous avons résidé à Annaba, construit par Fernand Pouillon, qui a beaucoup travaillé et résidé à Alger et en Algérie (avant et après la guerre), surtout quand il était radié de l’ordre des architectes.
Avec ce splendide esprit d’escalier…
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Quand les architectes étaient communistes…
Pensées pour la fac construite par Niemeyer à Constantine ; je n’ai pas pris de photos, mais en garde un souvenir plus que vif, dû aussi aux rencontres avec les étudiants.
Smaïl Hadj Ali s’est entretenu avec Oscar Niemeyer à Rio de Janeiro, à la fin du mois d’août 2005 : « Le chef d’Etat algérien, Boumediene, souhaitait me rencontrer. Nous avons eu d’excellentes relations. Je peux dire, aujourd’hui, qu’il m’a offert la protection de l’Algérie pendant toute la période où j’ai vécu exilé en Europe, à cause de la dictature dans mon pays. (…) Nous discutions de tout, et bien sûr, des projets en cours, parmi lesquels l’Université des sciences et technologies d’Alger, de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger et bien sûr de l’Université de la ville de Constantine à l’est du pays. Parmi tous les projets réalisés, celui de l’Université de Constantine tient une place particulière, pour plusieurs raisons. D’abord c’était un défi architectural. Je voulais que le béton obéisse à mon esthétique dans le cadre du relief dramatique et accidenté de Constantine, une ville accrochée à un rocher, et comme suspendue dans le vide. (…) Lorsqu’il m’arrive en privé ou en public de parler de mon travail, des choses que j’ai réalisées, je dis toujours que l’Université de Constantine fait partie de mes réalisations les plus accomplies.
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« C’est dans une modeste pièce, qui est aussi son espace de travail, que cet arpenteur de courbes me reçoit. Je lui offre le livre L’Arbitraire, témoignage sur la torture, du poète communiste algérien Bachir Hadj Ali, dans les prisons de l’Algérie indépendante. « Je suis arrivé, dit-il, en Algérie au bon moment, quelques années après la victoire contre la colonisation. Il y avait encore beaucoup de bonheur, de joie, et une certaine gravité, face aux besoins énormes du peuple algérien que les colonialistes avaient méprisé. Je pense qu’on oublie cela. J’y ai trouvé la meilleure des solidarités. J’ai aimé ce pays, j’ai gardé de l’affection pour lui. J’ai adoré la ville d’Alger si lumineuse et accueillante. Et puis, il y a sa Casbah, construite au XVIe siècle, je crois. C’est un très beau patrimoine, avec ses petites mosquées, ses mausolées, ses maisons blanches presque aveugles pour se protéger du vent. Je m’y suis souvent promené, montant et descendant ses escaliers, ses ruelles qui donnent sur la mer. Ce fut aussi un lieu de luttes pour la libération. La victoire des Algériens contre le colonialisme français a été un moment inoubliable pour moi. Cette victoire fut celle de l’humanisme contre l’oppression coloniale. Un tel combat mérite le respect. »
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des photos capturées sur internet

Face à la polémique suscitée par le choix d’un architecte français pour la restauration de la Casbah, la wilaya d’Alger a publié un communiqué précisant que la convention tripartite signée entre la wilaya d’Alger, le Conseil régional d’Ile-de-France et les Ateliers « Jean Nouvel » portera « uniquement » sur la revitalisation de la Casbah d’Alger, permettant à l’ancienne médina de retrouver son originalité et sa grandeur.
Tout en précisant que « tous les frais liées aux prestations de M. Jean Nouvel seront pris en charge totalement par le Conseil régional d’Ile-de-France », la wilaya d’Alger rappelle que la convention tripartite signée le 16 décembre entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération décentralisée qui relie la wilaya d’Alger et la région de l’Ile de France.
« Le rôle de cet architecte de renommée internationale sera d’accompagner la wilaya d’Alger et de lui fournir des idées et des conseils en matière de la revitalisation de la Casbah d’Alger, classée patrimoine mondial par l’UNESCO en mois de décembre 1992 .
« M. Jean Nouvel sera également l’architecte conseiller de la wilaya d’Alger auquel sera confié l’harmonisation des travaux d’aménagement de la Baie d’Alger qui s’étale de la grande mosquée jusqu’à la Basse Casbah.
« Les travaux de restauration de la Casbah d’Alger, lancés par la wilaya d’Alger fin 2016, sont menés par des compétences algérienne à travers 14 bureaux d’études et 17 entreprises mobilisant plus de 200 universitaires entre architectes, techniciens supérieurs et main œuvre 100% algérienne de plus de 1200 ouvriers qualifiés », a tenu encore à rappeler la wilaya. Plusieurs infrastructures sont en cours de restauration, il s’agit, entre autres, du palais du Dey, du palais des beys, de la mosquée El-barani et ses dépendances, de dix fontaines du mausolée Sidi Abderahmane, du TNA, de et de 34 bâtisses de typologie traditionnelle ainsi que la remise en état de rues et ruelles de la Casbah.
« La restauration de la Casbah fait partie d’un tout. Elle est intégrée à un plan stratégique. L’architecte français Jean Nouvel va nous donner des idées sur la manière de revitaliser la Casbah. Nous voulons un retour de l’artisanat, des commerces et des restaurants à la Casbah. Nous voulons que la vie retourne à la Casbah. Actuellement, des touristes visitent le quartier. Nous voulons que la Casbah devienne un véritable endroit touristique à l’instar du Jardin d’Essai d’El Hama qui a enregistré plus de 1, 8 million de visiteurs cette année. Nous aspirons à ce que cet engouement soit identique, sinon plus, à la Casbah. Et, pour se faire, il faut préparer les conditions. »
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ça vous regarde

