• A Arromanches, ci-git le corps d’une discrète personne…
Ce n’est pas comme le caisson 449 sur la plage, qui fait partie (jusqu’à quand) du paysage retrouvé lors de ce court séjour…
Mais cette fois, il y avait trop de vent glacé pour marcher agréablement à marée basse, bien que ce soit l’avant-printemps…
& à Bayeux les chevaliers attendent que la verdure les remplument, avec leurs casques assortis aux lampadaires, sur ce rond point particulièrement remarquable…
• Vous ne verrez pas cette affiche à Tulle (il y en aura 5 autres en ville au mois d’avril)
Elle n’est pas très politiquement correcte en ces temps où justement, on peut crever sans poésie ni bouée ni air…
Dans le judaïsme, au cimetière, on déchire un vêtement pour bien faire comprendre à l’endeuillé qu’il pourra le recoudre mais qu’on verra toujours l’entaille.
& puis, tous les silences bibliques à interpréter… ; je pensais que ça interesserait Jean-Pierre et son travail sur le son, mais c’était pas le jour..!
regardez autour de la minute 41 pour le début de l’histoire, et autour de 1: 40 pour la suite !
•& aussi, c’est l’occasion de montrer ces peintures d’un peintre suédois (mort) que je viens de découvrir par hasard (!), Hans Wigert :
La charge
Ange de bain (traduc google du titre suédois)
Début du printemps
Bain d’automne
• Un autre bain, d’été (?) et heureux, celui de Karima Duchamp (qui est aussi céramiste) :
et cette œuvre de Frédérique Lucien, qui est à l’artothèque et qui m’a tapé dans l’œil :
Issu d’un travail exposé à Vassivière intitulé : Oh! Solitude des rivages incertains, extraits de relevés sur le bord mouillé d’un étang à chaque passage de vague
(sérigraphie sur Priplak)
•Au bord d’un étang, ailleurs, il y a un accident qui laissera des tracés invisibles, si tout se passe bien à la réparation…
•& puis, une gravure ancienne des eaux souterraines, qui circulent et circonvoluent comme les pensées…
Atelier 14 – jeudi 11 mars 2021 Cette année le Printemps des poètes a pour thème le DÉSIR.
Quelle profonde inquiétude, quel désir d’autre chose,
Autre chose qu’un pays, qu’un moment, qu’une vie,
Quel désir, peut-être d’autres états d’âme…
S’exclamait Fernando Pessoa sous le masque d’Álvaro de Campos.
En portugais aussi, le désir nous relie aux étoiles. Desiderare signifie en latin « cesser de contempler les astres ».
Comme un ciel étincelant d’absences. Une aimantation vitale. Un souhait ancestral, jamais élucidé, jamais rassasié, jamais exaucé.
Entre le pur et l’impur, le désir ne cesse d’osciller. Et c’est bien pourquoi le sujet y a sa part, lui, qui ne cherche qu’à trouver la place de son désir.
Jacques-Alain Miller (psychanalyste)
Le désir ne relève pas de la nature : il tient au langage. C’est un fait de culture, ou plus exactement un effet du symbolique. Le désir n’est concevable que chez les êtres parlants. On peut l’expliquer comme ceci. Dans l’espèce humaine, le petit ne peut seul satisfaire ses besoins les plus élémentaires, il doit en passer par un Autre, majuscule, capable de les satisfaire, et pour ce faire parler son langage, lui adresser une demande. Tout découle de là. Cet appel fait de l’Autre un objet d’amour. Simultanément, la transposition du besoin en demande produit un décalage : c’est là que se loge le désir. Il court sous tout ce qui se dit, y compris dans vos rêves, sans pouvoir être dit en clair. C’est pourquoi il donne matière à interprétation.
Le désir n’est pas coordonné à un objet naturel ou social. Son objet ne se trouve pas dans la réalité commune, mais dans le fantasme individuel. Comme tel, ce n’est pas un objet dont on a besoin, et on ne peut l’obtenir par la demande. C’est plutôt un objet qui, si je puis dire, vous coupe le sifflet.
Le désir n’a pas à proprement parler d’objet. Le désir est défini – c’est une citation – comme « métonymie du manque à être ». […] C’est pourquoi Lacan avait fixé cette image du Saint Jean de Léonard, souvent commentée, le doigt levé vers toujours ailleurs.
