• Lundi matin,
j’accompagne David Molteau à Brive, au centre culturel Jacques Cartier, “cœur de ZEP” (accueil, loisir, cours de français et langues, suivi extra scolaire…)
Ce sont eux qui ont contacté PEC après hésitation à cause de l’étiquette “art contemporain”, avec la crainte que ce soit inaccessible à leur public.
Pour son boulot, plutôt que médiateur et réception du public, il préfère dire et penser “des personnes”, plutôt que l’anonyme public.
Le début de la collection de l’artothèque date des années 80, avec 1% de femme (Sonia Delaunay, …). Au fil des ans, la collection se féminise , maintenant à parité, avec 4500 œuvres. C’est la seule artothèque à dimension régionale.
David dit qu’on ne sait jamais comment les rencontres vont se passer. Ça le passionne.
— Ça dépend de moi, si je suis en forme, d’eux, il suffit qu’il y ait une histoire dans la quartier pour que ce soit tendu.
Il les laisse parler librement sur les œuvres & dit qu’il en apprend beaucoup.
RDV avec des jeunes, qu’il a rencontrés en octobre en les emmenant à Vassivière, voir les sculptures dans le parc (pas le centre d’art).
Là, il y a un accrochage d’une petite dizaine d’œuvres de l’artothèque, depuis 15 jours, qui restera 1mois1/2.
Yacine, Leur animateur est avec eux
— Alors, vous connaissez la thématique ?
— les zhéros, heu, les Héros
David explique rapidement le choix des œuvres en lien avec la thématique, avec la mythologie, le style graphique, …
On se déplace devant les œuvres.
On commence par un triptyque de Cueco, des sérigraphies qui datent de 1969. Un style d’œuvre que je ne connaissais pas du tout, la série des « hommes rouges ».
— C’est des gens bizarre. Il a pris une femme & il a fait des dessins.
— Vous avez vu qu’on retrouve des personnages ? Vous savez qu’on peut reproduire un motif avec du calque ou avec des projections ?
— au collège on a des vidéoprojecteurs. On est riche nous, on en a dans chaque salle !
— C’est à quel moment ?
— L’empire romain.
— C’est à Paris.
— On y trouve quoi ?
— La sous-préfecture
— L’assemblée nationale
— Des gratte-ciels. Ils grattent le ciel.
— Plus tard, j’vais habiter là-bas !
— Pour te faire voler ton sac, encore ?
— Gris, c’est la couleur de quoi pour un bâtiment ?
— Ah, la couleur du béton. Sans fenêtre, sans rien.
— Ça représente quoi, ces 3 œuvres ?
— La libération
— Ah, liberté, égalité, fraternité, c’est ça ?
— Où tu vois la fraternité ?
— Parce que y’a ça
— Ça date de quand ?
— C’est un gars qui a dit ça.
— C’est la révolution française ; en 1826
— Non, 1786
— Au printemps ?
— Lui, il parle aussi de mai 68, ça vous dit quelque chose ?
— 1068 ? prise de la bastille.
David explique 1968. Il n’y a pas très longtemps.
— Si, c’est y’a longtemps ; mon frère il est né en1983
— & le poing levé, là ?
— La statue de la liberté.
— Delacroix. C’est au Louvre, on l’a vu à Paris !
— Vous y êtes allés ?
— Oui, une femme avec un drapeau
— c’est un symbole politique
Nous allons devant une sérigraphie de Monory.
— C’est quoi ça ?
— On dirait un cirque
— Les gens on dirait des pingouins
— Des trucs qui volent, multicolores
— Au bord de plage, y’a des gens en maillot de bain
— Une sorte de cerf-volant qui vole avec son chien derrière
— Le sport de l’oiseau
— D’ailleurs ça s’appelle Delta plane
— Peut-être qu’il a envie de voler, le chien
— & ici, il y a des ailes d’ange
— des vraies ailes ; en fait, des vraies.. ?
— Vous connaissez Icare ?