Date : 28 décembre 2018

Grand jour de courriers.
• Celui-ci, mon facteur préféré a fait le père Noël.
Depuis le temps que je le cherchais, j’ai trouvé 1984, d’Orwell, au club des libraires, édité en novembre 1956 avec une maquette de Pierre Faucheux. Du grand art.
Regardez Big Brother…
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Manée a préparé la nouvelle salve de sacs en vitrine du Lien/lieu et m’a envoyé les photos
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alors que je leur postais des petits livres guirlandes et l’affiche-vœux
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Corinne m’a envoyé de Rome un cousin tulliste et un affamé
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et un aperçu de la librairie française, avec Hélène Bessette bien présentée berlingot… Là, on voit qu’on n’est pas à la librairie de Tulle..!
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Ça me fait penser à ce que m’a rapporté Manée ; à la librairie Préférences, un homme avait les larmes aux yeux en lisant des bouts de Papa part Maman ment
Thomas, qui a passé un bon moment à L’Odeur du temps pour chercher des livres avant Noël, à Marseille, m’a raconté aussi l’autre jour que son fils est tombé sur Papa part, maman… en ignorant que je l’avais écrit, et est resté scotché à le lire… Ça résonne. Peut-être pourrons-nous “alpaguer” des participants à notre aventure du Lien/lieu par l’intermédiaire de la librairie…
• & Serge m’a envoyé un mot avec la photo de notre boîte à lettres toujours vide, et le couloir de la résurrection yin et yang…
“Je vois le bout du tunnel du travail année  2018 ce soir ! Merci pour la découverte de  cet artiste  marseillais. C’est vrai on a le temps de rien et souvent un temps de chien ! ”
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je lui avais envoyé cette photo que j’ai accrochée devant mon bureau pour m’encourager, du grand Richard Bacquié
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Ses œuvres sont toujours pour moi un immense modèle et j’ai ressorti ses catalogues y’a pas longtemps…

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Tenter de trouver cette sauvagerie alliée à de l’humour, de la subtilité, de la légèreté paradoxale et une certaine tendresse… vaste programme particulièrement à jour avec ce qui sort du four, et qui doit être complété ou non avec de l’émail, du verre…
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Il faut toujours du temps avant de savoir si on est content et que la pièce est réussie, ou si c’est nul, à revoir ou à mettre direct à la poubelle…
• Justement, à l’Encre rouge, près de la poubelle, j’avais jamais fait attention au cendrier de Laurent… Marseille et le pastaga + Tulle = impec !!
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Comme la tôle émaillée qui a dû déménager à Tulle, avec tout le matos des bureaux de PEC. Là c’est l’engrais…
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• Impec, c’est pas ce qui s’annonce à l’Agessa et la Mda qui vont être rapatriés à l’Ursaf en 2019…
Justement, je viens de recevoir ma dispense de précompte ; je m’imagine bien remplir des papiers avec ce numéro de sécu…dispense précompte 2019
• En attendant, c’est pas au courrier, mais ça vient d’arriver : les fleurs de l’aeonium prêtes à éclore, et les iris d’Alger qui fleurissent à Noël, un cadeau du ciel
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Ici, pas le temps de chien, même si fait pas très beau. Et alors que je me dis qu’il faut aller bosser, des nageurs (2 petits points qu’on repère vite quand on scrute la mer en se demandant si on y va ou pas…) en peau — sans combi, contrairement aux fusilleurs marins..!— loin du rivage, chez Dédé
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Bon, me voilà entre entre là, et là-bas, à voir comment raccorder les 2 !
lala