1 —
En prenant pour point de départ le poème de René Daumal, et traitant de votre désir de…, faites-moi une liste “qui se mord la queue”…
Clara :
David :
Isabelle :
Sylvain :
Martine :
Dominique :
Marie-Jo :
Manée : de la distance et du désir …
Je m’approche tu me fuis tu t’approches je m’éloigne tout près trop près trop longtemps plus rien mais trop loin trop longtemps plus rien.
2 —
En prenant pour modèle le poème de Yannis Ritsos, développez votre texte 1 en poème
Marie-Jo :
David :
Clara :
Martine :
Dominique :
Manée :
Désirer ou ne pas désirer
Désirer pour s’accrocher aux étoiles, escalader l’impossible, Ne pas désirer pour ne pas s’accrocher ne pas s’arrimer, Désirer pour sentir le sang battre dans ses tempes et partout Désirer pour embrasser le monde et les êtres et les arbres les pierres et les fleurs les libellules au dessus de l’eau, Ne pas désirer pour essayer le goût de la mort et du renoncement, Désirer, désirer tant qu’il est temps, narguer la bonne distance…
3 —
à partir du poème de Florentine Rey et de la citation de Fernando Pessoa, faites un petit texte en 6 développements qui se suivent et s’enchainent
Sylvain :
Marie-Jo :
Isabelle :
David :
Dominique :
Clara :
Manée : L’histoire a commencé par un fracas solitaire une odeur âpre d’enfance mouillée
Des chemins indécis qui ramenaient toujours aux mêmes portes
Des parcelles de seigles bleus et des lointains fuyants
L’histoire a commencé par des départs- retours des allées de hêtres
Des vents qui portaient l’ailleurs et l’absence de la mer
Des lignes Maginot et le pas suspendu de la cigogne.
4 —
à partir de la présentation en haut de page, Saint Jean-Baptiste (tableau de Leonard de Vinci) vous nargue, le désir vous renvoie aux étoiles, ça vous coupe le sifflet…
& votre désir…, dans tout ça ?
En suivant le modèle du poème de Charles Juliet
Martine :
Marie-Jo :
Aimer pour répondre à mon égo insatisfait Aimer pour verbaliser mes sentiments apprendre à les domestiquer Aimer pour ne pas être seule Aimer pour oublier qu’on ne m’a pas toujours aimée Aimer pour vivre mieux dans un monde meilleur Aimer pour remercier la vie Aimer pour conquérir l’inattendu l’inespéré Aimer pour vivre mes rêves Aimer pour tuer les croyances et les liens qui nous entravent Aimer les différences, mes peurs les planètes inconnues, mes ennemis. Aimer pour rompre les chaines qui nous emprisonnent Aimer pour quitter ma vie étriquée Aimer pour me sentir aimée Aimer pour découvrir un corps, pour le rejoindre dans l’intemporel, pour découvrir son moi intime et peut être ainsi pour construire un nous sans borne. Aimer pour oublier que je ne m’aime pas. Aimer pour ne pas sombrer Aimer pour ne pas mourir.
Clara :
Croire pour briller
Croire pour se découvrir. Croire pour se définir. Croire pour être sincère.
Croire pour avoir confiance, en soi, en l’autre, en l’avenir. Croire pour avoir un but. Croire pour garder le cap.
Croire pour imaginer, parcourir, explorer sans privation. Croire pour comprendre mieux Et mieux écouter l’autre. Croire pour aider.
Croire pour approcher l’espoir, Pour accrocher la joie. Croire pour garder dans la vie Une forme de gratitude.
Croire pour s’autoriser l’insouciance. Croire pour s’autoriser le doute. Croire pour accepter la solitude et le repos.
Croire pour être toujours plus déterminée et audacieuse. Croire pour vibrer. Croire pour danser. Croire pour s’émouvoir.
Croire pour s’essayer au vertige du risque. Croire pour se donner le droit d’être autre, inconnue ou différente. Croire pour se réinventer. Croire pour apprendre à être égoïste.
Croire pour pardonner à la folie humaine Et aux passions déchirantes. Croire pour apprivoiser et pour compatir. Croire pour pallier à l’absurdité.
Croire avec ivresse. Croire sans raison. Croire pour se nourrir de la rencontre Et ne plus craindre l’abnégation.