— On n’était pas né
— Le Minotaure ; on dirait un extra-terrestre. Pour se libérer il se brûle les ailes
— Icare se fait des ailes pour sortir du labyrinthe
— Il a pas écouté son père qui lui avait dit de pas s’approcher du soleil, du coup il est tombé
— Vous connaissez des personnages mythologiques, moitié homme/moitié animal ?
— Le Minotaure ! Le centaure ! le loup garou ! la sirène !
— C’est quoi ; une tête de chacal ?
— Comme un loup un peu
— Il mélange la période contemporaine, la plage, le sport, avec un élément de la mythologie.
Le fil d’Ariane est utilisé dans ce mythe pour sortir du labyrinthe et se fabriquer des ailes.
— Vous en connaissez des labyrinthes ?
— Au jardin de Colette
— Ah oui, en forme de papillon
— quand on n’y a été il y avait 2 équipes, ceux qui ont réussi à sortir ont pris le thème foot. Ils sont restés même pas 5mn, ils sont sortis direct. L’autre groupe a pris pour thème la mythologie grecque. Ils ne sont pas sortis !
— Vous voyez les couleurs, du plus chaud au plus froid ?
— Comme le jour à la nuit
— Lui a appelé ça des couleurs toxiques.
— Mais c’est pas toxique !
— Ce ne sont pas des couleurs de peintre à son époque..
Suit une sérigraphie d’Erró.
— Comme Monory, il utilise le calque et la projection
— En plus, ça se voit pas que c’est calqué
— Toujours cette technique du collage
— Il y en a trop pour décalquer
— Trop de poisson
— Tu crois vraiment que dans la mer il y a autant de poissons, frère, tous les arabes y z’y seraient !!
— D’où il a tiré ses images ?
— Google
— oui, c’est vrai, mais à l’époque, en 1985, il n’y avait pas internet
— Est-ce qu’ils sont dans l’eau, là ?
— Pas possible qu’il y ait de l’eau, parce que le gars, y sort du feu
— Pas possible d’avoir du feu dans l’eau
— Ou à marée très basse
— Les poissons ont senti que c’était la fin du monde
— C’est en 2 parties, qu’est-ce qui se passe en haut ?
— Des terroristes
— Des soldats en arme ; qui tirent partout
— Ils sont tirés d’une BD. A l’époque, c’était la 2nde guerre mondiale ou la guerre du Vietnam
— Ils tirent sur des fruits de mer ; des animaux marins
— Nous on fait la reproduction des poissons
— Nous on a opéré un asticot ; en SVT
— On a coupé une grenouille
— Nous une sardine ; franchement !
— On répond aux questions
— Pourquoi ça vous évoquait la fin du monde ?
— Ils se regroupent tous pour la mort
— & par rapport au thème, qui sont les héros ?
— Les soldats !
— les poissons !
— c’est une scène de guerre entre des poissons et des humains
— Pourquoi voulez-vous que les poissons s’embrouillent avec les humains ?
— Pourquoi 30/90 ?
— C’est la longueur et la largeur
— les 30, les poissons, les 90, les humains
— le prix, entre 30 et 90 €
— C’est le 30ème tirage sur 90
David parle de la technique et du multiple.
— Il a écrit mal Erro ! (héros)
— C’est son nom d’artiste ; c’est un hasard
— Le 30ème tableau entre tous les 90 ; c’est Netflix
— Vous connaissez la sérigraphie ?
— On n’était pas né, monsieur, on est né en 2003.
— En 2005
— Est-ce que vous connaissez Andy Warhol ?
— Si, ils connaissent, mais ils savent pas qui c’est.
Un triptyque de photos de Michèle Waquant (2000)
— C’est des enfants
— Il a pris des photos, il l’a flouté
— Elle a zoomé
— Elle a dessiné la cape ?
— Elle a rien dessiné
— La cape on dirait du dessin
— C’est retouché
— & par rapport au thème ?