pendant l’avent

Date : 24 décembre 2018

• J’avais demandé à Manée des photos du nouveau local de PEC, avenue Alsace Lorraine. On passe de la rue Louis Mie, résistant, à une adresse plus nationale… En tout cas, y’a l’air d’avoir de la place. (& pour la lumière du jour, je ne sais pas…) &  c’est David qui a pris les photos, merci!!
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• Pendant ce temps-là, ici, j’avance pour l’expo de Saint Gratien fin janvier, 20181222_171757_resizedmême si je me brûle régulièrement les doigts avec le verre trop chaud — dès que ça cesse d’être rouge, impossible de voir là où c’est brûlant, et il suffit de vouloir tenir la chose par où il faut pas…
et les gros gants anti-feu, c’est pas l’idéal pour les choses fines… ils sont plutôt recommandés pour les barbecues!! —
& du coup on lache tout très brusquement (!!), et ça casse, — et faut refaire les soudures..!)
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Heureusement, l’huile de millepertuis est un petit miracle contre les brûlures, j’ai testé, vous pouvez me croire, le lendemain, on peut recommencer…!

 
• & hier dimanche, j’ai été à l’Encre rouge imprimé des vœux par paquet, ça pourra toujours nous servir !
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Avant de nettoyer les rouleaux, j’ai imprimé le cliché de la sirène apporté par Olivier, pour voir si c’est imprimable, même si en fluo, c’est pas ce qu’on fait de mieux pour bien voir!
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Dans l’après-midi, Thomas était passé, de retour de Sausset avec 2 combi dans les bras, une de 6,5mm d’épaisseur pour nager longtemps avec la mer à 15°, ça m’a fait super envie, mais ça doit être dur de bouger là-dedans ! (ma combi d’hiver fait 3,5 mm et déjà c’est pas l’idéal…) à suivre, dès que j’ai le temps et la mer favorable!
Le soir, je suis rentrée de l’atelier en vélo, il faisait archi doux, 40 mn avec la pleine lune à gauche et la mer à droite, c’était bien!
et en arrivant ici en passant par le terrain vague, y’avait la maison de Mario illuminée avec une chanson italienne sirupeuse à donf et la lune qui voulait entrer par le cheminée , ça m’a fait des vacances éclair!!
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ça déménage

Date : 20 décembre 2018

• Lundi, Manée m’envoie ces photos touchantes de pré-déménagement de PEC : “le camion de déménagement arrive demain. On est un peu tristes.IMG_4112IMG_4119
Mais on t’attend ! ”
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Moi aussi, elles me “serrent” un peu le cœur, même si je suis loin et que je “fréquente” les locaux de PEC depuis peu.
C’est bien, les photos-message du téléphone, qui disent autant que les mots.

Je suis à Paris ce soir-là, j’ai fini le livre de Fred DeuxEntrée de secours” (ed. Le temps qu’il fait) dans le train.
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• & dimanche, la veille, j’ai imprimé la couv du nouveau petit livre-guirlande-comme-à-Tulle, j’en ai plié-collé un vite fait (et pas encore tout à fait sec..) pour offrir à Corinne.
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• Bruno a ramené une de ses archives, qui fait toujours plaisir à voir!
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• Mardi, direction Melun, rencontre avec des prof à la bibliothèque départementale pour “A voix vives”; rencontre croisée avec Laurence Vielle, qui n’est pas là à cause d’un avion low-cost, mais l’occasion pour moi de découvrir ses mots.
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Le plaisir de revoir Valérie Petit, et de rencontrer Julia, entre autre (passionnante discussion — à la cantine des pompiers —sur leurs actions en prison pour monter des bibliothèques); 20181218_133750 (1)
en attendant de revenir dans 2 collèges de Seine-et-Marne au printemps pour rencontrer les élèves.
Les sacs de livres pour les jeunes sont impressionnants!!

Comme Valérie rappelait un précédent atelier, où j’avais demandé aux participants d’écrire quelque chose de personnel dans de petits cahiers préparés spécialement, puis, arrivé au milieu, de le passer à quelqu’un d’autre — surprise désagréable tout d’abord, puis agréable du résultat et de l’expérience —, une prof raconte une expérience similaire lors d’un atelier de poterie : sa(?) poterie qui passe entre 2 autres mains, ce que ça devient, ce que ça fait et provoque…
Je n’y avais jamais pensé pour une telle application, c’est extra!!

• Ça me fait penser aussi au 4+1 auquel a participé mon amie Violaine Ulmer, qui ne fut pas sans difficultés : “4+1 est un collectif constitué de quatre bijoutières céramistes qui vivent dans quatre villes différentes en Europe. Dans le cadre du parcours bijoux 2017, elles se sont réunies autour d’une règle du jeu et d’un matériau : la porcelaine. Chaque participante propose un moule spécifique, qui, après avoir été utilisé par elle-même, voyagera d’atelier en atelier. Quatre points de départ différents mis à la disposition de chacune pour élaborer une collection de bijoux uniques.”