Croire pour avancer. Croire pour s’investir. Croire pour soulever des questions Et en accueillir les réponses.
Croire pour tenir face au drame. Croire pour lutter dans la sororité. Croire pour construire des jours meilleurs.
Croire pour secourir son corps Comme un ami, un refuge, un phare dans l’errance.
Croire pour se sentir forte et vivante. Croire pour briser les carcans Qui obstruent nos en-dedans. Croire pour être libre Et lumineuse.
Sylvain :
Manée : Un tas de folies une odeur de folie des couleurs de folies disons peut être deux cents à trois cents brins de folies des folies seule ou à deux ou trois ou beaucoup plus des folies ordinaires extraordinaires permises interdites une folie particulière des folies dangereuses des folies superbes deux folies jumelles des folies connues et d’autres pas du tout des petites folies et des grandes des folies brèves et d’autres interminables des folies à vie…
Isabelle : Partir sans faire de bruit Partir pour un autre monde Partir pour une autre planète Partir pour ne pas souffrir de l’absence de l’autre Partir pour découvrir d’autres pays Partir sans laisser de traces Partir sans laisser d’adresse Partir dans le vague à l’âme Partir pour se chercher se retrouver Partir à la recherche du temps perdu Partir sans états d’âme Partir en vélo,moto, bateau ,dos de chameau Partir……….
Dominique :Envie d’ailleurs Ailleurs, là où tout paraît plus beau Ailleurs,là où tout semble possible Ailleurs, là où on peut tout oublier Ailleurs, là où tout reste à construire Ailleurs, là où quelqu’un m’attend peut-être Ailleurs, lieu de toutes les rencontres Ailleurs pour marcher, pour contempler, ouvrir enfin les yeux, Ailleurs pour plonger, se perdre, se retrouver Ailleurs pour savourer et s’enivrer d’alcool,de parfums et d’ambiances Ailleurs, pour sentir, ressentir, partager, laisser aller et venir les sentiments comme des vagues… Les vagues du désir
Désir d’ailleurs ici.
Des choses restées dans l’ordinateur faute de temps, les voilà, avec du retard !
• Cette années, en février, pour la poésie affichée en ville, il y avait les affiches de Pierre Soletti, avec la Cave Poésie ; en voilà 3, il y en avait d’autres, disséminées dans Toulouse
• Avec David Molteau de l’artothèque, nous avons commencé à Pec, depuis février, un atelier français/arts plastiques le mercredi après-midi, avec des participants de tous âges (un jeune garçon, des jeunes adultes, des adultes) qui sont au Secours Populaire.
Ces séances passées, nous avançons sur la constitution d’une boite à mots et à images, en procédant alphabétiquement ; chacun cherche une liste de mots, noms, verbes, puis en sélectionne 2 en expliquant pourquoi et les illustre.
Nous apprenons des mots, leur orthographe parfois compliqué, et nous rigolons bien en essayant de deviner par le dessin les mots représentés par les autres…
Par exemple, 3 mots qui commencent par B. Vous trouvez ? C’est facile !
Pour la lettre J, il y a le juge, mais aussi la J—————
et 3 représentations du J—————
En M, monter à la montagne…
et un dessin qui donne envie de suivre la prescription…
Nous poursuivons nos 26 lettres, avec l’aide de l’I——————————….
•& puis, si vous habitez au Havre ou pas très loin, allez voir cette exposition de Dominique Dureau ! je rage d’habiter trop loin!
Coup de téléphone de Yann, pour une page du programme de la Cave Po, à Toulouse ;
allez, on adapte l’affiche en typo, que j’ai collé vendredi sur la vitrine du Lieu/lien qu’on vient de vider-quitter
(sauf la vitrine, au moins, on n’a pas tout perdu!!)
Avec leur charte Pantone (et heureusement que j’avais traité les vagues à Marseille sur l’ordi à partir de l’impression typo!), et en cherchant désespérément une typo qui ressemble à une typo bois qu’on a à l’atelier et que j’avais failli utiliser…
Version numérique, c’est bien aussi !!
(mon affichage des couleurs laisse à désirer..)