— La cape elle représente un super héros
— Sur un parking
— Un cours de primaire
— Ils jouent
— Ils dansent
— Pourquoi c’est flou ?
— Pour pas qu ‘on voit leurs visages
— y z’avaient pas l’autorisation
— Est-ce que ce n’est pas le principe du super héros d’être masqué ?
£— Il a une double vie
— Comme Batman ; Superman
— Zorro ! (On voit une autre génération…)
— Ce sont des silhouettes en train de jouer. En triptyque.3. Dans cet ordre là.
— Pourquoi on n’a pas le droit de changer de place ?
— Elle l’a imaginé comme ça.
— Le milieu est bleu, pourquoi ?
— les Schtroumpfs
— La cape change
— Y’a le côté fille et le côté garçon
Puis les araignées. C’est moi qui les appelle comme ça. Une sérigraphie en noir sur fond parme, qui pourrait presque être une grande photocop sortie d’un fanzine. Je n’ai pas pris de photo et ne sais plus le nom de l’artiste, un jeune gars. Il ne vous reste plus qu’à imaginer…
— C’est une des œuvres les plus récentes, 2009, en sérigraphie, encore
— c’est la prison
— Ils jugent
— Une salle enfermée
— Une phobie
— Peut-être elle est folle, elle est dans une salle
— Ils veulent la punir ; ils ont mis des araignées dans une salle, ils l’ont enfermé
— Elle dresse les araignées
— C’est pas gai
— c’est un dessin au pinceau ? Une gravure, non ?
— Ça se voit, c’est un ordinateur qui l’a fait
— Les araignées vont l’attaquer
— Une dame blanche ; les araignées sont ses gardes
— C’est normal que l’araignée a 8 pattes ?
— C’est une arachnide
— La femme révise son brevet. Elle s’appelle Maïssa
— Elle a besoin d’être tranquille
— Peut-être que c’est la vision d’une caméra ?
— c’est un mystère
A côté, vite fait, le temps imparti est passé, une aquarelle de Daniel Shlier (1990)
— un personnage comme dans des jeux vidéo
— Qu’est qu’il a à la place des jambes ?
— des armes
& une gravure de Waydelich (94)
— Pourquoi cette œuvre ?
— Des loups garou
— Un mélange de légende moitié animal/humain
— Un chien qui aboie
— Qui parle ; un peu comme une BD ; comme une bulle
— Elle mélange une technique ancienne & la BD
Puis David et Catherine me demandent de me présenter.
Je dis que j’ai fait les B.A., que je suis artiste et auteur. Que je travaille avec/sur les mots, en cherchant des formes plastiques, graphiques et dans l’écriture.
Les jeunes baissent la tête ou me regarde comme une bête curieuse. Le jeune homme devant en survêt bleu me demande un peu timidement
— Vous écrivez pourquoi ?
J’explique que chez moi on ne parlait pas, ou juste pour dire « passe-moi le sel ». Qu’on ne parlait jamais d’impressions, de sensations, de sentiments, de choses qui nous émeuvent, de poésie…
— Bonne chance, madame.
Alors je leur dis que non, qu’écrire pour soi, ce qu’on veut, tout le monde peut le faire, que c’est joyeux, ce n’est pas comme à l’école, on fait ce qu’on veut ; l’écriture c’est un espace de liberté et de création ; qu’on a le droit d’écrire ce qu’on veut et comme on veut ; de faire des fautes, d’inventer des mots ou une manière de les écrire, de construire des phrases sans verbes sans articles, sans ponctuation, comme elles nous viennent, de mélanger les langues, d’écrire sur ce qui nous préoccupe, de nous amuser, de faire des collages avec des mots….
Ils m’écoutent dans un silence religieux. Je ne sais pas si je les emmerde profondément ou s’ils entendent le message. Il semblerait que oui…
On ne sait jamais comment les graines semées poussent…
Plus tard, quand les enfants sont partis, Yacine nous raconte un atelier d’expression : il leur posait des questions, ils répondaient par oui/non. Il leur a alors dit de s’exprimer dans la langue qu’ils voulaient, et on ne pouvait plus les arrêter.. !