• Mercredi, Manée m’envoie l’article de Dragan, paru dans La montagne il y a quelques jours, mais avec le déménagement, hein…
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En tous cas, ne pas oublier les dates des prochaines festivités : le 11 janvier, l’adieu aux vieux locaux avec distribution d’archives en rab, et le 9 février, fêter la suite dans le nouveau local (et en face). Youpi! Ils auraient pu accorder les titres : Peuple-et-Culture, bientôt les moyens de vous faire chanter!


à distance

Date : 12 décembre 2018

De Marseille, je pense souvent à Tulle.
D’autant que je suis en train de plier (et ça prend du temps!) un petit livre-guirlande fraichement imprimé (en argent sur du papier rouge) qui reprend la guirlande du lien/lieu.
& aujourd’hui justement, Manée a pris et envoyé les photos de “maintenant” :
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“Je n’ai pas pu éviter mon reflet ds la vitrine” , déplore t’elle, tant mieux car c’est l’occasion pour moi d’être encore plus là, devant la porte avec elle et ses mitaines colorées…
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et puis des nouvelles du père Noël gonflable :
“De la chance !  Les mutuelles du Mans n’ont pas réussi à dresser le père Noël devant chez eux à notre vue …Il est un peu plus loin mais pas visible de chez nous !”
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Leur vitrine a l’air assez remarquable (et ils attendent la neige ou qu’on fasse flamber la palette pour se réchauffer ?!)
La baudruche est bien placée (et Chamallow est ®…) et pas dégonflée
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Ça me fait penser, de fil en aiguille (!), à une phrase de l’avocat de Julien Coupat, arrêté alors qu’il se rendait à une manif parisienne (“Ils ont immobilisé son véhicule à cinq voitures, convaincus qu’ils allaient trouver un certain nombre d’éléments de matériel illicite, qui auraient justifié de manière rétroactive leur enquête. Or, il n’y avait qu’un gilet jaune, un masque et des bombes de peinture, précise son avocat) et déféré devant le parquet de Paris après 30 heures de garde à vue pour “participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations” : “Julien Coupat dissimule des objets contondants dans le tiroir de sa cuisine ».
& glané sur le net, des vraiment beaux slogans:
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A L’encre Rouge, on a recollé des affiches après les petits travaux (enduit, peinture..) :
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Celle-ci est la 1ère affiche de Thomas Gantou, avec l’aide de Laurent à la compo
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& vendredi dernier, j’étais à Arles, pour une rencontre à L’Archa des Carmes, devant une belle table avec mes petites affaires (manquait les tamponnés de la ville brûle— entre nous c’est plutôt tiède?!!—) , c’est pourtant le moment de sortir des cartons y’en a marre d’être pauvre
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Toujours contente de voir ce livre de Sophie Dutertre (Harpo &) dans une librairie :
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& l’occasion de revoir quelques photos de murs-paysage de Francis Jalain
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Allez, et pour finir légèrement, des papillons de papier de Christine Carte collés sur le mur
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(de fil en aiguille aussi? A cause de la chanson “La fille du père Noël” reprise par Bijou en 77, suivi sur l’album d’après par “Les papillons noirs” en 78 ??
ça nous rajeunit pas, ma brave dame !
Bon alors, finissons avec Ben Isidore, avant de se coucher pour se lever tôt!
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journal

Date : 1 décembre 2018

• Quand j’ai lu le titre de l’article de l’Echo, j’ai éclaté de rire. Merci, Serge!!

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• & mis à jour les PPPQ (petit plaisir partagé quotidien) que j’ai commencé à écrire avec Corinne Simonnot (que j’ai rencontrée libraire, en 2010 au vernissage de l’expo à Paris à la Halle St Pierre pour la sortie de Télescopages, puis avec qui s’est organisée la résidence à la librairie L’Attrape Cœurs, en 2013-14), à la suite des 3 trucs bien (on verra bien ce qu’on en fera — ou pas, mais c’est bien agréable ce courrier quotidien et amical)
C’est l’avantage des 2 ordi, celui qui reste à la maison et le plus léger qu’on trimballe, on s’aperçoit mieux du “journal” quand on met à jour le doc word sur le gros ordi :
dernière page version précédente:
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• et reçu hier aussi, la version définitive de l’affiche pour l’expo à Saint Gratien (merci Carine Roma, et Kristel Maliges!), pour laquelle je vais devoir bosser comme une damnée jusqu’à ce que le transporteur vienne chercher mon bazar !
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C’est pour ça que je ne reviens pas à Tulle en décembre et en janvier..! L’espace est immense et ça fout un peu les chocottes, même si (ou d’autant plus) on a déjà prévu le dispositif d’expo, avec une immense et fine table de 15 mètres de long pour la céramique et le verre !
En ce moment, il y a une très belle expo de Philippe Cognée, si vous voulez y faire un tour…
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jeudi avant de partir

Date : 1 décembre 2018

C’est bien, et réactif ! à la Lucky Luke, dit Manée.
A peine l’idée du chevalet évoquée, Dominique, de PEC, débarque au Lien/lieu avec un chevalet rouge, bien visible!
Le soir dans le train, je prépare l’affiche à coller dessus :
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Et puis, sur la bientôt installée boite à lettres :
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Et avant de partir, la riposte au pénible père Noël :
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Quand dans le train j’envoie la photo par message à Xavier Pinon qui me demande ce que je faisais en ce moment, il me répond : “Peut-être que artiste est aussi un boulot précaire auquel personne ne croit”.