Du coup, dans l’élan :
Avant de refaire la vitrine du L/L avec Jean-Pierre Larroche, de passage:
& du coup le soir, de reprendre le fichier numérique, pour une nouvelle affiche (avec les couleurs de la Cave Po pour l’essai, on verra après à Marseille avec Christine…)
Aujourd’hui, découverte de Ghérasim Luca (Bucarest 1913- Paris 1994), poète d’origine roumaine dont la majeure partie de l’œuvre a été publiée en français, « un nom et un égarement », identité singulière, « hors la loi », poète apatride en perpétuelle transgression du langage poétique.
Il entame une profonde transformation de l’écriture poétique par des mots travaillés dans leur métamorphose incessante, « bégaiements poétiques » qui dissèquent le langage pour mieux démultiplier les sens.
Gilles Deleuze et Félix Guattari ont souligné à quel point son « bégaiement » renouvelle la poésie, en portant le langage aux limites et en taillant « dans sa langue une langue étrangère ». Une manière explosive d’affoler le langage, une « orgie de mots », qui cherche à « prendre corps » (Paralipomènes), une incessante « morphologie de la métamorphose » (titre d’un poème dans Héros-Limite).
L’utilisation des homophonies d’une façon délibérée (non plus seulement celle de la proximité sonore) apparaît à une place particulière car elle se situe comme une sorte de point ultime du travail sur la matérialité signifiante. Avec la mise en scène de ses écrits et le travail de tout le corps que représentait pour lui la lecture publique de ses écrits, la lecture orale fait savoir l’équivoque des mots, elle creuse aussi la rupture entre écrit et oral, puisque le repérage par l’auditeur de l’homophonie intentionnelle peut disparaître. Selon sa formule : « comment s’en sortir sans sortir » et « je m’oralise ».
Parallèlement, les Cubomanies, commencées dès 1945, sont une sorte de collage obtenu en découpant de manière régulière une image donnée en fragments carrés et en recollant aléatoirement les morceaux, selon une conception toute personnelle du hasard objectif. Cette pratique trouve une suite dans la confection de livres-objets, qui combinent texte, typographie, illustrations. Le texte qui accompagne cette activité plastique est construit autour des associations fantasmatiques crées ou suscitées par l’objet. Dans Un loup à travers une loupe, on assiste au passage d’associations fantasmatiques, telles que l’on pouvait les apercevoir chez Breton, à des associations sur le signifiant.
Un moment clé de cette insistance sur la matérialité sonore des mots semble bien être, chez Gherasim Luca, la lecture de Raymond Roussel, auteur prolixe en calembours et jeux de mots.
On pourra ainsi appréhender les différents modes de la poétique de Ghérasim Luca – écriture vocale et partitions graphiques, décompositions sémantiques et recompositions iconologiques, mots incarnés et formes aléatoires, défi au sens et refus de l’absurde –, et saisir en un seul lieu cette œuvre qui forme un bloc contre la rhétorique de la poésie officielle, la sclérose de la langue littéraire et la banalisation de l’image à l’ère de la « reproductivité technique » effrénée de l’œuvre d’art. Un corpus habité par un balbutiement souverain, une très haute tension amoureuse, une langue à la fois concise, drôle, légère, précise, sertie de silence.
(petite compil d’éléments glanés sur différents sites)
Nous allons aujourd’hui travailler à partir de 2 poèmes tirés de ce recueil.
Exemple le plus célèbre de ce « tangage de la langue », le poème PASSIONNEMENT(1947), avec politique, éthique et poétique d’un même souffle loin de toutes les dichotomies habituelles (lyrisme/objectivisme ou intime/public, etc.)
PASSIONNÉMENT
1 — Après la lecture à voix haute de Passionnément, écrivez un texte ayant pour thème un conflit en vous inspirant de Gherasim Luca
Clara :
David C :
Sylvain :
Isabelle :
David M :
Marie-Jo :
Yvette :
Martine :
Dominique :
2 — Écrivez un poème ayant pour thème un moment tendre en vous inspirant de Gherasim Luca
Martine :
David C :
Yvette :
Marie-Jo :
David M :
Isabelle :
Clara :
Dominique :
Sylvain :
3 — Après la lecture à voix haute de La paupière philosophale, écrivez un texte où les mots rebondissent et se métamorphosent « dans les collisions, interférences, papillottements que l’homonymie et l’homophonie produisent entre les mots » (Jankélevitch)
LA PAUPIÈRE PHILOSOPHALE
Marie-Jo :
David C :
Sylvain :
Clara : Aux confins des décombres une ombre feint qu’elle succombe. Il n’en est rien.