Le jeune homme qui m’a posé la question et dit bonne chance ! est d’origine portugaise.
Il y a de plus en plus de stigmatisation des quartiers, moins de mixité sociale dans les classes, (avec le fait de pouvoir inscrire les enfants dans un lycée autre que celui de leur quartier), ouvrant des possibilités comme il y a une trentaine d’années avec toute une génération de jeunes qui ont poursuivre des études « normales » ; où régnait moins le « c’est pas pour nous », même inconscient.
Puis Catherine et David ajustent leurs agendas pour les nouvelles rencontres autour de l’exposition, avec des classes cette fois, pendant que je regarde ce qui est affiché dans le bureau.
En discutant agenda, Catherine évoque le nom de Claudie, qui doit faire un atelier feutre/motif avec des femmes, sa 4ème intervention au centre social, fin avil. La Claudie que je connais ? (il ne doit pas y en avoir 1000 avec ce genre de pratique plastique et humaine). C’est bien Claudie Guyennon-Duchesne, l’amie de Violaine !! Le monde est décidément petit parfois !
(1ère intervention en gravure / 2 en textile / 3 jardin céramique / et maintenant avec le musée de Brive, tapisserie, tampons et la filature Terrade.)
J’ai trouvé des images d’une précédente expo au musée de Brive, du boulot de Claudie et de celui réalisé avec des femmes au centre Jacques Cartier.
Ça, c’est un des boulots de Claudie, en feutre et broderies. Elle a aussi illustré un livre, Ginettes, avec un texte de Sophie Braganti, regards croisés sur le sexe féminin et ses diverses représentations. (je devais imprimer le texte, et j’ai trop laissé trainer…)
Mais revenons à nos moutons….!
Dans le couloir en haut de l’escalier, un plan de Brive est accroché.
Un plan de Brive vu par les habitants du quartier de Tujac.
Un beau travail réalisé avec les enfants et les adultes (et par un super graphiste !) Catherine m’en donne un.
A la maison, j’ai un autre plan de cette Géographie subjective, d’une autre ville, même travail d’équipe avec Pierre Cahurel et super boulot
Nous déjeunons avec Catherine dans un petit resto au soleil, espérions-nous. C’est à l’ombre, genre « sympa » tout en plastique coloré sur fond gris, pas très bon, avec de petites portions et une grosse addition.
Mais nous discutons du travail de David et de celui de Catherine, dans cette ville de Brive, qui m’a semblée aux passages plutôt planplan, très « propre » sur soi et très pavillonnaire, petit chez soi, petit jardin, voiture propre et grande clôture.
Toute cette politique et injonctions qu’on nous rabache sur le « vivre ensemble » & la mixité, toujours appliquée aux quartiers populaires et jamais pour les « riches ».
Dans le quartier de Tujac aussi, devant le centre culturel, on a démoli des immeubles pour reconstruire de petites résidences, mais cette vue des jardins-cours palissadés m’a semblé un peu terrifiant. En passant devant les façades toutes identiques et côté à côte, je me disais que ça ne ressemblerait pas à ça en Angleterre…
Dans la voiture, David évoque sa vie à la campagne sauvage à 30 km de Tulle, la maison en bois qu’il (a) construit lui-même (ce qui permet terrain+maison pour 50 000 € et beaucoup de travaux avec l’aide d’amis pour les plus techniques) et son amour du VTT, qui lui a valu 2 fois une épaule cassée, et autres contusions multiples. Ce we avec son fils, ils ont fait des acrobaties, peur, mais super. Il me montre des monts dans le paysage, où il aime aller avec son fils.
Pascale est originaire du coin, pas lui. Il évoque le père de Pascale, qui voulait être armurier, jouant enfant à Oradour/Glane, sur un tapis de douille, avant que ça devienne « mémoriel ».