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• Ce matin, Dragan est passé devant le local et a fait un grand signe. J’ai retrouvé le titre du livre dont je voulais lui parler quand il évoquait les faillites de paysans et leurs difficultés ou refus à lui parler.
C’est “L’agriculture a changé, qui va leur dire?” de Françoise Maheux, editions du centre d’histoire du travail.
Va falloir que je l’amène dans notre bibliothèque du Lien/Lieu. C’est pour moi un ouvrage de référence, tant par le fond que par la forme, que m’a offert Christine Thepenier, qui l’a rapporté d’une visite à Nantes lors de la présentation de son film “Disparaissez les ouvriers“.
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Dans toutes les (rares) bibli publiques où il est (j’espère), il doit être classé en socio, alors qu’il pourrait aussi figurer dans un rayon poésie brute (sans faire référence à Dubuffet), de même que les livres de Rouillan ne sont jamais en littérature…

• J’allais à grands pas sous un rayon de soleil chercher un livre commandé à la librairie, quand un monsieur m’arrête dans la rue et m’appelle par mon nom. ?? On s’était vu à Toulouse lors de mon expo et j’avais répondu à sa fille Elsa-Flore pour son mémoire de fin d’année sur le concept de “littérartiste”… Didier Christophe est enseignant à Toulouse, et artiste. C’est un ancien de PEC. C’est aussi le mari de Sylvie Christophe qui a déjeuné-pique-niqué avec nous (Manée et Iris) mardi ! Il s’intéresse de près aux mots dans l’espace public et me raconte avoir inscrit des paroles de touristes hollandais pendant un été sur les quais de la gare de Tulle. Je veux voir des photos!!
Cette entrevue qui relie ma résidence passé de la Cave Poésie à Toulouse à celle présente de PEC à Tulle me fait réellement plaisir!! Le Lien/Lieu, c’est pas un nom bidon!!

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• Voilà ma commande. Il coûte 4,50 €. C’est un beau livre pour notre bibli!
Là encore, hors du commun et qui mêle les “genres” simplement.
Je suis un peu désolée que la libraire ne profite pas de ma commande pour en commander quelques uns (ou même un seul) pour sa librairie, vu le prix, c’est pas un gros risque, mais c’est pas ce qu’on appelle un “livre de Noël”…!!

 
Serge est repassé par là, on est bien contents de se voir, demain paraitra dans l’Echo l’article sur le Lien/Lieu, avec un titre dont il est content (je lui avais mis la pression de trouver un titre extra!), je préfère garder la surprise pour demain!

Gaëlle, de PEC, passe en vitesse me voir et voir le local et l’affichage avant que je parte; les différents modèles d’autocollants que j’ai apportés en rab, dont ce petit dernier, iront décorer son frigo, de l’affichage de fête!
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Manée  m’emmène à la gare de Brive, où elle va voir un spectacle de théâtre (pas à la gare, hein!), temps de voiture qui nous permet de faire le point sur ce début de résidence et son futur. Juste en arrivant, nous tombons sur la belle Louise, missionnée pour attendre le cinéaste Federico Rossin. J’ai oublié de demander pourquoi il venait.
Ça me fait penser à l’info transmise par Sylviane, mais c’était trop tard, mes dates de retour impératif étaient fixées :