Seul demeure le jour abat-lourd poids de ficelle ailée elle cède.
Latence d’un destin à plat. Encaqué dans cet apparat arpente l’émoi Hé toi ! Hâte-toi de t’émouvoir.
Molle larve palabre pâle et vital le vide est létal.
Écrasé s’affale au fond des fêlures fondent les encablures persiste l’usure.
Atelier 12 – jeudi 18 février Aujourd’hui, nous allons profiter de la présence de Annie Montaut (Professeur émérite des universités (hindi/linguistique), INALCO) pour découvrir une poète indienne contemporaine qu’elle apprécie, Jacinta Kerketta, à travers 2 poèmes issus de son 2nd recueil (qu’elle est en train de traduire) :
Annie nous explique d’abord qui est Jacinta Kerketta :
Bien peu d´auteurs ont donné voix aux Adivasi (« habitants des premiers temps »), ces communautés anciennement désignées sous le terme de tribus qui, à la différence des Dalits (les « Intouchables »), et parce qu´elles vivaient isolées dans des zones montagneuses inaccessibles, ont longtemps échappé à l´exploitation par les autres castes. jusqu´à la colonisation britannique et le développement des routes. Expulsées de leur habitat convoité pour ses richesses forestières et minières, ces communautés ont pourtant été progressivement réduites à un statut dramatiquement marginal, accentué par la modernisation de l´Inde et plus encore par la globalisation. Les Adivasi ont ainsi rejoint le sous prolétariat urbain, perdant peu à peu leur langue, leur culture et leurs traditions, condamnées à la misère, aux discriminations, à la mise au ban.
Jacinthe Kerketta nous livre une réflexion poétique de première importance dans un contexte de forte prise de conscience écologique.
Elle écrit en hindi, loin de sa langue maternelle, ce qui ne l’empêche pas de garder et de défendre sa culture. Son style est plutôt “brutal”, avec des phrases délibérément nues, sans vocabulaire “poétique”, avec de temps en temps des images vigoureuses, qui vous sautent à la figure.
Est-ce pour ces raisons qu’on la surnomme “la panthère” ?!
trad. google de l’anglais
1 — A partir de ces traductions de l’hindi, anglaise, allemande, google trad de l’anglais et de l’allemand, et avec des indications et aide d’Annie, faites votre traduction.
Martine :
Sylvain :
Dominique :
David :
Manée :
Annie :
une version cynique
une version politicienne
Sylviane :
2 — A partir de toutes les lectures que vous venez d’entendre, faites une libre interprétation de ce poème, dans votre langue à vous (pas obligé d erester en Inde..)
Yvette :
Sylvain :
Isabelle :
Dominique :
David :
Manée :
Martine :
et enfin, Annie :
Sylviane :
3 — Un autre poème, qui introduira l’atelier de jeudi prochain :
On a mangé Chinois, pour inaugurer l’année du Buffle, avec un fortune cookie au dessert ;
bon, le message est rassurant, faut juste ouvrir les yeux
Comme en regardant le livre de Christine, du tampographe Sardon
Avant d’imprimer l’affiche de la semaine, élaborée après le dessert :
• Aujourd’hui le 13, un peu de ménage dans les images :
Faut que je réponde au petit mot de Julie
& puis, cette histoire que j’avais capturée
en me disant que ce serait pas mal comme base pour un atelier d’écriture ;
ce conseil d’Eric Pessan aussi :
& au courrier ce matin justement, ce livre d’Eric :
je me demandais pourquoi son éditeur me l’avait envoyé, avant de lire ça :
Justement, la semaine prochaine, je prête ma maison à Nadir, qui se retrouve sans domicile avec l’impossibilité actuelle de partir en Asie…
Il m’a offert cette soupière-légumière issue de son déménagement (et de sa famille), pour me remercier, et ce beau cadeau inattendu me fait vraiment très plaisir (et me donne envie de mettre les mains dans la terre!)
Utiliser des bandes de décor, des tampons, des découpages….
Comme Tony Durand et des images (capturées sur instagram au compte fabriquedessignes) d’un atelier qu’il vient de faire
(ce qui nous donne aussi d’autres idées pour ceux qu’on va faire bientôt…!)