Rentrés à PEC, on cherche avec David dans l’artothèque (si bibliothèque a aussi le sens d’étagères avec des livres, les étagères à œuvres nouvellement construites devraient pouvoir s’appeler artothèque…) une œuvre qui nous servira de base pour l’atelier d’écriture du lendemain.
Avec cette exigence de ma part : que ce soit une œuvre qu’il ne « connaisse » pas, peu familière pour lui, pour qu’il soit à égalité avec le groupe.
Nous en sélectionnons plusieurs possible (pour d’autres ateliers?), dont celle-ci de Mireille Loup, que j’ai rencontrée à Arles chez Marianne.
un dessin de Guillaume Dégé
C’est l’heureuse élue :
& je repars au Lien/Lieu pour y travailler.
Juste comme Serge passait direction L’Echo et s’arrêtait dire bonjour, une distraction venait à nous : un essai du nouveau jouet des pompiers
Une fois l’exercice terminé et alors qu’ils remballent, un jeune homme demande s’il peut se faire photographier assis au poste de pilotage de la grande échelle + nacelle (une vocation à naître?)
On apprendra le surlendemain dans l’Echo que c’était le jour de sortie du camion des pompiers…
Le soir, la Réunion des amis de la Barrière que Dominique m’a signalée, dans le local de Tulle Accueille à 18h20, avec vue sur la pleine lune en m’y rendant.
Surprise, j’y retrouve Paloma ! et 6 visages connus et inconnus.
résumé :
Assemblée générale : activités 2018
– déambulation tout au long de la rue avec Noël Gayraud
– repas festif en juin dans le square Renteria, sous les lampions
– soupe-party en décembre
– « crottoir » retiré (grand sujet de l’asso)
– démarrage du jardin partagé (avec le renfort de A bicyclette, d’Alternatiba et du Battement d’ailes)
création de terrasses côté escalier Mondégout (quel nom !)
« le projet a pour ambition de créer des liens parmi les habitants de la rue et de créer un lieu convivial dans le square Renteria. »
– projet installation de bacs à compost, en mai 2019
– rue de la barrière fait partie du projet « cœur de ville », travaux et amélioration dans la perspective d’un cœur de ville accueillant, dynamique et confortable…
(les villes ont toujours un cœur et un ou des poumons, quant au reste de l’anatomie…?)
perspectives 2019
– plantations + compost
sensibiliser les collégiens et lycéens qui fréquentent le square, dans le but de prévention des dégradations constatées, pas forcément volontaires
– fête le 21 juin avec musique (pas besoin de payer la Sacem…)
— et expo (photos d’une lycéenne. Au Lien/Lieu?)
– soupe-party en novembre
– naissance le 21 mars 1920 de Maurice Schérer, dit Eric Rohmer, à Tulle, rue de la Barrière. 100 ème anniversaire de la naissance du réalisateur, si la famille est d’accord (lui était contre toute commémoration-hommage), apposer une plaque commémorative sur la maison.
– relier les habitants du « haut » et la partie aval, entre le pont de la Barrière et l’église Saint Jean
– installer des enseignes en façade, rappel historique et visuel de l’activité commerciale et artisanale passée.
(Ce serait bien, des panneaux avec au contraire les projets et la vie des habitants actuels dans ces vieilles rues, que le cœur batte aussi au présent!)
Puis papote, pâté, fromage, coup de rouge, évocation des figures pittoresques de la rue (va falloir que j’étudie ça..!!). En partant, le groupe se divise entre ceux qui descendent et ceux qui montent la rue, groupe qui s’essaime au fur et à mesure que les gens arrivent devant chez eux, avec visite de quelques cours d’immeubles réhabilités avec beaux escaliers collectifs, portes remarquables.
Je suis seule à aller tout au bout de la rue, et je rentre à mon gîte accompagnée par la lune (Tulle by night, on ne croise pas foule…)