FESTIVAL DES SOLIDARITES – CONFERENCE DE ALEJANDRO MUNEVAR
Samedi 1er décembre 2018 à 14 heures Médiathèque intercommunale Éric Rohmer, auditorium. Organisé par Mashikuna et Corrèze environnement
SDC13094Tulle en parcours : Une seule ville, un millier d’histoires
C’est dans le cadre du Festival des Solidarités, en décembre 2017, qu’un atelier de cartographie sociale a été réalisé par Alejandro MUNEVAR, avec la participation de 12 migrants et 4 accueillants habitant la ville de Tulle.
Au cours de sa conférence, il exposera les différentes conceptions de la ville qui ont émergé à partir du vécu de chaque participant : il y a une Tulle verte pour quelques-uns ; il y a une Tulle plutôt sombre et sans rivière pour d’autres. Il y a une Tulle qui émerge à partir des rencontres faites dans les rues ; il y a encore une autre Tulle très petite qui se réduit juste à quelques petites maisons éloignées du centre de la ville. Les émotions, les sensations, les rencontres donnent un sens au vécu dans cette ville et permet de la redécouvrir en faisant ces différents parcours.
Alejandro Munevar Salazar, anthropologue colombien, est engagé dans une approche interdisciplinaire du langage, du voyage, de l’adaptation aux nouveaux espaces, mais aussi de la construction interculturelle du sens du monde à travers les émotions. Il a travaillé avec des ex-combattants en Colombie pour comprendre à travers les discours des souffrances quelle signification donner à la réintégration à la vie civile.
Notes :
L’atelier « Tulle en parcours » est élaboré en s’appuyant sur la méthode de la « cartographie sociale », utilisée en Colombie dans divers contextes. La « cartographie sociale » est une méthodologie d’origine latino-américaine qui a pour objectif de représenter l’espace à partir des expériences individuelles. L’objet de cette approche est ce que l’on pourrait appeler « l’espace vécu ». Elle nous permet de comprendre comment les personnes s’approprient l’espace où ils habitent, en leur donnant des sens différents.
Il est très important de souligner que la « cartographie sociale », en étant un outil créé au sein des méthodes de l’éducation populaire et de la « recherche-action participative », vise à la construction de savoirs collectifs. Ainsi, elle permet de rendre visible la différence en tant qu’expérience vécue et, en même temps, elle permet de partager les lectures diverses d’un espace spécifique.

J’espère que je pourrais voir cette cartographie!!


Echo(s) du mercredi

Date : 29 novembre 2018

Voici l’article de Serge, avec photos, dans l’Echo de mercredi 28, sur la fête du we dernier à Uzerche :
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Et enfin une bonne photo du génial système de marionnettes, mille mercis !!  :
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Après ça, on voit tout de suite l’énorme vulgarité de la scène qui a eu lieu en face du Lieu/Lien, ce matin : les employés de l’agence d’en face essayait leur déco de Noël… 20181128_135713
heureusement, alors que je me demandais comment éviter de voir ça toute la journée, ils ont dégonflé la chose, échouée comme une grosse baleine
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N’empêche que je me suis dit qu’il fallait trouver une phrase assassine pour dégonfler cette baudruche qui va partout nous pourrir la vue pendant 1 mois…A suivre..!
En attendant, Manée m’a demandé une phrase/visuel pour annoncer le prochain déménagement de PEC.
Un coup de tamponnage… et voilà (avec le ! en option) :
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& Dragan, de La Montagne, est passé pour un article, avec une jeune stagiaire-écolière timide.
Encore une belle rencontre, youpi.
Un de ces 4, il viendra avec ses phrases-pensées perso qui lui importent de faire circuler.
En discutant avec lui, du fait de mon absence “régulière” et de la permanence “irrégulière” des gens de PEC au local, l’idée m’est venue d’une boîte aux lettres, à l’extérieur, pour qu’on puisse nous laisser des messages —”anonymes” ou non—, quand le Lieu/Lien est fermé.

Dominique est repassé ce soir, alors que je me demandais quels mots écrire sur la porte afin d'”aider” les gens à entrer.
Mes propositions lui semblaient un peu “bazooka”… (!) et il a suggéré un “chevalet” à l’extérieur, pour qu’on nous voit mieux, et annoncer la couleur, en changeant régulièrement la présentation.
On s’améliore(ra) chaque jour!!

Capture d’écran 2018-11-29 à 01.19.44Quant à Paloma Leon, écrivaine et traductrice (qui m’a appris l’existence en Limousin d’un éditeur consacré exclusivement à la littérature galicienne et hongroise!), mes petites affaires lui faisait penser à une chose vue à Poitiers, où habite sa fille : sa description m’a fait reconnaître les 8 phrases de radio-Londres, écrites monumentales, dues au plasticien suisse Christian Robert-Tissot, qui m’avaient tapé dans l’œil quand je les avais découvertes par hasard (de fil en aiguille) sur le net.
& ça m’a bien fait plaisir!
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Celle-ci, je la connais par cœur!
(je trouve ça vraiment extra, sauf qu’au bout d’un moment, on doit quand même en avoir ras-le-bol de toujours voir ça sur les murs, comme le canapé au milieu du salon!!)
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courant d’airs

Date : 28 novembre 2018

Au Lien/Lieu, chaque jour un ou plusieurs petits livres se rajoutent à la “bibliothèque” de travail.
Manée a ramené toute la collection du Cadran Ligné pour me faire découvrir ce travail d’édition, à partir d’une feuille A4 pliée dans une couverture rempliée, imprimé sur du papier vergé. (Il faudra que je ramène un petit livre de Contrat maint pour aussi nous servir d’exemple.)