Au courrier aussi, le programme et cartes de la Cave Po
En ce moment, le ciel varie…
Corinne m’a envoyé hier une photo prise de sa fenêtre, à côté de St Brieuc
tandis que je me faisais une escapade de l’atelier pour 3 h de vacances,
en allant pique-niquer avec Christine sur l’île du Frioul à Marseille… Ce qui m’a donné l’idée de l’atelier d’aujourd’hui !
Atelier 11 – jeudi 11 février Après avoir fait 2 ateliers avec traduction à partir de la langue allemande, cette fois, abordons une nouvelle langue paralloïdre, avec André Martel
Un peu de documentation tout d’abord, avec la définition de Wikipedia :
& un extrait d’un texte de Jean Dubuffet :
& une analyse tirée du numéro 10-11-12 de la revue Cheval d’attaque, sur André Martel :
& voici des poèmes d’André Martel, tiré de Le mirivis des naturgies (édité par le collège de pataphysique, calligraphié et illustré avec des lithographies de Jean Dubuffet)
1 — traduisez le poème Mar en tenant compte de l'”ampleur” de la langue paralloïdre
David :
Yvette :
Marie-Jo :
Martine :
Dominique :
Sylvie :
La mer danse devant moi
la mer me laisse l’apercevoir et me donne la chance de la regarder
je transpire, la mer me met en transe
Tragique, tragédie maritime
aux quatre coins de la mer
tout au fond de la mer !
La marée m’éloigne
la mer m’empoigne
pour que je la rejoigne !
Reflet de lune dans la mer
Soleil sur la mer
étoile de mer !
Oh maman ma mer
la mer me brise
j’en ai marre
Sylviane :
2 — Décrivez-moi la Corrèze (qui traverse Tulle) en ce moment en un poème en langue paralloïdre
Dominique :
Sylvie :
Yvette :
Marie-Jo :
Martine :
Sylviane :
David :
3 — Décrivez-moi un étang Corrèzien en un poème en langue paralloïdre
Dominique :
Sylvie :
la calmation
la planaison
s’étanger
En me promenadant…
pas d’inspirement…
Sylviane :
4 — A partir du poème Le troudoublis, et vous, que jetteriez vous dans le troudoublis ? (en langue paralloïdre)
David :
Martine :
Marie-Jo :
Dominique :
Yvette :
Sylvie :
Sylviane :
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
& puis, restons à Tulle, avec cette photo issue d’un livre du tampographe Sardon :
Je suis rentrée après 15 jours tullistes bien remplis.
Parmi mes résolutions 21, il y avait de poster des images régulièrement sur instagram,
mais hormis cette chose tout de même laborieuse, on peut y faire de belles découvertes, comme cette médiévale bataille de boules de neige (1390 – 1400)
Ça console du grand dépit du moment, la virée au centre d’art verrier de Meisenthal est foirée à cause de ce putain de covid…
Alors quelques pages, tirées du livre prêté par Sylvie :
Toujours parmi les images de Gallica, un appareil photo pour pigeon. Tandis qu’à la maison, un pigeon mort m’attendait, c’est mon voisin qui peut pas les voir en peinture et qui sort son fusil quand il est dans un état de décomposition avancée (le voisin) (mais qui sait toujours regarder dans le viseur…)
On doit bien avoir inventé le pigeon armé, si un jour la vengeance leur venait aux plumes…
En attendant, le ciel dégringole sur la Corrèze
(encore un dessin instagramé capturé)
et une photo de Stéphane Goin
Le ciel de ciment, ça n’est pas une expression habituelle, et pourtant…
Alors justement, voilà du ciel non bouché, et la découverte d’une illustratrice Deborah Marcero, avec The Boy Whose Head Was Filled with Stars: a life of Edwin Hubble (qui a découvert d’autres galaxies en dehors de la voir lactée)
Donc Edwin enfant sous les étoiles….
Une autre illustration de Deborah Marcero, en attendant impatiemment le printemps…
Ou du mimosa pour avoir du soleil dans les yeux et le nez… Ou attendre le coucher du soleil qui certains soirs jette des couleurs hallucinantes
Ou une lumière qui rend la mer turquoise (j’apprécie la vue à mon arrêt de bus..!)