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Et puis du papier qui vient directement de Chine, avec la complicité de Jeanne Gailhoustet, dont celui-ci, pour faire des éventails. Même s’il est très beau sans rien d’autre que la forme dorée, ça donne envie de s’en servir!
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Traditionnellement les sinogrammes s’écrivaient de haut en bas, ce qui est encore plus adapté à l’éventail me semble-t’il.

j’ai intitulé (pour moi) le projet initial de résidence “des mots qui nous tiennent chaud“; peut-être faudrait-il dire plutôt “des mots qui nous donnent de l’air,” une fois posés sur du papier, vu le souhait des gens rencontrés.

Le papier chinois me fait penser au film vu la semaine dernière, dont j’ai oublié de parler, car PEC s’occupe beaucoup de montrer du cinéma documentaire.
Nous avons profité de la venue en France de Cheng Yang, ancien étudiant de l’ENSA de Limoges, photographe et vidéaste, enseignant à l’Université d’art de X’ian, en contact direct avec les grands documentaristes chinois, qui a donné une conférence et montré son travail à l’ENSA, et qui est venu le lendemain à Tulle présenter le dernier film de la cinéaste chinoise Zhang Mengqi : Zi Hua Xiang:  47 Gong Li Si Fen Ke Si (sélectionné dans la compétition internationale du festival Jean Rouch  qui se déroulait à Paris et sous titré en français pour cette projection exceptionnelle.)
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Ce film fait partie du projet Folk Memory Project, initié par le réalisateur Wu wenguang (considéré comme le père du cinéma documentaire chinois) qui s’est donné pour objectif de produire des enregistrements visuels et textuels de l’expérience historique des populations rurales pendant la famine du « grand bon en avant ».
Zhang Mengqi écrit : « C’est le septième film de ma série 47 km. Le plan d’ouverture montre un mur sur lequel est écrit un slogan politique, en partie effacé, qui est devenu un énoncé à compléter : « Seul le …isme peut sauver la Chine ». La femme qui habite cette maison répond à l’énigme en racontant l’histoire de son fils décédé. Dans le même village, Fang Hong, 14 ans, peint ses rêves sur le mur de sa maison. Les deux murs deviennent le paysage du village. Posent-ils une question ? Offrent-ils une réponse ? C’est comme l’énigme du Sphinx. »
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Zhang Mengqi est née en 1987. Elle est diplômée de l’académie de danse de l’université pour les minorités ethniques de Minzu en Chine. Cinéaste et chorégraphe, elle est depuis 2009 artiste résidente à Caochangdi Workstation. Elle a créé deux œuvres chorégraphiques Self-Portrait and Dialogue with my Mother (2009), Self-Portrait and Sexual Self-Education (2010) puis réalisé plusieurs documentaires dans le village natal de son père, dans le cadre du Folk Memory Project.
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Revenons à nos moutons ;
je pensais aller aux restos du cœur pour voir les gens, c’est le 1er jour de la campagne d’hiver, mais l’heure et les horaires de bus m’en ont dissuadé. Le bus qui y conduit fait l’aller-retour dans la ville toutes les heures, et l’entrepôt des restos est très éloigné, quasi au bout de la ligne… (Les pauvres manquent d’argent mais ne manquent pas de temps ?)
Mardi dernier, quand j’en suis revenue, le petit bus était archi plein avec les familles et les caddies et sacs de nourriture, on ne pouvait plus mettre un pied devant l’autre. Ça m’a fait penser à Marseille, à certaines heures, quand les familles qui reviennent de la distribution dans le quartier prennent le bus 19. Les pauvres prennent de la place visible dans le bus…
Ce sera pour la prochaine fois, avec un projet plus clair, d’autant qu’aujourd’hui encore, il y a les inscriptions pour la saison d’hiver, et beaucoup de monde partout qui attend ; les pauvres ne manquent pas…
On pourrait commencer ainsi un texte :

Les pauvres manquent d’argent
Les pauvres ne manquent pas de temps
Les pauvres ne manquent pas
Le temps c’est de l’argent
Les pauvres font la file
Le temps file
Les pauvres sont à la merci du temps
Le temps n’est pas clément
Mercy

Du coup, en attendant le rdv journalistique du soir, je profite du papier chinois spécial calligraphie (avec des cases carrées) pour en découper une feuille et en faire un leporello : j’ai le nombre de cases idéales pour tamponner cette phrase et l’accrocher pour le mois de décembre qui vient!

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Il fait nuit, 2 femmes passent devant la vitrine, s’arrêtent, regardent, se parlent, commencent à s’en aller en se demandant ce que c’est (comme c’est super mal isolé, j’entends leurs paroles), je leur souris, et puis elles se décident à pousser la porte pour en savoir plus!
Et contrairement à ce que je pensais, en fait elles ne se connaissent pas, passaient juste au même moment devant le Lieu/Lien qui les a attirées toutes les deux.
Comme d’hab’, je leur explique mon projet; et elles s’y intéressent; ont toutes les deux des choses à dire/écrire.
L’une d’elle est arrivée du Portugal à 8 ans. Excellente élève, comme son frère, ses parents n’ont pas voulu qu’ils fassent d’études. Petit, son frère s’est fait entailler le crâne par un coup de règle de l’instit, sa mère a été le trouver bien que ne parlant pas français, et il n’a plus recommencé. Elle avait un peu honte que sa mère parle mal français. On a un peu oublié le racisme anti-portugais; dans sa classe, en primaire, la fille devant elle se retournait régulièrement et lui pinçait le bras très fort, elle n’osait rien dire. Quand elle la croise maintenant, elles se disent bonjour et discutent, mais elle n’a jamais osé en reparler avec elle.
& des histoires familiales un peu douloureuses..: “avec le dialogue, on arrive à tout..!”
Nous convenons de nous retrouver en février !

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Puis vint Serge, de l’Echo, que j’ai croisé à Uzerche samedi. Il prend des notes hyper rapidement d’une grosse écriture qui ressemble à du fil de fer tordu, graphiquement, c’est très beau! A la faveur de quelques digressions dans la conversation, lui aussi aurait des choses à dire/écrire un jour qu’il ne court pas après le temps (ce que je lui souhaite, il est 20h et sa journée de boulot n’est pas terminée).
Il me prend en photo, c’est plus compliqué, je le préviens que je me sens con devant un appareil photo, je ferme les yeux et je ne sais pas poser avec un franc sourire comme il faudrait, et comme des tas de gens savent parfaitement faire (y’a des cours?! en formation professionnelle?!)
Ça me fait penser à une phrase qu’on a dit à Dominique qui postulait pour un boulot : “On ne prend pas quelqu’un qui a des états d’âme.”
Peu importe si j’ai l’air tarte, j’espère que ce futur article donnera envie à encore plus de gens de passer la porte, avec leurs états d’âme!


nous avons tant de choses à nous dire

Date : 26 novembre 2018

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Je venais d’accrocher ça, une enveloppe en papier cristal sur laquelle j’avais imprimé pour essayer une composition d’Elisabeth à L’Encre Rouge, je lisais/regardais le gros livre rétrospectif de Sophie Calle…
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Quand D. et A. sont passés main dans la main devant le Lieu/Lien rue Jean Jaurès, ont regardé la vitrine; on s’est souri, ils sont partis, quelques pas, puis revenus ; ils sont rentrés, se sont assis à la table où j’étais, car A. est enceinte et fatiguée.
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DSC02559 (2)& on a commencé à parler.
J’ai présenté le Lieu/Lien, pourquoi j’étais là, avec qui je travaillais, ce qui m’intéressais d’y faire, entre autre chercher des formes pour rendre visible des paroles peu présentes dans l’espace public…

A. a parlé des gilets jaunes, être ensemble pour (se) parler, faire que le monde soit meilleur. Elle dit “nous, le peuple…”

D. voulait écrire mais n’osait pas, ne savait comment.
Que ça puisse l’aider à se débarrasser d’un gros poids avant que le bébé n’arrive au printemps tout innocent, et aider d’autres qui traversent les même problèmes.
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Sa vie trop difficile jusqu’à peu de temps, jusqu’à rencontrer A.; camé, alcoolique, “jusqu’à se chier dessus, pardon de vous dire ça”, mari battu “quand vous êtes forcé à coucher sous le lit”, enfant abusé par son frère : “je le revois toujours, cette image, ma mère est arrivé, a retiré le manche à balai, et a dit “bon, en n’en parle plus”, plus pouvoir s’assoir pendant une semaine, “et arrête de te plaindre”. “Elle a toujours eu le cœur sec”. Son frère qui ne l’a jamais laissé prendre ses enfants dans les bras, “comme si j’allais leur faire mal et me venger!”
Il a même arrêté de fumer du jour au lendemain “pour le bébé”, et il ne veut pas que sa femme qu’il porte aux nues ait honte de lui. Ils se connaissaient depuis longtemps, elle lui plait depuis toujours mais elle le “paralysait” ; et elle n’avait rien vu.
Ils sont beau dans leur humanité, leur simplicité à dire, en confiance, leur amour ; ils m’émeuvent fort.
DSC02567 (2)Nous prenons rdv pour ma prochaine session à Tulle.
Oui, je peux l’aider à écrire, l’aider à ordonner son histoire, l’aider à prendre le recul de l’écriture, “mais ce projet, ça pourra peut-être remuer des trucs douloureux, hein..” Il sait, mais sa femme est là pour l’aider, leur amour lui “rend la vie magnifique”, et c’est important de tout raconter, “pour l’enfant, un jour”, jusqu’à ce bonheur possible.

Si notre local peut provoquer des rencontres comme celle-ci, et bien tant mieux.
En que ce récit voit le jour, parle à d’autres et pour d’autres.

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Les sacs que vous voyez ici et plus haut proviennent d’un petit atelier jeudi dernier avec des apprenants français, avec les resto du cœur.
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