& en restant au bord de l’eau, aujourd’hui à l’atelier, on a parlé des livres de Dominique Darbois chez Nathan, que Christine ne connaissait pas, et où je lui disais que ça faisait partie de mes lectures d’enfance “gravées” (voir aussi ici)
& toujours sur instagram, les photos de mer et ciels de Laurent Le Forban, avec celle-ci lors d’une tempête récente, une magnifique mer de peinture !!
Ça me fait penser à beaucoup moins bien : Mohamed (qui a traversé la méditerranée en zodiac…) a des problèmes avec l’administration française qui exige un CDI pour sa régularisation, mais pas dans n’importe quel secteur..! (parce qu’il en avait trouvé un!) (faut croire que ce serait trop facile de trouver du boulot ? et faut pas manger le pain des français inscrits à pôle emploi! Heurk!)
ça me fait penser à d’autres situations semblables (sauf que Mohamed est adulte..) où y’a toujours un truc qui va pas
Boucherie ou boulangerie…
La seule solution, le grand buzz ?
Alors qu’on a grandi avec Agossou, et les enfants du monde…
Dans un autre genre, lisez le livre de Nathalie Quintane
où je relevais ce paragraphe que j’envoyais à Laurent, avec qui on a des discussions récurrentes sur la dictature française de l’orthographe
(il est rigide quant au sujet, est-ce parce qu’il est fils de profs ?)
Voilà des pas cons, pour finir avec du velours dans les oreilles et la tête dans les étoiles, et merci Rodolphe Burger!!
(Le lien pour l’intégration ne fonctionne pas, alors, il est là)
allez jusqu’au bout, la reprise finale est vraiment extra!!
& une belle illustration en papiers découpés pour écouter la radio
Pour cette lecture, nous nous partageons le travail avec Iris Bugl :
Elle lit Le monde d’hier de Stefan Zweig, et sélectionne des extraits,
alors que moi je lis l’abondante correspondance Romain Rolland/ Stefan Zweig,
Avant que nous nous retrouvions montre en main pour construire 30 mn de lecture pour des lycéen.ne.s de 2nde et 1ère entre autre de la section Abibac du lycée Perier de Tulle.
(Les sections Abibac permettent aux élèves français et allemands de préparer à la fois le baccalauréat et la Allgemeine Hochschulreife allemande (Abitur) à partir de la classe de seconde de la voie générale en France et de la Gymnasiale Oberstufe en Allemagne)
C’était un gros boulot, mais nous sommes contentes.
Moi, parce que j’y allais à reculons (travailler sur Romain Rolland, a priori ne m’excitait pas, j’aurais préféré une voix plus “moderne”, d’autant qu’il y a l’expo de Raoul Hausmann en ce moment au CDI), et faire ce travail, même si le temps nous pressait un peu trop eu égard des 2 énormes tomes de leur correspondance à lire, a été passionnant. C’était aussi l’occasion de travailler ensemble avec Iris, et c’était efficace autant qu’agréable. Iris, elle, a “redécouvert” Zweig.
Enfin, nous avons apprécié la langue française de Zweig, avec des tournures de phrases relevant de la langue allemande (parfois, pour certains de ces propos, ou sa façon de s’adresse à RR, il me semblait entendre en écho la voix d’Iris!)
Voilà le montage RR à SZ lycée que nous avons fait pour les lycéen.ne.s à partir de ces nombreuses lettres.
Les propos des 2 écrivains ont de nombreux échos avec aujourd’hui.
& puis, quelques “notes” relevées, en dehors de notre sujet circonscrit…
& puis, après la 2nde guerre mondiale, un peu de radis japonais, variété Read Meat, aussi bon que beau !
& puis, un général tiré d’un recueil de 12 poèmes de Günter Grass avec 7 dessins Enrico Baj (Zweig a été plusieurs fois en Italie au temps de Mussolini, il lui a même écrit – avec répulsion – pour qu’il gracie un prisonnier politique, ce qui a été fait)
& en cherchant une autre image de général de Baj, j’ai découvert ce livre “cubiste” que je ne connaissais pas..!
Dans le cadre de la quinzaine franco-allemande, aujourd’hui, nous faisons un atelier de traduction avec un poème de Georg Trakl (Autrichien 1887-1914)
• Voilà un poème de Trakl en Allemand.
Même si vous ne connaissez pas la langue, faites-en une traduction.
Pour vous aider, la traduction obtenue avec Google, dont il ne faut pas se fier…
Par contre, nous avons avec nous Iris Bugl, qui est allemande, et qui aime la poésie de Trakl. Nous pouvons lui poser toutes les questions nécessaires (vocabulaire, construction de la phrase, sens possibles, idées suggérées, rendu poétique…) pour nous aider à traduire le poème.
Manée :
Errer dans le vent noir qui chuchote au creux des roseaux
dans le silence de la lande
Dans le ciel gris un vol d’oiseaux suit
Traverser des eaux sinistres
Révolte. Dans une cabane d’un autre temps
l’odeur de tourbe s’élève avec des ailes noires
Des bouleaux malingres soupirent dans le vent
Le soir dans une taverne abandonnée
Enveloppé par le chemin du retour
et le douce mélancolie des troupeaux de pâturage
Quand la nuit vient, les crapauds émergent des eaux argentées
Dominique :
Martine : Le vagabond dans la noirceur du vent Le roseau sec murmure doucement dans la lande Dans le ciel nuageux Un vol d’oiseaux sauvages font leur migration
Révolte, dans une cabane délabrée Une odeur de putréfaction flotte dans l air Des bouleaux n’osent plus bouger
La nuit venue dans une taverne abandonnée Sur le sentier du retour Des troupeaux broutent dans une ambiance paisible La nuit vient : des crapauds émergent des eaux argentées
David :
• Après la lecture des différentes traductions des participant.e.s à l’atelier, peaufiner votre traduction
Dominique :
David :
Manée :
Errer dans le vent noir qui chuchote au creux des roseaux
dans le silence de la lande
Dans le ciel gris un des oiseaux sauvages survolent de sinistres eaux
Dans une cabane d’un autre temps
l’odeur de tourbe s’élève avec des ailes noires
Des bouleaux tortueux font se plaindre le vent
Le soir dans une taverne abandonnée. Puis sur le chemin du retour,
enveloppé par la douce mélancolie des troupeaux de pâturage.
Quand la nuit vient, le chant des carpeaux monte des eaux argentées
Marie-Jo :
• & puis, voici 4 traductions françaises différentes du même poème. Comparez, apprécier les différentes versions, et celles que nous venons de faire à l’atelier :
• faites une “traduction” qui soit plus une interprétation personnelle, avec un vocabulaire plus actuel, en gardant le sens et l’esprit poétique du poème.
Dominique :
Martine : Un vagabond marche malgré un vent puissant Le roseau chante doucement dans la tourbière Dans le ciel nuageux Passe un vol d’oiseaux sauvages
Tumulte, dans une cabane délabrée Il monte une odeur de puanteur Des bouleaux gémissent dans le vent
La nuit tombe, dans une auberge abandonnée Des troupeaux pâturent tranquillement Des crapauds commencent leurs doux chants sortis des profondeurs de leur marre
David :
Manée :
Errer dans le vent froid et les craquements des roseaux secs
Dans le ciel gris un vol d’oiseaux migrateurs au dessus des eaux sombres
Dans une cabane abandonnée monte l’odeur âcre de la tourbe
Des bouleaux squelettiques font hurler le vent
Le soir dans un refuge improvisé
Sur le chemin du retour la douce image des vaches qui semblent méditer
Quand la nuit vient commence le chant des crapauds
Marie-Jo :
• une libre interprétation :
Dominique :
Martine : Un voyageur marche dans le marais le calme règne on entend au loin le doux murmure des roseaux le ciel est menaçant au-dessus de sa tête passe un vol d’oiseaux près d’une cabane abandonnée une odeur de pourriture flotte dans l’air des bouleaux tortueux font entendre leurs frémissements quand la nuit tombe des troupeaux se reposent des crapauds dans leur marre commencent leurs chants dans le calme de cette belle nuit troublée par le silence apparent
David :
Marie-Jo :
Manée :
Marcher dans la lande
les couleurs de la lande
les odeurs de la lande
la lande sauvage, solitaire
et le bruit des ruisseaux
des arbres et des bêtes qui parlent
ou rester près du feu
dans la maison chaude
près du chat qui ronronne
à lire vaguement
des poèmes de Trakl